Escorter un témoin en danger

Type de RP : Mission GCPD
Date du RP : 25 mars 2018
Participants : Barbara Grayson, Summer GLeeson, Dick Grayson
Trigger warning : contexte de violence physique probable
Résumé : Promu lieutenant depuis peu, Dick souhaite faire ses premiers pas dans son nouveau rôle en compagnie de Barbara, son acolyte dans la vie de tous les jours. Ensemble, ils sont chargés de récupérer une témoin et de la ramener saine et sauve au commissariat.

Mission GCPD
escorter un témoin en danger

Que faisait-on lorsqu’on était fraîchement promu Lieutenant ?

Est-ce qu’on louait une salle entière, invitant collègues, amis et famille pour fêter ça ? Pas forcément pour Dick, qui se prélassait dans son bureau. Oui, parce qu’il avait un bureau à l'étage des lieutenants, maintenant ! Celui de Benjamin Shelby, qui avait appuyé sa candidature, se trouvait à proximité du sien. Pièce pas aussi grande que celle du commissaire, pas aussi lumineuse que celle de Montoya, mais bien plus présentable que la salle des archives dans laquelle il avait dû se terrer avec l’unité Gordon. Aaah, oui, de meilleurs jours pointaient leur nez… et avec eux, une pensée pour Richardson, qui manquait à ce paysage. Le brun avait formé avec elle un duo incroyable et il aurait tant aimé qu’elle soit là. D’ailleurs, Dick avait entre les mains le dossier de Summer Gleeson, qui répertoriait toutes les fois où la femme excentrique était venue pour exposer maintes fois craintes et plaintes. Il y avait encore les précédentes notes d’Esther, avec son écriture illisible et ses tasses de café qui avaient marqué les bas de page. Cette nostalgie fit sourire le nouveau lieutenant, qui se leva d’un bond de son fauteuil, paré pour cette journée chargée.

Pour Dick, il n’y avait qu’une seule façon de fêter sa promotion et c’était aux côtés de Barbara. Sorti de son bureau, où jonchait encore des cartons loin d’être déballés, il la vit non loin qui finissait une discussion avec un collègue. Tout sourire, Dick se glissa derrière elle et posa une main contre sa hanche, avant d’apparaître dans son champs de vision. “J’ai un truc pour toi, si t’as le temps.” Il mit le dossier de la journaliste entre les mains de sa femme. “Summer Gleeson, 32 ans, journaliste à GCM. Elle a contacté le GCPD pour une histoire assez sordide… on lui a dit de venir sur place mais elle refuse de quitter son domicile sans escorte.” Dick leva les yeux au ciel, comme pour exagérer les propos dramatiques de mademoiselle Gleeson. “Je dois aller la chercher, tu veux venir ? Tu prendras tout en charge et j’observerai à quel point ma collègue est ravissante sous cet uniforme…”

Son regard errait sur la silhouette de la rouquine, avant qu’il ne rajoute pour plaisanter ; “Allons-nous en avant que ma femme débarque.”

Direction la voiture de fonction, le couple s’apprêta à prendre la route pour récupérer une témoin qui pourrait être, selon elle, en danger. Les deux policiers ne savaient pas encore quelle histoire allait raconter la journaliste, mais à chaque fois celle-ci arrivait à placer la barre très haute en terme d’imagination. “La dernière fois, elle était arrivée en furie au commissariat, certaine d’être la cible de Paige Monroe. Bon, pour le coup elle n’avait pas eu tort, et c’est la seule raison qui m’a fait prendre son dossier.” Un dossier resté inachevé, car la mort brutale du lieutenant Richardson avait suspendu l’affaire, dont elle s’occupait. “Enfin bref… on verra c’que ça donne.”

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trois jours.
ça faisait trois jours que tu étais dans un état absolument pitoyable. nerveuse, peut-être trop au point que tu en perdais le sommeil, te fatiguant plus que tu ne l’étais déjà et impactant forcément ton moral. y avait ce truc d’ailleurs, quelque chose qui laissait présager que quelque chose se tramait dans ta p’tite tête. pour les autres, ça paraissait juste être de la fatigue, et même si tu tentais de rester le plus discrète possible, tentant de prétendre que tout allait bien, tu savais très bien que dick était loin d’être dupe. ça pourrait être plus facile si vous ne viviez pas ensemble, autrement dit, tu ne pouvais juste pas trop te cacher. tu essayais. et t’espérais qu’il ait pas remarqué que tu finissais difficilement tes plats depuis trois jours, que tu t’attardais toujours dans la salle de bain car t’avais cette envie constante de vomir et que t’étais plus fatiguée que la normale. y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas bien dans ta petite tête et c’était plus ou moins légitime. parce que t’étais terriblement effrayée. tellement de questions qui s’enchaînaient constamment, qui te faisaient perdre le sommeil et avoir cet air particulièrement fatiguée aujourd’hui. et avec ça s’ajoutait les autres symptômes qui ne te facilitaient pas la chose, qu’il s’agisse de ces nausées ou de cette perte si soudaine de libido qui t’inquiétait d’autant plus.

tu t’extirpes pour la cinquième fois depuis le début d’la matinée des toilettes, tentant d’avoir l’air le plus naturelle possible. tu gardes ce petit sourire qui contraste avec les cernes visibles sous tes yeux. tu es arrêtée en route par une collègue qui te tenait au courant de l’état de santé de son animal de compagnie - tu t’étais toujours sentie particulièrement compatissante et tu acquiesces. simplement. tu parles pas, alors que tu interagis toujours, là tu écoutes, juste, répondant par de simple “hmhm” quand c’est approprié. t’as rien à dire, et ton esprit est trop embrumé dans l’immédiat. et alors que tu réalises qu’il va falloir que tu répondes et que tu n’écoutais rien, tu sens une main se poser sur ta hanche et le visage du brun apparaît dans ton champs de vision : dick est ton sauveur, littéralement. elle vous laisse, et toi tu concentres ton attention sur ton mari, récemment promus ce qui, même si t’es littéralement pas dans ton état habituel, te rends particulièrement fière de lui. il le mérite. tu acquiesces la tête en lui offrant un petit sourire fatiguée. – yup, pourquoi pas. j’ai besoin de me changer les idées. tu attrapes le dossier, le zieutant rapidement et captant les mots clés avant de rire légèrement à cette blague tout en fermant le dossier sous ton bras. – attention lieutenant, n’usez pas de votre statut pour abuser de votre autorité. ça serait dommage que j’aille me plaindre à votre femme. d’ordinaire, tu aurais sans doute murmurer une remarque bien salace pour lui offrir des images mentales des plus suggestives pour concrétiser le tout une fois dans votre lit une fois rentré. mais lui ayant déjà mis un stop la veille car t’étais juste pas dans le mood, tu voulais éviter de reproduire ça et donc, de le frustrer plus qu’autre chose.
vous prenez la route du parking. – est-ce que … ça te dérange de conduire ? tu demandes sans aucune explication. tu restes juste là, devant le véhicule à l’observer avec tes prunelles bleutées espérant d’une réponse positive. histoire que si t’ai encore envie de dégueuler, ça t’arrive pas au volant.

(c) mars.

Mission GCPD
escorter un témoin en danger

Face au volant, Dick s’installa, la mine quelque peu interrogative. Il n’y avait pas accordé trop d’importance car tout le monde vivait ses états d’âme comme il l’entendait, avec les hauts et les bas que la vie mettait sur le chemin. Mais après tous ces jours à tendre des perches à sa femme, après ces jours à tenter des rapprochements au lit qui se soldaient par un échec, le brun commençait à se poser de sérieuses questions. Il n’était pas courant dans leur couple que les non-dits prennent une place trop importantes, la communication entre les deux amants étaient le résultat d’un travail sur plusieurs années. Alors pour quelle raison Barbara ne venait pas à lui, quelque soit le problème ? Il en était même venu à faire un bilan personnel des dernières semaines, se remémorant si oui ou non il avait failli à un truc en particulier qui aurait pu vexer la rouquine.

Le moteur démarra et la voiture débuta son périple dans les rues de Gotham. La ville était constamment en éveil, exigeant une police aux aguets 24h24. Des coups d’oeil discrets vers sa femme au milieu des bruits ambiants, sa bouche qui s’ouvrait un instant pour dire quelque chose et qui se refermait aussitôt car finalement, le moment semblait mal choisi. Dick cherchait un moment opportun qui n’arriverait sans doute jamais, en vain, comme s’i craignait de la mettre en rogne avec la simple question “est-ce que tout va bien ? est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ?”

Tandis que d’une main Dick conduisait, les yeux rivés sur la route, l’autre venait se faufiler dans celle de Barbara. Sans rien dire, sans prononcer un seul mot, il entremêla ses doigts dans les siens et serra assez fort pour qu’elle comprenne que oui, il avait remarqué sa fatigue, son mutisme, ses changements de comportement. Et qu’il serait à l’écoute lorsqu’elle en aurait besoin ; tout ce message, dans ce simple geste, que la sergente comprendrait sans soucis car chacun lisait dans le regard et la gestuelle de l’autre comme dans un livre.

Arrivé au domicile de la journaliste, le lieutenant en tenue civil mais néanmoins munie de sa plaque, s’arrêta au bas de l’immeuble où la silhouette de Summer n’apparaissait pas. “Elle est censée être là” souffla-t-il avant de téléphoner à la concernée. Mettant le haut parleur, ils entendirent distinctement la voix fluette de mademoiselle Gleeson. “Ici le lieutenant Grayson. Nous sommes juste en bas de chez vous, on vous attend.” Un rire sarcastique, puis Summer qui rétorqua plus sèchement : “Certainement pas. Montez d’abord au quatrième, il faut d’abord que je vous raconte, non ? vous n’êtes pas curieux de ce que j’ai à dire ?? Non parce que vous ne semblez pas saisir l’importance et la GRAVITÉ de la situation !”

Derrière le combiné, Dick grimaça. La voix stridente de la journaliste menaçait de lui exploser les tympans. “Très bien, très bien.” Summer coupa la communication, Dick tourna vers sa coéquipière un regard désolé. “Bon, ça va prendre un peu plus de temps que prévu.”

Le duo monta à l’étage indiqué, déambulant dans les couloirs très chics de l’immeuble. La porte de Summer était entrouverte et alors qu’ils entraient à l’intérieur du spacieux appartement, la silhouette fine de la journaliste faisait les cent pas, enveloppée dans un peignoir en soie blanc. Elle avait dans les cheveux les bigoudis qui raffermissaient ses boucles ; surprenant, Dick avait toujours pensé qu’elles étaient naturelles. Mais peu importe.

“Mademoiselle Gleeson. Nous sommes tout ouïe, que s’est-il passé ?”

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dans tes souvenirs, la route n’avait jamais été aussi silencieuse. d’ordinaire, vous passiez votre temps à parler, à échanger futilité, raconter des conneries et diverses autres choses. mais aujourd’hui, t’étais pas dans l’mood et ça t’agaçait. en fait, ça t'énerve. les fluctuations d’hormones te faisaient changer d’émotion d’un seul coup et ça c’était sans doute le pire. ton visage pouvait être fatigué et doux, pour que la seconde d’après t’ait l’air d’être vraiment énervée. tellement de choses qui étaient loin d’être toi qui rendait le tout d’autant plus compliqué. et tu devais porter ça toute seule, parce que t’avais pas encore eu le courage de dire la vérité. et alors que tes sourcils se froncent, face à tes propres changements, sa main se glisse dans la tienne. et ça fait effet presque instantanément. ça t’apaise, simplement. au point que tu viens amener sa main à tes lèvres pour y déposer un simple baiser. comme pour silencieusement lui dire que ça va plus ou moins, ou qu’en tout cas, le problème n’est pas dirigé contre lui. et alors que le véhicule s’arrête à un feu rouge, tu observes l’extérieur, remarquant alors le fast food de l’autre bout d’la route. et ça te donne terriblement envie d’un truc salé. – on commande ce soir ? tu demandes simplement en observant le restaurant comme si c’était la chose la plus magnifique que tu ai vu. – j’ai une soudaine envie de frites. tu t’en mords la lèvre tellement ça t’donne envie, et tu savais que ça allait t'obséder jusqu’à la fin de la journée. probablement que tu te faufilerais à ta pause déjeuner pour aller en chercher d’ailleurs, rien que cette idée te donne des frissons.

Et alors que vous arrivez devant l’immeuble, tu le vois saisir de quoi appeler la demoiselle puisqu’apparemment elle n’est pas là où elle doit être. Une sonnerie. et te voilà trouvant enfin la force de dire c’que tu voulais dire, sauf que c’est tout sauf le moment. – dick, attends, il faut que j’te par… et la voix de la journaliste retentit dans le haut-parleur. Du coup tu te tais instantanément. Tu baisses le regard, te sentant comme stupide. si ton père était là, probablement qu’il te ferait toutes les remontrances possibles et inimaginables. la vie de quelqu’un était potentiellement en danger et toi, tout c’que tu trouves à faire c’est ramener tout à tes problèmes personnels.
une fois dans l’ascenseur, tu laisses les portes se refermer avant de prendre la parole. – une fois qu’on en aura fini avec ça, on peut aller déjeuner ensemble ? ou faire n’importe quoi tant qu’on est tous les deux ? il faut vraiment que je te parle de quelque chose. tu demandes en redressant tes yeux vers lui, clignant plusieurs fois des yeux en attente d’une réponse positive. fallait pour autant que tu te ressaisisse, t’avais toujours été parfaite en poste, c’était pas le moment de tout faire foirer parce que t'arrivais pas à gérer tes émotions.

une fois sur place, tu es assez surprise de voir que la journaliste ne semble même pas avoir pris le temps de se changer. tu analyses alors la pièce, cherchant un moindre signe de quelque chose d’anormale, car on est jamais trop sûr pour tout dire. – est-ce que vous êtes certaine de ne pas vouloir venir témoigner directement au commissariat ? si vous ne vous sentez plus en sécurité dans votre appartement, c'est sans doute préférable, vous ne pensez pas ? tu voulais surtout en avoir vite fini. mais c’était comme ça et tu tentais de garder ton éternelle prestance habituelle. parce que c’était nécessaire pour le coup.

(c) mars.

Escortez-moi, comme il se doit

Il y avait un prix à payer, pour être la femme que j’étais. Remarquable, talentueuse, belle, intelligente… Ma liberté de penser frôlait parfois la rébellion, chose que mon boss faisait semblant de ne pas supporter, alors qu’en fait il a-do-rait ma proportion à lui tenir tête, à claquer la porte de son bureau telle la furie que je pouvais être. Oooh oui, j’étais un bout de journaliste comme on n’en faisait plus, unique, et ça le patron le savait bien. Mais du coup, oui, j’étais tout le temps la cible d’épouses jalouses, de petites amies hystériques, voire pire, d’ennemis bien plus grands qui eux pouvaient en effet me faire du tort. Sauf que je n’me laissais pas faire, j’avais cette tendance à sortir les griffes sans avoir peur de faire mal… alors… voici que ces charmants policiers débarquaient chez moi.

◊ Vous voilà ! Mon insupportable voix fluette, qui résonnait à mes oreilles comme du cristal, s’impatienta devant la remarque de la flic à la mine un peu grise. ◊ Il n’y a pas que dans mon appartement que je ne me sens pas en sécurité, Sergente. Je préfère vous expliquer ici ce qu’il en est, car je doute que vous en sachiez quoique ce soit, le Gotham Globe n’en a même pas mentionné un seul mot ! Je leur présentais mon canapé pour qu’ils prennent place, tandis que j’étais debout près de ma cheminée, me regardant dans la glace. Une à une, je défis mes boucles minutieusement, cherchant par où commencer.

◊ Plusieurs journalistes manquent à l’appel. La version officielle, qui n’a cependant pas été crié sur tous les toits, est qu’ils sont en mission immersive pour un quelconque article. Je croisais le regard de la rouquine via le miroir, la jaugeant d’un regard terrifié, tandis que je me remémorais. ◊ Sauf que c’est loin d’être le cas. Nous avons été pris d’assaut il y a plusieurs semaines par des hommes armés, et je peux vous assurer qu’ils ne rigolaient pas. La GCPD, à côté, c’est une grosse blague. Sans vous offenser. Ils connaissaient nos noms, et je pense que c’est lié au méta. Oui, vous savez, ces gens qu’on décide d’aider mais finalement cette décision nous fait risquer notre vie ? J’inspirais longuement et repris ma fatidique tirade. ◊ Mr. Knox a reçu des coups et s’est fait emmener je ne sais où, pour ma part j’ai pu fuir depuis les conduits d’aération, grâce à mon stagiaire qui m’avait alerté. Non mais vous vous rendez compte ? Les conduits d’aération ! Il y avait des rats ! Ce sont des conditions de travail inadmissible et je ne manquerai pas de le reporter au syndicat. Enfin, quand je ne serai plus aussi choquée de ma mésaventure. Ma coiffure prête, je tournais sur moi même pour leur faire face. ◊ En attendant de vous laisser digérer ça, je vais me changer. et sa silhouette disparut derrière la porte de sa chambre.

Mission GCPD
escorter un témoin en danger

A nouveau seul, le lieutenant considérait en silence le témoignage de la journaliste. Les mains croisées, les bras accoudés sur ces genoux, son regard visait un point fixe tandis que les liens se croisaient dans son esprit. Il pensait à la mairesse de la ville, qui elle aussi avait disparu sans laisser de traces. Etrangement, cela était survenu le lendemain de son communiqué où elle avait librement pris position du côté des méta. Si mademoiselle Gleeson disait vrai, alors cela suggérait… un éventail de possibilités, pas toutes des plus reluisantes.

Dick tourna le visage vers sa coéquipière, qui semblait pensive elle-aussi. “T’en penses quoi ?” dit-il, inquiet. “C’est peut-être lié à la disparition de Selina, elle ne partirait pas en laissant un bébé derrière elle.” Une assiette de biscuits trônait sur la table basse du salon, le brun profita de la vue pour se servir. “Summer a tendance à exagérer ses propos, il faut encore qu’on vérifie si Mr. Knox est bel et bien sorti des radars, mais je crois que… je crois qu’elle n'inventerait pas ça de toute pièce, sinon elle l’utiliserait déjà pour un scoop.”

La journaliste revenait, apprêtée telle une diva sous son chemisier blanc aux épaulettes bien fixes. Elle prétendait être prête à partir, non sans se cacher sous un large chapeau noir et de lunettes de soleil. Dick afficha un petit sourire et l’assura être en sécurité avec lui et la sergente Grayson. Le trio quitta l’appartement, et tandis que Summer s’était déjà installée à l’arrière du véhicule, le brun profita de cette courte pause pour s’approcher de sa femme. “Tu voulais me dire quelque chose, la tantôt, qu’est-ce qu’il y a ?” Sa voix était douce, bienveillante, tout comme le regard plein d’amour qu’il adressait à la rouquine. Elle était embêtée par un sujet dont elle avait du mal à parler, et Dick n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Habituellement, le couple n’avait jamais de mal à discuter de choses même délicates, alors que se passait-il de si grave pour que Barbara hésite ?

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– en soit, ça fait sens. tu te contente de répondre en venant t'asseoir en face du lieutenant tout en jouant nerveusement avec tes doigts. – si quelqu'un cherche à faire etouffer quelque chose, les journalistes seront les premiers visés. et summer n'est pas réputée pour être la plus silencieuse et la plus discrète. et tu savais que si elle parlait, en vue du nombre de contact qu'elle avait et sa réputation elle pourrait faire exploser certaines choses au grand jour : des choses qui ne seraient pas plaisante pour qui que ça soit impliqué dans tout ça. et comme le souligne dick, selina ne serait pas partie sans helena. bruce ça t'aurait pas étonnée, mais selina? – le problème c'est que si ils ont prévu des alibis pour les potentielles disparitions, ils ont probablement bien couvert leur trace. trouver une quelconque informations en tant qu'employé du GCPD risque d'être compliqué. mais il y a forcément des traces quelque part, des relevés de carte de crédit qui pourraient potentiellement démontrer quelque chose, des caméras. le problème c'est que je crains qu'on ait pas les moyens nécessaire au commissariat. tu fronces les nez, signe que tu es en pleine réflexion. tu redresses le regard vers la porte d'où la journaliste s'est éclipsé pour t'assurer qu'elle n'entende pas ce que tu as à dire. – mais moi je les ai. tes prunelles se baissent sur ton mari tandis que tu sais très bien ce que tu sous-entends par là. – ce que je propose c'est qu'on monte le dossier de manière officielle. on rassemble les preuves, on enquête ouvertement pour ne pas éveiller un quelconque soupçon. et tu sais à quel point je déteste ramener du travail à la maison mais si ça peut nous aider à retrouver selina et à prouver qu'il se trame quelque chose dont on ignore tout, alors j'le ferais sans hésiter. parce que dans tout les cas, tout était souvent liés. – la seule chose dont j'ai besoin c'est de ton approbation. Et c'était là que le conflit d'intérêt entrait en jeu. parce que ton désir de faire la justice était là mais de l'autre côté, les moyens pour y arriver étaient souvent illégaux. On va pas se mentir, si on avait conscience de la moindre des choses que tu faisais en tant qu'oracle, tu serais probablement déjà enfermés depuis longtemps. Tu savais qu'il approuverait sans doute, mais si les choses partaient en vrille tu voulais être certaine que ça ne lui retomberait pas dessus. Parce que même si il pouvait prétendre ne pas être au courant, vous étiez marié. Et rien que pour ça, ça pouvait lui porter préjudice. L'éternel coup du “comment tu n'as pas pu voir ce qui se tramait sous ton propre toit?” ou “si ta femme fait des trucs illégaux, ça fait de toi un complice.” en soit, y avait jamais eu de soucis à ce niveau là, mais gotham était en train de changer et tu voulais éviter tout risque d'exposition trop gros.

Quelques minutes plus tard vous voilà au niveau du véhicule. Tu regardes autour de vous pendant que summer s'installe sur le siège, mains sur ton arme prête à dégainer si une quelconque potentielle menace apparaissait. Et alors que dick referme la porte, sa voix te ramène à lui et tu l'observes pendant quelques secondes. C'était tout sauf le bon moment, mais ça t'prenait tellement les tripes qu'il fallait qu'tu lui dises. De toute manière tu pouvais pas garder ça pour toi éternellement. Un regard vers summer qui semble trop préoccuper pour faire attention à vous – car tu sais qu'elle aime les scoops, si elle l'entends, la nouvelle sera répendue partout dans l'heure. Ça reste dans l'fond de ta gorge, t'es comme incapable de dire c'qui va pas. Tu redresses alors le regard vers le brun et là tu réalises que dans ce lapse de quelques secondes, vous n'êtes plus les policiers en service mais bien le couple. – dick, je suis enceinte. C'est dit. Et c'est comme un poids en moins sur les épaules. Maintenant il savait, que le soucis venait pas d'lui et surtout vous pourriez trouver un moment pour en parler plus en détails. Mais au moins, t'avais plus besoin de prétendre. C'était dit, et ça te soulage presque instantanément - malgré les inquiétudes et questionnements qui ne partiront qu'une fois qu'il aura su te rassurer. sans doute.

(c) mars.

Escortez-moi, comme il se doit

Mon métier demandait d’avoir beaucoup d’aplomb. Il fallait être fort mentalement pour réussir à tenir le coup, entre les missions dangereuses, les ennemis qu’on se faisait, les situations délicates qu’exigeaient certaines circonstances. C’était un monde de vautours, le journalisme, un monde qui était fait pour moi et dans lequel je me déployais les ailes sans l’ombre d’une hésitation, sans le moindre regret… tout comme maintenant, alors que j’étais assise sur la banquette arrière de la voiture. Je me refaisais une beauté en attendant que les policiers entrent à leur tour, mais au lieu de s’occuper de moi, voilà que je les vis papoter tranquillement pendant que je risquais ma vie. Les sourcils froncés, je les regardais un instant, discrètement ; ils avaient l’air d’avoir oublié ma présence.

Leur proximité soudaine faisait fi de celle que peuvent avoir deux coéquipiers et soudain, je me rappelais qu’ils étaient en effet mariés en plus d’avoir été élu miss et mister Gotham. Y’avait de quoi, Barbara était une femme très joli et son époux divinement sexy. Dommage que je n’avais pas encore leur candidature pour mon magazine, je les aurais mis en première page et la vente de GCM aurait triplé avec ce fessier à la une. Quoiqu’il en soit ! leur conversation m’intéressait et je feignais l’indifférence tout en tendant l’oreille comme je savais si bien le faire…

Et bon sang, ce que je venais d’entendre était une pépite d’or dont j’allais me servir dès que j’en aurai fini avec ma déclaration. Je voyais déjà les gros titres, faisant faux bonds au Gotham Globe qui se verra pris de court par ma modeste personne. Ahahahah ! Encore une fois, Summer Gleeson était au bon endroit, au bon moment !

Puis, reprenant mes esprits avec cette courte pause où je me faisais des éloges personnelles, je toquais sur la vitre pour leur montrer mon empressement. Désolée de gâcher votre moment de bonheur mais l’heure était au drame de mon existence.

◊ Dites donc les tourtereaux, c'est pour aujourd'hui ou demain ? m'écriais-je pour qu'ils entendent mon mécontentement.

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L’idée de Barbara était bonne, excepté la situation délicate dans laquelle pourrait se retrouver Dick, qui en éternel positif se voyait facilement régler les soucis sous-jacents. Il avait hoché de la tête en disant qu’ensemble, ils feront ce qui devait être fait pour mettre en lumière cette sombre histoire de kidnapping, de traque injuste faite dans l’ombre.
Mais pour l’heure, Dick observait sa femme, attendant que les mots lui sortent enfin de la bouche. Elle n’avait pas nié que quelque clochait, cette conclusion fit d’une part plaisir au brun qui était content de pouvoir toujours aussi bien déceler les états d’âme de la rouquine, et d’une autre, il n’était pas franchement à l’aise avec l’air dramatique qui se lisait sur le visage de celle-ci. Il en était venu à totalement zapper la présence de Summer, qui pour une fois dans sa vie se faisait toute petite (pour de vilaines raisons méconnues du couple, hélas).

Puis, le voile se leva, non pas sur une vérité qui fâche ou qui dérange, non pas sur un avenir sombre… A mesure que les paroles de Barbara prenait sens dans l’esprit du jeune homme, son sourire éclatant s’élargissait, son coeur menaçait de se rompre tant la nouvelle le rendait heureux, ses yeux pétillaient d’une nouvelle joie qu’il n’avait pas même imaginé pouvoir ressentir. Barbara le rendait déjà si heureux qu’espérer plus lui avait semblé égoïste.
“On va être parent !” lâcha-t-il dans un éclat enthousiaste en la prenant dans bras, pour tournoyer sur lui-même, ne sachant comment exprimer ses émotions. Il voulait le crier sur tous les toits, dire à quel point son bonheur n’avait pas de limite et que sa vie était exactement celle qu’il espérait vivre. Serrant Babs si fort contre lui, comme un précieux bijou qu’il garderait éternellement auprès de lui, Dick avait enfoui son visage au creux de son cou, y déposant une myriade de baisers. “Tu vas être la meilleure des mamans” murmura-t-il à son oreille, pensant peut-être à tort que c’était ce qui la turlupinait depuis quelques jours. Le fait de ne pas être à la hauteur, ou le fait qu’un enfant les exposait à des représailles bien plus funestes que lorsqu’ils n’étaient que deux ? Pour l’heure, Dick ne pensait pas à tout ça. Il jouissait simplement de l’instant présent et du cadeau qu’il avait là, sous les yeux.

Soudain, la voix de Summer l’extirpa de son cocon et il capta le regard de la journaliste qui s’impatientait. Le lieutenant reprit contenance, souriant à sa femme qui regagna la terre ferme. “Ok, on en rediscute à la maison. Je t’aime.” Il déposa un baiser sur le bout de son nez, avant de reprendre le chemin du commissariat sous l’oeil inquisiteur de leur passagère. Son sourire peinait à disparaître et bizarrement, mademoiselle Gleeson ne chercha pas à le cuisiner…

Arrivés à destination, Summer était entourée des deux policiers, bien encadrée. Elle fut invitée à prendre place dans le bureau de Grayson, où l'interrogatoire et la déposition allaient se poursuivre tranquillement. Un exercice de taille pour le lieutenant qui se forçait à ne pas rêvasser de l'image parfaite de lui, sa femme et leur moitié.

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