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 We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]

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AnonymousInvité
MessageSujet: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptySam 12 Déc 2020 - 18:24

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.J'étais crevé... La nuit précédente avait plutôt été mouvementée. J'avais eu un rencard. Un vrai. Non, pas ce genre rencard d'un soir. C'était une journaliste qui m'avait interviewé plusieurs fois pour la presse de Star City. Elle était venue à Gotham afin de savoir ce qui avait amené Oliver Queen à s'exiler dans sa tour de Gotham. Une chose en entraînant une autre, je lui avais proposé un rendez-vous. Juste un dîner. Tout se passait bien jusqu'à ce que je reçoive un message. Un message qui m'avait fait sourire, ce qui avait bien sûr inquiété la journaliste... Elle avait regardé mon téléphone, voyant une image d'une gamine de vingt ans. Oui, j'avais fait mes recherches sur elle... Enfin... Mike l'avait fait pour le coup. J'aurai bien demandé à Felicity ou Adrien, mais elles étaient déjà trop occupées. Forcément, avoir son rencard qui souriait à une image d'une gamine, cela ne pouvait finir que d'une manière. Arg, elle avait un sacré crochet du droit. Ma joue était encore légèrement rouge alors qu'on était en fin de matinée du lendemain. J'avais du coup discuté un peu avec Stéphanie par rapport au SMS. Bien sûr, j'avais plaisanté sur la situation, après tout... Autant en rire. Néanmoins, je n'avais pas continué la conversation, mes yeux s'étant perdu dans le décolleté de la serveuse. Un rencard de perdu... Dix de retrouvés. Même si là ce n'était qu'un de retrouvé en fait, mais j'avais su me contenter. Ce n'était pas tous les soirs qu'une serveuse pouvait coucher avec un milliardaire assez beau gosse. Et modeste. Très important la modestie.

Couchés tard, nous nous étions levés tard après une nuit mouvementée dans mon bureau, au treizième étage de la Queen Tower. Je lançai un regard vers elle qui dormait encore sur le canapé, recouverte par ma veste. Bon, ce n'était pas tout ça, mais je devais me mettre au boulot. Jax m'avait envoyé son nouveau modèle de fusil neutralisant anti-émeute. Je préférais certes gérer la partie communication de mon industrie, mais si le jeune génie arrivait à mettre au point ce genre d'arme, la police pourrait vraiment avoir les outils pour neutraliser la criminalité. Ce serait bien plus efficace qu'un justicier. C'était cette pensée qui me permettait de lutter contre la fatigue, malgré les cernes et le teint encore plus blanc que les murs du bureau. Alors que j'allumais la projection holographique au milieu du bureau, la jeune princesse venait de se réveiller. Il m'avait suffi de poser mon regard sur elle pour voir quel type de réveil s'était, le réveil honteux. D'accord, dans ce cas-là, je n'allais rien dire. Elle voulait juste pouvoir filer à l'anglaise et me voir réveillé risquait de la gêner. Je n'allais pas feindre un malaise pour qu'elle puisse filer... Le silence avait donc été la réponse que j'avais choisie d'adopter, me concentrant sur mon travail. Derrière mon ordinateur, je modifiais un peu l'orientation de l'arme, isolant certaines composantes. Jax m'avait reporté quelques problèmes au niveau de la surchauffe de son bijou de technologie après la première rafale de tir. C'était à craindre avec une arme automatique qui devait tirer du non-létal énergétique. C'était comme des impulsions qui mettaient K.O la plupart des personnes touchées. Je ne savais pas comment il avait fait, mais les impulsions arrivaient à ne jamais mettre en danger ceux qui étaient atteints par un tir, juste à les sonner. Si seulement... Peut-être que la cellule énergétique était mal réglée. Voyons voir... Hum...

Je fus dérangé par les bruits de pas de la serveuse qui venait de sortir, encore totalement décoiffée, son manteau à la main. D'accord, là c'était l'hôpital qui se moquait de la charité. Malgré le fait que j'avais pris la peine de sauter dans ma chemise blanche et pantalon vert... Je n'étais pas non plus totalement coiffé et la barbe commençait à prendre le dessus sur le simple bouc et moustache. Je n'avais pas vraiment le temps de m'en occuper. Comment elle s'appelait déjà ? Léna ? Iéana ? Meh, aucune idée. Du coup la cellule énergétique... Si on réduisait la puissance, la surchauffe n'arriverait pas, mais... Les performances de l'arme seraient moindre, ne laissant pas forcément les gens K.O. Si c'était pour avoir un pistolet à air... Cela ne servait à rien. Et si à l'inverse on mettait deux batteries... Moins puissantes... Cela rendrait l'arme plus lourde, moins maniable, mais plus stable. J'allais devoir faire les calculs. Alors que je lançais la simulation sur mon ordinateur, toujours l'arme holographique décomposée au centre de la pièce, j'entendis ma porte s'ouvrir. « Ma puce, on sait tous les deux que c'est gênant si tu vas et viens... » Je levai la tête. Ce n'était pas une mes deux personnes qui étaient rentrées. Mike et... Stéphanie ?! « Ah. » J'affichai un petit sourire en coin. « Tu as mis moins de temps que je ne pensais. » Je fis signe à Mike de nous laisser. Mon assistant, petit, mince et brun n'avait pas discuté, juste acquiesçant de la tête. C'était un homme discret, mais qui était très efficace quand je devais m'absenter. Et il ne cherchait pas à voler mon entreprise, ce qui était assez rare pour être apprécié.   
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyDim 13 Déc 2020 - 5:19

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

Evidemment, une fois rentrée chez moi, j’avais eu droit à des remontrances en bonne et due forme. Je feignais l’embarrassement, mais honnêtement, cher journal, je crois que cette nuit passée dehors m’avait fait pas mal de bien.Bon, certes, ça avait aussi un peu remué le couteau dans la plaie. Comme je t’en ai déjà parlé… Mon père a repris ses menaces. Oui, cher journal : moi aussi ça me consterne, cette facilité avec laquelle les détenus de Blackgate peuvent se fournir un portable. J’avais tenté de me montrer civile, au début. Après tout, je n’ai jamais vraiment perdu l’espoir qu’il change. Mais cette fois-ci, il est allé trop loin. Menacer mon enfant, sa propre petite-fille ! Il me donne envie de vomir. Je savais qu’il était horrible, mais à ce point…? J’en perdais le sommeil. Il fallait que je la retrouve avant lui, que je prépare quelque chose pour que sa famille adoptive et elle soient à l’abri des machinations de ce malade. Coûte que coûte.

Et puis je te mentirais si je te disais que les mots de Green Arrow ne me trottaient pas toujours dans la tête.Je n’avais pas besoin d’assistance. Je me débrouillais très bien toute seule mais je sentais…Non. Je savais que je ne pouvais pas continuer à appliquer la politique de l’autruche. Une expression qui, au passage, est totalement fausse. Il faudrait rétablir la vérité sur ce volatile géant au cerveau sous-développé. Mais là n’est pas le sujet : un jour où l’autre, j’irai trop loin. Jusqu’à présent, j’ai eu de la chance de ne pas avoir fait de victime, mais je flirte dangereusement avec le point de non retour comme si j’étais prête à en franchir la ligne à la moindre occasion qu’on voudra bien me laisser. Je ne pouvais pas laisser cela arriver, il était hors de question que je laisse mes démons diriger ma vie. Le sommeil me fuyait de toute façon, alors je me suis permise d’effectuer de menues recherches sur l’Archer d’Emeraude, histoire de tuer le temps. J’en profitais pour lui envoyer un MMS, c’était de bonne guerre. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ses réponses. Je me sentais coupable de lui avoir coûté un rencard. Après tout, ce n’était pas une heure normale… Ma culpabilité fondit comme neige au soleil quand il m’annonça qu’il était déjà sur la piste d’un autre lapin. Mince, il doit avoir entre trente-cinq et quarante ans mais se comporte comme un dragueur invétéré… Hé !


Pourquoi était-ce toujours un milliardaire excentrique ? Sérieusement, cher journal ? Green Arrow était Oliver Queen. Choquant, n’est-ce pas ? Non. Evidemment que ça ne l’était pas. L’obsession avec le vert, les fonds presque illimités qui lui permettaient de mener à bien son combat… Tout était là. Oh , sans parler du fait que la photo que j’avais prise de lui en traître était une preuve des plus incriminantes. Quand on veut passer inaperçu, on aborde pas un look aussi loufoque, merde ! Tu diras sans doute que j’ai eu plus facile à découvrir son secret parce que je connais Bruce et sa façon de prétendre qu’il est un play-boy aussi vaniteux que fêtard...Bon, j’avoue que ça a dû pas mal m’aider de connaître l'envers du décors de la vie publique de Batman. Je n’ai pas insisté plus loin, avec les messages. Je décidais par contre de lui rendre visite dès le lendemain. Je ne savais pas trop pourquoi, peut-être que c’était juste par fierté, Après tout, j’avais découvert qui il était réellement en un rien de temps.

La Queen Tower n’était qu’à quelques blocs de mon appart et je m’y rendais en revenant de la fac. Je me tenais à l’entrée, hésitant à franchir le pas, aussi bien littéralement que figurativement. Je prenais enfin mon courage à deux mains et entrais. Enfin, tentait d’entrer. Le sas restait désespérément fermé. Bien sûr, on ne rentre pas comme on veut dans un endroit pareil, espèce de demeurée ! Bon. Un buzzer. Je pressais le bouton, sans grande conviction, m’éclaircissant la gorge. Une voix mielleuse résonna dans le sas, s’enquérant des raisons de ma présence. Je pouvais la voir assise à son bureau et tirée à quatre épingles, me jetant un regard dubitatif. C’est certain que je n’avais pas vraiment la dégaine pour traîner dans le coin, on aurait dit une saltimbanque à côté de tous ces types en costard.

« Je… Bonjour. Enfin… Erm. Je ne sais pas vraiment comment présenter ça mais… Je voudrais voir votre patron. Oliver Queen. Nous avons rendez-vous. Je crois. »

Je pouvais entendre un soupir à peine déguisé de la part de la réceptionniste. C’était à prévoir. Elle me demandait mon nom, sur un ton glacial.

« Stephanie Brown. »

Après quelques instants qui me semblèrent durer de longues minutes, elle finit par me laisser entrer, enfin ! Un homme semblait m’attendre, me fixant avec insistance. Naturellement, je m’approchais de lui, l’air un peu penaud. je faisais facilement une tête de plus que lui mais pourtant, je me sentais toute petite.

« Mademoiselle Brown, je présume ?»

« Elle même. »

«Bien, veuillez me suivre. Je doute que Mr Queen vous attende de si bonne heure.»

Je ne savais pas où me mettre, cher journal. J’étais sans voix, comme une gamine trop impressionnable. L’atmosphère dans l’ascenseur était pesante, l’homme semblant tout à fait  s’accommoder du silence alors que je gardais le regard fixé sur les nombres d’étages qui défilaient inlassablement, ça me donnait presque le tournis. Enfin, l’ascension touchait à sa fin. Une fois sortis, il avançait d’un pas confiant alors que je le suivais de près. Une jeune femme au décoleté plongeant me bouscula presque en passant dans le couloir. Elle semblait pressée de filer à l’anglaise, son regard était fuyant. Je n’aurais pas cru qu’il était possible d’être plus mal à l’aise que moi en ce moment… Pauvre fille.

« Ma puce, on sait tous les deux que c'est gênant si tu vas et viens...»

« Ah. »

« Tu as mis moins de temps que je ne pensais. »

« Je ne sais pas si je dois me sentir flattée ou bien insultée. Je n’étais peut-être pas la détective la plus douée de… Bref,  je me débrouille. Bonjour, au passage. »

« Puis… Ma puce, vraiment ? J’sais que je t’ai pas vraiment respecté avec ce “Robin des bois “ mais t’es dur quand même ! »

Évidemment, je me doutais bien que je n’étais pas la personne à qui c’était destiné, mais j’avais besoin de lâcher quelques blagues nulles pour me détendre. Je souriais rapidement, me tenant droite comme un i dans l'embrasure de la porte, n’osant pas faire un pas de plus. A vrai dire, mon corps semblait plutôt indécis entre l’idée de prendre mes jambes à mon cou et le fait que mes pieds semblaient désespérément plantés dans le sol.

« C’était pas compliqué, tu sais. Même si je t’avoue que ma présence matinale tient plus d’un problème d’égo qu’un réel besoin, je crois.   »

Oh et puis merde, pourquoi j’étais comme ça ? je tripotais nerveusement la lanière de mon sac et  Je finissais par m’avancer un peu vers son bureau et pu admirer la magnifique marque laissée par le rencard que j’avais gâché.

« Tu ne mentais pas, ta conquête avait un sacré crochet... Peut-être que tu devrais la recruter comme agent de sécurité ?   »

Allez, une autre blague aussi nulle que les autres. J'en menais vraiment pas large.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyDim 13 Déc 2020 - 16:00

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Je ne m'attendais pas à la visite de Stéphanie. Du moins, pas si peu de temps après notre dernière rencontre. C'était visiblement une jeune femme douée, pleine d'envie de bien faire. Néanmoins, c'était aussi quelqu'un de torturée et qui avait un certain goût pour la violence. J'avais fait mes recherches pendant qu'elle cherchait qui j'étais. J'avais envoyé Mike enquêter sur son enfant, il avait sans doute une piste. Ce genre de choses prenait du temps. Au moins cela me permettrait de savoir à quel point il était bien caché. Car si je pouvais le trouver aussi simplement qu'en envoyant Mike, ça risquait d'être un problème dans l'avenir, malheureusement. Mes recherches, elles, portaient d'avantages sur les "exploits" de Spoiler. Elle avait été relativement active et relativement un peu trop tactiles avec certains, comme je le craignais. Ce n'était pas vraiment étonnant, vu ce qu'elle me disait. Je me souvenais encore de ce qu'elle m'avait dit. Son seul regret était de ne pas avoir pressé la détente... Au-delà du problème que toute mère ressentait d'avoir abandonné son enfant, elle avait visiblement vécu d'autres choses traumatisantes. C'est notre lot à tous, notre fardeau que l'on portait souvent seul, car personne ne pouvait vraiment le comprendre. Et on ne voulait pas que les autres le comprennent. Car s'ils le voyaient... Ils nous verraient différemment. Comme quelque chose de brisé, pas comme un justicier. Certains cachaient ça derrière une rigidité à toute épreuve, d'autre derrière un optimiste à toute épreuve ou derrière de l'humour. Le problème était que tant qu'on n'avait pas affronté le problème, on était tel un funambule sur le fil, prêt à basculer d'un côté comme de l'autre. Finalement, peu importait le côté duquel on basculait, car dans les deux cas ça entraînait une chute.

J'enlevais l'arme en hologramme au milieu de la pièce. Je reprendrai le travail sur ça plus tard. Elle était plus importante. Oui, l'importance ne dépendait pas du temps que l'on accordait à quelqu'un, c'était quelque chose que l'on décidait. Et j'avais décidé de me soucier du sort de cette gamine. Je passais de côté de mon bureau, effleurant le cadre où il y avait une photo de Dinah. Même si on était plus ensemble, je l'avais encore dans le cœur... Bien que la serveuse avait été d'une très grande aide pour oublier un peu mes soucis. Elle me dit qu'elle se sentait insultée que j'ai pensé qu'elle mettrait plus de temps, j'eus un petit rire. Il était vrai que cela n'avait pas été dit de la meilleure des manières. Visiblement, elle n'était pas à l'aise. Trois preuves qu'elle ne l'était pas. Le coup de rebondir sur mon petit raté, alors qu'elle savait que je ne parlais pas d'elle. Ensuite le fait qu'elle se sente obligé de se justifier sur sa présence en se cachant derrière l'ego. Enfin, le fait qu'elle cherche à plaisanter sur ma joue encore un peu rouge. C'était mignon. J'hésitais presque à en jouer, mais elle risquait de prendre ses jambes à son cou. Ce ne serait pas vraiment productif. Je me posai sur mon bureau, croisant les bras sur ma poitrine, le regard perçant. « Je dois avouer que l'avoir comme garde du corps me serait utile. Ça rendrait les fouilles au corps à corps ou les plaquages pour me protéger bien plus plaisant... » J'eus un sourire en coin. Je n'étais, moi non plus, pas très à l'aise. Ce n'était pas mon genre de truc. Parler à des gamins, chercher à les aider... J'avais déjà du mal à m'aider moi-même, comme le démontrait mes relations avec les femmes... Je risquais d'avoir du mal à aider les autres. Bref... Être responsable... Je soupirai à l'idée. Cependant, j'avais fait cette invitation qu'elle avait saisie. Plus tôt que je ne l'avais prévu, mais elle l'avait fait.

Mon regard se fit un peu plus perçant, plongeant dans celui de Stéphanie. « Bon... » les choses sérieuses allaient commencer. Mon Dieu ce que je donnerai tout pour être ailleurs de suite. Je n'avais pas changé d'avis, mais comme face à toute responsabilité, j'avais peur. Bon, probablement je n'aurai aucune responsabilité à prendre, mais voilà. « Tu te doutes bien que ce n'était pas tes compétences de détectives que je remettais en cause. » En effet, elle avait pris une photo de moi, de très près, sans ma capuche. Facile de faire le rapprochement derrière. Surtout qu'Oliver Queen arrivait en même temps que Green Arrow, presque. Et surtout... Elle connaissait Bruce, elle savait qu'on pouvait être milliardaire, passer pour un idiot et être un justicier la nuit. Donc, forcément, je me doutais bien que cela faisait quelques temps qu'elle savait. Ce n'était pas ça qui m'étonnait. « Ce qui m'étonne c'est que tu sois-là ce matin. Tu aurais très bien pu venir un autre jour. Plus tard. Même si ta venue imprévue me fait très plaisir. » J'eus un petit sourire. C'était une bonne surprise, aucun désagrément pouvait s'entendre dans ma voix. Au contraire. « Et épargne moi l'excuse de l'ego. Tu aurais juste pu m'envoyer un SMS... Te connaissant... Pour m'embêter, tu l'aurais fait alors que j'avais un autre rencard ou un truc important. » Je ris, d'accord peut-être qu'elle ne l'aurait pas fait exprès. Néanmoins, j'étais certains que si elle l'avait fait, elle en aurait rigolé, comme elle avait dû rire de la gifle que je m'étais prise. « Du coup... » Je décroisais les bras, posant mes mains sur le bureau. C'était le moment... Le moment où j'allais sans doute me manger un vent ou autre contraire devoir assumer la réponse à la question, quoi qu'il en coûte. « Pourquoi es-tu réellement là, Stéphanie ? » Je voulais savoir ce qu'elle cherchait. Pour celui qui ne savait rien, il lui était impossible d'aider quiconque.   
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMar 15 Déc 2020 - 3:02

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

« Tu te doutes bien que ce n'était pas tes compétences de détectives que je remettais en cause. »

Je me décidais à ne pas rester plantée comme une idiote, à le regarder avec des yeux de merlan frit. C’était carrément pathétique. Certes, je n’étais vraiment pas à l’aise, mais j’avais toujours été plutôt grande gueule et du genre à ne pas me laisser démonter même dans les situations les plus extrêmes. Alors pourquoi me sentais-je aussi mal à l’aise ? C’était le même gars avec qui j’avais discuté à coeur ouvert, un peu trop à mon goût, d’ailleurs.

« Ce qui m'étonne c'est que tu sois là ce matin. Tu aurais très bien pu venir un autre jour. Plus tard. Même si ta venue imprévue me fait très plaisir. »

Ah. J’avais une réponse bateau pour ça. Quand son père s’appelle le Maître des Énigmes et qu’on dédie son temps à lui mettre des bâtons dans les roues, ce n’est pas très étonnant que ça déteigne sur sa vie “civile”. Mince, j’ai vraiment appelé ça comme ça ? Je me perdais trop dans mon identité de justicière, délaissant la jeune fille que j'étais. Je n'avais aucune envie de finir comme Batman, qui se définit surtout par son costume. Bruce n'était devenu qu'une couverture comme une autre, au fil du temps.

« Qu’est-ce que tu veux ? Je suis Spoiler après tout. Ça le ferait moyen si j’étais pas du genre rapide, surtout quand il s’agit de résoudre des énigmes et des mystères. J’parie que tu n’as pas chaumé de ton côté, question recherches. »

« Et épargne moi l'excuse de l'ego. Tu aurais juste pu m'envoyer un SMS... Te connaissant... Pour m'embêter, tu l'aurais fait alors que j'avais un autre rencard ou un truc important. »

Me connaissant ? Quel culot ! Voilà qu’il se permettait de tirer des conclusions hâtives. Qu’est-ce qu’Oliver Queen, un milliardaire play-boy connaissait de ma vie et de mon caractère ? Strictement rien, cher journal !  

« Je suis peut-être casse-bonbons, mais je ne suis pas complètement irresponsable, tout de même. Puisque t’as l’air d’être souvent bien entouré, je me suis dit que balancer ce genre d’info par message, c’était pas l’idée du siècle… Puis j’ai fait qu’appliquer à la lettre ce que tu m’as dit, cette nuit-là. »

Je feignais une réflexion intense, exagérant mes mimiques à outrance, tu sais combien j’ai toujours aimé me donner en spectacle, après tout.

« Qu’est-ce que tu avais dit ? Ah oui, ça : “quand tu trouveras qui je suis... Viens me rendre visite en tant que Stéphanie Brown. Tu seras attendue. À n'importe quelle heure, n'importe quel jour.”» m’exclamais-je d’une voix plus grave et masculine, cherchant à prendre un air faussement sérieux et répétant mot pour mot ce qu’il m’avait dit. S’il y avait bien une chose qui ne me faisait pas défaut, c’était ma mémoire. Sans parler du fait que je portais une attention toute particulière aux détails. Deux qualités des plus utiles quand il s’agissait de « jouer » avec les énigmes d’Arthur.

« Et bien, me voilà. »

« Du coup... »

« Pourquoi es-tu réellement là, Stéphanie ? »

Il marquait un point, là. Pourquoi étais-je réellement là ? Moi-même je peinais à trouver une explication logique à lui donner. J’avais du mal à articuler l’envie, le besoin qui avait guidé mes pas jusqu’à cette fichue tour. Je le regardais, ouvrant la bouche sans émettre un son. Je devais avoir l’air complètement idiot. Allez, Steph. Tu peux le faire... Pas vrai ?

« Je... »

Je respirais un bon coup et me lançais.

« J’en ai aucune foutue idée, pour tout te dire. Enfin… Si, peut-être.  J’ai besoin d’aide. Pas pour patrouiller, non. Ça, je peux le faire.Mh. J’ai besoin de conseils, voilà. Tu fais ça depuis longtemps. Être un justicier, j’entends. »

J’étais en train de tourner en rond, il fallait vraiment que je me reprenne, bordel. J’avais conscience que ma difficulté à articuler ma demande à Oliver devait sans doute aussi trouver sa source dans le fait que j’avais un mal de chien à avouer que j’allais mal. Que ça soit à moi-même ou à quelqu’un d’autre. Parce que ça équivalait à accepter ma propre vulnérabilité, un truc impensable pour Spoiler. Mais aujourd’hui, je n’étais pas elle. J’avais délaissé l’assurance et la sécurité que me procurait mon costume. Je n’étais que Stephanie Brown, une gamine paumée qui cherchait à garder la tête hors de l’eau tant bien que mal.

« Bref. J’ai un problème. Pas qu’un, mais tu vois le genre. Tu as eu droit à un petit aperçu la nuit où nous nous sommes rencontrés. C’était… Ce genre de comportement n’est pas acceptable de la part de quelqu’un qui veut aider Gotham. J’ai l’impression de sombrer petit à petit dans le cercle vicieux de la violence. Je sais que tu n’as rien dit, ce soir-là, mais tu n’en pensais pas moins. »

« J’ai toujours eu ça en moi. Cette colère, ce… Ce besoin de vengeance. Même s’il s’est exacerbé avec le temps. Tu sais, je crois que cette ville a le don de faire ressortir ce qu’il y a de plus sombre au fond des gens, comme une malédiction. L’introspection n’a jamais été quelque chose de particulièrement plaisant, mais ce que j’aperçois lorsque je me prête à cet exercice me fait peur. »

Voilà, je l’avais dit. Il avait fallu un flot de paroles ininterrompu pour que la vérité sur ce qui me tourmente depuis tout ce temps éclate enfin au grand jour. J’avais peur de ce que j’étais capable de faire.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMar 15 Déc 2020 - 23:37

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Cela avait été comme un grand saut dans le vide. J'avais l'estomac noué. La question que j'avais posée risquait de me mener à un engagement. Un engagement que je devais tenir. J'en avais trop trahi par le passé, déçu trop de gens. Stéphanie ne méritait pas qu'on la laisse tomber. Surtout que ça avait dû lui coûter de venir. C'était visible à son attitude qui trahissait un grand stresse. Si je n'avais pas été moi-même stressé, j'aurai trouvé ça amusant et mignon. Là c'était juste mignon et davantage stressant, car du coup c'était à moi de dire les choses. Après tout j'étais l'adulte... Même si on n'allait pas se mentir, la jolie blonde qui était sortie de mon bureau montrait bien que sur bien des aspects j'étais encore pire qu'un des adolescents. Sauf que je doutais fortement que c'était d'Oliver Queen dont Spoiler avait besoin. Enfin... Je disais ça, mais je n'en savais rien. Je n'étais pas très doué pour ce genre de choses. J'étais certes observateurs, mais l'empathie n'était pas mon point fort. C'était le défaut de bien des personnes intelligentes. Et qui en avaient conscience. Les sentiments devenaient difficile à cerner, car on pouvait voir le monde froidement. Heureusement, il y avait des gens comme Martian Manhunter pour me faire décomplexer sur cet aspect. Bref, j'étais aussi doué avec les gamins que je n'étais doué avec... Non, en fait les gamins c'était un bon repère pour présenter ce en quoi j'étais le moins doué. Bon, ce n'était certes plus une gamine. Elle avait dix-neuf ans... Comme si avoir un an de plus que la majorité allait changer ce fait. Du calme Ollie, t'es en train de te prendre la tête tout seul alors qu'elle a à peine ouvert la bouche. Et la fatigue n'aidait pas. Parfois j'avais l'impression que la rotation de la Terre était perceptible sur cet étage. En sept jours, j'avais dû dormir quatre heures. Environ. Si on comptait le temps que je mettais à m'endormir...

Les petites touches d'humour de la gamine me permettait toutefois de rester éveillé. Je n'avais en effet pas chômé dans mes recherches sur elle. J'en savais un peu plus sur son père. Dire que ce n'était qu'un vilain de troisième zone serait presque insultant pour la troisième zone. Il ne valait guère mieux qu'un petit dealer. À ce détail près qu'il avait un surnom. Qui faisait de lui quelqu'un de guère mieux qu'un petit dealer cinglé. Je grossissais certes un peu le trait, mais je ne comprenais pas comment un tel raté avait pu élever une fille comme Stéphanie, qui elle était, d'une certaine façon, brillante. J'avais alors pensé à sa mère. C'était... Mieux d'une certaine façon. Au lieu de n'être guère mieux qu'une dealeuse, sa mère était davantage la cliente du dealer, comme quoi le couple des parents Brown était fait pour s'entendre. Plus sérieusement, j'avais eu de la peine pour la petite blonde quand j'avais vu le dossier de ses parents. Ça et du respect, car faire ce qu'elle faisait ne devait pas être évident. Elle méritait très clairement qu'on lui tende la main, même si elle s'amusait à m'imiter comme une débile. D'où la couleur de cheveux sans doute. Couleur que j'avais, mais je n'étais pas une femme, cela m'épargnait donc les clichés. Cependant, là où mon respect se fit encore plus grand ce fut quand elle me parla un peu plus à cœur ouvert. « Je sais que ce n'est pas facile Stéphanie. » Je m'étais coupé dans mon élan. J'hésitai. Ce n'était pas mon élément. Ce moment où je savais qu'il fallait que je dise quelque chose, mais mon ego me l'interdisait. Ce n'était pas moi de parler à cœur ouvert... Sauf qu'elle l'avait fait, elle méritait bien que... je m'ouvre aussi. « Je te mentirais si je te disais que... Tu es unique sur ce point. J'ai... D'une certaine façon aussi ce problème. Je veux dire... On n'enfile pas un costume en sortant la nuit si la violence n'est pas quelque chose qui nous attire... En réalité être un justicier c'est... Garder un équilibre. Toujours être sur le fil. Parfois on a envie de plus pencher d'un côté que de l'autre... Pour plusieurs raisons. Mais il faut toujours garder cet équilibre. » Je marquais une pause, soupirant. « Et si je ne me suis pas attardé sur ce que j'ai vu l'autre soir c'était... Je pense juste que te juger.... Ne serait pas très utile. Tu as toi-même conscience du problème... Alors je préfère essayer de t'aider. » Je lui adressai un sourire. Malgré mes difficultés à parler ouvertement, j'étais sincère.

Bon... quelle était la suite ? Ah oui, la partie facile. Couchant la photo qu'il y avait sur mon bureau, des portes s'ouvrirent à l'opposé de la pièce. C'était un ascenseur. J'eus un petit sourire, on avait tous notre repère secret. « Allez suis-moi gamine. » Oui, c'était son surnom. Cela allait avoir le don de l'agacer, alors forcément j'avais une affection particulière pour ce dernier. L'ascenseur était blanc, illuminé d'une lumière verte. Ce n'était pas très... Subtile, mais bon. Une fois dedans, il n'y avait que deux boutons pour les étages. Un appelé bureau et l'autre appelé chambre. Quand je préférai ne pas trop désorganiser mon lieu de travail j'amenais les filles dans une de mes chambres au dernier étage, uniquement accessible par cet ascenseur. Juste en bas des deux boutons il y avait un clavier, comme ceux des anciennes cabines téléphoniques afin de contacter le service de dépannage en cas d'urgence. Du moins officiellement. Je tournai ma tête vers Stéphanie. « Le code c'est 3.444.66.2.44 » ou encore, d.i.n.a.h, personne ne pouvait soupçonner qu'un code que je ferais en chiffre représenterait une autre personne que moi. Après l'avoir tapé, l'ascenseur descendit assez rapidement. Une fois ouvert, une large pièce s'ouvrit, coloré de vert illuminé de blanc. La première chose qu'on pouvait y voir était un ordinateur qui captait toutes les ondes de polices. À côté de quoi il y avait différents bureaux avec des flèches diverses et variées. Plus variées que ce que j'avais montré à Stéphanie. Enfin, il y avait l'entrepôt d'armes, où différents arcs et bâtons étaient disposés. « Bienvenue dans mon repaire gamine. On y sera plus à l'aise pour discuter. »  
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyJeu 17 Déc 2020 - 17:34

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:


« Et si je ne me suis pas attardé sur ce que j'ai vu l'autre soir c'était... Je pense juste que te juger.... Ne serait pas très utile. Tu as toi-même conscience du problème... Alors je préfère essayer de t'aider. »

Essayer, c’était vraiment le mot adéquat. Peut-être que j’étais déjà trop loin pour qu’on puisse m’aider. J’avais justement conscience du problème parce que ça avait pris des proportions monstres et que je peinais à rester sur le droit chemin. Personne n’aime admettre qu’il n’est pas infaillible mais avec tout ce qui s’est passé récemment… Soit je me reprenais, soit je partais totalement en vrille. Je ne me leurrais pas, ma présence ici tenait plus de l’appel à l’aide que de la visite de courtoisie. Mais j’étais bien trop fière pour l’admettre.

« Allez suis-moi gamine. »

« Aye aye Capitaine, je serai comme ton ombre ! »

Gamine, sérieusement ? Je roulais des yeux, esquissant tout de même un mince sourire.Je laissais passer pour cette fois parce que je suis sympa, et je supputais qu’il tentait de détendre l’atmosphère. Mais il ne faudrait pas exagérer non plus ! Je le suivais de près, intriguée par son petit tour de passe-passe avec le cadre. Un ascenseur secret, hein ? Comme c’était original ! Bon, c’était un peu plus spécial que la cachette de Bruce pour l'entrée de sa Batcave. Derrière une bibliothèque, c’est tellement prévisible, tu ne trouves pas, cher journal ?

« Le code c'est 3.444.66.2.44 »

Je notais la suite de chiffres dans un coin de ma tête, l’y enfouissant précieusement. Je dois bien avouer que le fait qu’il me donne le code de vive voix pour me démontrer sa confiance m’a touché sur le moment. Certes, si je l’avais voulu, j’aurais pu mémoriser les touches alors qu’il composait le code, mais ça ne se faisait vraiment pas. Ça aurait été quelque chose que l’ancienne Spoiler aurait fait, juste parce que je le pouvais… Et parce que j’ai toujours eu le chic pour m'immiscer là  où je n’avais pas ma place. Dans la vie de mes parents pour commencer, puis dans le cercle très fermé des justiciers avant de réussir le coup de maître d’infiltrer les rangs de la Bat-family. Tout ça en étant imprudente, irréfléchie et impulsive. Un cocktail explosif qui promettait une catastrophe inévitable. Quelque chose que le Chevalier noir avait du voir très tôt, au vu de ses constantes tentatives de me faire raccrocher le costume de Spoiler sans qu’il y parvienne, évidemment. J’avais toujours été trop butée pour écouter la voix de la Raison… Ou qui que ce soit, à vrai dire.

« Bienvenue dans mon repaire gamine. On y sera plus à l'aise pour discuter. »

Voilà qu’il attaquait à nouveau avec son fichu «gamine». Il était à présent clair que Green Arrow trouvait ça particulièrement drôle de m’appeler ainsi. Je jetais un coup d’oeil autour de moi. Je pensais avoir un problème avec l’aubergine, mais à l’évidence, Oliver Queen était littéralement obsédé par le vert. Je repérais des présentoirs où étaient exposées des tas de flèches et m’en approchais, les examinant de près avant de me retourner pour faire face à Green Arrow, le toisant de haut en bas, l’air grave.

« Dis-moi, Ollie…Tu permets que je t’appelles Ollie, nan ? Pourquoi tout ce vert ? »

Je réprimais difficilement un sourire avant de reprendre mon sérieux. Je n’étais pas ici pour jouer les clowns de service, j’allais laisser cet honneur à Queen.

« Je t’ai parlé de ce qui m’empêchait de fermer l'œil la nuit. Et si tu faisais de même, hein ? Nous avons tous des démons, après tout. Vois ça comme un échange de bons procédés. Parce que je crois avoir déjà dévoilé pas mal de mon jardin secret, mais toi par contre, tu caches quelque chose. »

Les conversations sérieuses n’étaient définitivement pas mon fort. Je me saisissais d’une flèche que je ne reconnaissais pas de son petit exposé dans le parc, la retournant dans tous les sens et l'observant sous tous les angles avant de la pointer vers Queen, poursuivant d’un ton plus enjoué.

«Alors, qu’est-ce que tu en dis, Ollie ? Après ça, je répondrai à toutes les questions qui te passeront par la tête. Promis. »
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyJeu 17 Déc 2020 - 21:22

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Stéphanie devait être la première personne que je faisais entrer dans mon repaire après l'avoir rencontré en si peu de temps. Je lui avais même donné le code. Peut-être l'avait-elle mémorisait sans que je le lui donne, mais l'idée n'était pas de savoir si elle le faisait sans que je lui dise. Je voulais qu'elle ait le code, je voulais qu'elle puisse venir ici. Il était trop tôt pour le reste. Même si de ce fait j'avais déjà ma petite idée pour son cadeau de Noël, si tout se passait bien aujourd'hui. Une chose après l'autre Ollie, elle n'était pas une cause humanitaire qu'il fallait sauver. Je ne la voyais du moins pas comme ça. Certains d'entre nous voyions en nos acolytes des causes à aider. Une manière d'être plus noble, de prendre sur nous une partie de la misère du monde en les prenant en pitié. Je n'avais pas vraiment pitié de Stéphanie. C'était une femme forte, du moins à première vue et les épreuves qu'elle avait vécues avaient fait d'elle ce qu'elle était. Visiblement, le résultat n'était pas mauvais, alors pourquoi avoir pitié ? On avait tous vécu des choses traumatisantes. En revanche, je voulais l'aider à ne pas tomber dans ses ténèbres. C'était le prix à payer pour ce qu'on faisait. Il y avait toujours des fissures qui menaçaient de nous briser si on n'y faisait pas attention. C'était important d'être aidé, parfois contre sa volonté. J'avais d'ailleurs misé que j'aurai dû l'aider contre sa volonté. Sa présence ici et son attitude montraient que je m'étais trompé. Ce n'était pas la première fois, ni la dernière. Surtout concernant une fille. Non, pas une femme. C'était encore une gamine à mes yeux. Et c'était très bien comme ça, je ne voulais pas la voir autrement.

Néanmoins, elle ne semblait pas forcément avoir apprécié vu qu'elle m'appelait Ollie derrière. Chose qui me fit grimacer. Certes, Ollie était mon surnom, mais j'avais l'habitude de l'entendre de la bouche d'une autre blonde. Rien d'important. Elle rigola en me demandant pourquoi ce vert. Je ne pus m'empêcher de rire. « Pour copier un peu plus Robin des Bois ou pour faire un bon camouflage dans la nature dans laquelle je ne vais jamais. » Bien sûr, la réponse était tout autre. À quoi bon la dire ? Au mieux elle était pompeuse et Stéphanie risquait de perdre un peu plus son sérieux. Quoique vu la tournure des événements, j'aurai sans doute préféré qu'elle perde son sérieux. Elle me demandait une chose que je n'avais même pas accordé à mes plus proches amis. Qu'est-ce que ça pouvait changer qu'elle sache ce qui m'empêchait de dormir ? D'ailleurs... Mon manque de sommeil était-il si visible pour qu'elle ne puisse s'empêcher de parler de ce qui pouvait empêcher de dormir. « Ce qui m'empêche de dormir... Et bien je crois que tu l'as vu filer par la porte. » Premier instinct, dévier le sujet de conversation et le tourner en dérision. Après un petit silence, j'ajoutai. « Écoute, gamine, je ne suis pas du genre à parler de ce genre de choses... » Deuxième temps, le repli sur moi et le rejet de l'autre. Bon, allez Oliver il était temps de passer au troisième temps. Elle t'avait fait confiance, tu pouvais bien faire une exception. Quelle importance de ce que pourrait en penser une gamine ? « Mais bon... Je suppose que tu marques un point. » Je soupirai. La vérité était... Que je ne savais pas vraiment moi-même. J'essayais d'éviter d'y penser. Comme si je me posais sur mon lit et que je me demandais ce qui m'empêchait de dormir. Stéphanie devait être plus responsable que moi, car j'évitais soigneusement d'y penser. Que ce soit en faisant des patrouilles ou en draguant tout ce qui était un minimum potable dans cette ville. La fuite perpétuelle vers l'avant. J'étais une cible qui attendait que la flèche la percute... Courir retardait cet impact, même si ce n'était pas de beaucoup.

« Je me suis perdu sur une île pendant cinq ans... » Tout en parlant, je me déplaçais dans la pièce, appuyant sur un bouton près d'une pièce fermée. Les deux portes s'ouvrirent laissant place au garage avec la moto. J'adorai la moto. La voiture et autres véhicules étaient ailleurs dans le bâtiment, mais ma moto verte... J'adorais la customiser un peu. « Et pendant cinq ans... J'ai été torturé. J'ai vu des villages se faire massacrer, impuissant. Je n'avais que vingt ans à l'époque... » Bien sûr, aucun journal n'en avait parlé quand j'étais revenu. Seuls quelques héros étaient au courant de ça. « Je ne savais pas me servir d'une arme à feu, les scouts ne nous ayant appris que le tir à l'arc. Et... J'ai tué mon premier homme là-bas... Il essayait de me torturer. Sauf qu'à un moment donné... Je me suis libéré. Et... Voilà. La nuit j'ai encore cette scène qui me hante. Tous les gens que je n'ai pas pu sauver... » Marquant une pause dans mon récit. J'ouvris une nouvelle porte qui donnait elle sur une salle d'entraînement. Plusieurs cibles sur rails étaient disposées. On pouvait voir dans le fond un Batman qui disait "Je suis Batman". Viser la tête rapportait cent points. « Ensuite, il y a Roy... Que j'ai laissé tomber... Je veux dire... J'avais mes problèmes, notamment des problèmes d'argents. Mais je n'ai pas su être là pour lui. Je ne sais même pas si maintenant je saurai être là pour lui. Je ne rentrerai pas dans les détails, car ça ne regarde que lui. Disons juste que je sais que j'ai échoué... » Une autre porte s'ouvrit, cette-fois avec une salle de musculation mieux occupée que les salles privées. « Enfin... J'ai quarante ans... Je me fais vieux. Je ne sais pas ce qu'il restera après moi. Je n'ai pas d'enfants, mon entreprise sera reprise par le conseil d'administration et je ne sais pas si j'ai fait la différence comme justicier. » Je me plaçai devant une dernière pièce. La seule que je n'avais pas encore ouverte. « Et enfin, ma relation avec... Disons juste que ma vie amoureuse n'est pas rose. C'est sans doute le point le plus important pour moi, bien que ce soit le moins dramatique. » Je ris. Le pire c'était que c'était vrai. « C'est pour cela le vert. Le vert est la couleur de l'espoir, de la volonté. Je suis Green Arrow. L'archer qui ne perd jamais courage, dont la volonté n'est jamais brisée. Malgré les doutes, malgré les faibles chances de succès, je reste droit. » Après chacun avait sa définition de droit, mais je n'avais jamais hésité à m'opposer à un adversaire plus puissant que moi. Par ego certes, mais aussi parce que si je ne le faisais pas, alors qui allait le faire ? Pour protéger les plus faibles, il fallait bien faire quelque chose. « Curiosité satisfaite ? »   
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyLun 21 Déc 2020 - 2:48

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

« Ce qui m'empêche de dormir... Et bien je crois que tu l'as vu filer par la porte. »

«Écoute, gamine, je ne suis pas du genre à parler de ce genre de choses... »

Il tentait à nouveau de changer le sujet de la conversation, comme c’était étonnant, tiens. Mais il n’avait pas l’air de se rendre compte qu’il avait affaire à Stephanie Brown : la pire emmerdeuse que Gotham ait jamais porté en son sein dixit Arthur Brown… Et sans doute Bruce, également. Dis-moi, cher journal : Pourquoi est-ce que les hommes ont tant de difficultés à parler de leurs sentiments ? Que ce soit Tim, little D, Batman ou bien même Oliver, ils semblaient tous complètement incapables de se confier. IN-CROY-ABLE. C’est propre aux justiciers ou simplement un trait commun à la gente masculine ?! Merde, j’avais vraiment l’impression de passer pour une conne sur le coup.

La première chose qui attira mon regard dans cette fameuse salle d’entraînement fut, étonnamment un poster un Batman qui disait "Je suis Batman". J’applaudissais la touche d’humour de l’Archer Vert qui m’arrachait un sourire un peu amer.

« C’est pour la blague ou simplement parce que tu as aussi quelques petits problèmes avec Bruce ? Et au fait, tu m’apprendras à tirer, un jour ? Non que j’aie particulièrement envie de dégommer qui que ce soit, hein…!»

Je ne pouvais pas m’empêcher de faire une réflexion sur son choix de cible et de lui poser la question qui me taraudait depuis l’autre soir. Je devais bien avouer que son coup d’éclat dans Burnley était plutôt classe, même si je ne le dirai jamais de vive voix.

« Mais bon... Je suppose que tu marques un point. »

Ah, voilà qui était surprenant : il faisait un petit effort. C’était encourageant en quelque sorte. Je la fermais pour lui laisser tout le loisir de parler. Au fur et à mesure qu’il dévoilait ce qui le tourmentait, mon sourire s’effaçait. Ah. Il avait vraiment décidé d’ouvrir les vannes, un peu comme moi un peu plus tôt. Ses démons étaient multiples et vachement bien enracinés. Il mentionnait des faits dont je n’avais aucune connaissance, bien que j’avais passé pas mal de temps à rechercher des informations sur lui, histoire d’être préparée. Je sais bien que ce n’est pas très classe, cher journal, mais faire une background check était devenue une vieille habitude. Le fait que rien n’ait transpiré sur ces faits confirmait mon sentiment : il se confiait réellement. J’avais eu vent des déboires de Roy Harper, après tout, j’étais toujours au parfum quand il s’agissait de potins ou de rumeurs, Spoiler savait tout, ou presque. Puis Jason Todd pouvait devenir très bavard, une fois qu’il avait un verre de trop dans le nez.


« Et enfin, ma relation avec... Disons juste que ma vie amoureuse n'est pas rose. C'est sans doute le point le plus important pour moi, bien que ce soit le moins dramatique. »

Au vu de la pétasse décolorée que j’avais croisée dans le couloir en arrivant, ce n’était pas compliqué de déduire que les choses entre lui et Dinah n’étaient pas au beau fixe. Est-ce qu’il était seulement au courant pour moi et Dinah ? Peut-être qu’elle avait omis de lui signaler qu’il lui arrivait de s’occuper d’une gamine un peu paumée et de lui montrer quelques trucs plutôt utiles quand ses ennemis étaient trop nombreux. Sans oublier qu’elle l’avait aidée face à son père en le jetant hors du domicile familial. Il faudrait qu’elle lui dise, un de ces jours… Peut-être.

« Curiosité satisfaite ? »

A vrai dire, cher journal, je comprenais tout à fait sa réserve première de parler de ça. Qui étais-je pour exiger de connaître ce genre de choses à son sujet ? Personne. Juste une petite conne qui avait de sacrées daddy issues. Mes problèmes avaient tendance à être centrés sur moi, en bonne ado égocentrique. Lui s'interrogeait sur ce qu’il laisserait derrière lui une fois qu’il ne serait plus dans le game. On n’est jamais sûr de rien, une patrouille qui promettait d’être calme peut s’avérer être notre dernière… Je le savais, j’étais déjà morte une fois. Et franchement, le palmarès de Spoiler n’avait rien de très reluisant à l’époque. Que dira t-on de nous après notre trépas, hein ?

« On dira que ça suffira pour le moment. Et toi, tu as des questions ?»

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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyLun 21 Déc 2020 - 18:26

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Si la Justice League voyait mon repaire à Gotham, ils me jugeraient fortement. Plusieurs petites choses n'étaient pas vraiment sérieuses comme la petite planche Batman qui me servait de cible. La petite blague obligatoire contre Bruce. Une certaine rivalité était née. Du moins de mon côté. Bruce était... Celui qui réussissait le mieux en tant que justicier et milliardaire. Il ne s'était pas fait piquer son entreprise lui... Je voulais faire mieux que lui au point de le copier parfois. J'avais même appelé ça l'Arrow-Cave. Bon, je n'étais pas idiot, j'avais appelé mon repaire de Star City le Carquois. Car oui, la rivalité était terminée, du moins pour moi. Je n'avais plus de complexe d'infériorité. Pourquoi ? Car la Justice League m'avait appris une chose, Bruce réussissait mieux que moi sur le plan de justicier et d'entrepreneur, mais il était profondément malheureux et seul. On pouvait dire qu'il avait des Robins à tour de bras, qu'il n'était jamais vraiment seul... Pourtant, pour l'avoir côtoyé, j'étais satisfait de la vie que je menais en comparaison de la sienne, j'étais moins névrosé. Cette pancarte était donc juste un souvenir d'une jalousie débile en raison de mon ego mal placé, qui était encore souvent mal placé, mais plus sur l'homme chauve-souris. En revanche, j'ai plus de mal avec Clark et Diana. Je les appréciais beaucoup... Sauf que c'était des boys scout. En somme des gens trop différents de moi, trop propre sur eux. Ils étaient de bonnes personnes, au fond d'eux. Il n'y avait pas quelque chose de pourri qui les poussaient à se questionner sur ce qu'ils voyaient dans le miroir chaque matin. C'était mon cas. Il était évident que j'étais égoïste, incapable de comprendre les autres quand ça ne m'arrangeait pas, arrogant, tête brûlée... Bref, j'avais cette partie en moi qui étais profondément mauvaise et que je devais combattre chaque jour. Eux, ils ne savaient rien de ça, ils n'avaient aucun démon en eux. Heureusement, ils en combattaient assez comme ça.

Je fis un clin d'œil à la remarque de Stéphanie. Je n'allais pas répondre. Cette relation que j'avais entretenue, souvent à sens unique avec Bruce, ne regardait que moi. En revanche, il était clair qu'un jour je lui apprendrai à tirer à l'arc. Cela était si utile pour apprendre à se contrôler. Peut-être qu si elle apprenait, elle aussi arriverait à ne plus vouloir tuer le moindre criminel un peu punk qui serait sous sa botte. Même si cela pouvait leur faire faire des économies de dentistes, je n'étais pas sûr que ce soit très souhaitable pour une gamine. Cependant, ce n'était pas prévu tout de suite, mais qui pouvait savoir ce qu'il y aurait sous le sapin le vingt-cinq ? Ah oui... Moi. Malheureusement, la conversation prit une autre tournure quand je m'étais confié. Impossible de mentir, cela faisait mal. C'était d'ailleurs pour ça que je le faisais si rarement. Même Dinah ou Jax ou Felicity ou... N'importe qui m'avait entendu dire tout ça en une fois. Pourquoi elle ? Car si on voulait changer il fallait bien commençait quelque part. Peut-être que si les gens savaient ça sur moi... Mais je ne voulais toujours pas le dire aux gens tout ça. La presse ne sut jamais ce qui s'était passé sur l'île. Ce passé serait gardé encore quelques temps au fond de ma mémoire. Stéphanie n'en saura pas plus, car elle n'en avait pas besoin et si elle savait elle ne me verrait plus comme un justicier expérimenté. Juste comme quelqu'un de cassé, brisé par les tortures qu'il avait subies durant cinq ans. Tant morales que physiques. C'était d'un modèle dont elle avait besoin, pas d'un vieux croulant cassé. La confiance était une chose, tout savoir en était une autre. Au moins, elle avait sa réponse à sa question et elle était visiblement satisfaite. Stéphanie me proposa même de lui poser des questions. Je secouai la tête. « Je n'ai rien à te demander Stéphanie. Si tu veux me dire quelque chose, tu me diras. » Je me tournai vers le bouton pour ouvrir la dernière double porte. Après une petite pause et hésitation, j'ajoutai : « Je te fais confiance, gamine. »

Sur ces mots j'appuyais sur le bouton. La dernière pièce s'ouvrit sous les yeux de la jeune femme. Cette pièce était différente. Contrairement aux autres, elle n'était pas peinte en vert, mais en violet. Un violet assez proche de celui du costume de Spoiler, bien que l'oeil avisé noterait les légères différences. Au moins l'effort était là. Il y avait tout ce qu'il fallait dans cette pièce. Des shurikens, bâtons à deux mains, des bâtons d'Er... Le truc de Nightwing. Et d'autres armes au corps-à-corps que j'avais récupéré sur le corps inconscient d'adversaires. Je n'avais gardé que celles de qualités. Je ne savais pas vraiment comment elle se battait, j'avais toutefois évité les armes à feux et autres armes à distances. En face des râteliers d'armes il y avait un lit assez douillet aux draps aubergines sur lesquels il y avait plusieurs motifs "Gamine doit aussi dodo". Oui je l'avais fait imprimer exprès, c'était ma petite façon de rendre le truc moins... Niais. Juste à côté du lit il y avait un ordinateur et plusieurs écrans. « Bon... J'ai pris la liberté de t'aménager ce quartier. Il n'est qu'à toi. Tu peux le modifier autant que tu veux. L'ordinateur est aussi tout à toi et je te laisse la liberté de le sécuriser, je n'y aurai donc pas accès. » C'était ma façon de dire que je n'étais pas là pour la surveiller, juste l'appuyer. « Si tu n'en as pas besoin... De cette pièce, je veux dire... Ce n'est pas grave. Mais comme j'ai cru comprendre que toi et Bruce... Et que je suis milliardaire contrairement à toi... Et que... Ben... C'est mieux après une mission mouvementée d'avoir quelque part où se reposer, faire le point... En dehors de sa vie... Normale. » Oui, j'étais très mal à l'aise, car je tendais la main à Stéphanie sans savoir si elle en avait besoin, sans savoir si j'étais en mesure d'assumer. « Oh et les douches et toilettes sont au fond du repaire, là-bas. » Je montrai du doigt la direction. Non, je n'avais pas envie de m'attarder sur ce moment gênant.    
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMer 23 Déc 2020 - 5:02

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:


J’avançais pour découvrir ce qu’il cachait derrière ces doubles portes et j’en restais bouche bée pendant au moins une bonne minute. Une pièce de couleur violette. En vérité, tout était mauve, là dedans. Je faisais quelques pas, m‘arrogeant le droit d’y pénétrer tandis qu’Oliver poursuivait sa description de l’endroit. Il avait l’air presque plus mal à l’aise que lorsqu’il m’avait confié son lourd secret un peu plus tôt, chose que je ne pensais pas possible mais il faut croire qu’il restait plein de surprises. En tout cas, cher journal, je devais bien avouer qu’il m’avait prise de court avec cette pièce secrète. Après tout, cela ne faisait que quelques jours que nous nous étions réellement rencontrés.


Il avait mis le paquet, question armes. Même si j’avais déjà un petit arsenal à faire pâlir les justiciers en herbe. Des traqueurs pour m’aider à pister mes proies, des bombes flash et des fumigènes pour me permettre de faire des entrées spectaculaires ou des sorties remarquées… Je notais qu’il n’y avait rien de léthal. Evidemment, cher journal, on peut pinailler sur le fait que n’importe quelle arme peut causer la mort si on met assez de cœur à l’ouvrage. J’avais  
Je ne pouvais m’empêcher d’arquer un sourcil en apercevant un lit avec des draps aux imprimés. Il avait vraiment un problème avec ce mot. Peut-être qu’il reportait ses envies d’enfants sur moi… Mince, ça serait bizarre quand même si c’était le cas, non ?


J’aboyais presque un « Pourquoi ?» en me retournant pour faire face à Oliver, les sourcils froncés. C’était sorti de façon abrupte, plus abrupte que je ne l’aurais voulu mais tout comme les sentiments que j'éprouvais à cet instant. Trop de pensées se bousculaient dans mon esprit, m’empêchant d’articuler tout ce que j’aurais voulu dire. «Pourquoi ?» c’était vraiment nul, bordel. Même Cass aurait fait mieux, c’est dire ! Mais j’étais sans voix. Sur le cul collerait peut-être mieux, en fait. Il risquait de ne pas comprendre ma réaction. Il fallait que je me reprenne et que je dise quelque chose. N’IMPORTE QUOI !
Mais ouvre-la Steph, putain ! T’as pas de problème pour faire la maligne d’habitude, bouge-toi le cul et remue les lèvres !

« Enfin, je veux dire… Bref. Je travaille seule. Non, je m’exprime mal… Tu me laisses une seconde pour faire le point ? Ouais ? Parfait ! »
Evidemment, je n’attendais aucune réponse de sa part. J’étais partie dans une nouvelle envolée lyrique, sauf que celle-ci ne faisait strictement aucun sens. J’étais RIDICULE, cher journal. PATHÉTIQUE même. Je me frappais le front en jurant silencieusement.

« Grmbl… RIDICULE. PATHÉTIQUE même ! »

Merde. Ma voix intérieure avait fait une sortie éclatante. Et bien sûr, c’était maintenant que ça se passait. Deux ans sans incidents de la sorte, et là… LA ! Ça ratait pas ! Respire Steph. Peut-être qu’il n’avait rien remarqué… Mais bien sûr qu’il avait tout entendu, comment rendre la situation plus gênante, sinon ?

« Je… Fais pas attention à ce que je viens de dire.  Quand je dis que je travaille seule… Spoiler, c’est une identité que j’ai créée à quinze ans, pour emmerder mon père. J’ai toujours connu la débrouillardise. Evidemment, quand j’ai été Batgirl, c’était autre chose, mais mon premier costume, j’ai passé de longues nuits devant une machine à coudre pour le faire. J’ai jamais eu le loisir d’avoir des millions… Que dis-je, des milliards pour financer mon activité. Je me suis construite seule, ça m’a permis d’être indépendante... Et ingénieuse. »

Vas-y, Steph, continue. Bientôt, ta tête ne passera plus la porte. Bonjour l’égo, Brown.

« Tout ça pour dire… T’es pas obligé de faire tout ça, tu sais ?»

Je me tournais à nouveau vers la pièce aux couleurs rappelant sans faute mon costume, les mots venant à nouveau me manquer tandis que j'étais à nouveau submergée par une vague d’émotions. Dans un geste spontané, je faisais à nouveau face à l’archer vert et l’emprisonnais dans une étreinte soudaine, le serrant sans doute un peu trop fort. A cet instant précis, je comprenais Cassandra. Les câlins valent parfois mille fois mieux que de longs discours vides de sens.


Dernière édition par Stéphanie Brown/Spoiler le Mer 23 Déc 2020 - 14:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMer 23 Déc 2020 - 14:18

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.J'avais l'impression d'avoir fait un grand saut dans le vide, sans parachute, sans possibilité de rebondir au sol, la seule personne pouvant me rattraper étant Stéphanie. Cela m'avait demandé beaucoup d'efforts. Ma nature n'était pas vraiment de prendre ce genre de risque. Paradoxal, quand on pensait à Oliver Queen ou à Green Arrow, c'était toujours une image de casse-cou, n'ayant aucune conscience des risques et des dangers. Il était vrai que le danger était quelque chose qui m'attirait, mais pas ce genre de danger. La responsabilité était une chose qui me terrifiait. Si j'étais sous la toxine de l'épouvantail on me montrerait marié avec une famille, une vie tranquille. Je ne savais pas rester en place, je ne voulais pas que les gens comptent sur moi. Cela m'avait poussé à détruire toutes mes relations et pas seulement sentimentale. Si j'étais honnête, je devais avouer que ça c'était surtout aggravé depuis Roy. Cette... mésaventure m'avait montré à quel point je pouvais être mauvais, égoïste, inconscient et hypocrite. L'ayant pris sous mon aile, ma présence s'était effacée au premier problème. Certes, j'avais mes raisons et en plus les problèmes qu'il traversait m'était inconnu. La vérité était la suivante, Roy et moi étions très différents, si bien que je n'avais pas le manuel pour le réparer en cas de tuile mécanique. Même en sachant ça, impossible de me pardonner moi-même. Alors, pourquoi faire ce que je faisais avec Stéphanie ? Car elle me ressemblait davantage que Roy et qu'il était temps d'aller de l'avant, même si j'en étais terrifié. Un saut sans parachute... Ouai, c'était vraiment ça. Pourquoi avais-je sauté de l'avion ?

Trop tard pour les regrets. Ou c'était les remords... Meh. Je faisais dans les deux en général pour ne pas confondre. Sa réaction se fit attendre, laissant planer un silence gênant dans lequel je ne savais pas quoi faire. Une blague peut-être ? Alors c'était un kryptonien qui rentre dans un bar... Non, c'était raciste et nul pour le coup. Pendant ces longues minutes, tous les scénarios se jouaient dans ma tête. Et quand je disais tous, c'était tous ceux où je me faisais méchamment jeter comme le déchet que je devenais. Seuls scénarios possibles en somme. Quand elle lâcha le "Pourquoi", je sus que je n'avais pas tort. Scénario trente-cinq du coup. Comme frappé de plein fouet, je fis un pas de recul. Avais-je été trop loin ? Sans doute, j'avais fait préparer cette pièce le soir-même où on s'était quitté. Fais préparer oui, c'était l'avantage d'être riche et d'avoir Mike qui connaissait mon secret. J'avais certes prévu sa venue après Noël, mais je n'avais pas voulu attendre pour préparer ça, à cause justement de cette potentielle surprise. J'aurai mieux fait de m'abstenir visiblement. Il fallait que je mette ça dans le crâne, je n'étais pas doué avec les gosses. Heureusement que ça n'avait jamais fonctionné avec une femme, j'aurai fait un terrible père. Alors que je m'apprêtais à m'excuser et à lui dire de tout oublier, elle essaya de s'expliquer. Ah. Lui laisser quelques secondes.. Bien, la torture allait durer un peu. Cependant, l'ambiance se détendit quand elle commença à dire ridicule et pathétique. Mon petit doigt me disait qu'elle ne parlait pas de la pièce ou de moi. Ou alors elle parlait des draps. Un petit ricanement m'échappa, trop heureux de ne pas être le seul gêné. Après ces quelques instants elle réussit à se reprendre, mais là encore les mots lui manquaient parfois. Je trouvais ça presque mignon, si je n'avais pas peur qu'elle finisse par rejeter toute aide de ma part.

Stéphanie insista sur le fait que je n'étais pas obligé de faire ça. Pour la première fois, je me dis qu'elle n'était pas en train de rejeter la main que je tendais. Avant que je puisse faire tout mouvement ou répondre, elle me ceintura. Soit elle me faisait un câlin, soit elle était si fâchée qu'elle voulait me balancer à l'autre bout de la pièce. Bien que la prise forte me faisait pencher pour la deuxième option, il était clair que ce n'était qu'un câlin. Qu'un câlin qui me fit sourire sans que je m'en rende compte. Après quelques secondes, tétanisé par le geste, je finis par la prendre à mon tour dans mes bras. « Je sais que je ne suis pas obligé... » Qui aurait pu m'obliger d'ailleurs ? Ce qu'elle disait n'avait aucun sens. « Mais... Je voulais juste te montrer que... Tu n'es pas obligée de continuer à faire ça seule. » Je ne savais pas vraiment quoi dire, je n'avais pas vraiment réfléchi à ce scénario. Il était sans doute plus agréable que ceux que j'avais imaginé, mais les marques d'affection n'étaient pas mon fort. « Et sache que tu n'es pas obligée d'accepter, c'est juste là si tu veux. Aucune obligation. » Décidant d'arrêter de parler pendant quelques instants, je profitais de la marque d'affection de la gamine. Si on se ressemblait autant qu'il ne paressait, alors cela ne devait pas être son genre. Ah. D'ailleurs, elle ne devait même pas savoir quoi dire. Alors... Pour ça, les blagues de merdes étaient toujours efficaces. « Par contre... Si tu veux profiter de la pièce, ce serait bien que je survive, je commence à manquer d'oxygène. » Ce n'était pas vrai bien sûr pas vrai, mais cela avait eu le mérite de me faire rire. Oui, rire à mes propres blagues. Chacun son truc.     
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMar 29 Déc 2020 - 3:32

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

« Par contre... Si tu veux profiter de la pièce, ce serait bien que je survive, je commence à manquer d'oxygène. »

Sa réponse me fit l’effet d’un électrochoc et je le lâchai immédiatement avant de reculer instinctivement de quelques pas pour l’observer, l’air circonspect. On en était revenu aux blagues, c’était censé détendre l’atmosphère, non ? Je forçais un sourire, gênée de m’être laissée aller à ce genre de comportement, j’étais plus une gamine depuis longtemps.

« Oh... Pardon, j’avais oublié que tu n’étais plus tout jeune. My bad, Rétro-Man ! »

« C’est que j’ai pas l’habitude qu’on fasse quelque chose de… »

Je marquai une pause, cherchant à nouveau mes mots. Comment m’exprimer sans paraître trop pathétique ?

«Quelque chose de gentil...De façon désintéressée, j’entends. C’est désintéressé, hein ? A Gotham, les gens n’agissent pas par gentillesse mais plutôt par intérêt. »

« Parce que tu as l’âge d’être mon père, j’te signale ! Au fait, Dinah t’a jamais parlé de moi ? Oh, elle a du oublier, j'imagine. »

« T’as mentionné le fait que ça continuait de te hanter… Ce que tu as vécu sur cette île, je veux dire. On ne s'en remet jamais, alors ? Les gens racontent toujours que le temps apaise les souffrances, mais c’est du pipeau, pas vrai ? Il y a des choses dont on ne se remet jamais. Mais en même temps, ce genre d’épreuves permettent de découvrir ce qu’on a vraiment dans le ventre. Le vrai courage, ce n’est pas d’être sans peur, mais de parvenir à lui faire face sans se laisser démonter. On a bien vu les dégâts que cette simple émotion pouvait créer, il y a  à peine quelques jours de cela...»

Je dû réprimer un léger frisson lorsque je mentionnais les horreurs de la dernière nuit de novembre. Les évènements me semblaient si proches et si lointains à la fois. Oliver n’était pas dans la Queen Tower cette nuit-là, heureusement  pour lui. Ça avait été un véritable carnage dans le quartier. Bordel, voilà que je faisais chier à nouveau avec ce genre de merde. Mais bon, comme par hasard à présent j’étais incapable de la fermer.

« J’sais que ce qu’on a vécu n'a rien à voir, puis c’est pas une compétition, évidemment… »

«Parfois dans mes cauchemars, j’entends encore les bruits de la perceuse qu’il a utilisé, ou le bruit assourdissant du flingue qu’il a utilisé pour me finir. Il m’arrive de sentir à nouveau la morsure glaciale de cette blessure… Une douleur fantôme, il paraît.  J’avais seize ans quand c’est arrivé et ça a duré des jours... Et on m’a laissé pour morte ensuite.»

Ma gorge se serrait à mesure que je poursuivais. Je ne m’étais jamais épanchée sur ce qui s’était passé entre Sionis et moi avec personne, mis à part mon journal intime.  

«J’ai survécu, mais on a préféré passer ça sous silence. Je n’ai pas eu mon mot à dire, évidemment. Tu imagines la douleur que ma mère a dû ressentir ? Elle n'a pas été mise dans la confidence. Ils ont tenu des funérailles pour moi et j’ai disparu de la circulation. Tout ça parce qu’on voulait me laisser  une “chance” de mener une vie normale. Toi comme moi savons pertinemment qu’il est impossible de revenir en arrière une fois qu’on a goûté à la vie de justicier et surtout à ce sentiment grisant qui nous envahit à chaque fois qu’on risque nos vies. Mais surtout, Il m’était insupportable de rester sur un échec, tu comprends ? Je devais revenir, ne serait-ce que pour prouver que malgré leurs efforts, ils ne m’avaient pas brisée. Que ce soit mon père ou Black Mask. Il y a un mois, j’ai fait preuve de faiblesse et j’ai à nouveau fini entre les sales pattes de Face de Cadavre. Batman et Black Bat sont venus me sortir de là de justesse, mais... Je me suis juré que ça n’arriverait plus jamais.»

J’en avais trop dit, trop vite. Il n’était plus temps de reculer, cher journal.

« Tu veux vraiment connaître l'une des raisons pour lesquelles je suis redevenue Spoiler ? C’est très simple, Greenie : je veux me venger. J'en rêve. J'arrête pas d'y penser. La plupart de mes actions ces derniers mois n'ont servi qu'à m'aiguiller dans cette direction. Égoïste, n’est-ce pas ?»
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyMar 29 Déc 2020 - 13:48

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Cela s'était mieux passé que prévu, d'une certaine façon. Elle n'avait pas tout rejeté, elle m'avait même pris dans ses bras assez fort. Que dirait Roy s'il me voyait ? Bravo connard, tu as enfin appris à ne pas être qu'un égoïste moralisateur ? Quelques années auparavant, j'aurai jugé Stéphanie sur sa violence et sa tendance à ne rien prendre au sérieux, même si j'étais pareil d'une certaine façon. Mon Dieu ce que j'avais pu être un abruti dans le passé... Toujours dans le présent ceci dit, mais de manière différente. J'avais appris à accepter la différence et à balayer devant ma porte avant de détruire le paillasson des autres. Pas sûr que ce soit l'expression exacte, mais l'image était plus réaliste. Bref, après ma petite blague, Stéphanie m'avait lâché, presque gênée. Ce n'était visiblement pas son genre de faire cela, elle devait plus être du style... Justement à rire de tout en évitant les démonstrations affectives trop concrètes. Je plaignais d'avance son copain... Cependant, je ne pus continuer les blagues mentales sur la vie amoureuse de la gamine tant ce qu'elle me dit me toucha. Elle n'avait pas l'habitude qu'on fasse quelque chose de gentil pour elle. C'était à la fois triste et mignon, me donnant envie de cogner Bruce. Par contre, mon sourire attendri laissa place à un regard horrifié quand elle fit un sous-entendu sur le fait que j'avais l'âge d'être son père. Je levai les yeux au ciel tant cela me semblait improbable de m'intéresser à cette gamine dans ce sens-là. J'avais le double de son âge et... Ok, ça m'arrêtait rarement, mais... Je n'avais pas d'explications rationnelles, je ne la voyais que comme une gamine qui avait besoin qu'on lui tende la main et autant dire que je n'étais pas pédophile, je préférais les gamines de son âge qui faisaient adultes.

Comme en réponse à cette pensée à la morale discutable, Stéphanie ajouta qu'elle connaissait Dinah. Et merde. Mon regard se fit davantage plus sombre, le visage renfermé à cette simple mention. En soi, je me moquais pas mal de ce qu'elle pouvait dire à mon ex-fiancée, en revanche, je n'avais aucune envie d'en parler. C'était du passé, c'était foutu, c'était mort et enterré, aucun espoir, aucune raison d'y penser. Quelques secondes passèrent et je me refusais à briser le silence au risque d'évoquer le sujet qui me fendait encore le cœur. Quand je disais que j'étais encore un abruti dans le présent... C'était à ça que je faisais référence et je ne comptais pas mieux me comporter, allant jusqu'au bout de ma connerie. Ce fut Stéphanie qui brisa de nouveau le silence en changeant de sujet. Mon cœur se serra un peu plus voyant l'amertume et les craintes de la jeune fille. On ne devrait jamais connaître ça, surtout pas à cet âge. J'avais eu raison sur un point, peu importait ce que les vétérans feraient, Spoiler reviendrait toujours, car elle avait ça dans le sang. Deux choses pouvaient nous faire quitter cette carrière, la lassitude, le sentiment du devoir accompli ou les deux pieds dans le cercueil. J'espérais réussir à donner la première option pour la gamine, mais pour moi, j'avais l'impression que seule la deuxième option allait me délivrer, peu importait ma volonté de raccrocher. Elle avoua finalement une chose que peu avouaient, sa raison égoïste de faire ce qu'elle faisait. Sauf que là elle commençait à se flageller, comme je pouvais la comprendre, j'étais passé par la même période. Cela prenait des années à s'accepter, comment pouvait-elle le faire à son âge ? Même si... Je devais avouer que pour une gamine elle avait un regard intéressant sur elle-même, peu en étaient capables, surtout si je comparais à Roy ou à moi à âge égal.

Ma première réponse, après quelques secondes de silence fut un long soupire. On était reparti pour les choses sérieuses. « Tu sais Stéphanie... Je vais t'avouer quelque chose que j'ai beaucoup de mal à avouer à ceux de la Justice League... » Pourtant, Dieu seul savait à quel point on s'était disputé à ce sujet. « Même si sur l'île j'ai pris finalement l'arc et la capuche... Les collants ne sont venus qu'après... Ce n'était pas qu'un sentiment du devoir qui m'animait. Ça c'est pour les boy scout comme Superman ou Wonder Woman. Non, moi c'était l'amour du risque, l'adrénaline que je ressentais. J'aimais sauver des gens, car c'était risqué. Certains gosses de riches avaient le safari, le saut en parachute ou autre.. Moi, j'avais Green Arrow. » Je marquai une pause, me souvenant des nombreuses disputes à ce sujet. Je n'étais qu'un sale gosse pourri gâté, inconscient de ses privilèges. J'avais alors combattu ce qui m'avait donné des privilèges, mais cela ne changeait pas ma nature. Même maintenant je savais qu'une partie de moi était toujours autant égoïste et aventureuse. « Mais tu sais quoi ? Les gens que tu sauves s'en moquent. Ils se moquent de pourquoi tu fais ça. Ils voient juste que tu les sauves. Le truc ce n'est pas d'avoir les raisons les plus nobles, c'est de rendre tes actions nobles. Ne pas instrumentaliser les raisons pour franchir une ligne en te donnant des excuses... Ne pas faire de tes souffrances un passe droit pour une violence gratuite et franchissant la ligne morale. »  En gros, il ne fallait pas tuer parce qu'on avait une vie compliquée. C'était en ça que Jason Todd, deuxième Robin avait déconné, pas sur son désir de vengeance, ce désir était toujours compréhensible. « Donc non... Les douleurs ne partent jamais. Elles ne s'apaisent pas. La nuit je ressens parfois encore la lame de mon tortionnaire déchirer lentement ma chair. Je vois encore son sourire. Je vois ses yeux horrifiés quand je me libère que je le... Tue. Et pourtant ça fait des années. La douleur ne part jamais. Par contre, elle devient un compagnon de route qui ne te pèse plus. Tu t'habitues à elle. Parfois elle devient même un rappel de ce que tu combats et ce que tu ne dois pas devenir. » Je plantai mon regard dans celui de Stéphanie. « Donc... Stéphanie, arrête de te dire que ça fait de toi une mauvaise personne. En tout cas c'est l'impression que tu donnes. Tu sors les soirs pour rendre la vie des gens meilleure, plus sûre. Et même quand ce n'est pas l'intention première, c'est ce que tu fais. Alors oui, tout n'est pas rose dans ta carrière de justicière. Le tout c'est de se rappeler du pourquoi on fait ça avant de franchir une ligne de laquelle on ne peut revenir. D'ailleurs... Pour les très gros méchants...On n'a pas le droit de tuer... Mais peu de gens t'en voudront d'un peu les estropier ou leur donner un traumatisme crânien pour éviter les mauvaises surprises. » Je ricanai à cette phrase. Même Superman avait envoyé plus d'un criminel à l'hôpital, personne n'allait juger la gamine pour ça. « Tout ça pour dire que... Ce n'est pas parce qu'il t'est arrivé de mauvaises choses qui te donnent de mauvaises envies... Que tu es une mauvaise personne. Garde ça en tête. » J'étais sans doute un vieil adulte avec une vieille morale, mais si ça pouvait aider la jeune gamine...   
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyDim 3 Jan 2021 - 1:57

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:


«... Merci.»

Oui cher journal. Je n’avais rien trouvé de mieux à dire à Oliver après son discours. C’est plutôt nul, je te l’accorde. Mais je n’étais pas dans mon élément, que ce soit le sujet de la conversation ou l’endroit où je me trouvais. Au début, mon corps entier était crispé, tendu comme si je faisais face à un ennemi. Sauf que cet ennemi, c’était moi-même. Au fur et à mesure, Green Arrow était parvenu cependant à faire disparaître peu à peu la vive tension que je ressentais.

« Tout ça pour dire que... Ce n'est pas parce qu'il t'est arrivé de mauvaises choses qui te donnent de mauvaises envies... Que tu es une mauvaise personne. Garde ça en tête. »

J’esquissais un sourire pour le blondinet, plus naturel celui-ci : j’étais enfin plus détendue, presque apaisée. Il faut croire que “vider mon sac” sur le pauvre Oliver Queen m’avait vraiment fait du bien. J’étais venue ici sans vraiment savoir ce qui m’avait poussé à le faire, mais au final, je ne regrettais pas mon impulsivité. Merde, je ne m’étais jamais confiée de la sorte avec mes amis les plus proches… Et c’est sur un Justicier que je venais à peine de rencontrer que j’avais jeté mon dévolu. Pauvre, pauvre Green Arrow.

«Message reçu cinq sur cinq, La Flèche ! J’suis pas une mauvaise personne dans le fond. En tout cas pas pour le moment. Bref, merci d’essayer de me remonter le moral. Désolée, je me doute que c’est pas hyper joyeux comme sujet et que t’avais sans doute prévu quelque chose de plus passionnant que d’écouter une “gamine” parler de ses problèmes. Surtout que tu devrais récupérer de ta folle nuit avec… Nan, j’veux pas connaître son nom. Puis j’parie que tu ne t’en souviens pas, de toute façon. »

Je mettai l’accent sur ce mot qu’il semblait particulièrement affectionner, au vu des motifs un peu douteux des draps du lit.

« Tu risques de me voir traîner souvent dans le coin. Mon appart a pris cher dernièrement, du genre trou béant dans la façade. J’ai cru remarquer que la Queen Tower a également eu quelques soucis du genre, mais faut croire que les sociétés comme la tienne sont plus réactives que mon proprio. Haha ! J’étais déjà en train de maudire le fait de devoir retourner chez Crystal pendant quelques semaines. Le vrai cauchemar, à Gotham, c’est le trafic routier, pas vrai ? » m’esclaffais-je, agissant comme si le chapitre douloureux évoqué un peu plus tôt n’était qu’un lointain souvenir, voulant faire comprendre qu’il était clos. Mis au placard. Mort et enterré. La Stephanie irritante, carrément insupportable selon certains et qui ne se prenait jamais au sérieux était de retour et comptait bien rester. C’était tellement plus simple de jouer les blondinettes idiotes et superficielles avec des intérêts aussi inintéressants que vains.  D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de faire une réflexion à ce sujet à Greenie.

« C’est amusant tiens : pour Bruce, le côté playboy n’est qu’une façade pour éviter les soupçons… J’ai l’impression que pour toi, c’est vraiment ce que tu es. Sans vouloir t’offenser, bien sûr ! »

« Bref, parlons de quelque chose d’important : quand est-ce que tu m’apprends vraiment à tirer à l’arc ? J’suis genre, super sérieuse hein ! »
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MessageSujet: Re: We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown]   We only part to meet again. [PV Stéphanie Brown] EmptyDim 3 Jan 2021 - 4:15

We only part to meet again.Oliver et StéphanieEducation teaches us compassion and kindness, connection to others.Il était cliché de dire que le plus grand ennemi d'un héros était ceci. En réalité c'était le genre de phrase bateau que l'on disait pour paraître sage. Chose que moi-même j'avais tendance à faire, car la flemmardise intellectuelle était la meilleure alliée de l'arrogance et de la suffisance. C'était pour cette raison que je pouvais me permettre de penser que le plus grand ennemi du héros c'était ses doutes. Demain, je penserai sans doute autre chose, mais bon, ce soir c'était les doutes. Surtout quand je voyais cette gamine autant douter d'elle-même. À force de refaire l'histoire on restait perdu dans des réalités alternatives qui nous éloignaient peu à peu de la joie de l'instant présent. Certes, il n'y avait aucune joie à se faire tirer dessus, il n'y avait aucune joie à faire adopter son enfant. Néanmoins, cela ne voulait pas dire que tout était à jeter ou que l'on avait fait les mauvais choix. Tout remettre en cause était idiot et puéril, même si on pouvait voir ça aussi comme une remise en question humble. Sauf que si l'arrogance n'était pas la meilleure des vertus, l'humilité quand elle était alliée avec l'auto-flagellation n'était pas bien meilleure. J'avais dû me pardonner de beaucoup de choses, sans quoi je me serai noyé. Et je n'avais pas envie que Stéphanie se noie sous le poids écrasant de son passé, surtout quand ce passé n'était qu'un passé de dix-neuf ans, elle pouvait quand même en laisser un peu pour les vieux. Sale gosse. Cette pensée me fit sourire, presque autant que ses remerciements.

Heureusement, le sujet sérieux laissa place à un retour de cet effroyable petit monstre blond qui prenait tout en dérision. Je ne pus m'empêcher de rire et d'acquiescer quand elle me dit que je ne me souvenais sans doute pas du nom de la femme avec laquelle elle m'avait croisé. Ah si, c'était peut-être... Melanie ? Non ? Aucune idée en fait, il y en avait tellement eu. Néanmoins, même si cette blague me fit bien rire, la voir insister sur le mot gamine me réchauffa le cœur, c'était comme si elle avait accepté, certes contre son gré, le surnom qui lui était désormais attribué. Et Dieu seul savait à quel point elle allait en bouffer. Tient, ça me donnait une idée pour Noël ça... Néanmoins, cette idée se transforma en quelque chose d'encore mieux quand elle me raconta ses misères de logements. Je lui fis un clin d'œil, pour lui montrer qu'elle pouvait rester là aussi longtemps qu'elle le voudrait. Cela ajouterait un peu de vie au repère. Ce n'était pas Star City où j'avais Jax, Diggle, Smoak... Ils me manquaient, mais j'avais trop à faire ici. Et puis qui disait Star City disait responsabilité. Ici au moins je pouvais les fuir quelques temps, même si finalement je fuyais des responsabilités avec de nouvelles qui n'allaient pas être plus légères à porter. Sauf que le temps que je ne réalise, il serait déjà trop tard. Meh... Au moins je mettrai du temps à le réaliser, c'était déjà ça, non ?

Puis arriva le moment Stéphanesque. Elle dit tout haut ce qu'elle aurait sans doute gardé pour elle. Un sourire triste s'afficha sur mon visage. Elle n'avait pas tort sur ce point, pour moi cela n'avait jamais été une façade. Je tapotais l'épaule de ma nouvelle protégée après m'être mis à son niveau, direction ascenseur. « Pour faire ce que l'on fait... Sans pouvoir... Il faut parfois... Quelque chose pour nous aider à tenir la route. Certains se replient sur eux-mêmes, se coupant de toute humanité. D'autres... Mais pas besoin d'en parler aujourd'hui. » Puis elle me demanda quand est-ce que j'allais lui apprendre à tirer à l'arc. Mon rire vint naturellement, tapotant de nouveau son épaule. Je marchai vers l'ascenseur. Une fois dedans, alors que je m'arrangeais pour qu'elle ne puisse venir avec moi, je répondis : « Je te dirai bien aujourd'hui. Mais j'ai mon côté play boy qui m'appelle. Tu comprends... Que feraient les serveuses sans Oliver Queen ? » Le petit sourire revanchard s'afficha sur mon visage. « Après... Sens toi libre d'utiliser les arcs et flèches ici. D'ailleurs, si tu as oublié le mot de passe de l'ascenseur tu risques d'être bloquée ici un petit bout de temps. » Je lui fis un clin d'œil. Au pire il y avait du réseau et elle pourrait m'appeler. « À plus gamine. »   
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