perchée sur le toit du hangar, tu observais tout ce qui se passait en contre-bas. tu devais rester particulièrement concentré pour t’assurer que tout se déroulait comme tu l’avais prévu : pénétrer doucement les locaux, neutraliser tout les individus sur ton chemin, mettre un main sur les demoiselles et les libérer tout en attendant le GCPD. il faut dire que pour une femme comme toi, particulièrement investie dans la cause féminisme, le fait qu’en 2017, il existe encore des affaires aussi sale, notamment aux États-Unis te dégoutaient. le trafic humain était une chose qui faisait ressortir le pire de l’homme et gotham semblait être une véritable el dorado pour ceux qui cherchaient à revendre des femmes dans des pays divers. tu savais pas pourquoi et ça te dégoutait d’imaginer à quoi elles pouvaient bien servir. tout ce que tu savais c’est que ces filles étaient désespérée, certaines n’étaient même pas majeur. des gamines victimes d’abus, orpheline ou n’importe quoi d’autre à qui on promettait une meilleure vie loin de cette ville pourrit pour finalement partir dans un enfer tout autre. elles préféraient ça sans connaître les tenant et aboutissant de ce pacte qu’elles effectuaient avec satan. vendant liberté, âme, elles se perdaient, leur évitant une carrière dans la criminalité ou pire, de finir dans les rues. c’est d’ailleurs là que tu te rendais compte de la chance que tu avais que d’avoir grandit dans de bonnes conditions, d’avoir ton père pour t’élever et de n’avoir jamais été confronté aux atrocités que gotham offraient aux gamins à qui elle prenait tout.

tu observes les allez-retour sur ce bateau. en soit, les victimes sont déjà à bord et ce qui se fait actuellement n’est que le chargement de diverses boites dont tu ignorais beaucoup de choses. tu doutes qu’il s’agit sans doute de marchandise illégale, armes et drogues en tout genre. une petite trouvaille que le GCPD se fera une joie de récupérer et d’analyser. tout semble dégager, assez pour que tu puisses enfin intervenir.
dans la plus grande des discrétions, tu fait ce que tu sais faire de mieux. tu descends, usant des ombres pour te camoufler. les couleurs vivent de ton costume peuvent facilement de tromper de manière générale mais tu continues de faire de cette pénombre ta meilleure alliée. accroupie au sol, derrière les nombreuses ombres causés par les boites empilées, tu attends. et alors qu’un homme passes, tu t’extirpes doucement de ta cachette, l’attrapant pour le neutraliser. un coup violent le fait tomber et tu le laisses là, inconscient. il se réveillera avec un mal de crâne, mais rien de bien grave.
tu continues, comme ça, te permettant d’évoluer simplement et rapidement. tu sais que tu dois faire vite, car il suffirait de trouver les corps inerte au sol pour que l’alerte soi donnée. les secondes s’écoulent tandis que tu interviens. certains résistent, mais aucun ne peut réellement tenir face à tes nombreux coups. les corps s’amoncèlent les uns après les autres tandis que ça devient de plus en plus suspect. les docks sont de plus en plus libre, te permettant une meilleure manoeuvre.
une première alerte est lancée, et tandis que les sbires commencent à s’aventurer sur les quais, tu uses de ton grappin pour changer d’emplacement et enfin grimper à bord du cargo. encore et toujours, tu agis, neutralisant au maximum dans un délais limité. restant en hauteur, tu t’immisces dans les conduits d’aération, bougeant à travers ceux-ci et une nouvelle fois, l’alerte est donnée. les derniers gardes partent, laissant une des salles totalement vide. tu en profites pour faire tomber la plaque d’aération et pour te sortir de celle-ci. tu atterris à même le sol dans un bruit feutré. tu observes autour de toi, remarquant alors ces demoiselles enfermées en cage, attachée et incapable de parler. tu t’avances jusqu’à cette cage, attrapant les barreaux et te voulant rassurante. — je vous promets de vous sortir de là. tu murmures tandis que tu commences à avancer vers la serrure. tu observes le système de fermeture de celle-ci et tu ne tardes pas à comprendre qu’il s’agit de quelque chose qui nécessite des connaissances technologique. heureusement pour toi, c’est ton domaine. mais alors que tu commences à triturer le panneau de commande, une des demoiselles tente de t’interpeller. au même moment, une sorte d’instinct s’éveille et tu sens quelque chose derrière toi. c’est pas à toi qu’on la fera, pas quand c’est toi qui est habituée à frapper par derrière. te penchant, tu tournes sur ton pieds pour faire un croche-patte et sans grande surprise, tes pieds heurtent deux jambes. la personne tombe à même le sol et toi, tu te mets à cheval dessus, poing braqué prête à frapper si elle bouge d’une quelconque manière.
puis c’est là que tu réalises, voyant les deux couettes blondes et ce visage qui t’es familier. t’es étonnée, parce qu’aussi malsaine que soit harley, tu doutes qu’elle sit impliquée dans un potentiel trafic féminin. sauf que t’es pas d’humeur à demander, en fait, tu rêves de lui foutre ton poing dans la gueule depuis tellement longtemps après toute les merdes qu’elle a tenté de faire dans votre couple que ça te démange le poing. — quinn. tu déclares, froidement, tandis que tu continues de la maintenir au sol, toujours prête à la frapper si celle-ci bouge trop. — donne moi une seule bonne raison de pas te renvoyer illico presto à arkham. tu lâches, toujours aussi tranchante. c’est tout c’qu’elle mérite. elle a beau être bien plus intelligente qu’elle le laisse voir, c’est vraiment la seule chose que tu souhaites là tout de suite. pourtant, outre concernant ton couple, elle s’est tenue à carreau. mais pour dick, pour vous, tu penses qu’elle devrais finir derrière les murs immaculés de l’asile. mais tu retiens ton poing, pour l’instant. car ces femmes ont besoin de toi. et parce que si il y a une chose que t’as appris : c’est de ne jamais laisser tes émotions prendre le dessus sur ton ressenti lorsque tu es sur le terrain. rien de mieux pour foirer une mission, et si quinn est là pour les mêmes raisons que toi, alors sa présence peut s’avérer utile. - non pas que ça t’enchante mais bon. au pire, tu lui règlera son compte après, non ?  

(c) mars.

«If chaos is a ladder, hell is heaven scent»