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Une soirée comme une autre, Eugenia avait commencé son travail ici en naviguant avec son nouveau rôle de justicière. Elle n'était pas au courant de la face cachée de mon travail, et je comptais bien le garder secret encore un long moment. Pour vivre heureux, il faut vivre caché et cette phrase était bien réel, je l'avais constaté durant de nombreuses années, en tout, cas, depuis mon arrivée à Gotham.

De plus, le Pingouin était passé depuis peu à la télé, la radio, personne ne pouvait l'ignorer, et je me devais de rester à l'écoute, étant une des associées de cette créature... Mister Zsazs n'avait plus donné de nouvelle non plus, et je me devais de la jouer discrète et fine, de quoi atteindre mon but en créant un nouveau lieu pour mes affaires... Quoi de mieux que de monter sa réputation dans toute la ville...

Cependant, la vie n'était pas facile, entre nettoyer les verres, servir les boissons et partir en quête d'information. Heureusement que j'avais un petit personnel, cela m'aidait grandement. Pour ce soir, et depuis quelques jours, c'était relativement calme, je devais l'admettre, cela allait me permettre de souffler légèrement et de réfléchir à mes plans futur. Je devais rester dans l'ombre et en même temps faire grandir Miss Néant...

Un homme me fit sortir de mes pensées, il s'approcha et s'installa au comptoir. Posant la serviette et le verre que je venais de laver, je m'approche en souriant, pour lui demander ce qu'il désirait.

« Que puis-je faire pour vous étranger ? »

Prenant un verre, suivis de la bouteille, je commence à servir, puis affiche un sourire sur mes lèvres. Offrant le verre commandé, je me baisse légèrement, en me penchant vers l’avant. Voilà un nouveau… Cela me manquait, c’est toujours amusant, et intéressant…

« Cela dépend ce que vous cherchez, la dernière conquête d’une personne connue, le nom de l’amant de la voisine ? Tout se sait dans ce genre d’endroit, et méfiez-vous du Néant… »

Un petit clin d’œil alors que je reposais la bouteille sur l’étagère derrière moi, j’avais besoin d’un peu plus de précision sur sa demande, surtout que rien n’est gratuit… Tout fini par se savoir un jour, ce n’est qu’une question de temps, j’aide simplement à ce que les choses se dévoile plus rapidement…

Posant à côté du verre de l’homme quelques gâteaux apéro à grignoter, tout en saluant les habitués du lieu, il n’y avait pas que méchant et gentil, il y avait aussi des neutres qui se sentait un peu plus en sécurité, et c’est tout ce que je demandais… Après tout, personne n’a vraiment envie de défier Néant lorsqu’il sort de sa cachette…

L’homme au masque éclaira sa demande en s’exprimant très clairement. Il semblait donc être un de ses chasseurs qui faisait tout et n’importe quoi pour quelques pièces. Mais pourtant, il ne semblait pas stupide, car il cherchait les infos, toutes les infos avant de foncer tête baissé… Posant mes affaires, pour m’approcher un peu plus de cet individu sans aucune identité, arborant un faible sourire en coin, puis prenant l’un des petits gâteaux pour le porter à mes lèvres.

« Nous sommes un endroit respectable, et personne n’aime avoir des ennuis ici, ils sont donc inoffensifs pour vous, je peux vous le garantir étranger. »

Affichant un clin d’œil, avant de me redresser pour poser un second verre en face du sien, pour me servir du même liquide qu’il m’avait demandé. Je pris le verre pour le porter jusqu’à mes lèvres, pour en boire une gorgée avant de poser le verre sur le comptoir.

« Je vois que vous connaissez le principe on discute, deux, trois choses sortent de ma bouche par accident et vous me donnez un généreux pourboire pour le service de qualité. Et tout ceci avec un large sourire, avec l’espoir que vous reviendrez nous voir prochainement avec encore plus de billet vert. Ai-je bien résumé la situation ? »

Voilà que les choses allaient devenir plus pimentait que jamais et je n’avais qu’une envie, voir circuler ce qui pourra faire grandir mon petit commerce.

L'étranger savait me parler, trouver les mots juste pour entamer la conversation, et cela me faisait sourire. Comment ignorer l'appel d'une personne désirant papoter un peu en toute tranquilité... Posant mon verre pour retourner à mon petit quotidien, nettoyant quelques verres pour les poser sur l'étagère qui était située derrière moi, puis portant de nouveau l'attention de l'étranger, en prenant une faible inspiration.

« Vous saviez que le soir, vers l'entrepôt, des personnes on mit en place des conteneurs, qui ont été aménagé pour en faire une sorte de boîte de nuit clandestine. C'est loin de tout et à l'abri des regards, c'est totalement inoffensif... Enfin presque, les petits gangs se regroupe souvent là-bas, pour effectuer leur petit trafic. L'on y trouve pas mal de petits jouets, lorsqu'on sait à qui s'adresser... »

Continuant de faire ma petite tâche quotidienne, je laisse échapper ma petite histoire entre mes lèvres, portant de temps en temps un petit regard à l'étranger. Je ne savais pas ce qu'il recherchait, mais à la vue de sa "tête", cela ne pouvait être qu'une sorte de mercenaire, aucun justicier ne s'habillerait de la sorte, au contraire, ils essaient d'attirer l'attention pour se démarquer des criminels.

Un client bien généreux, après avoir posé le verre que j’avais nettoyé, ma main se posa sur le comptoir, pour faire glisser les billets dans ma direction et les ranger à l’abri des regards. Je restais silencieuse, comprenant qu’il avait apprécié mon petit monologue. Je me demandais bien à qui j’avais à faire, mais cela ne sera pas un problème pour le découvrir, après tout, ne suis-je pas sensé tout savoir ? Tout découvrir ce que l’on me demande ? Par moments qu’elles recherchent prenne du temps, mais je finis toujours par obtenir ce que je désire…

Je devais faire attention car je me suis embarqué dans une histoire avec le pingouin et Zsasz n’était plus dans les environ depuis que nous avons conclut notre marcher… Alors peut-être que je pouvais me permettre de voir avec un mercenaire pour en finir avec cet animal, tout en gardant mon prochain commerce dans la ville de Gotham… C’est une chose prendre avec des pincettes et je devais faire attention à qui je parlais, et qui j’embauche…

Un sourire s’afficha sur mon visage alors que j’écoutais sa nouvelle question, une question qui revient bien souvent, et je voyais bien dans sa manière de faire, qu’il était prêt à dépenser quelques billets en plus pour découvrir cette information. Que faire ? Laisser planer le mystère ou le révéler à moitié ?

Je me penche vers l’homme au masque, effleurant son foulard avec ma joue, pour être au plus près de son oreille, comme le ferait une fille de joie pour donner le prix a son client du soir…

« C’est moi, bien évidemment… »

Laisser un peu de mystère, de suspense, à savoir comment et pourquoi, car en réalité, il n’existe que dans ma tête, ou pas… Si difficile de savoir… Je l’entends, je le ressens et j’ignore ce qu’il ait, mais je le nomme ainsi, à cause de l’endroit où il m’emmène…

Un sourire, un rire, alors que je me rapproche du visage caché de l’homme, posant mes deux mains sous mon menton, sans le quitter du regard. Un peu séducteur, car j’aime jouer avec la gent masculine.

« Qui a parlé d’arme ? Je ne suis pas aussi vulgaire, rien n’explosera, soyez sans crainte… Mais ne jouez pas avec moi, je pourrais vous surprendre… »

Caressant son visage, par-dessus son tissu, je continue de sourire, sans donne plus d’indication, appréciant garder cette part de mystère à mon sujet.

« Vous parlez d’activité à l’extérieur, ou ce que l’on propose ici ? »

Cette question a double sens, et aussi parce que je voulais continuer à m’amuser, mais tout est possible dans cette ville…

« Après tout, le client est roi, mais il faut parfois être plus précis… Etant un nouveau client, vous serez peut-être heureux de savoir que nous proposons des petits jouets… »

J’apprécie le moment de vente, c’est ce que je préfère, c’est de cette manière que l’on apprend à connaître nos clients, et de mieux pouvoir les aider dans nos produits. Une arme, c’est comme un chien, il définit son propriétaire, sa façon d’être, de penser. Parfois, ils peuvent nous surprendre par la même occasion…

« Ou alors une sortie de secours ? »

Lui offrant un clin, d’œil, pour montrer que j’avais compris sa potentielle détresse. Je n’aime pas la bagarre, mais je n’apprécie pas non plus les règlements de comptes juste en face de mon bar, ce n’est pas ce qui apporte de bonne clientèle… Donc, j’aide ceux qui en ont besoin. Surtout, si ça peut les faire revenir, pour dépenser plus, c’est un cercle sans fin, je dois bien vivre, après tout…

« Ou peut-être désirez-vous autre chose ? »

Un second clin d’œil, un peu plus provocateur que le premier, pour une activité toute autre, puis portant un verre à mes lèvres, pour continuer dans cette lancée de séduction et de jeu. Je me laisse aller, je ne suis là que pour m’amuser…