Elizabeth était une jeune femme de la jeunesse dorée de Gotham, même si elle avait apprit à se montrer modeste et surtout que l’argent n’était jamais acquis on ne pouvait nier qu’elle avait clairement sa place dans les hautes sphères de la ville. Et pas seulement parce qu’elle était fille d’avocat célèbre, que sa mère était une violoniste aux mains d’or et qu’elle était mignonne. Elizabeth était intelligente et elle comptait bien être connu pour autre chose que ces parents et sont jolis minois. Si elle pouvait croiser monsieur Wayne durant cette soirée et lui présenter les plans de son armure alors elle était certaine de pouvoir être embaucher et de montrer au monde qu’une femme pouvait être mignonne et intelligente ! Et puis sa carrière de justicière décollerait enfin ! Fini les mission nulles ! A elle Joker et compagnie ! C’était donc tout naturellement qu’elle soignait sa tenue sous l’œil réprobateur de son chauffeur, nounou, garde du corps qui lui avait déjà fait changé de robe quatre fois. Elle soupira un peu, puis fini par choisir une robe sirène asymétrique rouge. Elle était un peu petite pour ce genre de robe, elle compensa donc en enfilant des escarpin aux talons vertigineux, elle aurait mal aux pieds, mais elle se trouvait particulièrement jolie ! Elle compléta le tout avec la parure offerte par sa mère puis un petit sac dans lequel elle roula les plans de son armure, son téléphone portable et la photo de Monsieur Wayne au cas où elle pourrait l’approcher et la lui faire signer. Quand elle sortit son chauffeur soupira et lui enroula un châle noir autour des épaules. Elle gonfla les joue et le lui lança au visage. « C’est bon ! On est pas dans un épisode de handmaid's tale ! Un bout d’épaule ne va choquer personne ! Des femmes porteront des robes bien plus provocantes que ça ! » Le chauffeur haussa les épaules et attrapa le bras de sa protéger pour la pousser vers la voiture. « Je me fiche de ce que les autres porterons… Elles ne sont pas sous ma protection. Et puis vu la couleur de votre robe on pourrait se croire dans la servante écarlate. » La jeune femme serra les poings et lui mit un coup de sac avant de rentrer dans l’ascenseur et d’appuyer sur le bouton de fermeture rapide en tirant la langue. « Prenez les escaliers ça vous fera du bien. » Elle profita d’être seule pour mettre du rouge à lèvre puis elle monta dans la voiture et attendit sagement son chauffeur en envoyant un sms à son père pour lui dire qu’elle partait.

Une fois sur place elle s’avança seule dans l’opéra le temps que son garde gare la voiture. Elle salu quelques personnes qu’elle avait déjà vu avant de retrouver son père. Comme toujours, en papa poule il s’extasia sur sa fille puis la présenta à tout son groupe. Elizabeth se demandait si un jour quelqu’un la traiterait en adulte. Elle prit une coupe de champagne et s’éloigna de son père cherchant un jeune de son âge pour lancer la conversation mais elle se prit les pieds dans sa robe et trébucha. Un bras solide la rattrapa. Son garde du corps un sourire moqueur sur le visage, il lui prit sa coupe et lui clapa du jus de fruit dans la main. « Je crois que c’est plus approprié. » « Et si vous alliez voir cette charmante blonde qui vous fait de l’œil et que vous me lâchiez un peu ! Je suis majeur sur la planète entière et je suis dans un opéra bondé de monde, rien ne va m’arriver ici... » Elle reprit sa coupe et s’enfuit profitant que la blonde en question agrippe son garde du corps.

Elle soupira en sirotant son champagne, non mais quel pot de colle. Elle était quand même assez grande pour se débrouiller seule. Mais comme si le monde voulait donner raison à son chauffeur une poigne de fer enserra son épaule et une voix qu’elle ne connaissait que trop bien lui vrilla les tympans. « Et alors… Regardez qui est là. Tu as un culot monstre de me voler de la thune et de te présenter ici. » Elle grimaça et se débattit un peu. « Je ne t’ai rien volé, quand on ne sait pas piloter on ne fais pas de course de motos… Je crois que le tricot serait plus à ta porté ! Lâche moi tu vas déchirer ma robe ! Tu sais combien elle coûte ?»

L’homme la retourna, elle renversa sa coupe sur ses chaussure. « Je sais oui. Et elle va contribuer à rembourser ma becanne. Je vais t’apprendre à me prendre ce qui m’appartient ! Cette robe et simplement la première partie du payement.  Elle regarda derrière elle, mais elles c’était aventuré bien trop loin pour que quelqu’un fasse attention à elle. Et puis comment lui mettre un coup bien sentit avec cette robe. « Ne me touche pas. Sinon je jure que je te fais passer le reste de ta vie à Blackgates… Je suis certaines que tu trouvera pleins d’amis.. Mon garde du corps va nous retrouver et tu vas pleurer… »

L’homme redoubla sa prise sur le bras d’Elizabeth, c’était certain qu’elle aurait une marque avec sa peau blanche, son garde du corps allait  la coller encore plus à cause de tout ça. Elle l’aurait bien frapper ce type mais sa robe sirène lui empêchait tout mouvement. Elle tenta de le mordre mais il lui bloque  la tête.“Rectification, ton père pourrait éventuellement m’y faire pourrir… Mais toi, tu n’es rien, tu n’as rien, arrête de te donner des grands aires, tu as bien besoin que quelqu’un t'apprennes un peu le respect… Tu vas voir…” Elizabeth sentit sa main chaude et moi sur sa peau et elle laissa sortir de ces lèvres un hoquet de dégoût, c’était comme un serpent qui essayait de l’étouffer. Cependant, elle n’avait pas peur, elle était en colère, dégoûté, mais pas apeuré. C’était ce qui lui manquait, la peur, si elle avait peur, elle ne courrait pas les rues de Gotham en combinaison moulante, pour s’attaquer à plus gros qu’elle, elle ne ferait pas de courses illégales contre des gens peu recommandables. La peur lui apporterait sûrement la prudence dont elle ne faisait pas preuve. Mais c’était Elizabeth, tête brûlée qui semblait avoir besoin de montée d’adrénaline pour se sentir vivante. Elle allait tenter de se dégager de sa poigne quand une voix masculine rendit tout à coup l'atmosphère plus respirable. Pour elle du moins. La main de son agresseur quitta son bras. Elle se retourna pour observer ce qu’il se passait. Son regard tomba sur son sauveur et elle sentit son coeur s’accélérer. C’était un héros ? Un justicier ? En réalité elle s’en fichait un peu. Elle le voyait auréolé d’héroïsme, brillant, il aurait porté une armure de chevalier que cela aurait eut le même effet. Il portait cependant une armure, pas celle d’un chevalier mais c’était tout comme. Elle avait la bouche ouverte en un o parfait, les mains qui pendait le long du corps, son coeur battant la chamade et le rouge aux joues. Son amour des personnes, qu’ils soit homme ou femme portant des costumes lui apportera sûrement des soucis. Elle passa la main sur sa robe pour l’arrangeait observant le combat sans se soucier de ce que pourrait bien devenir l’homme qui avait voulu l'agresser, trop obnubilé par celui qui l’avait sauvé. “Tu vas voir connard ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire !” Mais il semblerait que lui non plus. La petite brunette ne loupait rien de ce qu’il se passait devant elle. C’était presque noël avant l’heure.

Son assaillant passa par la porte, elle ne sursauta même pas, suivant toujours du regard son sauveur. Mais il sortit de la pièce sans même s'arrêter à sa hauteur, alors elle le suivit. “Attendez ! Attendez !!” Elle se retient de justesse au mur, elle venait de se prendre les pieds dans un tapis, qu’est ce qu’un tapis venait faire dans un couloir emprunté par des femme en talons haut nom de dieu de bonsoir. “Monsieur ! Attendez !!” Elle le rattrapa et posa sa main sur son bras. “Je voulais vous dire merci. Qui sait ce qu’il m’aurait fait. Et se défendre avec ce genre de tenue ce n’est pas facile. Je peux vous récompenser si vous voulez. De l’argent ? Je peux vous payer. Je m’appel Elizabeth, Elizabeth Caroll, mais vous pouvez m’appeler Lizzy, Izzy, Ez, et vous ? ” Oui, elle n’était pas timide non plus, ni avare en parole. Elle souleva un peu sa robe pour arrêter de se prendre les pieds dedans. “Vous êtes un justicier pas vrai ? C’était tellement classe la façon dont vous l’avez envoyer voler à travers la porte ! Vous voulez bien m’apprendre ?! S’il vous plaît ! Ho vous voulez bien signer un autographe ? Ha mince j’ai pas prit mon calepin ! Ho non… Si je vous donne mon numéro de téléphone vous voulez bien qu’on se revoit pour que vous puissiez me le signer ?! Vous pourrez venir en costume ça ne me dérange pas.” Elle fouilla dans son petit sac en cherchant bien elle aurait peut-être quelque chose à faire signe, bon pas la photo de monsieur Wayne et encore moins ces plans d’armure… Ce n’était pas juste ! Toujours avoir son calepin sur elle ! TOUJOURS !! “Vous êtes là pour attraper un criminel ? Je peux vous aider ! Vous savez moi aussi je suis une justicière !” Elle se garda bien de dire qu’elle était nulle. Puis se rendant compte de ce qu’elle avait dit elle posa ses mains sur sa bouche. “Je veux dire, enfin à ma manière, je comme mon père quoi je… Je ne suis pas une justicière c’est complètement idiot…” Un jour Lizzy tu donnerais cette information à la mauvaise personne et cela ne fera que t’attirer des ennuis… “Je m’appel Elizabeth, mais je vous l’ai déjà dis… Je suis tellement contente de vous rencontrer… Votre armure est magnifique ! Je m’y connais un peu, je peux regarder ?”

Elizabeth ne savait pas quoi penser. Cet homme elle avait entendu des choses horrible sur lui. Mais il lui avait aussi sauvé la vie. Est-ce qu’un homme vraiment mauvais prendrais le temps de sauver quelqu’un ? Est-ce que le monstre décrit à la télévision se serait arrêté pour lui venir en aide ? Sans rien lui demander en échange ? Elle n’en était pas certaine. Mais la mort. C’était un jugement définitif, pas de retour en arrière possible. Pas possible de se remettre en question et de tenter de faire amende honorable. Elle regarda l’homme dans le viseur du tueur et Deathstroke. Elle était une jeune femme naïve et très manichéenne. Dans son esprit c’était encore bien délimité entre les méchants et les gentils. Mais Slade initier une nouvelle façon de penser pour elle. Si c’était vrai, que l’homme que Slade voulait tuer était un tel monstre, pourquoi personne ne l’avait traîné devant la justice ? Son père était avocat et pour elle, il ne défendait que des gentils. Parce qu’elle n’avait jamais chercher à se pencher sur la question. Mais si elle connaissait la réalité des clients de son père, comment réagirait elle. L’homme lui demanda son aide, elle la petit fille qui se prenait pour un héro. Que ferait un vrai héro ? Batman le sauverait sûrement. Oui, il le sauverait et le traînerait devant un juge. Mais Salde n’avait pas tord. La prison, ce genre d’homme riche ils n’y restaient jamais. Et il abuserait de nouveau d’enfants. Il recommencerait encore et encore. “Regrettez vous vos acti..” Mais elle n’aurait jamais plus l’opportunité de lui demander et il n’aurait plus jamais l’opportunité de lui répondre.

Elle vit le corps tomber sans vie, comme au ralenti. La mort. Elle n’avait jamais vu la mort. Elle n’avait jamais vu de cadavre. Le corps tomba le premier, puis la tête. Elle vit le crâne rebondir très légèrement sur le sol, une flaque de sang se former. Les yeux ouvert qui la fixait. Est-ce qu’elle était responsable ? Est-ce qu’elle était coupable elle aussi ? Elle avait les yeux grand ouvert et elle avait étouffé un cri avec sa bouche. Lentement elle se tourna vers le tueur à gage. Elle était tremblante, de peur. De… Elle ne savait pas trop. “V... “ Elle sentit des larmes couler sur ses yeux, de la peur, de l’horreur. Elle tremblait, sa main agrippa le bras de l’homme à ses côtés. “Vous jurez qu’il était mauvais ? Que vous l’avez punis pour des actes horribles ? Et que au vu de son argent il n’aurait eu aucuns soucis avec la justice? Vous me le jurez ?” Elle voulait l’entendre de sa bouche, parce que même si elle l’avait vu faire une chose horrible dont elle ne se remettrait sûrement pas facilement elle avait foi en lui. Elle avait confiance en lui, tout comme elle avait confiance en Toshiro alors qu’elle savait qui il était et que ces hommes n’étaient pas de simple garde du corps. Mais elle voyait autre chose en eux. Et elle espérait qu’elle ne se trompait pas. Naïve peut-être, mais également capable de donner une chance à la pire des enflures et c’était peut-être cela, la plus grande force de Elizabeth. Son grand coeur, on pouvait la croire idiote, naïve, plate. Mais elle était bien plus que cela. Elle avait bien plus de caractère qu’on ne pouvait le croire. “Vous n’êtes pas que mauvais. Vous l’êtes sûrement un peu, parce que vous ne seriez pas content d’avoir pris une vie. Mais vous n’êtes pas que mauvais, vous m’avez sauvé la vie, en le tuant, vous savez sûrement sauver d’autre filles. Je crois en vous monsieur Deathstroke. Et je crois que vous êtes une sorte de justicier à votre façon. Mais si un jour vous tuez un innocent et que je l’apprend, je vous arrêterais…” Elle n’avait pas tremblé en lui disant ces mots, elle l’avait même regarder dans les yeux. Puis elle lâcha doucement son bras et tourna le dos au cadavre. “Un jour, moi aussi je rendrais la justice. J’espère devenir forte comme vous. En attendant j’espère qu’on se reverra… Je vous donne mon numéro.”