Si seulement mon coeur était de chair - 14 Février - Durant les évènements de la LoD [Terminé]
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Sujet: Si seulement mon coeur était de chair - 14 Février - Durant les évènements de la LoD [Terminé] Mar 30 Mar 2021 - 22:21
Si seulement mon coeur était de chairMeurtre de la saint valentin
Que de grâce et de félicité que de savoir le bien aimé prince du crime, allié aux pires entités que Gotham pouvait porter, était occupé à s'amuser avec otages et justiciers. Gotham city était pendu à ce live dément. Que ce soit devant des écrans de télévisions, d'ordinateur, où les panneaux publicitaires géants. Partout, ô oui partout, l'on voyait son visage grave et menaçant et ses cages peuplés d'innocents souffrants.
Ce soir ce n'était pas le grand soir, ni même la veille. Les justiciers et les policiers finiraient tôt ou tard par l'emporter quoiqu'il advienne. Toutefois cette frénésie furieuse offrait à Paige une fenêtre pour agir dans la plus grande des tranquillités. Ce soir c'était au tour de Lioba Romani. Une designeuse de prêt à porter féminin de renom. Une tailleuse, en sommes, mais de star et autres célébrités. Des années durant Paige était son égérie, son porte manteau. Entravée dans un contrat dantesque elle avait vendu son âme et son corps à la marque de cette femme. Perdant une part de son identité et de son libre arbitre dans l'opération. Il était désormais temps de réparer tout cela et d'offrir à mademoiselle Romani le crépuscule de sa carrière.
C'était à la tour Lacey numéro une qu'elle habitait. Dans les derniers étages entourée par le gang de Sionis. Ô que de chance, que de bonne veine, ces derniers avaient fort à faire dans les rues Gothamite. Personne n'était à son poste. Ni la loi, ni le crime. C'était absolument fabuleux, magnifique, un rêve qui prenait forme, au même titre que la toile de maître qui se dessinait dans les songes de Calendar Girl.
Pour elle, pour la belle Lioba, elle s'était décidée de revenir aux fondamentaux. Un meurtre préparé minutieusement. Sans ses électrons libre de sous-fifres qui avaient offert plus de preuves à la police que de fausses pistes. Certains d'entre eux croupissaient déjà derrière les barreaux. D'autres se cachaient comme des pleutres. Et certains menaient une lutte à mort sur les réseaux sociaux. De violentes campagnes de harcèlement se déchaînaient sur internet à l'encontre de la jet-set de la ville. Une sorte de vindicte populaire était en marche. Une révolution de toutes ces personnes au capital social faible qui décidaient de prendre leur revanche sur la vie; voyant en Calendar Girl l'idole de leur mouvement contestataire.
La tueuse pénétrait le hall de l'immeuble. Les lustres anciens illuminaient faiblement les lieux décrépis abandonnés par la belle société. Le sol était de marbre craquelés et les tapis mités courraient le long des corridors à sa droite et à sa gauche. Face à elle plusieurs ascenseur et un mur de boître aux lettres. Lioba Romani, vingt cinquième étage. Personne d'autre. Elle s'était offert tout le palier. Voilà qui allait faciliter son affaire et réduire drastiquement le nombre de témoins.
Dernière édition par Paige Monroe le Lun 5 Avr 2021 - 15:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Si seulement mon coeur était de chair - 14 Février - Durant les évènements de la LoD [Terminé] Lun 5 Avr 2021 - 15:17
Si seulement mon coeur était de chairMeurtre de la saint valentin
Les portes de l'ascenseur s'ouvraient directement sur l'appartement. Lioba avait bel et bien acheté tout l'étage pour s'offrir tout le confort et la place qu'elle désirait. En temps normal une grille séparait l'élévateur exigu du lieu de vie mais pas cette fois. Toutes les lumières étaient allumées et pire encore la bonne femme attendait Calendar Girl assise face à l'entrée dans un imposant fauteuil.
Lioba Romani. Une douceur venue d'Italie. Des cheveux d'un noir fabuleux et un visage expressif à l'excès capable de traduire une infinie palette d'émotions. De fines jambes interminables supportant un corps gracieux tout en volupté. A ses côté, sur un petit guéridon une bouteille de vin déjà bien entamée. Pas d'armes pour se défendre, ni rien. Cela sentait le piège à plein jusqu'au moment où la proie finissait par baisser la tête résignée. "Alors c'est donc à mon tour ?" Questionnait-elle d'un ton résigné, la beauté du désespoir était réhaussé par son accent latin qui faisait rouler les R. "Parmi celles et ceux qui ne sont pas mort chez Tyrell nous avons fait le pari, un peu morbide, de qui mourra au prochain évènement calendaire. On dirait bien que j'ai gagné le gros lot. C'est bête..." Elle buvait une longue gorgée de vin, jusqu'à en finir son verre et se reservir. "J'avais une très mauvaise cote."
Paige faisait ses premiers pas dans l'appartement, réduisant par ses grandes enjambées la distance qui la séparait de sa cible. Cette dernière ne bougeait pas d'un iota et admirait son bourreau avec une mine déconfite et résignée. Un bref regard circulaire sur les lieux et la tueuse pouvait constater que la scène de crime était déjà en place. De nombreux cadavres de bouteilles d'alcool étaient dispersées au quatre vents dans les lieux. Signe que Lioba n'était pas à son premier verre et que l'alcoolémie parlait pour elle. A jeun, elle se serait bien plus défendu que ça. L'italienne finissait par se lever avec difficulté, titubant pour faire face à sa destinée.
"Dis moi, Calendar Girl, est se que je vais avoir mal...?" La question était posée avec des sanglots dans les paroles et des larmes perlant aux yeux pour s'écouler le long de ses joues. A celà, Paige penchait simplement la tête sur le côté et lui intimait par un geste gracile de se dévêtir. Mimant d'ôter un vêtement de ses épaules. Terrorisée, semblable à un agneau docile qu'on emmenait à l'abattoir, mademoiselle Maroni obtempérait. Son corps était magnifique, parfait, dénué de tout imperfection humaine. Une beauté presque irréelle émanait de cette femme qui concevait de ses mains les modes de demains. "L'on nait nu pour mourir de la même façon ?" Une autre question sans réponse.
Sujet: Re: Si seulement mon coeur était de chair - 14 Février - Durant les évènements de la LoD [Terminé] Lun 5 Avr 2021 - 15:41
Si seulement mon coeur était de chairMeurtre de la saint valentin
Paige, constatant que sa proie n'allait offrir aucune résistance posait alors son sac de sport sur le sol. Elle ouvrait la fermeture éclair pour en sortir des ailes de cupidon et les tendre vers Lioba. Interloquée, l'italienne posait tout un tas de questions qui demeuraient sans aucune réponses. Devant l'insistance de la tueuse, dont le renfort d'une arme à feu, celle ci obéissait au doigt et à l'œil et mettait à ses épaules les ailes d'ange pour ressembler à une sorte de chérubin grotesque d'un mètre soixante dix.
Puis Paige finissait par la guider jusqu'au balcon. Là, à l'extérieur, l'air frais de février perçait la chair de la belle dans sa tenue d'Eve. On entendait des détonations, des coups de feu et les sirènes de la police, des pompiers et des ambulances, hurler de partout. "Pour tout te dire, j'espère que cette nuit soit calme. J'aurais aimé pouvoir m'en tirer avec l'arrivée de la police ou d'un justicier." Peine perdue pour Lioba. Le Joker était dans la place et comptait joyeusement accaparer toute les attention. Ce meurtre allait être feutré et on la retrouverait pas tout de suite. Le monde avait largement autre chose à penser. Une grande vague de solitude submergeait la victime. Elle si habituée à avoir la lumière sur elle allait mourir dans l'indifférence la plus totale. Elle regardait la ville s'illuminer devant elle, des cliquetis se faisaient entendre dans son dos, puis un bruit de torsion. Lorsqu'elle se retournait, elle voyait Paige Monroe armée d'un arc à poulie, une flèche encochée dont la pointe avait la forme d'un coeur. Un sourire triste ornait le visage de mademoiselle Maroni. Elle avait finit par comprendre. La saint valentin, les ailes d'ange, la flèche de cupidon. C'était astucieux, mignon même.
Paige finissait par décocher, la flèche fendait le peu de distance entre elles pour perforer le cœur de part en part. La douleur devait être inomable, tant le visage de l'italienne était crispé de douleur. Elle partait en arrière et passait par dessus la rembarde du balcon, comme désiré, pour une chute vertigineuse du vingt troisième au rez-de-chaussée. Une agonie vers l'impact final qui allait durée quelques infinies secondes. La tueuse ne prenait pas le temps de contempler la chute qu'elle se dirigeait déjà vers l'ascenseur. Le cris cessait enfin, pour laisser place à un bruit d'alarme de voiture, lorsqu'elle atteignait la moitié du salon. C'était fini.
Dans ses derniers détails, Paige déposait une rose sur le cadavre réduit à l'état de bouilli informe de chairs et de plumes. Cinq roses rouges étaient disposées et formaient un beau bouquet. Des cotillons de papiers en forme de coeur étaient saupoudrés sur ce tableau. Des silhouettes étaient visibles aux fenêtres. Autant de fenêtres que de témoins de la scène. Le 911 était saturé, personne, jusqu'à la cessation des hostilités ne viendrait alors la chercher.