Assise sur le toit de la tour qu’elle avait percuté il y a quelques jours lors de l’attaque de l’épouvantail, Chione fumait une cigarette alors que son esprit fulminait. Une nuée de pensées vrombissantes et parasites l’empêchaient de penser correctement ces jours-ci… Entre sa défaite cuisante, ses nombreuses blessures qui étaient à présent presque cicatrisées, sa relation délicate et complexe avec Luke, et sa morale et ses convictions qui s’effondraient comme un château de cartes devant un ouragan, elle était perdue. Mais surtout, dans la poche de son jeans slim craqué, il lui manquait quelque chose… Elle sortit ses deux stylos, le pistolet et le lance-seringue, sur lesquels était gravé « Per mi signorina, ti amo »… Ou était le troisième? Ou était le stylo qui cachait une lame tranchante comme un rasoir ? Elle avait fouillé tout Old Gotham, en vain, mais elle se doutait bien de où elle l’avait perdu, difficile d’oublier, c’était probablement lorsque ce connard de Superboy l’avait planté dans la Queen Tower… Elle un gardait un souvenir très amer et des courbatures terribles…

Elle termina sa cigarette et jeta le mégot à terre avant de se relever, telle une panthère à l’affût, prête à remettre la main sur ce stylo, quitte à devoir retourner l’étage tout entier si besoin. C’était un des seuls cadeaux qu’elle possédaient encore de son ancienne fiancée, et comme elle ne pouvait se défaire du deuil, elle se refusait d’abandonner ces armes qui lui étaient si chères… Elle sortit de la poche arrière de son pantalon son kit de crochetage, et s’accroupit tranquillement pour s’attaquer à la serrure qui lui donnerait accès à l’escalier de secours. Dès lors, elle serait libre d’aller et venir dans toute la tour. Elle n’avait pas vraiment eu ni le temps ni la présence d’esprit de se renseigner sur l’édifice, elle n’en savait pas grande chose, si ce n’était qu’elle appartenait à un certain Machin Truc Queen, milliardaire philanthrope, on connaissait la musique… Chione aurait probablement put profiter de cette escapade improvisée pour aller visiter son coffre-fort, mais elle se retenait. Le plaisir de de nouveau devoir faire preuve de discrétion et de crocheter des serrure suffisait à lui même…

L’égyptienne afficha un petit sourire malicieux et satisfait en entendant le « clic » significatif de la serrure, signe que ces doigts de fées n’avaient absolument rien perdu de leur superbe, ni de leur talent… Elle se releva gracieusement et d’un léger geste de la main, poussa la porte qui s’ouvrit tranquillement, et voilà la Queen Tower à sa merci.
D’un pas léger et imperceptible, elle commença à descendre les escaliers de secours, tel une petite souris qui découvrait son territoire. Évidemment, habituée à la chose et professionnelle qu’elle était, elle n’eut aucun mal à deviner les emplacements des différentes caméras de sécurité qui surveillaient l’endroit, et elle eut donc encore moins de mal à éviter d’apparaître sur les images de celles-ci. Et elle prolongea son petit bonhomme de chemin, jusqu’à arriver à l’étage visé. Elle ouvrit avec précaution la lourde porte de secours, et fut prit d’un frisson terrible en voyant le lieu de nouveau. Sur la moquette, une épaisse tâche de sang, presque assez pour avoir tué quelqu’un, que la jeune femme reconnut immédiatement comme étant fait de son sang à elle… Chouette… La paroi vitrée de l’étage était encore à nue, laissant échapper un courant d’air glacé… Elle ne chercha pas vraiment à s’occuper des caméras de sécurité, avec tous les dégâts qu’il y avait eu cette semaine, les caméras étaient probablement hors-services.

-Bon, allez, finissons-en au plus vite… Dit-elle pour se motiver elle-même !

Elle sortit de sa veste en cuir aux nombreuses traces de griffures raccommodées, une petite lampe torche assez puissante. Le stylo était métallique. Si il était là, elle finirait par apercevoir son reflet métallique dans l’obscurité, non… ? Il fallait espérer, il ne pouvait pas être loin…

La jeune voleuse cherchait, les yeux rivés au sol, ce putain de stylo, elle sentait l’espace vide dans sa poche, ça la travaillait tellement… Elle s’en arrachait les cheveux depuis la destruction de Old Gotham… Elle n’avait pas besoin de l’objet en lui même, parce que à présent, les armes, elle en avait à l’infinie, à portée de main, et à tout moment… Et même si Chione détestait qu’on lui offre des cadeaux, si on lui en faisait, elle ne les lâchait plus. Voilà pourquoi elle portait encore la veste que Luke lui avait offert, qu’elle portait aux poignet les petits bracelets d’or avec gravé dessus le livre des morts d’Anubis de la JLD, et qu’elle recherchait désespérément ce fichu stylo…

Et alors que la pression et le mécontentement montait doucement, sans trop réfléchir, elle suivait les petits couloirs de l’étage, concentré sur la moquette et sur rien d’autre. Comme quoi, ses talents et son instinct avaient bel et bien rouillés… Parce que au tournant d’un pan de l’Open Space, elle eut à peine le temps de relever la tête pour voir qu’elle n’était pas seul, qu’un homme sortit de nul part lui saisit les poignets, la plaqua contre le mur, lui coupant le souffle, et souleva ses poignets au dessous de sa tête pour l’immobiliser…

Alors que la lampe torche de la jeune cambrioleuse tombait au sol, elle fut bien contente d’être naturellement accoutumée à l’obscurité pour pouvoir observer sans gêne son assaillant. C’était un homme dans la quarantaine d’année, avec une barbe blonde, un visage aquilin, des yeux perçant, avec quelques douces pattes d’oies et un regard pétillant, comme un pêcheur un peu trop fière de sa prise. Elle cligna des yeux quelques secondes, curieuse et étonnée, se demandant qui était ce type. Au vue de son aisance dans ce lieu, elle ne pouvait que supposer avec assurance qu’elle avait l’honneur de rencontrer le propriétaire de cette tour, le fameux Monsieur Machin Truc Queen… Enfin, ça aurait put être lui, la reine d’Angleterre ou Batman, ça ne changeait absolument rien, elle n’aimait pas beaucoup qu’on l’accule de cette façon. D’un air très posée, elle lui répondit tranquillement :

-Votre sécurité est potable pour les amateurs et les gros bourrins, mais niveau subtilité, on repassera. Ça manque de laser et de caméra à grand angle, au vue de votre budget, vous pourriez faire un effort… Aucune serrure n'est infaillible, mais je vous conseille le dernier modèle de Croquilex, c'est une serrure plutôt retorse.

Alors que leurs regard se croisaient, la jeune fille eut un léger sourire d’amusement, cette situation, peu inquiétante, avait tout de même un côté comique… Voilà que ce petit richard qui avait eu les sous de se payer sa propre salle de muscu et des cours de karaté pensait vraiment pouvoir l’arrêter… Et lui aussi souriait. Du coup, elle était curieuse à présent… Pourquoi ce type s’était mit en tête de l’arrêter lui même alors qu’il aurait put appeler la police… ? Elle lui répondit doucement :

-Si j’étais ici pour visiter, sachez que je n’achèterait pas. C’est hideux, virez vos décorateurs intérieurs. Et si je voulais vraiment vous voler vos technologies secrètes ou votre carnet de chèques, est-ce que vous pensez que c’est à cet étage que je serait ? Non ! C’est bien, vous réfléchissez un peu. Peu importe ce que je fais là, ça ne vous regarde absolument pas, ni vous, ni vos précieux biens matériels. Alors je vous suggère de me lâcher de suite, et peut-être que je ne vous en tiendrait pas rigueur, mmh ? On dit que l'on fait comme ça

Durant une petite seconde, peut-être moins, la jeune égyptienne sentit la prise que l’homme appliquait sur ses poignets se desserrer, avant de finalement se renforcer subitement, ce qui l'intrigua. La pose n’était trop inconfortable en soit, mais il n’y avait que très peu de contexte ou Chione tolérait de se faire maîtriser comme ça… Et durant un cambriolage, certainement pas…
Et dans son discours, il se faisait tout aussi malin qu’elle… Elle n’aimait pas beaucoup ça, c’était elle qui dirigeait la danse, même dans cette position. Si elle se laissait tenir, dans cette pose, c’est parce qu’elle le voulait bien, parce qu’elle l’autorisait. Surtout que la jeune femme savait pertinemment qu’elle avait une bonne dizaine de façon de s’en sortir, que ce soit avec ses pouvoirs, elle aurait put invoquer une petite lame d’ombre pour lui entailler la main, elle aurait pu se rendre intangible pour traverser le mur derrière elle, ou bien se transformer en nuée d’ombre pour passer à un autre étage. Et même si elle n’était pas une grande combattante, elle avait tout de même quelques solides années de Krav-maga dans les pattes, et quelques coups bas de voleuses dans les manches…

La jeune femme eut un léger rictus, pour enfin lui répondre, continuant leur étrange jeu de qui sera le plus malin, qui aura la meilleur répartie, et qui réussira à prendre le dessus sur l’autre :

-Non, en effet, l’ameublement n’est clairement pas ce sur quoi mes yeux daignent se poser en premier lieu… C’est vous le maître des lieux, je veux bien l’admettre, mais je vous trouve capricieux. De toute façon, ce n’était le cas il y a 5 minutes, ce ne sera pas non plus le cas dans les 5 minutes prochaines, je n’ai que faire de vos disposition. Si je veux me balader dans votre tour, je m’y balade, vous avez tout intérêt à vous y faire et à accepter la chose non…?

Elle gigota lascivement durant quelques secondes, pour évaluer le degré de la prise. Il était vraiment musclé... Pour un quarantenaire, il restait sacré attirant d’un point de vue physique avec sa chevelure blonde et sa barbe de trois jours distinguée. Chione, que la frustration de ne toujours pas avoir mit la main sur son stylo, essayez vainement de ne pas perdre le cap en se distrayant, et la chose la plus distrayante de son champs de vision dans l’instant, c’était ce type. Elle lui afficha un immense sourire et reprit :

-Très bien ! Alors, puisque vous ne semblez pas motivé à me laisser vaquer à mes occupations, et que dans cette position, vous vous retrouvez un peu idiot à de pas pouvoir appeler la police, il semblerait que nous ayons du temps à perdre ! Alors je me présente Monsieur Queen, je suppose que c’est votre nom, vue qu’il est écrit en énorme sur votre tour pour semblerait-il, compenser quelque chose, Moi, c’est Fantasma ! Et je serais votre professeur de Krav-Maga pour les quelques prochaines minutes. Votre prise n’est pas mal, mais elle n’est pas parfaite. J’ai de nombreux moyens non létaux de m’en défaire.

Elle retira tranquillement ses rangers une à une du bout de ses talons pour se mettre en soquettes, et reprit tranquillement son petit cours improvisé :

-Regardez, si je place mon talon ici, je pourrais très facilement vous faire ployer et en profiter pour enchainer sur un coup neutralisant.

Doucement, elle glissa sa jambes derrière celle de l’homme pour poser son talon dans le creux arrière du genoux du blond, avant de s’y appuyer, assez pour ne pas le faire choir, pour ensuite lever son autre jambe et coller le genoux doucement mais en y posant quand même une pression sensible contre l’entre-jambe du philantrope, comme une menace mesquine.

-Ca aurait été bas, je l’admet, mais vous seriez à terre, et très perturbée par la douleur…

Elle se défit de cette étrange et acrobatique position pour reprendre celle initiale et expliquer tranquillement, étalent malice et science au nez et à la barbe du milliardaire :

-Je suis plutôt légère, vous êtes clairement musclé, alors pour assurez votre prise et votre sécurité, soulevez moi. Soulevez mes poignets jusqu’à ce que je sois sur la pointe des pieds, je n’aurais plus le sol comme appuie et élan potentiel pour vous attaquer…

Quelle étrange soirée pour la jeune cambrioleuse qui n’avait pas demandé grand-chose à la base… Chione ne pouvait que apprécier énormément le fait que le philantrope se laisse prendre au jeu… Mais… Était-elle en train de le draguer… ? Elle n’en était pas sûr elle-même, mais même si elle ne le faisait pas sciemment, elle ne pouvait nier que ces gestes et ses paroles avaient un penchant… Tendancieux. Tendancieux ? Bon, non, carrément érotique en fait… Approuvait elle ses actes maintenant qu’elle s’en rendait compte… ? Elle n’en était pas totalement sûre… En même temps… Dans l’instant, est ce qu’elle avait vraiment envie de continuer ou d’arrêter… ? En même temps, dans l’instant, en avait-elle quelque chose à foutre… ? Non, probablement pas. Définitivement pas en fait. Alors allons-y !

Maintenant qu’elle était dans cette position, c’était tout de suite moins facile et confortable… Pas que cela la dérangeait vraiment, pour le moment, mais ses épaules étaient encore un peu sensibles depuis son dernier combat, il ne fallait pas qu’elle reste dans cette configuration trop longtemps. Et cette pose avait quelque chose de… Suggestif. Suggestif… ? Nan, c’était carrément tendancieux. Il fallait vraiment que Chione arrête de minimiser ses actes d’une tel façon. Mais alors, cela voulait dire que l’homme le savait et jouait là dessus… ? Non… ? Si… Hmmm… Elle n’en savait rien... Elle finit par lui répondre, toujours aussi calme et moqueuse :

-On peut faire ça ou vous voulez, comme je l’ai dit, c’est vous le maître des lieux, tant que l’on fait ça loin de la superbe tâche de sang que je vous ai laissé lors de mon dernier passage. Votre prise est un peu mieux comme ça, mais si vous me permettez, je tiens à préciser  qu’elle n’est pas  très confortable pour moi…

A ces mots, elle se déhancha de nouveau avec mécontentement, une fausse moue boudeuse sur le visage, comme elle savait si bien les faire… Le voilà qu’il se rapprochait dangereusement d’elle. Ce n’était pas la lubie d’un milliardaire qui ne tenait pas à sa vie, il savait parfaitement ce qu’il faisait… Et c’était terriblement intriguant… Il allait peut-être falloir que Chione l’effraie un peu… ? Cela casserait un peu le début de tension sexuelle qui naissait entre eux, mais il fallait ce qu’il fallait pour récupérer son bien… Bon, elle lui laissait une dernière chance...

-Je sais qu’en tant que pompeux milliardaire, vous n’avez pas l’habitude d’essuyer de refus, et pourtant, je suis au regret de vous annoncer mon refus total de coopérer. Je ne repartirais pas les mains vides désolé, j’ai quelque chose à retrouver ici, quelque chose qui m’appartient… Vous n’auriez pas retrouvé une arme dissimulé en stylo par hasard… ? Sinon, vous allez passer la nuit contre moi à attendre que vos premiers employées arrivent… ? Au moins, je serait au chaud… Il y a un peu trop de vent glaciale à mon goût dans cette tour... J’espère que vous savez tenir une conversation, histoire que l’on ne s’ennuie pas trop… J’ai un paquet de cigarette dans ma poche si vous voulez...

A tête reposée, puisque visiblement, elle avait le temps pour, elle s’offrait le luxe de déshabiller du regard l’homme… Il était beau, putain de beau même… Mais... Elle n’allait pas se faire un gros riche chez qui elle s’était introduit une deuxième fois, si… ? En même temps, les deux contextes n’avaient rien à voir l’un avec l’autre… Avec luke, ce n’avait pas été que sexuel, là en revanche… Disons que les désirs de la jeune femme semblait battrent les tambours de guerre, prêt à tout pour atteindre leur but, pouvoir dominer cet homme… Et Chione n’allait pas le nier, elle aussi en avait envie… Après tout, elle était encore une jeune femme impulsive qui ne réfléchissait que peu avant d’agir… Elle s’écoutait juste, et jusque là, ça lui avait plutôt bien réussit non… ?

Alors que la jeune femme avait ralentit sa respiration pour mieux entendre celle de Monsieur Queen, elle sentait son corps picotait, réclamant sans relâche toujours plus de proximité entre leurs deux corps. Son genoux si proche de son intimité, c’était déjà une proximité terrible qui réchauffait ses joues, et même plus que ses joues, son corps entier était un brasier qui demander plus de bois…

La jeune cambrioleuse afficha un rictus satisfait et légèrement narquois en voyant la réaction de Queen à sa petite tirade sur les raisons de son inopinées visite, surprise surprise! Elle écouta attentivement sa réponse alors que ses yeux d’oiseaux de proie étudier avec une minutie professionnelle l’attitude de l’homme pour essayer de lire en lui. Ce n’était pas forcément chose aisée, et Chione ne savait toujours pas si il finirait par la laisser vaquer à ses occupations ou si il était bel et bien déterminer à s’enfoncer dans la bêtise… Il de décida à la maintenir que d’une seule main, prenant le risque d’affaiblir son emprise sur elle, pour glisser sa main le long du mur, esquissant une caresse intangible qui n’était que pure torture pour la jeune femme. Involontairement, et sur le coup de la frustration, elle se cambra légèrement, collant un peu plus leurs deux corps, avant d’afficher une moue mécontente et un regard fuyant… Elle ferma les yeux pour lui répondre :

-Vous pourrez leur dire de nous me faire un café en arrivant ? Et si vous vous attendez que je vous supplie, ou que je vous demande gentiment pour cela, sachez que je préfère encore rester ainsi ou… Ou agir moi-même…

Elle s’étira tranquillement en poussant un long gémissement de satisfaction du plaisir de délier un peu ses muscles qui avaient prit un peu cher en ce moment. Une fois son petit cirque terminé, elle répondit tranquillement en jaugeant discrètement la force de la prise du philanthrope pour établir son plan :

-Et apprenez que comme toute bonne vulgaire voleuse, ce dont j’ai besoin, je ne le demande pas, je le prend !

D’un geste sec, elle brisa la prise de soumission que lui imposait l’homme, pour poser avec une rapidité et une précision experte une main assurée sur l’épaule de Monsieur Queen, le pouce sur le début de la clavicule, là ou une pression forte pouvait être à la fois bien douloureuse, et bien déstabilisante… Elle hésita durant un temps très fugace, avant de se raviser, elle le tira un coup très sec vers elle pour offrir à leurs corps la proximité qu’il réclamait tant, collant ses lèvres contre celle du milliardaire pour l’embrasser à pleine bouche avec une passion brûlante, jusqu’à ce qu’elle soit à bout de souffle. Lorsqu’elle mit un terme à ce baiser, reprenant doucement sa respiration, elle attendit la réaction de l’homme, prête à entamer un véritable combat si ce dénouement ne lui convenait pas… Mais si cela lui convenait, il n’était non négociable que Chione ne mène pas cette danse...

Son cœur battait à un rythme un peu fou, comme un tambourin dans sa poitrine, on aurait pu l’entendre de l’extérieur. Fantasma en craignait presque que son amant d’un soir entende cette émoi, preuve de faiblesse. Ça avait été un baiser satisfaisant. Plus que satisfaisant même. Un peu court, mais si ce n’était que le premier, cela lui allait. Les mots de l’homme ne passèrent pas inaperçus, et arrachèrent même un petit rictus attendri et amusé à la jeune égyptienne. A son agréable surprise, ce fut au tour de Queen de devenir entreprenant et de coller leur lèvres pour un deuxième round, un baiser encore plus endiablé et passionné que le premier, un chef d’œuvre après une esquisse.

Alors que la veste de la jeune cambrioleuse tombait au sol dans un bruit mat, Chione s’étonnait agréablement de la douceur des gestes du milliardaire, même si elle ressentait un certain empressement de la part du blond derrière. Il en mourrait d’envie, il la désirait, c’était tellement satisfaisant pour son égo… C’était toujours agréable qu’on lui rappelle qu’elle était désirable, même si ce n’était pas dans ses préoccupations quotidiennes.

Queen la poussa contre le mur, un mouvement qui enflamma un peu plus le désir déjà brûlant qui était ancré dans le creux de ses reins. Elle pourra un long soupire d’aise et de plaisir alors que les mains un peu froide de l’homme se glisser sous son sous-pull avec un peu plus d’appréhension et d’envie. Chaque contact, chaque baiser qu’il déposait sur la gorge de la jeune femme la faisait tressaillir. Un léger frisson traversa sa peau alors que son T-shirt remontait doucement, frôlant sa peau, jusqu’à la pièce de dentelle violet, seul rempart entre la poitrine de Fantasma et les mains curieuses et exploratrices de blondinet. Il est vrai qu’il ne faisait pas bien chaud ici, mais le corps de Chione ne semblait pas y prêter véritablement attention, et son esprit refusait de perdre leur temps précieux et la spontanéité pour changer de place, cela se ferait ici, et maintenant !

Puisque cela été acté, l’égyptienne n’hésita plus. Tout d’abord, elle porta ses mains vers le col de chemise du philanthrope pour glisser jusqu’au premier bouton. Le défaire. Elle s’attaqua ensuite au deuxième bouton. Puis au troisième, jusqu’à ce qu’enfin, elle ai enfin un complet accès au torse viril et taillé dans le marbre du milliardaire. Ouais, ok, il était beau et bien foutu, Chione ne regrettait vraiment pas ce petit craquage… Elle passa doucement le bout de ses doigts fin le long de ses abdominaux, avant de devenir entreprenante et de passer à encore plus intéressant.
Une fois cela fait, elle glissa ses mains sur les côtés des hanches du milliardaire ses doigts se glissèrent entre le pantalon et le caleçon de l’homme, avant d’avancer tranquillement jusqu’au bouton à l’avant pour le défaire avant de très tranquillement, prenant son temps pour jouer sur la langueur, pour lentement le faire glisser, qui avait besoin d’un pantalon dans un tel moment… ? Certainement pas lui. Pensivement, elle joua avec les élastiques du sous-vêtements qui la séparait de l’objet de son plaisir, déjà parfaitement réveillé, pour dire, toujours avec ce petit air supérieur qu’elle aimait tant se donner :

-Bien, tout cela m’a l’air de bonne augure pour la suite...