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Sujet: Interview d'un Procureur [PV] Lun 29 Mai 2017 - 10:28
Le Grand Hôtel Royal de Gotham City. 11 heures et quart.
Vêtue d'un chemisier blanc, d'un pantalon noir seillant, de jolies chaussures d'été, et de quelques petits bijoux fantaisie, je m'étais spécialement habillée pour rencontrer le tout nouveau procureur de Gotham City, un certain James R. Specter. Il avait été nommé dernièrement par le président des états-unis et confirmé par le Sénat américain avant d'être affecté à Gotham City. Naturellement, il devait être fou pour pouvoir accepter un poste ici, dans cette ville où tout parait si bizarre en dehors de Gotham. Mais Washington savait ce qu'ils faisaient non ? Enfin, c'est pas comme si notre gouvernement ne nous cachait pas des informations au nom de la prétendue liberté et du droit de tout savoir. J'étais sceptique, quelqu'un qui acceptait sa nomination à Gotham City était soit un fou, soit un parfait imbécile. Ce qui me faisait penser à l'incarcération du tristement célèbre Warren White, le Grand Requin Blanc. Ce type s'était fait passer pour fou lors de son procès, accusé d'avoir arnaqué les petits épargnants du pays. Il plaida la folie, sans savoir ce qui l'attendait à l'Asile d'Arkham. Ce qui le changea, mais ce n'était pas plus mal. C'était la pire personne que j'ai rencontrée au monde, après tout, je l'avais rencontrée une fois et c'était un véritable abruti. Mais chassant ces pensées, je regarde avec attention mon matériel de photographie et mon dictaphone, au cas où j'en aurais marre d'écrire les quelques notes que je me devais de garder. Observant avec attention l'intérieur de mon appartement, je me reprend et j'en sors, me dirigeant vers le grand hôtel Royal de Gotham City.
Quelques dizaines de minutes plus tard, je gare la voiture non loin du lieu de rendez-vous, sortant mes lunettes de soleil par la même occasion, je déambule dans les rues de la ville. Même en ce début d'été, la ville paraissait sombre, mais c'était toujours comme ça à Gotham City, qu'attendre de plus ? Avec une certaine idée dans le crâne, je me demandais bien quelle sorte d'énergumène allions-nous avoir ? Un chevalier blanc à la Harvey Dent ? Ou bien aurions-nous une belle ordure avec les scandales qui vont avec ? Bonne question, mais nous ne tarderions pas à le savoir. Parfois la première impression est la bonne, disait-on. Le son des talons sur le sol, je continuais d'avancer en direction du point de rendez-vous. Le Grand Hôtel Royal, un lieu de la haute, pour la haute et rien que pour la haute, et pendant ce temps-là, des gens crevaient de faim, de froid et de misère dans les rues de Gotham City. Ce monde me dégoutait et ça puait le rance. J'entre et je suis accueillie par un maitre des lieux qui m'annonce que mon contact n'est pas encore arrivée. J'étais un peu en avance, c'est vrai, mais c'était plus par politesse qu'autre chose. Me dirigeant vers le restaurant, je m'installe en demandant un verre d'eau. Le Gin Martini, ce n'est que pour le soir. Restons professionnelle, Vicki. Patientant, je regarde ma montre. Le serveur me laisse une carafe d'eau et un menu, que je consulte sans vraiment m'y intéresser. Tout était vraiment trop cher, et même la plus petite salade était à près de quarante dollars. Une belle arnaque ce lieu, on voit que l'on ne vit pas dans le même monde avec ces gens-là. Je sors mon dictaphone, et mon appareil photo. Après tout, autant déjà préparer le matériel et faire mon boulot comme il se doit. Une journaliste à de nombreux défauts, mais une de ses qualités, c'est de venir préparée en toutes occasions.
Invité
Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Lun 29 Mai 2017 - 20:16
Interview d'un Procureur
Vicki Vale & James R. Specter
Today is gonna be the day ♪ That they're gonna throw it back to you ♫ By now you should've somehow realized ♪ What you gotta do ♫ I don't believe that anybody feels♪ The way I do about you now ♫ [...]
Mon réveil c'était mis en route, il était 11h, j'avais encore veillé très tard hier soir, c'est fou le nombre de dossier et de procès qu'il fallait préparer dans cette ville. Par hasard la radio passait à ce moment la magnifique musique Wonderwall du groupe Radiohead. Je sortis de mon lit douillet et alla vers la baie vitrée. Je logeais actuellement dans une très belle suite du Grand Hôtel Royal à Gotham. La vue de la baie vitrée donnait sur tout Gotham, je pris quelques instants à regarder la ville sous le grand soleil. C'était la Mairie qui payait mon séjour ici avant de me dégoter un appartement de fonction à ma convenance, ils n'avaient pas lésiné sur les moyens, c'était surement pour m'attirer pour pas que je ne parte, ils avaient dû avoir beaucoup de mal à trouver un nouveau procureur de district après le départ de l'ancien. Mais bon personnellement ce n'était pas pour me déplaire.
Je me dirigeais vers la salle de bain, il fallait se faire beau aujourd'hui, enfin comme d'habitude l'apparence est quelque chose de très important pour moi. Aujourd'hui était tout de même un jour spécial, je donnais ma première interview en face à face à un journaliste, enfin une journaliste plus exactement. Alors que jusque-là je m'étais contenté de faire des communiqués de presse et de refuser toute interview directe, lorsque je reçus la demande d'une des journalistes les plus connus de Gotham je ne pus faire autrement que d'accepter. Avant de prendre mes fonctions je m'étais renseigné sur Gotham et ses journalistes, en tant que procureur de district de la ville, j'étais une figure de la ville et il fallait donc que j'entretienne de bonne relation avec la presse, ou du moins avec les personnes influentes de la presse, c'était quelque chose que j'avais retenu de mon ancien emploi, avoir de bonne relation avec les personnes de la ville et faire en sorte qu'elle vous soit redevable. Évidemment la journaliste sulfureuse Vicki Vale faisait partie de ce genre de personne, il paraissait que lorsqu'elle avait quelqu'un dans le collimateur impossible de lui faire changer de cible, c'était une femme qui allait au bout des choses et c'est une chose que je respecte. En plus d'après ce que j'avais pu voir la jeune femme était aussi très belle, si Sarah avait su que j'avais accepté l'interview j'aurais surement eu le droit à une remarque sur cela. Mais pouvait-on vraiment m'en vouloir de préférer passer du temps avec des personnes agréables à regarder que le contraire ?
Une fois sortis de la douche je me dirigeai vers mon dressing pour le choix du costume, je n'avais pu apporter que quelques de mes costumes à l'hôtel, je me retrouvais donc avec un choix limité, mais par chance j'avais pile costume que je voulais. Un costume trois pièce gris, accompagné d'une chemise à carreau blanche et noire ainsi que d'une cravate bordeaux et grise argent. J'avais choisi un costume trois pièces "droit" car c'est le genre costume qui donnait un air encore plus sérieux et professionnel, de plus je trouvais que cela avait une certaine classe sur moi… Enfin en même temps tous les costumes m'allaient. Je pris bien mon temps pour enfiler le costume, serrer ma cravate, me coiffer et mettre ma chevalière aux armoiries d'Harvard sur mon annulaire droit. Je voulais vraiment être parfait, le premier regard est toujours très important dans une relation, quoi qu'on en dise, même si l'on ne le veut pas on jugera toujours une personne au premier regard avec tous les préjugés que cela incombe.
Une fois près je commençai à sortir de ma chambre, je regardai ma montre, il était 12h07, je serai pile à l'heure. Je me dirigeai ensuite vers l'ascenseur et appuyai sur le bouton "rez-de-chaussée" où se trouvait le restaurant de l'hôtel. Une fois arrivé dans le restaurant j'inspectai la salle, mon interlocutrice était déjà arrivée, celle-ci était vêtu d'un chemisier blanc et avait préféré un pantalon noir plutôt qu'un tailleur malgré la chaleur de l'été, cela voulait montrer qu'elle était une femme forte et indépendante et qu'elle voulait être traité comme une journaliste professionnelle rien de plus… Dommage, mais cela ne faisait qu'animé ma curiosité envers elle. Comme j'avais pu le voir sur les photos, la jeune femme rousse était très belle, elle était en train de consulter le menu tout en fronçant un peu les sourcils. Elle avait d'ores et déjà sortit tout son matériel, appareil photo, dictaphone, calepin, encore une fois une femme très professionnelle.
Je m'approchais d'un pas détendu vers elle, je regardais ma montre, j'étais pile à l'heure, pas une minute en avance ni retard. Celle-ci ne m'avait pas encore remarqué, arrivé à sa hauteur je lui tendis la main tout en lui disant :
Bonjour, je me présente Mr Specter, James Specter, vous devez être Mademoiselle Vale je présume ?
En la saluant je m'aperçus qu'elle n'avait commandé qu'une carafe d'eau, alors en m'asseyant j'arrêtai un serveur qui passait et commandai en me tournant vers Vale :
Excusez moi ? Un Scotch pour moi Macallan 18 ans d'âge sans glaçon, vous êtes sûr que vous ne voulez pas autre chose que de l'eau ? Même de l'eau pétillante si vous souhaitez du sans alcool. De toute façon c'est moi qui vous invite.
Je la laissais commander ou non ce qu'elle souhaitait et attendis que le serveur amène les collations. Je trempai alors mes lèvres dans le verre afin de délecter le goût boisé épicé et fruité du Macallan. Je reposai doucement le verre, commença à prendre le menu pour voir quels étaient les menus aujourd'hui et me tournai en souriant vers Vale pour lui dire :
Bon cessons les banalités, il parait que vous avez beaucoup de questions à me poser, je vais essayer de faire du mieux que je peux pour y répondre. Essayez de ne pas me fustiger au pilori tout de suite, je viens à peine d'arriver.
C'était sur un ton décontracté et relaxe que j'avais dit cela, je souhaitais installer une ambiance paisible pour cette interview et faire comprendre que j'étais ici en "ami" si on pouvait dire cela.
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Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Mer 31 Mai 2017 - 10:58
Le voila qui était maintenant arrivé. Il n'avait pas été trop long et c'était une bonne chose, après tout, personne excepté Bruce, ne m'avait encore posé de lapin ou était venu en retard à un rendez-vous. Je le salua d'une poignée de main en lui offrant mon plus beau sourire. Il était évident que dans un lieu comme celui-ci, avec des normes plus élevées que prévue, il faille avoir de nombreux atouts. La haute sphère politique et les gens aisés aimaient que tout aille dans leur sens, que tout soit beau, à la limite de leurs attentes et même plus, et le Grand Hôtel Royal était exactement ce que l'on pouvait attendre en terme de richesse et de prestance. Il était bien habillé, propre sur lui, et avec une aisance qui me rappelait vaguement celle de Bruce, sauf que pour ce cas-là, c'était surtout un masque qui camouflait ce qui était derrière le personne de Bruce Wayne. Or, James Specter me faisait penser à l'un de ces traders de Wall Street, le même gout vestimentaire, l'appartenance à Harvard bien affichée par la bague qu'il portait au doigt, il devait être fier de ses origines, de son parcours professionnel, mais cela soulignait une chose bien certaine : Il devait jubiler intérieurement de son statut de procureur de Gotham City. Il me laissait commander ce que je voulais ? Intéressant, il devait avoir de bons moyens financiers, pas autant que Bruce qui pouvait se payer un restaurant quatre étoiles sur un simple caprice, mais au moins, ça montrait qu'il n'était pas un goujat de la pire espèce. Je lui rend un de mes plus beaux sourire et je commence doucement à l'analyser physiquement, sans vraiment m'attendre à grand chose qui tape vraiment au regard, mais j'essayais de voir ce qui pouvait clocher. Pour le moment, rien de bien notable, excepté son costume un peu vif à mes yeux, mais bon, on ne pouvait pas être procureur de Gotham et avoir du bon gout en terme de vêtements. C'est maintenant à mon tour de prendre la parole, et je dois dire, que le terrain a l'air d'être plutôt amical, même si le lieu est terriblement hostile pour quelqu'un comme moi, qui vient des bas-fonds en terme de classe sociale.
"Bonjour, en effet, je suis Vicki Vale. Enchantée, monsieur Specter. Je vous remercie pour cet entretien et cette invitation. Une bouteille d'eau pétillante sera appréciée pour ce repas."
Portant mon regard à nouveau sur le menu, je demande au serveur un verre d'eau pétillante bien fraiche, par cette chaleur, ce serait un crime de ne pas en profiter. Mon menu était déjà choisit. Une salade Césare me sera le plus agréable. Quelque chose de simple et de pas trop susceptible de me tâcher. Ce serait idiot de finir avec des tâches sur le chemisier blanc, en prime. Quand on y pensait, il avait l'air d'un gentleman quand on le regardait de prêt, mais j'avais toujours cette impression bizarre de voir un type issu de Wall Street qui abandonnait sa carrière dans la finance pour se plonger dans la politique. Après tout, cela arrivait souvent quand on regardait la politique américaine. Le serveur revint aussitôt et commençait à se demander ce que nous prendrions comme repas.
"Une salade Césare pour moi, avec vinaigrette et oignons rouges."
Pour moi, c'était réglé. Pour lui, je ne savais pas encore mais je ne tarderai pas à le savoir. Il était assez direct pour tout dire, et au moins, cela avait le mérite d'être clair. Mais tous les politiciens étaient directs quand ils voulaient être sous les feux des médias, il ne fallait pas tomber dans le piège de faire "ami-ami" trop rapidement, sinon, on s'en mord les doigts par la suite. Un léger sourire perle sur mon visage alors qu'il faisait en sorte que l'ambiance soit des plus conviviales. J'allume mon dictaphone et je le laisse enregistrer ce qui va suivre, cela me permettra de reprendre des notes par la suite et de taper là où c'est susceptible d'être intéressant.
"Monsieur Specter, merci de m'accorder de votre temps pour cet entretien. Parlez-nous un peu de vous, monsieur Specter. Vous avez été nommé Procureur mais les Gothamites ne savent que très peu de choses. Qui êtes-vous donc ?"
Maintenant, l'interview peut commencer. Pour tout dire, je m'attends à ce qu'il me sorte un petit discours qu'il avait surement apprit par cœur. Tous les politiciens font ça, et parfois même, certains donnent les questions aux médias, avec les réponses déjà toutes faites, mais j'étais pas ce genre de médias. Cela ne me correspondait absolument pas. Et le Vicki Vale Show est un véritable programme sérieux et informatif. Pas une espèce de lounge où les médias gobent bêtement ce qu'on leur dit.
Invité
Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Mer 31 Mai 2017 - 13:46
Interview d'un Procureur
Vicki Vale & James R. Specter
Le discours est le visage de l'âme. Sénèque
Dans son regard je sentais que la jeune femme me jugeait déjà, pouvais-je lui en vouloir ? Non je faisais exactement pareil. Je savais qu'en m'habillant de la sorte et en l'invitant ici je passais pour quelqu'un de prétentieux, faux. Malgré ce qu'elle laissait transparaitre elle restait prudente.
La jeune femme commanda une salade césar, choix simple mais compréhensible par cette chaleur d'été et puis cela permettait de garder la ligne. Pour ma part j'avais déjà mangé plusieurs fois dans ce restaurant, je me retranchai donc sur une valeur sûre, la pièce du boucher accompagné de ça farandole de légume soit un onglet de bœuf servis bien saignant accompagné de haricots verts, carottes et quelques petites pommes de terre vapeur, le tout servit avec une sauce à l'échalote et très bien présenté. Il fallait que je sois concentré pour l'interview donc ce n'était pas le moment d'innover. Pour accompagner le repas je ne pris pas de vin pour les mêmes raisons et me contentai donc d'eau pétillante comme mon interlocutrice.
Alors que nous venions de terminer de commander notre repas Vicki enclencha son dictaphone et pris son stylo et son calepin, prête à écrire. Ça y est, on y était "Let's get ready to Rumble !" comme on disait, la cloche sonnait, el combat commençait. Elle commença par deux ou trois coups du gauche afin de me tester, attendant surement l'erreur pour déclencher sa droite et me mettre à terre. La question était plutôt simple, qui étais-je et quel était mon parcours. Pour moi pas question d'esquiver j'allais l'affronter en face, c'est comme ça que je vivais et que je faisais les choses. Je terminai le peu du Macallan qui restait dans mon verre puis je pris une brève inspiration tout reposant mon verre :
C'est moi qui vous remercie de pour cette interview, il est vrai que je n'ai malheureusement pas encore eu le temps de me présenter aux Gothamites et cette interview est exactement le cadre idéal pour cela.
Je gardais mon sourire charmeur aux lèvres. Je laissai un bref moment de silence afin de reprendre mon souffle et repris :
Qui suis-je ? Vaste question. Je pense que la meilleure des façons de connaître une personne c'est de connaitre ses actes, ce qu'il a fait dans la vie, quel a été son parcours, donc voici le mien. Je suis né en 1981 dans la ville de Saint Marys en Pennsylvanie. Tout au long de ma période scolaire j'ai été dans des établissements scolaires publiques. Je suis la preuve concrète que dans la vie le travail paie toujours. J'ai beaucoup travaillé à l'école ce qui m'a permis d'obtenir de bonnes notes et d'avoir la chance d'avoir pu rentrer à Harvard et cela alors que je ne bénéficiais pas des conditions que les élèves peuvent avoir dans les établissements privés. Une fois rentré à Harvard j'ai tout de suite choisi le droit, j'ai toujours voulu devenir avocat être au centre d'un tribunal, défendre un client, gagner un procès. Mais c'est lors d'un stage de fin d'étude que j'ai eu la révélation que je voulais devenir procureur. J'ai effectué ce stage chez un procureur d'un tout petit district et cela m'a sauté aux yeux, enfermé des criminels, des hommes ignobles, tout faire pour que justice soit rendue, c'était ça que je voulais faire. Après avoir obtenu mon diplôme j'ai été embauché en tant qu'assistant du procureur du district de la ville de New York. J'étais un des nombreux assistants qui composait le bureau de ce vaste district de la ville de New York. Je suis resté un peu moins de 10 ans en évoluant à différents postes. Mais arrivé au bout d'un moment je me suis rendu compte que je ne pouvais pas évoluer plus, que je ne pourrais pas devenir procureur de New York, je n'avais ni les relations ni l'argent pour lancer une campagne afin de me faire élire. Coincé j'ai donc décidé de démissionner afin de faire un pas en arrière regarder toutes les options qui s'offraient à moi. Là c'est présenté l'opportunité de Gotham, je dois avouer avoir longuement hésité à me présenter à ce poste dû à la réputation de la ville. Mais j'ai fini par me dire que cela représentait le chalenge de toute une vie et que je n'aurais sûrement jamais de meilleures opportunités que celle-ci. Et puis je pense que les Gothamites méritent enfin d'avoir à la hauteur de leurs attentes et croyez-moi je ne compte pas me reposer sur mes lauriers. Alors oui, ça peut paraitre un peu facile de dire cela, mais sachez que je ne suis pas là pour faire de la politique, ça ne m'intéresse pas, je demanderais à ce que l'on me juge sur mes actes !
Je m'étais finalement emporté un peu et j'avais longuement parlé, j'avais d'ailleurs la gorge un peu sèche. Je pris donc une pause pour trempé mes lèvres dans le verre d'eau pétillante que le serveur m'avait posé devant moi et je bus une gorgée. Je n'avais pas vraiment préparé de discours, c'était une chose que je faisais rarement pour les interviews, j'aimais parler en toute franchise avec le cœur. Heureusement pour moi j'étais doué dans ce domaine et les mots me venaient facilement tout seul au fil de ma pensée. Après avoir reposé mon verre je repris avec un grand sourire :
Remarquez, un procureur qui demande à être jugé c'est un peu un comble non ? Je suis désolé j'ai beaucoup parlé, veuillez m'excuser si j'ai anticipé certaines de vos questions.
J'avais dit cela sur le ton de la plaisanterie pour détendre un peu l'ambiance après mon long temps de parole. Les plats arrivèrent à ce moment je laissais à Mademoiselle Vale ainsi qu'à moi-même un instant afin de goûter notre repas. La viande était bien saignante et onctueuse à souhaite, les morceaux fondaient presque dans la bouche. Les légumes eux étaient bien frais et avaient beaucoup de goût, c'était parfait. Je jetais un bref coup d'œil au calepin de la jeune femme, elle avait noté pas mal de choses, impossible de dire si cela était en bien ou en mal, mais au moins il y aura de la matière. J'attendais patiemment en garde la prochaine attaque de celle-ci, allait-elle feinté du gauche pour se servir de sa droite ? Allait-elle tout de suite tenter le crochet ou l'uppercut ? En tout cas je me tenais prêt toujours le sourire aux lèvres.
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Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Mer 31 Mai 2017 - 16:10
L'entretien commençait et l'homme se présenta. Alors qu'il parlait de son parcours professionnel, c'est au moment où il entama son monologue sur New York que le serveur avait apporté nos commandes. Rapide, parfait, et appétissant. Il parlait beaucoup, mais chaque information se révélait utile, et puis quelque part, le fait de l'écouter me redonnait un peu d'espoir pour la ville. On sentait quelqu'un qui avait envie de mordre là où ça faisait mal, quelqu'un de jeune qui ait envie de cogner là où le bât blesse dans cette foutue cité. Et quelque part, j'avais envie d'y croire. Mais parfois, les apparences sont trompeuses, on le sait bien. Quel démon pouvait se cacher sous cette poitrine d'homme qui semblait si intègre et si assidu à sa vocation ? Je notais beaucoup d'informations, alors que ma salade semblant si délicieuse, me faisait de l'oeil. Mais le devoir avant tout, je notais les phrases qui me valaient la peine d'être revues. C'était enregistré, bien sur, mais j'avais des points que je soulignais pour moi-même, histoire de creuser plus profondément l'individu. C'était mon travail, les Gothamites avaient le droit de savoir qui était leur nouveau procureur, dans l'espérance de ne pas avoir un nouvel Harvey Dent au pouvoir en quelque sorte, même si le travail de Dent fusse vindicatif, l'homme avait transgressé lui-même la loi, et plusieurs fois pour arriver à ses fins lors du Long Halloween. La dernière réflexion de James me fit sourire à pleines dents, c'est vrai, c'était un peu ironique quand on y pensait. J'eus un petit sourire à cette pensée puis je dis d'une voix douce et calme.
"Ne vous formalisez pas, cela ne doit pas vous tracassez. c'est tout naturel, et vous au moins, vous jouez le jeu."
Nous commençâmes à diner, je relisais quelques notes à la va-vite avant de reprendre, espérant qu'aucune feuille de salade ne se coince entre mes dents, c'est vrai, j'aurais pût choisir mieux en terme de plat. La salade, c'est le truc qui tue dans les interviews, et je n'ai même pas pensé à prendre ma brosse à dents pour me laver les dents dans les toilettes des femmes. Quelle idiote je peux faire, parfois. Je regarde mes quelques lignes avant de reprendre d'une voix douce.
"Vous dites vouloir évoluer dans la sphère juridique. Cependant, n'avez-vous pas peur de vous heurter à un mur en voulant faire évoluer la justice à Gotham ? Je veux dire, monsieur Specter, que chaque criminel d'Arkham, par exemple, est envoyé à l'asile psychiatrique et ne dispose d'aucun vrai procès pour les actes monstrueux qu'ils occasionnent. Et nos citoyens attendent toujours des réponses au sujet de la responsabilité de ces monstres enfermés. Qu'en pensez-vous ? Pensez-vous réussir à faire évoluer la mentalité des juges et des médecins qui exercent dans cette ville ? Pour que vous puissiez évoluer, il faudrait que les autres le fassent d'abord non ?"
C'était une belle question bien retorse, bravo Vicki. Peut-être un peu brute, mais qui avait l'idée de poser la vraie question sur le combat du procureur de Gotham City. Et quand on pense que du temps du juge Harkness, le gibet de Blackgate n'arrêtait pas d'être utilisé. Puis, on a évolué avec notre temps, la chaise électrique est devenue plus spectaculaire, avant d'être délaissée très vite, pour la chambre à gaz, bien plus lugubre. Puis, je regardais à nouveau ma petite fiche, saisissant ma fourchette et piquant la verdure tout en la portant à ma bouche. Après une bouchée de ma salade, je m'essuie tout en continuant. Le mot "agir" m'avait frappée, pour un procureur, c'était nouveau dira-t'on. Et puis, ça pouvait faire de belles manchettes.
"Vous voulez donc agir dans la ville. Est-ce que nous aurons la chance de vous voir sur le terrain en compagnie du commissaire James Gordon ?"
Un autre mot revient dans ma tête, le mot "nouveau", et j'avoue que ce candidat-là est pas mal passionnant quand on y creusait un peu sur la surface. Peut-être que l'intérieur valait le coup qui sait ? En tout cas, je m'attends à voir du mieux par la suite.
"Excusez-moi si j'enchaine un peu brutalement, mais quand vous dites nouveau à Gotham, c'est que vous n'avez jamais vu le crime dans sa splendeur. Irez-vous sur l'île d'Arkham ?"
En attendant ses réponses probables, je continue maintenant mon diner, tout en écoutant ce qu'il a à dire, à moi, et aux Gothamites de Gotham City. Une chose est certaine, j'avais envie de croire à ce probable espoir, même si parfois, la vie est faites de nombreuses désillusions.
Invité
Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Ven 2 Juin 2017 - 12:05
Interview d'un Procureur
Vicki Vale & James R. Specter
Offense wins games, but defense wins championships. Michael Jordan
J'écoutais attentivement la journaliste en face de moi essayant de mémoriser chaque mot exact de ses questions. Dans une phrase chaque mot pouvait avoir son importance, même le plus insignifiant, le plus petit pouvait changer du tout au tout le sens d'une phrase ou d'une question. La jeune femme enchaînait les questions, ça y est, les passes de chauffes étaient finis, le vrai combat commençait. Elle était le genre de boxeuse à enchaîner rapidement les petits coups puis de couper brutalement le rythme afin d'asséner un coup plus puissant pour envoyer son adversaire dans les cordes. Avant de lui répondre je terminai ma bouchée et lui dis:
Effectivement cela fait beaucoup de questions d'un seul coup. Je vais donc y répondre une par une si vous le voulez bien.
Sachant que la suite des réponses allait être assez longue, je bus une gorgée d'eau afin de me rafraichir la gorge, puis après un court instant de réflexion je commençai ma réponse:
Je ne vais pas les prendre dans l'ordre et vais commencer par la deuxième question. Oui je veux agir dans la ville et donc oui je compte bien intervenir directement sur le terrain avec le commissaire Gordon de la division des Homicides, mais je compte bien aussi travailler avec le capitaine Sawyer de la division des crimes majeurs ainsi que le lieutenant Hennelly du SWAT. Ce sont trois personnes importantes avec lesquels je vais collaborer. J'enchaîne directement sur la troisième question, car ma réponse est liée à la précédente question. Oui je suis nouveau à Gotham et oui il est vrai que les crimes peuvent y être particulièrement violent et les risques élevés. Mais est-ce que j'irais sur l'île d'Arkham ? Bien évidemment, comme je l'ai dit j'irais sur le terrain, je ne suis pas venu à Gotham pour rester enfermer dans un bureau et si cela inclu aller rendre visite aux pires criminelles de cette ville, cela ne me fait pas peur.
Mon ton amical et mon sourire charmeur avait laissé place à un ton plus sérieux et sincère ainsi qu'à un regard concentré. Je pris une petite pause afin de reprendre légèrement mon souffle et de réfléchir à la suite de ma phrase avant de reprendre:
Maintenant revenons sur votre première question et il y a beaucoup à dire. Tout d'abord, non je n'ai pas peur de me heurter à un mur, pourquoi ? Tout simplement car aucun mur ne résiste jamais bien longtemps, pensez qu'un simple mur peut arrêter des hommes est une pensée d'une autre époque. Le mur de Berlin a été détruit, même la grande muraille de Chine a été percé par des batailles en son temps, alors ce n'est pas un mur dressé par quelques malfrats et hommes corrompus qui va m'arrêter. Un romancier chinois, Jiang Zilong, à dit un jour: "Lorsque'un mur va s'écrouler, tout le monde le pousse." et aujourd'hui je sens que ce mur est sur le point de tomber et avec le soutient de tous les gothamites nous allons le faire céder.
Ma garde était bien en place, je ne laissais aucunes ouvertures. Mais j'avais fait le plus facile, maintenant venait la partie compliquée de la question, la partie ambigüe. Heureusement pour moi je n'étais pas non plus complètement pris au dépourvu, j'avais déjà travaillé le sujet avant d'accepter le poste, je ne m'étais pas non plus jeté dans l'inconnu complet.
Ensuite, j'aimerais apporter quelques nuances à vos propos. Je veux être bien clair, avec moi, chaque criminel quel qu'il soit, aura un vrai procès. Cependant je ne peux exclure que certains criminels seront condamnés pour leurs crimes et iront tout de même à l'asile. Il faut faire la part des choses, certaines personnes sont de simples criminels, des personnes saine d'esprit qui peuvent être incarcérés à Blackgate. Mais d'autres personnes sont tout simplement folles à lier, il serait dangereux des les enfermer avec ces autres criminels, ils pourraient les entraîner dans leur folie à leur tour les rendant encore plus dangereux. Prenons par exemple le fou le plus connu de la ville, le Joker, le voyez-vous sérieusement être enfermé à Blackgate ? Personnellement, je ne crois pas. Et puis n'oublions tout de même pas qu'Arkham reste une prison ultra sécurisé en plus d'être un asile. Les criminels ne sont pas là-bas en vacance loin de là. Après qu'il y ait des choses à améliorer, ça je veux bien le croire et je compte d'ailleurs très prochainement visiter l'asile afin de voir ce qu'il est possible de faire. Mais je tiens à vous rassurer sur un point, dorénavant quand un criminel sera condamné il effectuera sa peine de bout en bout et cela sans réduction possible, qu'il soit interné à Arkham ou enfermé à Blackgate. Et même si les médecins d'Arkham déclare un fou soigné, celui-ci effectuera le reste de sa peine à Blackgate.
Pas mal n'est-ce pas ? Le contre ma spécialité, la petite question rhétorique placée au bon endroit au bon moment, un grand classique, mais qui faisait toujours son petit effet. Bon la défense c'est bien, mais la meilleure des défenses c'est l'attaque !
Pour finir la question de faire évoluer les mentalités. En fait je pense que les mentalités évolue d'ores et déjà, mais que les gens ont peur de faire le premier pas. Et bien je vais faire ce premier pas et j'espère être l'élément déclencheur qui fera suivre le reste. Après quand vous me parlez de juge, de médecin, même si vous ne le dites pas clairement je peux distinctement entendre le mot corruption dans votre phrase. Il est vrai que Gotham à été connu pour sa corruption à tous les niveaux de l'échelle sociale, police, politique, justice, médecine, dans tous les domaines. Et même si cela est moins visible et plus discret aujourd'hui, il ne fait aucun doute qu'une part de cette corruption reste encore aujourd'hui bien active dans la ville. Et bien je combattrai et chasserai cette corruption et cela tout aussi violemment que je combattrai les criminels de cette ville. Si les médecins sont corrompus, j'en ferai venir des indépendants d'autres villes, si les juges le sont aussi je rassemblerai des preuves et je les poursuivrai en justice et ainsi de suite. C'est pour cela que je suis ici, pour faire mon travail.
Voilà qui allait faire parler, si les gens ne me connaissaient pas et bien ils allaient apprendre à me connaitre. En fait maintenant que j'y pensai, c'était presque dommage que cette interview se fasse par écrit, j'avais toujours eu plus de poids à l'oral, à l'écrit les mots perdaient un peu de leur mordant. Enfin je comptais sur le talent de la journaliste pour retranscrire au mieux ce passage. En tout cas une chose de sûr cet article allait bien se vendre. Je regagnais mon sourire enjôleur et je repris sur un ton plus amical:
J'espère que vous vous rendez compte que ce n'est pas avec ce genre de discours que je vais me faire beaucoup d'amis. Mais je ne m'inquiète pas je trouverai des gens bien qui font correctement leur travail, je suis sûr que la ville en regorge, je les aiderai à sortir de l'ombre et ensemble nous travaillerons à rendre la ville meilleure.
Je profitais du fait que Vicki grattais sur son calepin pour terminer mon repas, attendant la suite des questions.
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Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Sam 3 Juin 2017 - 10:15
Il contre les questions avec une aisance qui n'est pas sans me rappeler Bruce Wayne quand celui-ci venait à peine de revenir de son voyage dans le monde. Sauf que Bruce avait apprit à se cacher, à se dissimuler, et que toute personne cache forcément son "moi" intérieur quand il est en société. Je l'écoute, patiemment, tout en notant et en enregistrant les tirades qu'il sort au fur et à mesure, répondant à mes questions avec précision. Au moins, il semblait être vraiment convaincu de ce qu'il avançait. Il disait qu'il serait un homme de terrain, un homme qui va au combat, j'avais vraiment l'impression de revoir Harvey Dent à ses débuts, quand celui-ci allait avec Gordon sur le terrain. En parlant de celui-là, le commissaire ne serait plus étonné de voir un procureur qui soit auprès de lui, qui mène l'assaut contre le crime et qui prend les problèmes à bras le corps. Une belle initiative oui, mais quels démons se cachaient au fond de James R. Specter ? Tout en mangeant ma salade, je note les quelques mots importants que je mentionnerais pour mes prochaines questions. Pour tout dire, je ne m'attends pas à ce qu'il fasse un sans faute, c'était pratiquement impossible, et contrairement à mes collègues, je ne me satisfaisais pas d'une interview "facile" pour mes interlocuteurs, où serait le panache, l'envie et le travail de journalisme ? Aujourd'hui, et c'est le cas dans la plupart des médias, on sélectionne l'information, on endort le public, on le nourrit avec ce que l'on veut donner et on change les mentalités petit à petit, c'est le rôle du média dormant : Inonder petit à petit, jour après jour les mentalités des individus pour qu'un jour, ils finissent par trouver cela banal et ils acceptent docilement l'état de fait. Les individus sont de moins en moins choqués, l'horreur à la radio, à la télévision, dans les journaux, tout cela devient un quotidien qui n'étonne plus et tout se banalise : Violence, sexe, et meurtres, à Gotham City, cela devenait une habitude et je me devais de changer tout ça, de changer le système et de montrer qu'il y'a encore des choses dont on peut s'étonner, dont on peut se révolter, et dont on peut se permettre d'agir. L'idée serait que les citoyens s'unissent pour dire non au crime, une bonne fois pour toutes, mais l'expérience m'a apprit que dans cette ville, c'était mission impossible. Mais peut-être que ce nouveau procureur pourrait permettre de changer la donne ? Je me permet d'avoir un petit sourire à la fin de sa grande tirade, alors qu'il termine son repas. Sa dernière tirade me fit sourire quand je repensais à l'évidente question qui allait survenir par la suite, bien sur qu'elle était prévisible, il venait lui-même de glisser sur le prochain sujet de mon interview.
"Dois-je déduire, monsieur Specter, que vous songeriez à rencontrer le Batman ?"
Dis-je avec un petit sourire. Bruce aurait fort à faire avec un homme comme cela. Deux caractères qui semblaient se rejoindre dans la lutte contre le crime. Bien sur, les deux hommes avaient des différences notables. James était un homme issu du peuple, et Bruce était un enfant qui n'avait jamais connu la pauvreté et la misère. Ils voulaient tous deux faire changer les mentalités, faire apprendre aux gens qu'il existe un espoir pour sauver cette ville. Naturellement, les choses étant ce qu'elles sont à Gotham City et au vu de la faune qui la peuple, les choses ne se passent jamais comme prévu. Néanmoins, le changement de procureur et ses prises de positions sur les procès et les criminels allaient en faire tilter plus d'un, et pas que dans le monde du crime. Les politiciens et les médecins y mettraient leur grain de sel respectif et cela pourrait entraver sa refonte. "Se Heurter à un mur" oui, mais là c'était carrément une muraille épaisse et rocailleuse, et le mur était bien implanté depuis des années de crimes dans cette ville. Je relève la tête de mon calepin et j'hausse un sourcil interrogateur. Le maitre mot de son combat, c'était de lutter contre la corruption. Un combat qui peut se révéler victorieux, après tout, James Gordon était parvenu à se débarrasser de tous les flics pourris qui étaient au GCPD : Gillian Loeb, Arnold Flass et j'en passe et des meilleurs. Aujourd'hui, la plupart des flics pourris ont fait amende honorable et ont quitté la police pour un travail honnête, d'autres, comme Harvey Bullock, montrent un certain respect pour James Gordon et sa politique de gestion du GCPD.
"Vous savez que vous risquez de mettre des bâtons dans les roues de Jeremiah Arkham et de son corps médical. Il n'y a aucune trace de corruption en Jeremiah Arkham, mais disons qu'il tient à soigner ses patients sans être entraver par la justice. De plus, le maire Hady risque aussi de vous pourrir la vie à ce sujet et vous connaissez les quelques histoires qui entourent Sébastian Hady."
Il était de notoriété publique que Hady fut un très grand ami de Carmine Falcone, le Romain et autrefois maitre de Gotham City. Hady fut aidé par le gang de Falcone pour effrayer ses ennemis, et cela l'aida à devenir le maire de la ville, en échange de quelques services rendus à Don Falcone. Maintenant que Falcone était parti, Hady avait réussit à garder sa place en cachant et en détruisant les preuves. Même Batman a eu du mal à le coincer, mais une chose en entrainant une autre, la mécanique infernale se refermera sur le maire, surtout après les récents scandales qu'il a proféré face à Bruce Wayne. Hady ne s'en sortirait pas comme ça, surtout quand on sait qui se cache derrière le masque de Bruce Wayne. Et ce-dernier ne laissera pas Hady s'en sortir aussi facilement, très clairement pas.
"Que pensez-vous des propos du maire Hady à propos du fils chéri de Gotham City, Bruce Wayne. On raconte que monsieur Wayne serait le fils de monsieur Pennyworth et de madame Martha Wayne, et que Thomas était impliqué dans des rituels sataniques en compagnie de sa femme. Vous avez une idée sur la question je présume."
Mes questions étaient posées. En attendant, le maitre d'hôtel revient avec la carte des desserts et emporte les restes du repas. Succulent, compliments au chef et tout. Malgré son air pincé et "classe", le maitre d'hôtel me faisait penser à Alfred, le même gabarit et la même gestuelle. Une jolie comparaison. Mes yeux se posent à nouveau sur Specter et je sors alors un petit paquet de cigarettes que je tends à mon interlocuteur.
"Vous fumez ?"
Invité
Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Dim 4 Juin 2017 - 23:35
Interview d'un Procureur
Vicki Vale & James R. Specter
La loi c'est moi ! Judge Dredd
Hmmm, c'était là un très joli contre de la part de la journaliste. Songer à rencontrer Batman, tient c'est vrai que je n'y avais pas pensé pour le moment. C'était une question délicate, héro pour certain, imposteur pour d'autre voir même criminel. Et moi, comment je voyais le Batman, quelle était ma position sur cet homme de la nuit ? Je pris quelques secondes afin de bien réfléchir à la question sachant que mes positions sur le sujet seraient très observées :
Je dois dire que je me pose actuellement beaucoup de questions sur ce Batman et d'ailleurs c'est aussi valable pour tous ses comparses. Je ne vais pas nier tous les biens qu'ils apportent à la ville, mais en étudiant les différents dossiers de cette ville, je n'ai pu m'empêcher de me poser une question, finalement n'apporte-t-il pas plus de mal qu'ils en chassent ? Je veux dire avant les Batman et tous les différents héros Gotham c'était quoi ? Une ville rongée par la corruption, la mafia… Batman est apparu et il a fait reculer la corruption ainsi que la mafia… Puis des criminels plus sanglant, plus dangereux sont apparus et Batman c'est fait des amis pour combatte ces criminels et encore plus d'assassins sont venus en ville comme attirés par Batman. Pourquoi ? Je ne saurais répondre, le défi peut-être ? Ou alors peut-être qu'il les crée lui-même sans le vouloir ? Je ne sais pas je n'ai pas la réponse à ces questions. Mais mon point est finalement si on avait combattu cette corruption, cette mafia normalement par la voie de la justice, cela aurait pris du temps, beaucoup de temps, mais cela n'aurait-il pas mieux valu ?
Je laissai quelques secondes à la journaliste pour bien assimiler ce que j'avais dit. Ma réponse avait de quoi la laisser perplexe, remettre en question l'emblème de cette ville, le Batman. En même temps je ne faisais qu'énoncer la vérité. Mais bon avec des "si" on pourrait refaire le monde et ce qui était fait était fait. J'enchaînai donc :
Mais attention, je ne doute des bonnes intentions de l'homme qui se cache derrière le masque. Je veux dire, on ne peut pas s'engager à ce point dans la lutte contre le crime sans vouloir l'éradiquer complètement. Donc pour répondre à votre question, oui je souhaiterai rencontrer Batman.
De toute façon il me serait difficile de faire autrement que je le veuille ou non donc autant mettre toutes les cartes de mon côté. La jeune journaliste enchaîna avec une question sur le docteur Arkham et le Maire Hady. Question plus simple à traiter que la première, mais qui comportait son lot d'inconvénient aussi :
Jeremiah Arkham avait peut-être un deal avec l'ancien procureur, mais moi je ne tiens pas à ce que la médecine entrave la justice. Dorénavant chaque prisonnier à Arkham, quel qu'il soit, sera considéré comme un criminel avant d'être considéré comme un malade. Qu'est-ce que cela inclu ? Et bien que maintenant Monsieur Arkham aura des comptes à rendre, que nous suivrons tous les dossiers des patients et que nous pourrons intervenir à tout moment si nous en trouvons le besoin. Cependant, je souhaite simplement que tout cela se fasse dans un esprit de collaboration et de transparence pour le bien de tous, il ne s'agit pas ici de mettre des bâtons dans les roues de qui que ce soit, mais simplement à la justice de reprendre la main sur les gens qu'elle juge.
Voilà qui était dit concernant Arkham, les choses étaient maintenant claires pour tout le monde. Maintenant restait la question sur le maire Hady. Je pris le temps de prendre quelques bouchés de mon assiette avant de répondre et je repris :
Maintenant concernant Monsieur le maire Hady. Oui j'ai lu ici et là les différentes histoires liées à lui. Tout cela ne m'intéresse pas, je ne suis pas ici pour parler du passé. Je ne sais pas si Monsieur Hady peut me pourrir la vie, mais il est sûr que moi je peux pourrir la sienne. Cependant, encore une fois je préfèrerais que nous travaillions tous dans un esprit de partage et de partenariat, je suis sûr que tout le monde y sera gagnant. Et puis je viens seulement d'être nommé et je ne compte pas partir de sitôt donc ils sont un peu coincés avec moi.
Et voilà ça c'était dit aussi, tous ces petits discours sur les uns et les autres n'étaient pas vraiment prévu au programme, mais cela serait venu sur le coin de la table un jour ou l'autre donc au moins c'était fait. Je terminai doucement mon repas et elle me parla de l'histoire qui concernait Monsieur Wayne un multimillionnaire bienfaiteur de la ville. Cette question me désappointa un peu, je ne pus m'empêcher de faire une moue de déception, elle traitait aussi la presse à scandale ? Voilà qui était bien décevant pour une journaliste de son talent, je pris tout de même la peine de répondre :
Je ne commente ni les fables ni les rumeurs. Personnellement tout ce qui m'intéresse ce sont les faits et les preuves. Si Monsieur le maire à des preuves qu'il porte plainte, si ce n'est pas le cas Monsieur Wayne a tout le loisir de porter plainte pour diffamation lui aussi et d'apporter les preuves que tout ce qui est dit est faux. Mais cela ne me concerne aucunement ma juridiction donc m'importe peu.
Je terminai cette phrase sur un ton neutre et désintéressé. Pendant que nous discutions, nous avions tous les deux terminés notre repas. Un serveur passa près de nous et je l'interloquai de la main, à ce même moment la jeune femme me demanda si je fumais tout en me tendant le paquet de cigarette :
Dans de très rare occasion et seulement le cigare, mais je vous prie faites donc ne vous gêner pas pour moi. Vous prendrez bien un dessert ?
Le serveur revint vers nous afin de nous donner la carte des desserts. Hmmm qu'allais-je prendre, le choix était plutôt vaste.
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Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Mar 6 Juin 2017 - 16:28
La carte des desserts était alléchante pour tout dire. Je me suis laissée tentée pour une dame blanche, une sublime coupe avec quelques boules vanilles glacées, avec de la chantilly dessus. Napée d'un peu de chocolat. Tant pis pour les hanches, mais j'avais envie d'en profiter un peu. Ce n'était pas tous les jours que je pouvais me permettre de manger dans un des plus grands restaurants de la ville. Peut-être que je dirais à Bruce de m'y emmener un de ces soirs, quand il ne sera pas surmené par son travail nocturne. Refusant poliment ma cigarette et privilégiant le cigare que modestement, je m'en allume une avec un briquet d'argent qui était dans mon sac. Je l'écoute attentivement. Il dit des choses, des choses justes qui entrent en parfaite adéquation avec ce que je pensais personnellement. C'est plutôt agréable quand on y pense, de savoir que nous ne sommes plus seuls dans un monde où la folie semble prendre ses aises, surtout dans cette ville. je l'écoute et je retranscris le plus de choses possibles. Son interview sera non seulement redite dans le Gotham Gazette, mais elle passera aussi dans la radio de Gotham City. Après les quelques montages nécessaires faits pour en faire une interview complète et non censurée, elle allait provoquer des sueurs froides dans le dos de Jeremiah Arkham et de Sébastian Hady, surtout lui. J'écoute et je fume ma cigarette. Une fois qu'il a terminé sa longue tirade, il s'apprête à commander son dessert, je n'écoute pas la réponse qu'il fait au serveur et je retranscris sur un calepin les derniers éléments de cette interview. Pour tout dire, il avait fait de beaux sermons, mais ça manquait un peu d'action. Chose que nous verrions dans les prochains jours peut-être ? Qui sait. Pour le moment, je me prépare à terminer cette interview d'une manière plus subtile, d'une manière plus douce. Après tout, nous avions tout vu dans les aspects de son travail : Sa carrière, ses projets, ses prochaines frappes et son avis personnel sur ce qui se passe à Gotham en ce moment, il y'avait de quoi espérer oui, mais je préférais avoir ses derniers commentaires. Et ô chance, j'étais la seule journaliste qui avait eu la chance de le rencontrer en privé, on allait s'arracher l'interview. J'allais revenir à ses points concernant Batman. Il fallait que je creuse un peu cette brèche qui venait de s'ouvrir sous mes pieds et je me devais d'y entrer.
"Vous êtes donc en train de me dire que pour vous, Batman a été un accélérateur dans la chute de la Mafia, mais qu'il a engendré une criminalité plus chaotique à cause de sa présence. Concluez-vous donc par cette idée qu'il fut le héros de cette époque criminelle et non de l'actuelle ? En un mot, est-ce que Batman devrait raccrocher la cape pour que les criminels d'aujourd'hui s'en aillent ?"
Troquer un héros pour un autre mais au final ? Nous ne connaissions que trop peu ce nouveau procureur. Est-ce qu'il se sentait prêt à devenir un martyre par la suite ? Un héros blanc qui succède au chevalier noir ? Vaste question, et à laquelle j'aimerais une bonne réponse. On ne peut pas nier que Batman ait été un grand héros pour la ville. Et pour tout dire, il fut un véritable ouragan dans le crime organisé. Néanmoins, certaines choses étaient vraies, il engendrait indirectement les criminels qui voulaient se mesurer à lui. Pour devenir une légende, il faut tuer une légende ne dit-on pas ? En tout cas, une chose était certaine, connaissant Bruce, il ne raccrocherait pas la cape, pas de cette façon.
"Pour terminer cette interview. Que voudriez-vous dire à la population de la ville ?"
C'était la question bateau, mais aussi une question piège parfois. On pouvait très bien s'emmêler les pinceaux et dire n'importe quoi. En tout cas, je doute que monsieur Specter se plante sur une question dont il avait surement, déjà la réponse. Après tout, il devait s'y attendre non ? Il était politicien.
Invité
Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Jeu 8 Juin 2017 - 21:29
Interview d'un Procureur
Vicki Vale & James R. Specter
Un gentleman est un loup patient. Henriette Tiarks
Je regardai brièvement la carte des desserts choisissant le clafoutis à la cerise maison du chef encore une fois une valeur sûr. La journaliste elle prit une dame blanche, un choix de goût pour sûr. Elle me demanda des précisions sur mes propos à propos de Batman, je m’y attendais, on ne pouvait laisser passer de tel propos sans quelques précisions :
Oui c'est exactement ce que je pense. Cependant, ce n'est pas ce que j'en conclus, je pense que malheureusement que maintenant les choses ne sont pas si simple. Le problème étant que nous sommes rentrés maintenant dans un cercle vicieux. Si Batman venait à ranger sa cape aujourd'hui, je suis presque certain que les criminels multiplieraient les horreurs jusqu'à ce qu'il ressorte les gants ou que quelqu'un le remplace. Et si au contraire Batman continue son combat, il réussirait certainement à vaincre ses ennemis, mais d'autres pire encore viendraient relever le challenge…
Je laissai un moment la réponse en suspend tout en prenant une cuillère de mon clafoutis, qui était excellent par ailleurs, le chef s’était encore une fois surpassé. Je regardai la journaliste dans les yeux et d’un air sérieux je lui dis :
Non comme je vous dis nous sommes aujourd'hui dans une situation compliquée, je crois que nous avons autant besoin du Batman que nous devons essayer de nous en passer. En fait je crois que…
Là encore je laissai un moment de silence, mais plus bref cette fois-ci. C’était d’ailleurs plus d’un moment de réflexion que d’un silence volontaire, juste pour bien ordonner ma phrase et le sens de mes mots :
Peut-être que finalement la seule solution serait que... Batman meurt au combat contre un de ses ennemis. Le challenge aurait enfin été relevé, les pires criminels s'en iraient à la recherche d'un nouveau challenge laissant place à nouveau à la corruption et la mafia qu'il faudrait combattre avec la seule arme qui vaille : La justice.
Ce n’était pas une chose aisée à dire, mais peut-être était-ce la seule solution, mais cela suffirait-il ? Je continuai mon propos :
Mais tout cela ne sont que des conjonctures et ce n'est même pas sûr que cela suffirait. Donc pour l'instant je ne vais pas vivre avec des "peut-être" dans la tête et je vais travailler de mieux que je peux afin de mettre ces criminels derrières les barreaux. Et cela se fera très certainement avec le Batman et qui sait ? Peut-être que nous y arriverons.
Oui après tout je n’étais ni un rêveur ni un idéaliste, j’étais pragmatique et vivais dans le concret, les hypothèses et autres supputations n’étaient pas pour moi. La journaliste prit des notes et me demanda ensuite si j’avais une dernière parole pour les citoyens de Gotham afin de conclure l’interview. J’allais essayer de ne pas tomber dans les banalités et j’avais une petite annonce à faire cela tombait très bien :
Un dernier mot en somme ? Hummm… Oui je voudrais dire à toute la population que le changement ne se fera pas en un jour j’ai encore beaucoup de travail à fournir. Je demande donc de la patience et de l’indulgence. Ah je souhaite passer un appel, sachez que toute aide est la bienvenue ! N’hésitez pas à vous engager auprès de la police de Gotham qui manque cruellement d’effectif que ce soit sur le terrain ou dans les bureaux. Mon bureau va aussi lancer une vague de recrutement pour des postes administratifs et si vous n’avez que peu de temps à accorder engagez vous auprès d’association, encore une fois toute aide pour la ville dans son ensemble sera la bienvenue. Ce changement d’époque nous allons le provoquer ! Et surtout n’oubliez pas, vous avez toujours le choix, toujours !
Voilà qui concluait l’interview sur une note d’espoir. Bon je n’avais pas éviter quelques banalités, je voulais que l’on me prenne le moins possible pour un homme politique, moi j’étais un homme de loi et surtout un homme de victoire. Je terminai mon dessert puis je me levai en tendis la main en direction de Vale.
Et bien voilà qui conclut notre interview, je vous remercie mademoiselle Vale pour ce moment agréable. J’espère sincèrement avoir répondu à vos attentes, je dois dire que j’ai hâte de lire le prochain numéro de la gazette. Sur ce, comme je l’ai dit j’ai encore beaucoup de travail, je ne suis pas près d’être au chômage donc il va falloir que j’aille travailler.
En gentleman je raccompagnai ensuite la journaliste jusqu’à l’entrée, au moment de partir je sortis une carte de la poche intérieure de ma veste et la tendis vers Vicki tout en lui disant en souriant.
Encore une fois merci, ah et tenez ! Voici ma carte le numéro de mon bureau au cas où vous auriez besoin de quoi que ce soit d’autre pour votre article ou autre chose n’hésitez pas. J’ai aussi pris la peine de rajouter mon numéro personnel au dos de la carte au cas où vous voudrez aller vous détendre un de ces soirs prochains et puis ce sera l’occasion, pour cette fois, d’inverser les rôles, moi poser les questions et de vous me parler de vous. Au revoir et bonne fin de journée.
Je terminai cette phrase avec plein de sous-entendus, cette Vicki Vale était une femme fort agréable et quelqu’un de très intéressant. J’espérais sincèrement la revoir que ce soit professionnellement ou amicalement, maintenant il ne tenait qu’à elle de voir ce qu’elle voulait. Une fois la journaliste partit, je retournai dans ma chambre chercher mes affaires de travail et j’appelai un taxi pour me mener à mon bureau. J’avais une longue journée de travail en perspective. Le procès d’un certain Roman Sionnis appelé aussi "Black Mask" à préparer, il fallait que je sois un top pour cette première affaire, tous les regards seraient tournés vers moi.
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Sujet: Re: Interview d'un Procureur [PV] Ven 9 Juin 2017 - 12:42
Il est excessivement brillant dans ses paroles. Mesuré, et très impliqué dans ce que nous pouvions dire sur Gotham City. Oui, la ville avait besoin du Batman, plus que jamais, et ce pauvre Bruce devait être dans tous ces états ... Il faudrait que j'aille le voir un de ces jours, oui. Il méritait clairement d'avoir besoin d'un peu de réconfort après tout ce qu'il avait enduré. Les propos qu'il me sort sur Batman sont intéressants et je les note en grande partie sur mon calepin. Bien sur, tout était contestable si on était dans le point de vue de l'adversaire de James R. Specter, mais je rapportais les faits. Je pense néanmoins que Bruce Wayne trouverait à redire sur les propos du nouveau procureur de la ville, et je n'ose imaginer la réaction de Bruce quand il verra l'article dans le journal. Mais de toutes façons, il était rôdé. Quand Hamilton Hill avait ordonné à Gillian Loeb la chasse au Batman, mort ou vif, Batman s'était battu, seul contre tous, et il avait gagné. Quand Bruce Wayne fut humilié au congrès américain car il voulait sauver Gotham City en reconstruisant la ville suite au No Man's Land, il arriva à reprendre la ville via le Batman et à son unification des gangs et à son arrestation des pires criminels de la ville de Gotham. Il y'était arrivé, et il s'en sortirait toujours. Toujours. Il avait prit un clafoutis en guise de dessert, il avait l'air du genre gourmand au final, bon vivant, cela me donnait un peu d'appréciation pour le personnage qui se tenait en face de moi. Je dis bien "personnage" oui, car pour le moment, ce que je voyais, c'était une image, et je n'étais pas encore bien sûre qu'il était vraiment impliqué dans la protection de notre ville. Je ne me prononcerais que le jour où je verrais son travail de mes yeux, comme St Thomas, je ne crois que ce que je vois, mais c'est parce que je suis aussi une journaliste impliquée dans mon travail et que je fais preuve de pragmatisme. Quand on voit la majorité des médias qui passent sous le bureau des politiques ou des stars de Gotham City, on ne peut que désespérer de la séparation entre l'organe politique et médiatique. Aujourd'hui, un journaliste intègre est quelqu'un de mal vu, en dehors du moule et presque un mouton noir. Par contre, les salauds et autres lèche-culs ont toujours la parole haute et nette, pour ne pas déranger ceux qui les emploient bien sur. Observant l'homme en face de moi, mon dictaphone toujours en train d'enregistrer, je lui fais un petit sourire poli au moment où j'éteins l'appareil, quand il termine son discours. Je relève néanmoins la tête au moment où il parlait aux citoyens de la ville. Il venait de faire un joli petit discours qui amenait à aider et à rejoindre les forces de police. Il y croyait, ça se sentait quand même. Les grands hommes sont toujours inspirés dans ce qu'ils font.
"Beau témoignage d'espoir pour Gotham, monsieur Specter. Les citoyens de la ville ont besoin de paroles, mais surtout d'actes. Je ne doute pas que vous vous en sortirez dans ce milieu de requins."
Nous nous levons. Sa démarche est celle d'un homme qui a déjà gagné, celle de la victoire. On sentait que cet homme était là pour gagner, pour vaincre et écraser ses ennemis. On sentait la détermination et l'assurance. Une belle qualité chez un homme, c'est vrai, et c'était toujours très séduisant quand on y pensait un peu plus. Ses dernières paroles me firent sourire, et le cliché de la carte avec le numéro personnel fut légèrement surjoué, mais j'aimais bien le style. Il y'avait matière à revendre après tout. Il était mignon de plus près, c'était ça qui était agréable en tout cas. En y regardant de plus près, rien ne me semblait plus normal que de revoir ce procureur, même en dehors du travail. Après tout, c'était agréable de sortir avec des gens et de mieux les connaitre par la suite.
"Je prend cette carte avec plaisir. Puis-je vous appeler James la prochaine fois ?"
Dis-je avec un grand sourire. Il m'avait raccompagné à la sortie du grand hôtel royal. Un lieu des plus enchanteurs, c'est vrai. Mais n'oublie pas ma petite Vicki, le prince charmant se transforme toujours en vieux dégueulasse par la suite, ou bien en chauve-souris géante. On ne sait pas sur qui on tombe quand le masque de la séduction s'évapore. Mais le jeu était amusant, du Fin Amor, comme disaient les Italiens. Au moins, j'avais la chance d'avoir eu une belle interview, en plus d'avoir un numéro de téléphone d'un homme aussi séduisant. Claquant des talons et adressant un au revoir de la main, saluant le procureur de la ville, je lui fis mon plus beau sourire avant de repartir vers ma voiture.