Ma cible, se dirige vers le lieu de son rendez-vous, à sa démarche je constate une certaine confiance en lui. Mais quelque chose cloche, j'ai ce sentiment depuis un moment. Je l’aperçois, il est rapide, ses mouvements sont ceux d'un professionnel aguerris. Un Justicier, en tout cas il ne porte pas de cape. Étrangement cela ne me rassure pas, quelque chose chez lui m'est familier. Sa stature, ces mouvements, il est trop armé pour être un Justicier. Je le reconnais juste avant qu'il n'entre en action. Bordel qu'est ce qu'il fait ici, pourquoi ? Je savais qu'il était ici, à Gotham, j'étais d'ailleurs en partie pour lui. Mais pas maintenant, je ne m'étais pas préparé pour cela.

Je devais revoir mon plan, surtout qu'il semblait m'attendre, du moins pas moi. Comment savait-il que quelqu'un d'autre était sur l'affaire. La réponse me vient en un éclair, je comprend maintenant pourquoi Wintergreen avait été mal à l'aise lors de son briefing. Comme avait-il put me cacher cela, il savait que je comptais prendre mon père par surprise et voilà que c'était moi qui était prise au dépourvu. J'observe la scène, je pourrais partir, mais cela ne serait pas professionnel. Il m'attend, sa décontraction n'est pas dut qu'à sa confiance en ses capacités. Tout cela sent le piège, il s'attend à ce que j'arrive dans son dos. Quel tueur ne le reconnaîtrait pas et oserait le défier de face. Je ne suis pas équipé pour l'attaquer de loin, du moins d'une distance de sécurité.

Je remet mon masque, j'ai remarqué les packs électromagnétiques qu'il a positionné. Je te connais papa. Je me déplace rapidement et silencieusement, afin de pouvoir arriver au dessus et face à lui. Les grues qui se trouvent sur les quais, m'offrent un chemin sans piège et rapide. Je me laisse tomber sur un contenaire, me permettant de le surplomber et éviter ses pièges. J'ai un pistolet dans l'une de mes mains et un de mes sabres dans l'autres.

Ravager -> Je ne m'attendais pas à te voir, Père.

Le ton de ma voix est neutre, mais une pointe de colère peut être perçue. Je me tiens en face de lui, en hauteur. Mon corps est prêt à réagir, mes sens sont en alerte. Peu d'adversaire, de personne, me poussent à être au maximum de concentration et mon père est l'une de ses personnes. Mon pistolet est pointé vers son masque. Mes munitions ne sont pas capables de percer son armure, du moins pas en seul tir, mais cela ne veut pas dire qu'elle ne causerait pas de blessures.

Deathtroke, surement le meilleur dans sa branche, bien sûr certains sont meilleurs que lui dans des domaines spécifiques, comme Deadshoot, par exemple. Mais je ne vois pas mon père perdre face à lui, s'ils devaient se faire face. Ne croyez pas que je pense cela, car il s'agit de mon père, ce fils de pute est bel et bien le meilleur. J'étais sur mes gardes, j'avais même une position avantageuse, mais il était parvenu à m'enlever mon pistolet et à prendre l'avantage. Peu sont capables de cela, je dirais quatre ou cinq, si on oublie Superman et ses semblables. Vous en connaissez un autre et je ne vais pas vous donnez le nom des autres. Le ton de sa voix, son comportement, il a vraiment le chic pour m'énerver. Je ne répond rien, j'attend. Je suis calme, ma mort n'est pas pour aujourd'hui, malgré son comportement, rien dans son aptitude ne m'indique qu'il comptait tirer. Mais avec un psychopathe tel que lui, je restais en alerte. Sa question me fait sourire, je suis à deux doigts de lâcher un soupir. Vous le croyez, je viens de dire qu'il était le meilleur et voilà qu'il me sort ça. Je rengaine mon épée et mon pistolet.

Ravager ->  Tu as éliminé le vendeur, tu sais ce qu'il devait vendre et où se trouve sa marchandise, j'espère ? Car je ne sais pas pour toi, mais Wintergreen m'a bien dit qu'il fallait détruire cette dernière ainsi que le vendeur et son acheteur.

Je sais où trouver l'acheteur, il se trouve dans un entrepôt à une centaine de mètres. Il se peut qu'il pourrait être ailleurs, mais j'en doute. D'une le vendeur était à pied et il n'était pas du genre à parcourir de longues distances à pied. Ensuite j'y ai repéré plusieurs signatures thermiques, il se pourrait qu'il serve pour une autre transaction ou une réunion mais j'en doute. Quoiqi'il en soit, nous n'avons pas beaucoup de temps avant qu'il perde patience. Je ne répond pas à son allusion sur le résultat d'un affrontement entre nous.

Ravager -> Mon plan était simple attendre que l'acheteur et le vendeur se retrouvent, puis qu'ils me conduisent à la marchandise. Il me suffisait alors de tous les tuer et de la détruire. Mais bon maintenant il va falloir agir autrement. Puisque tu es là, on tue le vendeur et ses hommes et tu chercher la marchandise pour la détruire. Après tout, c'est ton désire de prouver que tu es le meilleur qui a créé cette situation.

Je ne peux pas m’empêcher de laisser percevoir un sourire dans ma remarque. C'est alors que je rappel de la carte qu'il avait récupéré.

Ravager -> Y a quoi sur la carte que tu as récupéré ?

Avec un peu de chance, elle pourrait nous permettre de remonter jusqu'à la marchandise et ne pas devoir la chercher.

Cet homme reste un énigme pour moi, tueur sans pitié, père absent, il peut se montrer froid et distant et voila qu'il se comporte avec moi, comme avec un vieux compagnon. Je ne dois pas essayer de le comprendre, pas maintenant, nous verrons cela plus tard. Pour l'instant, j'ai quelque chose à faire, un travail à terminer. Je reconnais que sa présence, me fait ressentir un léger stress. Il reste mon père, un modèle d'une certaine manière, le costume ne trompe pas. Je l'écoute, son assurance, une notre d’arrogance, mais il peut se le permettre. Un sourire apparaît sous mon masque, que croyait-il, je comptais éliminer toutes les cibles de toute façon. Vu qu'il compte me laisser agir, je me dirige vers l’entrepôt, une vérification sur mon armement, le nombre de munitions dont je dispose. Ok, je suis prête.

Je me sert des conteneurs proche pour prendre de la hauteur. Ma prothèse me permet de distinguer les silhouettes de mes cibles. Je perçois une certaine impatience, nervosité dans leur déplacement. Rien d'étonnant à cela, le vendeur ne devrait pas tarder, d'ailleurs il devrait arriver dans quelques instants. J'atteins le toit de l’entrepôt, je m'y glisse à l'aide d'un vasistas et je me poste sur les poutrelles de la charpente. J'ai une vision directe sur le groupe d'hommes en arme qui attendent. Je peux même les entendre.

Acolyte 1 -> Il devrait déjà être là ...

Acheteur -> Calme toi, c'est le Pingouin qui a organisé cette vente

Acolyte 1 -> Et alors, je me méfie de ce volatil. Les gars restez sur vos gardes.

Deux hommes se dirigent vers la porte d'entrée, les autres restent en groupe autours de l'acheteur et celui qui doit être son bras droit. Père avait raison, ils sont lourdement armés, des fusils mitrailleurs militaires. Il semblerait que l'acheteur ne soit pas un simple petit voyou. D'ailleurs, je remarque que l'acheteur et son acolyte portent tous deux un kevlar sous leurs vêtements.

Acheteur -> Calme toi, il n'oserait pas tromper le Boss, une guerre en cette période ne serait pas à son avantage.


Voila une information qui peut se montrer intéressante pour le futur. Mais revenons à l'instant présent, malgré leur armement, ils n'appartiennent pas à un groupe militaire, aucun d'entre eux n'est un ancien soldat. Je peux deviner cela à leur déplacements, leur façon de marcher et d'agir. Bon le show va commencer. Je récupère les deux flash-bang, et les laisse tomber au milieu du groupe entourant l'acheteur. La détonation fait son effet, si tous ne sont pas pris dans l'explosion, ceux qui le sont ne pourront agir ou réagir avant plusieurs secondes ce qui me laisse largement le temps pour m'occuper des autres.

Homme de main 1 -> C'est quoi cette merde ?

Il n'obtient comme réponse que mes bottes dans son visage, fracture de ce dernier, le choc contre le sol l'achève. Son voisin sent le froid de ma lame avant qu'il ne se rende compte de mon attaque, plus que 13. Je me déplace rapidement, vers mes autres cibles. Les deux hommes de mains qui s'étaient dirigés vers la porte, reviennent ils n'osent pas tirer de peur de toucher leur camarade. De ma main libre je dégaine mon pistolet. Elles sont peut être de pacotilles, mais entre des mains expertes elles sont létales. Les deux hommes s'écroulent morts, chacun ayant reçut deux tirs, histoire de ne pas faire de jaloux.

Ravager -> Bien tenté, mais trop lent

L'un des hommes de main vers qui je me dirigeais vient d'ouvrir le feu, malheureusement pour lui je ne suis plus dans sa ligne de tir. Je lui explose le genoux à l'aide d'un tir, avant que ma lame lui arrache la vie en tranchant sa gorge. l'odeur du sang, me rappel des souvenirs anciens. Plus que 10. J'abats encore deux hommes, avant de m'occuper des victimes de mes grenades qui commencent à se remettre de l'effet de ces dernières. Plus que 8. Je pourrais me montrer mains sanglante, faire moins de ravage dans leur rang. Peut être que le fait de savoir que mon père m'observe, m'influe dans cette danse macabre.

Je sens l'impact d'une rafale, mais mon armure l'absorbe sans soucis. L'acolyte semble mieux formé, plus capable que les autres. Il est équipé d'un HK MP 5 modifié, peut être que père trouverait cette arme plus à son gout que mes pistolets. Il est clairement une menace, mais je ne peux me concentrer sur lui, il reste encore un peu trop d'hommes de mains. Sa seconde rafale me rate et atteint l'un de ses hommes, plus que 7. Il n'est pas facile d'atteindre sa cible lorsque cette dernière se retrouve impliquer dans un combat rapproché avec plusieurs adversaires. Cela ne semble pas le préoccuper plus que cela. Il a compris la menace que je représente et a décidé de m'éliminer, même au risque de ses hommes. L'idée n'est pas mauvaise, mais il à mal calculé. Je ne suis Batman ou l'un des ses acolytes. La mort de tes hommes de mains ne me dérange pas, donc je n'hésite pas à me servir de leur déplacements, de leur corps pour m'en faire des boucliers et m'approcher de toi. Grace à ses efforts, il ne reste plus que 4 cibles, lui, l'acheteur et deux hommes de mains qui semblent quelque peu perdus. Ils ont compris que la mort allait les faucher et que ce n'était pas moi qui tenait la faux. Mon sabre tranche un bras, avant que je ne projette le corps auquel il était rattaché vers l'utilisateur du MP 5. Il est surpris, il ne devait pas s'attendre à ce qu'une personne de mon gabarit puisse projeter un homme de plus de 100 kilos avec autant de facilité. La surprise l’empêche d'éviter le corps, tous deux se retrouve au sol, au moment ou le dernier homme de main s'écroule, deux balles logées dans sa poitrine. Je vois l'acheteur, il ne semble pas comprendre ce qui vient de se passer. Lui qui avait confiance dans ses hommes, dans le fait que le Pingouin avait garantit la sécurité de cette vente, il était perdu. Je m'approche de ma cible, il tend son bras vers moi, je lui coupe la main, qui tombe au sol avec l'arme qu'elle tenait.

Acolyte -> Bordel tu es qui ?

Il peut deviner mon sourire derrière mon masque. Je ne lui réponde pas, je laisse cela à mon pistolet. Il s'écroule, ma balle lui a traversé l’œil droit et exploser l'arrière de son crane. Il n'en reste plus qu'1, le vendeur. Ce dernier me regarde s'approcher de lui, il perd l'équilibre et commence à me menacer.

Vendeur -> Tu ne sais pas pour qui je travaille, tu vas regretter ce que tu viens de faire ...

Ravager -> En es tu certains, crois tu que cela me dérange ?

Incompréhension, cette réaction me confirme qu'il travaille pour l'un des caïds de Gotham. Au moment ou je lève ma lame, je perçois son mouvement, il tente de dégainer une arme. Trop tard et tellement prévisible. Je ne lui laisse pas le temps, sa tête se sépare de son corps qui s'écroule. Un coup d’œil autours de moi afin de m'assurer qu'aucun danger ne surgisse. Je fouille le corps de l'acheteur et trouve ce que j'y cherche. Une petite bourse, son contenu est le meilleur ami des femmes d'après une chanson.

Ravager -> Tu peux sortir de l'ombre

Je regarde le résultat de mon action, je n'éprouve pas vraiment de remord pour ces morts. Malgré ces derniers la mission n'est pas terminée, je dois trouver ce qu'ils devaient acheter et le détruire. J'attend qu'il me rejoigne et m'explique comment on va pouvoir terminer cette mission commune. Quelque chose est étrange dans son comportement, sa gestuelle, je ne saurais dire exactement ce qui cloche. Il critique ma performance, mais le ton de sa voix n'est pas la même. La question arrive, je ne m'attendais pas à celle là. Quoique je peux le comprendre, il connait ma rancune, ma haine envers lui.

Ravager -> tu tuer ? Tu crois que ta mort est ce que je recherche ?

Il sait que je suis quelqu'un de rancunière, que je peux me montrer sans pitié. Mais ce qu'il m'a fait ne mérite pas la mort. Malgré les souffrances dont il est responsable, je ne lui tien pas une telle rancune.

Ravager -> Si telle avait été ma volonté, je t'aurais déjà affronté.

Si le ton de ma voix est sèche, c'est du fait de son comportement. Il m'a bien appelé Rosie, un surnom qu'il n'avait pas utilisé depuis mon enfance. Que cherchait-il à faire, il continue de parler, ses mots me perturbent, je ne veux pas les entendre. Comment osait-il me dire cela, prétendre qu'il regrettait. Je ne voulais pas l'entendre, je sentais la colère me gagner. Il continue, à chaque mots de plus, ma colère gonfle et je ne peux plus la retenir.

Ravager -> Tu n'as pas le droit de dire cela, qui t'a donné l'autorisation de le faire ? Que crois tu qu'il va se passer ? Tu as détruit ma vie, par ta faute je n'ai pas eu le choix. Tu crois que ton héritage est ce que je désire ?

Je le regarde s'éloigner, je retiens ma main qui se dirigeait vers mon arme. Il me faut quelques respirations pour calmer mes nerfs. L'instant ne se prête pas à notre règlement de compte. Nous avons une mission à mener à bien et elle n'est pas terminée.

Ravager -> Où tu pense aller comme cela ? On n'a pas finit le travail, il nous faut détruire la marchandise. Et tu as tué le vendeur, je te rappel.

Le ton de ma voix est encore plus sèche qu'a son habitude, plus narquoise.

Deathstroke , mon père, un homme plein de surprises et qui reste un mystère enrobé de douleurs. Il m'annonce qu'il compte prendre sa retraite et vivre avec qui ? Il ne supporte plus le poids de ses fautes envers moi et mon frère. Il ne parle pas de celles qu'il a envers ma mère. Mais bon, nous devons trouver ce qui devait être vendu et le détruire. Pas évident lorsque la seule personne informée a été tuée, sans avoir parlé. Puis me revient le souvenir de la carte qui a été récupérée. Je ne l'ai eu entre les mains que quelques secondes, mais cela devrait suffire. Quand vous possédez une mémoire parfaite, vous êtes capable de vous souvenir de quasi-tout ce que vous avez vu. Au départ j'avais pensé que la carte donnait la location de l'acheteur, mais cela n'avait pas de sens. De plus d'après ce que je me souvenais avoir lut, les numéros ne correspondaient pas à ceux de l'entrepôt dans lequel on se trouvait.

Ravager -> Je pense savoir où trouver la marchandise

Sur ce, je quitte l'entrepôt passant par la porte sans un regard pour mon père. Une fois sortie, je me dirige vers la zone des conteneurs. Je me glisse d'ombres en ombres, même si la sécurité des docks ne représentent pas une réelle menace, je ne compte pas prendre de risques inutiles. Je ne me soucie pas de mon père, il est le meilleur assassin au monde. Alors que je m'approche de ma cible, j'entend des bruits de conversations. Deux hommes, surement des complices du vendeur ou des hommes de mains du Pingouin assurant la sécurisé contre une participation.

Je décide de prendre de la hauteur, pour surprendre plus facilement la sécurité mise en place.  Mon estimation était bonne, c'est bien des hommes du Pingouin. Ils sont relativement calme, l'un d'entre eux vient de s'allumer une cigarette. Leurs armes pendent sur leur épaule, des armes automatiques de petits calibres de type Uzi. Je leur tombe dessus, sans qu'ils ne puissent réagir. Je ne fais pas de cadeaux et les élimines, ma lame tranchant leur gorge. Cette dernière à rejoint son fourreau avant qu'ils ne touchent le sol. J'ouvre la porte du conteneur sans prêter attention au corps ou à mon père. L'objet de la vente semble être des armes, un commerce rentable dans cette ville, où ma violence et les conflits entres criminels et force de l'ordre sont monnaies courantes. Vu le lot, il sera facile de tout détruire, il me suffit d'utiliser les explosifs présents. Il me ne faut qu'une ou deux minutes pour mettre en place le système qui conduira à la destruction de toute la marchandise. Je m'éloigne du conteneur une fois mon dispositif installé. J'attend d'avoir atteint une distance de sécurité et je l'active. L'explosion est puissante et sera surement aperçut de loin. Il faudra surement plusieurs minutes avant que la sécurité et encore plus de temps pour que les forces de l'ordre arrive.

Ravager -> Bien Père, il semblerait que tu es rempli ton dernier contrat et ce sans soucis.

Je ne compte pas rester plus longtemps, ni discuter avec lui sur son futur. Mais il est certains que je ne vais pas disparaitre de sa vie comme cela. Je me dirige donc vers mon point de sortie, laissant mon père à sa décision.