Avant propos: je souhaite préciser que Grant Morrison a fait son coming out en tant que non-binaire en Novembre 2020, précisant que ses pronoms étaient They/Them. Par respect pour son identité de genre, j’ai donc choisi d’utiliser le pronom iel, puisque que c’est le pronom neutre le plus couramment utilisé, et ferait usage du point médian pour essayer d’avoir un langage le plus neutre possible le‧a concernant. Je sais que l’usage de ces deux choses est controversé mais honnêtement, je ne vois d’autre façon de retranscrire la non-binarité de l’auteur et ce n’est pas aspect que je souhaite invisibiliser. Aujourd’hui, nous fêtons les 62 ans de Grant Morrison.
Pour ce qui ne le‧a connaîtrait pas Grant Morrison fait partie des scénaristes les plus importants de l’univers DC Comics ayant travaillé sur Batman, Action Comics, Final Crisis, JLA etc.
Toutefois
Superman and the Authority parut récemment, est au dernière nouvelle son dernier travail pour DC. Iel souhaite, en effet, a présent passer à autre chose et travaillerait actuellement sur un roman.
Pour l’avoir lu, je trouve que le comics fonctionne assez bien comme une lettre d’adieu envers l’univers qu’iel a aidé à développer durant toute ses années, avec ses derniers conseils et pourquoi il est temps qu’iel parte. Oh, et aussi il y a cette scène.
Disons que dans une période où quasiment la moitié de l’industrie du comics et même plus se ruait sur ce truc, je trouvais ça appréciable.
Toutefois, je ne pense pas que se soit la meilleure œuvre pour le‧a découvrir. Donc, pour ceux qui ne le‧a connaisse pas, présentons le personnage un peu plus en détails.
Grant Morrison fait partie de ce qu’on appelle la British Invasion, une vague de scénariste de comics britannique qui arrivèrent sur le marché américain dans la fin des années 80, tel que Alan Moore, Neil Gaiman ou Garth Ennis par exemple.
Dans le cas de Morrison, son arrivée c’est faîte avec le comics Animal Man qui, pour résumer grossièrement, commence gentiment avec de l’activisme pour la cause animal et fini avec Buddy Baker (le personnage titre) qui rencontre Morrison pour essayer de comprendre ce qu’était le bordel qu’était devenu sa vie.
- Spoiler:
(Une des conséquence de cette rencontre fut que Grant Morrison était maintenant un personnage canonique du DC universe et par conséquent utilisable par d’autres auteurs. Iel apparut donc dans Suicide Squad et mouru‧e à cause d’une page blanche.)
Personnellement mon passage préféré reste tout de même celui-ci :
Ouais, dis lui Buddy !
Ce ne sera pas le seul comics sur lequel bossera Morrison durant cette première période, mais celui qui ferra véritablement décollée sa carrière sera Arkham Asylum : A serious house on serious earth qui est, il faut le reconnaître, sans doute l’un des meilleurs comics Batman et permit de développer l’asile d’Arkham pour en faire plus que juste l’endroit où on met les ennemis les plus fous du chevalier noire.
Toutefois, l’oeuvre est assez hermétique, (il est peu probable que vous compreniez tout sans les annotations) et si on veut être honnête, son succès était principalement dût au fait que sa sortie coïncider avec celle du Batman de Burton.
Aussi, ce n’est pas mon comics Batman préféré de l’auteur. Cela serait plutôt son run commencé en 2006 et qui dura jusqu’en 2013. C’est notamment là qu’apparaîtront pour la première fois des personnages comme Damian Wayne, Dr Hurt, Professor Pyg ou Bat Cow et aussi il y a des scènes comme ça.
Note : Le Batman de Zur-en arrh et Bat mite ne sont pas des créations de Morrison.
J’aurais beaucoup de chose à dire sur la série, notamment son dernier tier et la tragédie de Batman mais, ce serait 1) long 2) franchement déprimant pour un anniversaire. Donc, je vais garder ça pour une autre fois, et je vais plutôt me concentrer sur le passage qui en fait un de mes runs préférés : La fin du Retour de Bruce Wayne.
- Je ne vous met pas de contexte pour ne pas trop vous spoiler mais au cas où:
La première vérité de Batman. Celle qu’il n’aime pas admettre. Il n’était jamais seul. Il avait de l’aide. Que se soit Alfred l’aidant à soigner ses blessures, la Justice League le sortant des griffes d’un démon d’apocolypse, ou la famille qu’il s’est construite surveillant la ville en son absence ; Batman n’était pas seul et c’est ce qui la sauver.
Je sais que ce n’est pas forcement cette vision de Batman que les gens ont en général mais je sais pas. J’apprécie l’idée d’un Batman qui sait que parfois il a besoins d’aide, qui n’a pas honte de compté sur les autres et qui est capable de faire confiance.
Je suppose que je dois trouver ça inspirant.
Après vous avez le droits de préférer le moment où le Joker s’ouvre la langue en deux.
- Chacun ses goût.:
Ouais, non. Je vais pas vous montrer ça. Si vous voulez vraiment voir ça, taper "Joker tongue cut" sur google.
Bref, je pourrais continuer, mais la liste est longue comme le bras et c’est un forum Batman. Donc je vais pas m’éterniser, mais toutefois je vous conseille vivement ses comics avec Superman (surtout qu’entre lui et Batman, c’est Clark son préféré) et Doom Patrol, et, en dehors de DC, Klaus est plutôt fun.
(Si vous voulez savoir le pitch, c’est le père noël en super-héros et il y a déjà 5 histoires parues)
Donc pour conclure, bonne anniversaire Grant Morrison et bonne chance pour la suite de tes nouvelles aventures !
(Désolée pour les possibles fautes de grammaires.)