Posant son café à emporter sur le rebord d’une fenêtre, Liam vérifie sa tenue dans le reflet d’une vitre de voiture. Il réajuste sa cravate, repositionne son chapeau et inspire longuement en observant les portes du GCPD. Il observe un moment le va-et-vient des passants, les flics qui entrent et sortent, les civils venant déposer une plainte ou se livrant au ballet des livraisons. Voilà sa future maison pour les années à venir. L’air de Gotham ne lui revient pas trop avec ce quelque chose de sinistre dans l’air. Il s’est documenté avant de venir, mais la population locale est incomparable avec le reste du pays. Entre le nombre hallucinant de malfrats en tout genre, de la petite frappe de quartier aux pires psychopathes que le monde ait engendré et les « justiciers masqués » comme il les appelle, incapable de leur donner un terme plus précis au vu de leur diversité, Liam est franchement perplexe quant à savoir à quoi vont ressembler ses premiers jours. Nul doute qu’il doit y avoir un manuel ou un panel d’explication sur la conduite à adopter dans cette ville. Enfin… S’il y en a une. Pour le coup, il pense que c’est à la force des menottes et à l’épaisseur des barreaux d’une prison qu’il va devoir se fier pour réussir son job.
Enfin… Une étape après l’autre. Déjà, il va commencer par se présenter à son supérieur et prendre acte de son affectation et des missions qu’on va lui confier. Un bon début. Peut-être aura-t-il un partenaire ? Il ne l’espère pas en tout cas. Vu la réputation de certains flics de la ville, il a toutes les chances de tomber sur une ordure corrompue. Enfin, comme l’a dit papa, « C’est à la hauteur des obstacles franchi que l’on mesure un homme ». Lâchant un rire sans choix, car après tout que serait une première journée de travail sans une mauvaise surprise pour tout gâcher, il vide son café noir et traverse la rue pour affronter son avenir.