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 It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]

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AnonymousInvité
MessageSujet: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptyMer 8 Avr 2020 - 22:36

It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] Hmlf



Tweety Ritero descendit de sa voiture. Il ferma la porte avec douceur. A sa suite vint sa fille, Celen. Ses cheveux et sa robe, tous deux longs et noirs, flottaient dans le petit vent chaud de l’après-midi. Le quinquagénaire regarda leur destination. Il avait sa queue-de-pie rouge sous le bras. Il l’enfila.

- C’est une belle journée…

Père et fille étaient garés devant un bâtiment dont le style était entre moderniste et d’avant-guerre. Du matériel de travaux était posé çà et là. On pouvait distinguer le toit pointu d’un lieu de culte derrière la façade principale, plus basique. Sur cette même façade, une pancarte. « St. Robinson Care ». Un orphelinat.

Le docteur s’avança vers le refuge, sa fille sur ses pas. D’après ses recherches, cet endroit était sous la direction d’un pasteur de son âge. Mais Tweety était également tombé sur des rumeurs, des informations non-confirmées… Une jeune femme, gracile et mystérieuse visiterait l’orphelinat régulièrement. Tous les témoignages parlant de cette femme la décrive comme une œuvre d’art ayant pris vie. Mais aucune image. Aucune photo ou vidéo. Rien. Une visite était donc le meilleur moyen de rencontrer cette étrangère.

En posant sa main sur la lourde porte de bois, il entendit, au loin, des petites voix fluettes, montantes et descendantes leur volume sans arrêt. Sous son masque, le docteur esquissa un sourire. Pour l’instant, ils ont l’air heureux. Il sonna franchement. Au bout de quelques secondes, le vieux pasteur ouvrit la porte. Il lança une salutation qui fut interrompu lorsque ses yeux rencontrèrent les crevasses noires du masque d’acier. La surprise passée et le doute installé, il reprit :

- B-Bienvenue à St. Robinson Care… Je peux vous renseigner ? Demanda le pasteur, hésitant.
- Sans aucun doute Monsieur, répondit le Dr. Smiles. J’aimerais voir votre établissement et en apprendre plus sur vos services. Cela est-il possible ?
- O-Oui. Je vous en prie, entrez…
- Gardons les prières pour une autre fois, lança Tweety en faisant un pas dans l’entrée, toujours suivi de près par Celen. J’aimerais discuter des conditions de vos… locataires.

Une pointe d’humour était audible dans la voix du chirurgien. Mais une encore plus minuscule pointe était une menace. Il n’était pas là pour rien. S’il voulait que les enfants de cette ville vivent sous de meilleures conditions, il fallait d’abords se débarrasser des éléments nocifs pour eux. Et quoi comme meilleur commencement qu’un orphelinat ?

- Et bien, nous faisons de notre mieux pour que les enfants aient les meilleurs conditions possibles, déclama le pasteur sur un ton légèrement défensif. Il nous arrive d’avoir quelques mois difficiles mais avec de la détermination et de l’attention, nous nous en sortons assez bien. Suivez-moi…

Le religieux expliqua la situation au docteur. La paroisse était dans l’enceinte de l’orphelinat. Ils avaient un jardin de légumes, cultivés par le pasteur et les enfants. Le niveau sanitaire était correct sans être optimal…
La discussion et le tour des locaux se fit simultanément et cela dura bien un bon quart d’heure, le temps de voir tout ce que l’orphelinat offrait. Jusque là, Tweety était satisfait. Le contexte religieux apprenait l’entraide et toutes ses observations et ses questions reçurent des réponses qui que ne l’alarmèrent nullement.

Les enfants finirent par croiser le docteur. Les premiers eurent peur de cet immense individu masqué qui avançait dans une posture d’une droiture extrême, les mains dans le dos. La fille à la robe noire derrière lui leur lançait des « coucou » de la main et des grimaces. Certains furent rassurés de ce brin de folie dans l’ombre de ce géant sans visage.
Tweety Ritero tentait de les regarder le moins possible et de leur accorder le moins d’attention qu’il put. Mais son regard dérivait, allant d’une fille riante à un garçon timide. Il se sentait un peu plus heureux pour chaque bouille qu’il croisait. Puis, vers la fin de la visite, le pasteur s’arrêta dans un coin, loin des oreilles curieuses et il demanda d’une voix basse :

- Que voulez-vous vraiment Monsieur ?
- Je vous demande pardon ? Reprit Tweety, incrédule.
- La ville a presque complètement oublié ce vieil orphelinat. Vous êtes un membre de la pègre, non ? Nous avons déjà du mal à vivre ici. Nous ne pouvons pas aidé vos projets. Juste… Laissez ces pauvres enfants en dehors de tout cela.

Pendant un moment, le Dr. Smiles étant sans voix. Se faire associer à la pègre ne lui plaisait pas mais il comprit un autre détail. La corruption de Gotham est telle que les pasteurs craignent qu’un membre de gang vienne frapper à la porte de leur orphelinat. Comme cela était triste.

- Mon ami, vous vous trompez. Je ne veux rien de votre part, ou de la part de cette endroit. Si ce n’est-

Le docteur s’interrompit. On venait d’agripper sa queue-de-pie. Il lança un œil jaune voir ce qu’il en revenait et vit la main de sa fille, qui montait vers lui un regard symbolique. Le père adoptif comprit et il rajusta sa posture avant de se tourner vers le virage du couloir derrière eux. D’un ton calme et caressant, il dit :

- Ce n’est pas très poli d’écouter au porte.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptyVen 10 Avr 2020 - 19:09




It’s a beautiful, delightful day…


Tout était prêt et soigneusement emballé. Des cadeaux pour les trois enfants qui fêtaient leur anniversaire aujourd’hui et demain les gâteaux et douceurs que vous alliez apporter pour tous les loupiots. Tu t’étiras doucement, poussant un soupir d’aise et satisfaction, étant aussitôt imitée par le petit Jeremy. Vous aviez passé une bonne partie de la journée à préparer, décorer et emballer tout ce que vous vouliez apporter au St. Robinson Care, l’Orphelinat qui se trouvait à quelques rues de ton établissement et celui que tu visitais le plus, sans doutes. Quand tu avais le temps, tu essayais de leur rendre visite une fois par semaine ou, à la rigueur, toutes les deux semaines, afin de pouvoir t’en tenir à ton emploi du temps et pouvoir faire avancer tes autres projets engagements. Mais, une chose était claire : aucun enfant ne manquait d’un petit quelque chose pour son anniversaire et pour Noël. Étant toi-même orpheline, tu connaissais parfaitement le sentiment que l’absence d’une mère ou de parents aimants pouvait procurer. Bien que tu étais une enfant docile, autrefois, et que tu avais grandi dans un milieu aisé, tu savais que tu aurais pu finir très mal si ça n’avait pas été ainsi. Stricte, austère et sans affection, mais tu avais eu un semblant d’enfance, un toit, de la nourriture et une éducation. Tu ne voulais pas que les enfants grandissent dans de telles circonstances ou bien pire.

Les enfants se devaient d’être des enfants.
Aucun ne devrait être obligé de grandir, de mûrir, avant un certain âge – il en valait mieux, pour leur développement personnel et social. Hélas, les jeunes gothamites n’étaient pas les plus gâtés par l’iniquité de la société et de la vie. Cela faisait des années que tu soutenais les projets de la jeunesse et de ceux qui en avaient le plus besoin. Du St. Robinson Care étaient sortis des brillants esprits que d’autres auraient négligé et écrasés sur leur passage, comme s’ils n’avaient été rien. Ces êtres n’étaient personne pour la société et, pourtant, ils parvenaient à se frayer une place avec une éducation digne et chacun à son rythme. Tout leur donner ne leur serait pas bénéfique, mais tu mettais à leur portée tout ce dont ils avaient besoin, te permettant d’assouvir certains de leurs caprices afin d’entretenir leurs rêves et leur espoir. Des petites sorties contrôlées, des visites de personnes de milieux particuliers, des projections de films à certaines dates et des activités culturelles… Il arrivait, même, que tu joues avec eux et que tu sois accompagnée par quelques-uns des animaux qui étaient sous ta protection. Ludwig, le grand terra-nova, Roger et Chungus les lapins grassouillets de Flandres et Duncan, un vieil étalon de cirque, étaient leurs préférés. Puisque vous étiez très chargés, vous aviez opté pour ajouter des sacoches plus larges à la selle de Duncan, qui allait vous accompagner.

Luis, le garçonnet qui allait fêter ses douze ans, voulait faire un tour sur Duncan. Sasha et Mishka, les jumelles de huit ans, voulaient que tu t’habilles en princesse, porter des habits comme les tiens et pouvoir te coiffer, parce qu’elles disaient que tu étais comme une grande poupée. Tu savais qu’elles voulaient devenir stylistes ou coiffeuses, quand elles seraient plus grandes. Bien que tu n’étais pas d’humeur à porter des vêtements colorés, tu avais décidé de faire une exception pour respecter le vœu des fillettes. Tu avais trouvé un compromis avec une robe aux teintes bleues pâles, où le blanc dominait et aux détails dorés et/ou floraux. Elles avaient bien insisté sur la couronne, mais, ce qu’elles ne savaient pas, c’est que tu avais choisi d’en fabriquer une selon, tout comme un collier, à partir des dessins qu’elles t’avaient fait quelque temps auparavant. Tu avais hâte de voir leurs visages quand elles verront ce que tu portais et l’ensemble que tu leur avais confectionné, également. Certes, ce n’était pas un style conventionnel, penchant vers le sweet lolita, mais c’étaient des vêtements qu’elles pourront porter pendant tout le printemps, l’été et, avec une bonne veste, jusqu’au début de l’automne.

Après avoir aidé Jeremy à se laver, se préparer et à enfiler son kigurumi tigre préféré, tu as fait de même. Tu t’es habillée et brossé tes cheveux, les laissant détachés ; le brunet a eu le loisir de te couronner et placer quelques fleurs dans tes cheveux, puisqu’il semblait y tenir. Même si ça faisait peu de temps qu’il vivait avec toi, il savait que tu ne considérais pas ce genre de tenues comme un déguisement. Seule la couronne et le collier étaient en trop pour en faire une tenue habituelle. Cette robe aurait pu être celle d’un gala ou d’un autre événement spécial. Tu n’étais pas très regardante sur la façon dont il s’habillait et l’invitais à trouver son style, à porter ce qu’il voulait, du moment que c’était propre et confortable, pour lui.

Bien entendu, s’il avait choisi de porter son kigurumi porte-bonheur, c’était parce qu’il était nerveux. Il savait qu’il allait enfin rencontrer ses futurs camarades, puisque tu allais certainement le placer dans cet orphelinat quand il aura pris ses repères. Ça te faisait mal au cœur, car tu étais venue t’attacher à cet enfant, mais tu ne pouvais pas te permettre de l’avoir auprès de toi comme tu l’avais avec ton cher Jervis, par le passé – le seul enfant que tu avais adopté et presque élevé, avant de le confier à une bonne famille. Tu savais que, une fois que les reformes seront finies, tous les enfants et lui, y compris, seraient très bien installés. Tu aurais pu être une excellente mère, mais ton milieu était trop dangereux et tu bougeais beaucoup trop pour apporter de la stabilité au foyer.

Quoi qu’il en soit, vous avez quitté ton appartement et avez été récupérer Duncan aux écuries – non sans te couvrir d’une longue cape blanche en satin, avec une capuche large. Deux roses en argent, unies par une chaînette, maintenaient ta cape fermée au niveau de ton buste. Ensemble, vous avez sorti le cheval par la porte de l’arrière-boutique avant d’aider ton protégé à monter dessus, l’y rejoignant aussitôt. Arborant la position de l’amazone et passant tes bras autour de l’enfant pour t’assurer qu’il ne tombera pas, tu as pris les rênes. Vous avez pris votre temps pour vous rendre à l’orphelinat, car vous étiez un peu en avance. Tu avais prévenu le Pasteur Schmidt que vous y seriez vers seize heures. Au pas, puis, trottinant, tu as profité pour faire découvrir ton quartier à Jeremy. Le léger vent qui soufflait, provenant du sud, était tiède, mais tu ne sentais que sa caresse, pas sa température. Son odeur, cependant, annonçait la venue d’un orage, même si le ciel était assez clair, pour une fois.

Arrivés sur place, tu as aussitôt remarqué une voiture qui t’était inconnue. Appartenait-elle à l’un des travailleurs, qui avait changé la sienne, ou étaient-ce des possibles parents pour les petits bouts de chou qui résidaient en ces lieux ? Tu étais curieuse et, quelque part, tu espérais que c’était le second choix – des bons parents, qui plus est, or ces petits n’attendaient que ça : ils avaient besoin d’amour et d’attention.

Calmement, vous avez fait le tour de l’enceinte pour passer par la grande porte de derrière, par où on faisait entrer les mini-bus qui menaient les enfants aux sorties. Ainsi, tu étais sûre de leur faire la surprise. Le vieil étalon qui vous servait de monture n’était pas bien impressionnable ni impressionné par les travaux, car il était habitué au bruit et à la foule. Dans la cour, les enfants qui jouaient ne tardèrent point à vous remarquer et à faire courir la voix : tu étais venue et ils ne s’y attendaient pas. Il y avait quelques jeunes grognons, qui se disaient que les autres en faisaient tout un fromage pour pas grande chose. Des cris de joie et d’impatience résonnèrent dans la cour et les bâtiments, au fur et à mesure que la nouvelle se répandait. Une adolescente pubertaire voulait prévenir le pasteur, mais elle peina à le trouver. D’ici-là, tu avais déjà quitté ta monture et aidé ton protégé à descendre. Soudainement pris de timidité, il s’accrocha à l’un de tes bras et se blottit contre toi – il y avait beaucoup plus de monde que dans ton domaine, tous lui étaient inconnus, qui plus est. Accrochant les rênes à la selle, tu as confié le vieux cheval aux enfants, après avoir passé quelques instants avec eux. Il fallait qu’ils soient patients, car tu devais avant trouver leur responsable pour faire ce que vous aviez prévu de faire.

D’un pas léger et silencieux, sourire aux lèvres, vous avez traversé la cour et pénétré dans l’établissement. Pour toi, trouver le pasteur, où qu’il soit, n’était pas difficile : il suffisait de suivre la piste olfactive et énergétique pour remonter jusqu’à lui. Puisqu’il y avait beaucoup de miroirs et d’objets réfléchissants, tu optas pour te créer un reflet afin de ne pas effrayer certains enfants – les plus jeunes étaient généralement curieux, mais les plus âgés, tout comme le personnel, étaient facilement impressionnables. Le petit guyanais et toi marchiez dans un couloir, approchant de la position du pasteur, lorsque tu vis l’adolescente qui était partie le chercher quelques minutes auparavant. Elle regardait au détour d’un couloir, hésitante. Quelqu’un parlait et, bien que ce n’était pas très poli de ta part, tu ne pouvais pas t’empêcher d’écouter ce qui était dit – les joies d’avoir une ouïe aussi fine… Intimidée, elle se plaqua contre le mur après qu’on lui ait fait comprendre que ce n’était pas poli de les espionner, alors qu’elle ne voulait tout simplement pas les interrompre. L’odeur des deux personnes qui s’entretenaient avec le pasteur t’étaient inconnues, mais tu parvenais plus ou moins à discerner d’autres résiduelles ne provenant pas de l’établissement – dont celle de... l’huile propre aux appareils mécaniques ? Tu ne prêtas pas plus attention que ça à ce détail-là, néanmoins, tu te permis de briser ton silence pour interpeller la rouquine :

Felicia, ma chérie, viens. Laisse ces personnes s’entretenir avec le Pasteur Schmidt. fis-tu d’une voix presque maternelle – adressant un petit sourire à la concernée. Tu baissas un peu la voix, mais l’acoustique du couloir et la courte distance qui vous séparaient permettaient encore de t’entendre convenablement : Je me doute que tu ne souhaitais guère les interrompre, mais il est vrai qu’une jeune demoiselle, polie et sage, comme toi, ne devrait point écouter indiscrètement autrui.

Je suis désolée… répondit-elle, sans viser explicitement quiconque, afin de s’excuser autant auprès de toi comme du pasteur et l’homme qui lui parlait. Elle s’approcha de vous aussitôt, un peu honteuse. Je voulais juste aider et le prévenir de votre arrivée.

Ce n’est rien, l’intention était bonne. ajoutas-tu, marquant une courte pause avant de caresser la joue d’adolescente de ta main finement gantelée, lui faisant lever la tête et te rendre un mince sourire. Voici qui est mieux~ Garde la tête haute et le sourire, car la vie est plus douce lorsqu’on sait en faire bon usage. D’ailleurs, sais-tu comment nous aider ? Rassemble les enfants dans la cantine et assure-toi que le petit Lulu et les jumelles soient là, hm ?

Le sourire de la jeune fille à la tignasse flamboyante et indomptable s’élargit. Suite à un hochement de tête, elle partit à vive allure pour faire ce que tu lui avais demandé. Les plus grands aidaient les plus jeunes, c’est ce qui te plaisait le plus de cet endroit. Cet esprit familial et complice se faisait rare – il fallait le préserver. Joignant tes mains au niveau de ton ventre comme l’aurait fait une noble dame d’un autre temps, tu regardas la rouquine partir. Gêné par toute cette agitation et les nouveautés, Jeremy se faufila sous ta cape, passant ses bras autour de ta taille pour cacher son visage contre ton flanc. Caressant doucement sa tête, tu te permis de t’adresser aux inconnus, maintenant que ladite Felicia était loin – et ce, sans bouger d’où vous étiez :

Veuillez excuser mon impudence, mais je vous prierais de bien vouloir cesser ce que vous faites, sir : bien que je ne perçois d’hostilité en vous, pour l’instant, vous intimidez mon ami et son cœur est sensible. lanças-tu, aussi calme que poliment. Si encore est-il que ce qui vous mène en ces lieux est un tant important, prenez votre temps. Sinon, puis-je vous emprunter le pasteur quelques instants ? Je vous en serai fort reconnaissante.

Ta voix était toujours douce, mais il était évident que tu te montrais protectrice envers le quinquagénaire et l’établissement. Tu restais neutre et tu ne jugeais pas, mais c’était un fait que le pasteur était effrayé et que son cœur s’emballait – tu pouvais l’entendre depuis ton emplacement. De ce fait, puisque tu ignorais ce qui se passait, tu préférais ne pas t’emporter ni t’imposer davantage. Si ces personnes n’étaient pas malveillantes, tu seras ravie de les inviter à rester, s’ils le désiraient, pour fêter ce triple anniversaire. Sinon, tu n’hésiteras point à les guider jusqu’à la sortie.



► Tenue d'Amy:


Dernière édition par Amerlyllian Die Rosenberg le Mar 9 Juin 2020 - 19:23, édité 3 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptyLun 13 Avr 2020 - 13:59

It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] M7r6


I know they all need me…

Tweety Ritero rajusta sa posture avant de se tourner vers le virage du couloir derrière eux. D’un ton calme et caressant, il dit :

- Ce n’est pas très poli d’écouter au porte.

Une enfant aux cheveux roux indomptables se cacha furtivement derrière le mur. Elle était adorable… Il voulait abandonner la discussion avec le vieux prêtre et aller jouer avec cette adorable petiote. Une ombre particulièrement étrange approcha l’enfant. On aurait dit l’ombre d’une mariée fantôme. Le docteur fis un pas vers la petite, un mouvement décisif pour pouvoir courir si besoin était.

Mais l’ombre s’arrêta derrière l’enfant, lui adressa quelques mots doux et bas. Tweety entendais des murmures mais rien de précis. Il se toucha l’oreille par réflexe. Une augmentation sonore serait intéressante. Il ne put déceler que quelques mots :

- Felicia, … Laisse… le Pasteur Schimdt… Je… -rompre, mais il… -me toi… , murmurait l’ombre
- Je suis désolé… répondit Felicia à volume audible. Je voulais juste aider et le prévenir de votre arrivée.

De nombreuses informations n’avaient pas échappé au chirurgien. Premièrement, la petite rouquine se nommait Felicia (quel adorable nom). Elle parlait avec beaucoup de respect à cette nouvelle personne et c’était une femme. Le ton, quoi qu’effacé par les murmures, était féminin. Tweety s’attendait donc à voir une femme (dans une tenue de mariée ?).

Après un ordre camouflé, la femme envoya la petite chercher des camarades. Puis elle passa d’ombre à lumière. Une femme à l’allure intemporelle de poupée s’avança, enfin visible. Sur ses épaules reposait un long chaperon blanc et dessous, on voyait la volupté d’une robe de mariée/ de princesse. Dr. Smiles n’en crut pas ses yeux. D’ailleurs, instinctivement, il en tapota un du bout du doigt. L’image de cette femme semblait… irréelle. Comme imprimé sur sa rétine. Ou du moins, ce qui la remplaçais.
Un mignon garçonnet en grenouillère de tigre s’accrochait à sa cape et lançait des regards craintifs. Un adorable bout de chou.

- Veuillez excuser mon impudence, mais je vous prierais de bien vouloir cesser ce que vous faites, sir : bien que je ne perçois d’hostilité en vous, pour l’instant, vous intimidez mon ami et son cœur est sensible. Si encore est-il que ce qui vous mène en ces lieux est un tant important, prenez votre temps. Sinon, puis-je vous emprunter le pasteur quelques instants ? Je vous en serai fort reconnaissante.

Le docteur ne put répondre. Il retira juste son haut-de-forme, qu’il posa sur son cœur, et il se retira du chemin du pasteur en un instant. Ce dernier suait en effet légèrement. Il avait évidemment peur. Il prie la parole en s’avançant :

- L-Lady Amerlyllian ! Je ne vous attendais pas po-
- QU’ELLE EST BELLE !!!

Celen fonça sur la femme toute vêtue de blanc et la prit dans ses bras sans prévenir. Après avoir enfoui sa tête dans sa poitrine, elle leva des yeux pleins d’étoiles vers l’inconnue albinos. Le chirurgien tiqua. Physiquement. L’adolescente se mit à déblatérer des inepties à une vitesse déconcertante :

- TUESSIBELLEEPOUSEMOITUESSIJOLIEJETEVEUXENPOUPEEDANSMACHAMBRE ESTCEQUETUPEUXETREMAMAMANSILTEPLAITTUSENSSIBON
JEVEUXETRECOMMETOIQUANDJESERAISGR-

- Celendit le père avec une voix sombre. Tes manières.

A l’appel de son nom, l’expression de la jeune fille changea du tout. Ses étoiles furent remplacés par une peur ancrée dans son âme. Elle lâcha prise dans la belle albinos et recula doucement. Elle attrapa les bords de sa robe et les souleva, à la manière d’une révérence.

- Je m’excuse de mes actions, Madame. J’ai agi de façon irréfléchie et je tiens à présenter mes excuses.

La voix de Celen était monotone. Sans une once de sentiment. Derrière elle se tenait le Dr. Smiles, anormalement droit dans sa posture, des yeux jaunes brillants sur sa protégée et les bras croisés dans son dos. Il laissa passer quelques secondes, le temps à la « mariée » de répondre. Puis il prit la parole en posant ses mains froides sur les épaules de la jeune.

- Excusez-la, milady, dit le docteur d’une voix douce. Elle est vite galvanisée et a une passion dévorante pour les poupées. Et il est vrai que la beauté de vos traits et de votre attirail rappelle ceux de ces jouets. Nous allons vous laisser quelques instants d’intimité avec M. Schmidt…

Dans ces compliments, aucune gentillesse ou fascination n’était audible. Ce qu’il disait était des faits scientifiques. Rien de plus. Il ne bougea plus, laissant ses appendices mécaniques sur les épaules de sa fille. Cette dernière était figée dans sa position aussi. Droite comme un « i », une main dans l’autre devant sa robe noire. Mais un détail trahissait sa fascination : ses yeux noires, qui regardaient furtivement par à-coups la princesse albinos.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptyMer 15 Avr 2020 - 18:05



It’s a beautiful, delightful day…


En ta présence et à l’entente de tes propos, le grand homme à la queue de pie écarlate retira son haut-de-forme et le posa sur son cœur avant de se décaler légèrement, permettant au pasteur de se détendre un peu – ce que tu supposais être un geste de courtoisie et de respect. Le pauvre Elias Schmidt transpirait légèrement à cause de cet étrange quiproquo – si encore est-il qu’il en soit un.  Bien évidemment, il était surpris de te voir autant en avance, mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase avant que l’adolescente qui accompagnait l’inconnu au masque ne te jette sur toi pour te serrer dans ses bras, tout en enfouissant son visage dans ta poitrine. Mine de rien, tu étais habituée à ce genre de situations avec les plus jeunes, mais tu étais surprise et amusée d’entendre tout ce qu’on venait de te dire – et ce, à une vitesse considérable. Jeremy fut gêné et resta accroché à ta cape, mais il passa derrière toi, se tenant aussi loin qu’il lui était possible de ce qui lui semblait être une fille inconnue et hyperactive – le tout, en veillant à ne pas te découvrir, pour éviter que la lumière du jour ne te blesse. Néanmoins, on pouvait désormais apercevoir ta longue chevelure nivéenne, ondulée et bouclée par endroits, retombant jusqu’à rester à quelques centimètres du sol – grâce au volume de ta robe et à tes talons, aucune mèche ne traînait par terre.

Silencieusement, tu adressas un tendre sourire à la brunette qui s’adoucit davantage lorsque son tuteur la reprit sur son comportement. Elle te lâcha, s’en excusa et t’adressa une légère révérence, tenant les pans de sa robe comme une vraie lady. Sa voix était monocorde, plate, mais tu n’en tins pas rigueur. Soigneusement, tu retiras l’un des lys blancs qui se trouvait parmi tes cheveux et te permis de le glisser derrière l’une des oreilles de l’adolescente, plongeant tes yeux rubis dans son regard de jais ; lorsqu’on s’y attardait, on pouvait remarquer que tes pupilles étaient ovales et, parfois, menaçaient de se contracter à cause de la lumière – tes yeux étaient très sensibles et le capuchon qui retombait juste au-dessus, tout comme quelques mèches blanches, les protégeaient.

Ce n’est rien, mon enfant. Veuille accepter cet humble présent en guise de remerciement pour tes compliments. soufflas-tu d’une voix presque maternelle – à ton tour, tu lui fis un compliment sincère : Une belle fleur pour une autre qui l’est davantage.

Lorsque le gentleman s’adressa à toi, tu levas aussitôt les yeux vers lui, invitant silencieusement ton protégé à se rapprocher de toi – lui frottant discrètement le dos à l’aide d’un de tes vectors. Étant un peu rassuré, le brunet revint près de toi. Cette fois-ci, il s’accrocha à l’un de tes bras, à travers la cape. Sa tignasse bouclée et épaisse cachait une partie de son visage, mais on pouvait remarquer qu’il avait rougi légèrement – à cause de sa timidité. Les propos que cet homme t’avait adressés étaient plus énoncés comme de faits que comme des simples compliments, ce qui te flattait davantage, d’une certaine façon. Tu avais beau être habituée à ce qu’on te dise ce genre de choses, tu éprouvais toujours une petite gêne qui, malgré ta condition, finissait par donner une légère teinte de pêche à tes joues.

Ne vous en faites point, sir. Les enfants, et pas seulement les plus jeunes, accoutument à agir de la sorte. répondis-tu, avec plus de douceur que tu ne l’avais fait la première fois. Je vous remercie pour votre considération.

Leur adressant une légère inclinaison de la tête et du buste, ton protégé et toi vous êtes rapprochés du pasteur. Bien que tu avais des talons, tes pas étaient silencieux et légers. Seul le froufroutement de ta tenue pouvait être légèrement audible. Une fois à proximité du quinquagénaire, tu te plaças dans un angle où tu étais à l’ombre et levas légèrement ta capuche. Tu commenças par t’excuser d’être venue en avance, mais, premièrement, tu voulais faire la surprise aux enfants et il y avait eu autre chose, entre temps, qu’il fallait que tu lui commentes : quelqu’un allait venir vers l’heure où elle avait prévu d’arriver et il fallait en discuter rapidement avec lui. Tu lui expliquas rapidement qu’il s’agissait de la mère biologique d’un des enfants qu’ils avaient récupéré durant les événements d’Arkham City. Que vous l’aviez retrouvée et qu’elle était également à la recherche de son enfant, qu’elle pensait auprès de son père jusqu’à récemment, où elle a appris qu’il était mort durant la grande évasion – il figurait parmi les policiers étant tombés, cette nuit-là. Le pasteur n’en revenait, d’autant plus, parce que la mère en question se déplaçait depuis Coast City pour récupérer son enfant. Tu mentionnas également que vous aviez remontré la trace de membres de la famille d’autres enfants, y compris des oncles de Felicia, qui étaient à l’étranger. Il savait que si tu lui parlais de tout ceci, c’est parce que ces petiots avaient sûrement un bon futur auprès de ces personnes-là et qu’elles éprouvaient des sentiments sincères à l’égard. Sinon, dans le cas contraire, tu te permettais de faire un trait sur eux, abordant leur cas avec une froideur déconcertante.

Ensuite, tu pris des nouvelles de sa famille à lui – de sa mère, plus exactement. Avant lui, c’était elle la pasteur qui gérait l’établissement. C’était une très vieille dame qui ne quittait presque plus ses appartements et qui habitait sur place, avec le pasteur. Margaret était son nom et, apparemment, depuis quelques années, elle ne parlait plus beaucoup. Parfois, elle demandait de tes nouvelles, quand elle avait des élans de lucidité. Elle se rappelait de toi ou, du moins, de la jeune fille frêle et pâle que la fleuriste du quartier avait pris sous son aile, mais la démence sénile faisait qu’elle ait beaucoup de lacunes, qu’elle oublie la famille, ce qu’elle faisait sur place et autres. D’après le pasteur, son état aurait empiré et elle serait alitée, depuis quelques jours. La dernière fois que tu lui avais parlé, tu avais senti qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. Ton ami aimait beaucoup sa mère et tu n’avais pas le courage de lui faire part de tes inquiétudes. Tu te contentas de l’enlacer, frottant doucement son dos pour le réconforter. La rencontre avec l’inconnu au chapeau haut-de-forme l’avait marqué puisqu’il s’attendait réellement à se trouver de nouveau dans une situation comme celle qu’il avait vécu quelques mois auparavant. Raison pour laquelle, lorsque sa joue toucha la tienne, tu ne pus freiner les visions intrusives de ce qui hantait son esprit : le dialogue avec l’inconnu, la visite rapide de l’orphelinat et, en parallèle, les souvenirs du mois de Novembre...

Alors, tu lâchas le pasteur, brisant le lien mystique qui n’avait échappé au quinquagénaire – il te regarda un instant, soucieux de savoir ce que tu avais pu voir, mais ton regard compatissant et ton sourire en disaient long. Tu reculas un peu et passas un bras autour des épaules du brunet, te penchant pour l’embrasser sur la tête – ce qui le fit sourire et agir plus naturellement, se montrant un peu moins farouche. Afin de ne pas rappeler au petit Jeremy ce qu’il avait récemment vécu, tu optas pour parler en allemand par suite – votre langue maternelle à tous les deux – changeant de sujet, pour venir à un autre qui était tout aussi important, si ce n’est plus : tu lui présentais ton protégé et lui parlais de sa situation, puisque tu lui avais dit que tu lui donnerais plus de détails la prochaine fois que vous vous rencontriez. Tu essayais d’être aussi claire que concise, pour ne pas t’étaler outre-mesure.

Et en parlant des enfants… Nous avons réglé le souci de l’hébergement. Vous pourrez faire les reformes des dortoirs dans les dates prévues. Les enfants, le personnel et vous pourrez vous installer dans un bâtiment à proximité. Il y a une cour intérieure et un petit jardin sur le toit. Vous y serez en sécurité. repris-tu, en anglais, sans même t’en rendre compte. Des connaissances s’occuperont de veiller à ce que personne ne vous intimide de nouveau. Je suis navrée que cet ignoble individu soit venu, l’autre fois. Ce n’était pas un ordre du cartel, mais sa propre initiative – M. Fernández s’en est dûment occupé.

Bien que le pasteur a toujours été une personne prudente, il n’était pas aussi méfiant envers la pègre jusqu’aux événements d’Arkham City et peu de temps après la fin du projet. Plus précisément, en Novembre dernier, où un gangster est venu l'intimider et le racketter avec deux complices. Les hommes en question ont blessé l’un des instituteurs pour entrer et ils ont été difficiles à sortir. Si ces abrutis n’avaient pas dit qu’ils venaient au nom d’un cartel avec qui tu étais en bons termes, tu n’aurais pas pu agir aussi rapidement et faire remonter l’information jusqu’à leur boss. Ce n’était pas quelqu’un réputé pour s’excuser, mais il l’avait fait et s’était déplacé avec des hommes pour les récupérer et tu supposes que ces traîtres doivent être au fond de la baie de Gotham, à l’heure qu’il est. Surtout que ça faisait un petit moment qu’ils grattaient de l’argent çà et là pour essayer de doubler leur patron et camarades d’armes. Des personnes aussi ambitieuses que stupides. Il faut bien avouer que la façon dont le Baron Fernández était intervenu n’a pas dû mettre l’orphelinat en confiance… Il s’est engagé à ce que ça n’arrive plus et, afin de s’excuser, son cartel et lui veilleront à la sécurité du bâtiment en question – sans y pénétrer, à moins d’avoir une raison valable de le faire. C’était un homme de parole et tu ne doutais pas de son engagement, mais tu veilleras quand même sur eux et les visiteras aussi souvent que possible.

Finalement, le son des cloches de la paroisse annonça l’approche de l’heure que vous aviez convenu pour la petite fête d’anniversaire des enfants. Tu baissas de nouveau ton capuchon sur tes yeux, te tournant vers les deux inconnus. Là où certains auraient pu penser qu’ils allaient être mis à la porte ou qu’on allait leur re-confier le vieil homme, tu fis quelque chose d’inattendu – mais que ton pasteur imaginait que tu ferais :

Dites… Nous allons fêter l’anniversaire de trois de nos enfants. Si vous le désirez et que vous en avez le temps, je suis sûre qu’ils seront ravis de voir des nouveaux visages parmi eux. proposas-tu, marquant une courte pause, tout en revenant au couloir principal. Qu’en dites-vous ? Vous pourrez discuter plus aisément avec le pasteur autour d’une tasse de thé et quelques douceurs – ou une autre boisson, bien entendu. De même, je suis curieuse de savoir ce pourquoi vous semblez aussi intéressé par cet humble établissement.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptySam 18 Avr 2020 - 16:10

It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] M7r6


Time to greet everyone…

- Je m’excuse de mes actions, Madame. J’ai agi de façon irréfléchie et je tiens à présenter mes excuses.

La voix de Celen était monotone. Sans une once de sentiment. Derrière elle se tenait le Dr. Smiles, anormalement droit dans sa posture, des yeux jaunes brillants posées sur sa protégée et les bras croisés dans son dos.

Puis la belle inconnue pris une fleur de lys blanche, prise dans sa chevelure toute aussi pâle. Elle posa la fleur dans la chevelure noire de l’adolescente. Cette dernière leva vers elle des yeux remplis d’amour. Elle remarqua les globes oculaires rouges d’Amerlyllian, fut fascinée par leur couleur ésotérique mais naturelle.

- Ce n’est rien, mon enfant. Veuille accepter cet humble présent en guise de remerciement pour tes compliments. Une belle fleur pour une autre qui l’est davantage.

Puis le docteur prit la parole d’une voix douce en posant ses mains froides sur les épaules de la jeune.

- Excusez-la, milady,  Elle est vite galvanisée et a une passion dévorante pour les poupées. Et il est vrai que la beauté de vos traits et de votre attirail rappelle ceux de ces jouets. Nous allons vous laisser quelques instants d’intimité avec M. Schmidt…
- Ne vous en faites point, sir, répondit Amerlyllian, tout aussi doucement. Les enfants, et pas seulement les plus jeunes, accoutument à agir de la sorte. Je vous remercie pour votre considération.

Tweety et Celen se déplacèrent du couloir, laissant à l’albinos et au pasteur l’espace et le temps de discuter. En les dépassant, le docteur capta le regard de l’enfançon accroché à la cape blanche. Le petit fut surpris et quelque peu terrifié de voir que le masqué le fixait avant que lui-même en ai pris la décision.

Une fois à une distance respectable, le duo père/fille commença une rapide discussion :

- Je ne t’ai jamais vu si dissipé… commença le père, dubitatif. Tu as toujours suivi mes enseignements sans jamais faillir ou te déconcentrer… Que s’est-il passé, Celen ?
- Elle est tellement belle, papa… lui répondit la jeune fille. Je veux être aussi jolie, avoir de belles robes à dentelles, être une princesse, je veux-
- Du calme. Nous sommes en public. Garde tes lames cachées. Le temps de montrer leur éclat viendra.
- Oui, Père.

Les lames. Telle était le nom des désirs psychotiques et dévorants de Cael Santoro, appelée Celen ici. Celen est un être obsédé par sa propre apparence. Elle cherche sans arrêt de nouveaux moyens d’être belle et de plaire (le plus souvent, à son père adoptif). Dès qu’elle voit quelque chose qui lui plaît, elle l’obtiendra, peu importe le temps ou ce qu’elle doit faire. Cela vaux aussi pour les gens. Tweety Ritero faisait partie de ces choses. Elle voulait être à ses côtés, augmentant ainsi sa propre beauté. Du moins, c’était ce que son esprit torturé et fou pensait. Et elle venait de choisir sa prochaine obsession en la personne d’Amerlyllian Die Rosenberg…

L’adulte masqué et l’adolescente discutèrent de sujets frivoles et sans importances pendant les minutes qui suivirent, attendant patiemment que le pasteur Schmidt et la lady eurent fini. Au bout d’un certain temps, cette dernière revint vers le duo.

- Dites… Nous allons fêter l’anniversaire de trois de nos enfants. Si vous le désirez et que vous en avez le temps, je suis sûre qu’ils seront ravis de voir des nouveaux visages parmi eux, proposas-t-elle, marquant une courte pause, tout en revenant au couloir principal. Qu’en dites-vous ? Vous pourrez discuter plus aisément avec le pasteur autour d’une tasse de thé et quelques douceurs – ou une autre boisson, bien entendu. De même, je suis curieuse de savoir ce pourquoi vous semblez aussi intéressé par cet humble établissement.

Dr. Smiles fut abasourdi. Il s’attendait à devoir expliquer la raison de leur venue, voire à reprendre sa discussion avec le quinquagénaire. Le docteur tiqua encore une fois. Physiquement. Son regard se posa furtivement sur la jeune brunette. Elle avait l’air d’être sur le point d’exploser de joie mais se retenait autant que possible. Mais ces tremblements d’excitation trahissait ses pensées. Puis il regarda le pasteur,  qui lâcha  un soupir discret, très symbolique. On pouvait lire cette action comme dans un livre :

« Yep… C’est bien notre Amerlyllian. » semblait-il dire de par sa mimique.

Tweety réprima un gloussement puis ses yeux se posèrent sur l’albinos et ses yeux rouges. Elle put voir le regard d’or de son interlocuteur, qui se penchait légèrement sur elle et répondit d’une voix souriante.

- Milady, vous nous voyez honorés, moi et ma fille, de recevoir votre invitation à prendre le thé. Je vous confirme que nous acceptons avec joie. Rien ne vaux une tasse de citronnelle ou de camomille pour calmer la fougue de la jeunesse (enfin, si vous en avez, bien sûr). N’est-ce pas, M. Schmidt ?
- J-Je ne crains que la jeunesse ne soit plus très présente… lâcha le pasteur avec une pointe de gêne, à l’attention des tous les adultes présents.
- Passez donc devant, milady, pasteur. Nous vous suivons.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg]   It’s a beautiful, delightful day… [PV Amerlyllian Die Rosenberg] EmptyMar 9 Juin 2020 - 21:32





It’s a beautiful, delightful day…


Oui. Tu voulais savoir pourquoi cet homme était venu, si ce n’était pas pour adopter un enfant ni pour intimider le pasteur. Que cherchait-il ? Indéniablement, il n’était pas venu pour confier son enfant à cette institution. Peut-être connaissait-il d’autres enfants à leur confier ? Beaucoup d’autres possibilités traversèrent ton esprit, allant du simple de fait de vouloir vérifier l’éthique et l’ambiance de l’orphelinat pour savoir si l’établissement était apte à les garder ou à recevoir une donation, au fait de chercher quelqu’un en particulier – un enfant, par exemple, ou des informations sur leurs possibles parents biologiques. Il y avait tellement de possibilités, mais tu n’auras une réponse qu’en temps voulu, bien que tu avais la certitude que cet étrange et courtois individu ne voulait pas du mal au St. Robinson’s Care – bien au contraire. Encore est-il, tu ne pouvais pas t’empêcher de te montrer protectrice, par prudence. Certes, tu ne jugeais pas vos invités imprévus, mais tu savais mieux que quiconque que, à Gotham, rares étaient les personnes désintéressées – qu’elles soient ou non humaines.

Le petit Jeremy se blottit davantage contre toi, observant timidement le grand homme et la jeune fille au regard pétillant en se cachant partiellement avec ta cape. Tu ne vis pas le visage du pasteur quand il soupira discrètement, en entendant ta proposition, mais tu te doutais du sens de son geste : tu étais irrécupérable. Il appréciait ta façon d’être, même si tu pouvais être assez imprévisible et, certainement, trop gentille. Si tu avais été une femme normale, il aurait presque prié pour que Dieu te garde de cette ville. Tu as toujours été ainsi, même de ton vivant et, quelque part, peut-être qu’on a fini par te bouffer toute crue pour être comme tu étais. Après tout, ne t’a-t-on pas laissée mourir, pensant se débarrasser de toi et des secrets que tu gardais ? Ironiquement, il a fallu que ce soient les forces de l’ordre, que tu tentais d’aider, qui t’aient enterrée.

Par politesse, tu plongeas ton regard dans celui de l’homme masqué lorsqu’il s’adressait à toi. Tu gloussas discrètement lorsque tu entendis parler tes cadets de la jeunesse et des bien-faits des infusions. Le commentaire du pasteur te fit sourire davantage. Il ne se sentait plus très jeune et il travaillait beaucoup, quoi que l’on dise, mais il n’avait que la cinquantaine. Tu posas une main bienveillante sur les siennes, tout en caressant la tête de l’enfant en grenouillère pour le détendre.

Vous êtes encore jeune, mon cher Elias. La jeunesse n’est pas uniquement esthétique, vous êtes vigoureux et plus actif que beaucoup de jeunes, de nos jours, alors que vous approchez à peine votre cinquante-sixième hiver. Et beaucoup d’autres vous attendent encore – sauf si quelqu’un en décide autrement, d’ici-là. fis-tu, lui adressant un doux sourire.

Même si tes propos semblaient être très optimistes, ils étaient, avant tout, pragmatiques.
Tu savais qu’il lui restait au moins trois décennies de plus à vivre, si ce n’est plus.

Adressant une petite inclinaison du buste à vos invités, tu ouvris courtoisement la marche. Beaucoup diraient que tu étais quelqu’un de presque irréel, que tu étais une illusion, un esprit ou une fée. Tes pas étaient assurés et silencieux, même si tu étais d’un naturel calme. Tu semblais presque flotter, au vu de ton aisance.

Au début, tu gardas en tête la pensée de préserver ton reflet, mais, il fallait que tu te concentres sur d’autres choses. Tu avais d’autres priorités et tu ne pensais pas automatiquement au fait qu’il y avait encore beaucoup de surfaces et d’objets où on pouvait remarquer l’absence de ta silhouette. De ce fait, il arrivait que tu disparaisses brièvement ou que ton reflet frémisse et vibre, tel que l’image d’un écran qui serait en mauvais état ou qui capterait mal. Arrivés à la cour, le brunet d’origine francophone quitta tes jupons pour aller rapidement auprès de votre cheval – toujours entouré de quelques enfants qui lui donnaient de l’herbe et des morceaux de carottes crues.

Allons, les enfants ! lanças-tu, haussant suffisamment la voix pour être entendue sans pour autant changer le ton – tu demeurais maternelle, mais autoritaire. Tout le monde à la salle à manger, nous allons commencer sous peu.

Impatients, certains coururent au self en criant de joie ou en riant, entre autres. Tu pris les rênes et les confias au petit qui t’accompagnait, laissant guider le cheval jusqu’à l’entrée de la grande salle en question. Le personnel et les plus grands enfants, les adolescents, avaient tout décoré avec des ballons, des fleurs et des pancartes . Les trois élus du jour, ceux qui fêtaient leur anniversaire, étaient assis ensemble. Les tables avaient été mises en forme de U et les jeunes s’étaient permis de décharger une partie de la marchandise que tu avais apporté, les laissant dans des bacs différents, afin que les petits puissent savoir ce qu’il y avait dans chacun – les sachets de douceurs et les petits gâteaux que tu avais apportés. On ne les posa sur une table, au milieu, que lorsque tous les enfants furent installés. Il y avait une table à part pour le personnel, même si certains s’étaient installés avec les enfants.

On avait rempli plusieurs pichets avec des jus de fruits, apporté quelques boissons gazeuses pour faire plaisir aux jeunes et préparé des thermos avec du thé et du café de plusieurs sortes. Il y avait, aussi, des bouilloires et plusieurs types d’infusions, entre autres. Il y avait des snacks, la plupart artisanaux ou provenant de boutiques du quartier et de petits producteurs et, surtout, deux grands gâteaux qui finirent par être apportés avec le nombre de bougies à souffler. Un pour le garçon et un pour les jumelles, qu’elles souffleraient ensemble. À cet stade-là, tu ne pensais plus à maintenir ton reflet, laissant qu’il s’efface complètement. Il n’y avait pas de miroirs et les vitres étaient couvertes pour que tu ne sois pas blessée par la lumière du jour. La pièce avait un éclairage tamisé et artificiel afin de créer une bonne ambiance pour votre petite fête et que tu puisses te mettre à l’aise – chose que tu as fait après que les enfants aient soufflé les bougies, leur dévoilant ta tenue complète avant de leur offrir leur cadeau – des tenues faites à la main qu’elles semblèrent adorer et qui étaient de leur couleurs préférées. Tu t’agenouillas, te mettant à leur hauteur pour les enlacer, lorsqu’elles se jetèrent sur toi pour te remercier.

Tu savais que le petit aimerait son cadeau aussi, mais, quelque part, il serait déçu parce qu’il pensait que son souhait ne se réaliserait jamais – celui qu’il demandait aux bougies depuis le cauchemar d’Arkham City. Pour lui, le cadeau qu’il avait déballé n’était qu’un détail, quelque chose qu’il pensait avoir perdu et que tu avais retrouvé – une vieille peluche que tu avais recousue et lavée avant de la lui apporter. Son vœu était sur une bonne voie de se réaliser : il voulait, lui aussi, retrouver sa famille, même s'il était dans l'orphelinat depuis bien avant le projet pénitencier. Le regard plein d’espoir, il t’adressa un grand sourire, attirant la peluche aussitôt contre son visage. Tu avais utilisé le même produit avec lequel sa mère le lavait, pour qu’il sente comme dans ses souvenirs. Finalement, tes yeux se posèrent sur un autre enfant, un garçon de onze ans, se trouvant à proximité dudit Luis qui fêtait son douzième anniversaire.

Nous avons une surprise pour toi aussi, Nicolas. Mais, avant que tu ne le vois, j’aimerais que te chanter quelque chose. fis-tu, te redressant, avant de t’approcher de la table où se trouvait l’enfant, pendant que le personnel coupait et distribuait des parts de gâteau à ceux qui en voulaient :


« Close your eyes, I know what you see.
The darkness is high, and you're in ten feet deep
But we've survived more terrible monsters than sleep
And you know I will be here to tell you to breathe
 »

Le visage de l’enfant se décomposa aussitôt.
Tu n’avais qu’à peine entonné le premier verset qu’il avait déjà reconnu la chanson.

« Tu sei il mio soldatino (Tu es mon petit soldat)
La ragione per cui vivo  (La raison pour laquelle je vis)
Non ti scordar di me (Ne m’oublie pas)
Io veglierò su di te (Je veillerai sur toi)
 »

Fièrement, le préadolescent pinça ses lèvres, tremblantes, semblant se retenir de pleurer. Il savait ce que cette chanson voulait dire, ce que tu lui avais promis que la prochaine fois qu’il entendrait cette berceuse, cela voudrait dire qu’il allait retrouver sa mère. C’était la seule chanson qui le calmait depuis que tu l’as trouvé dans les rues de la zone de quarantaine… Celle que sa mère lui chantait avant qu’ils ne soient séparés. Sans détourner ton attention du petit, tu avais entendu arriver la personne dont tu avais parlé au pasteur. Tu les entendis approcher de l’entrée après avoir demandé à l’un des maçons où se trouvait la grande salle.

« So you run, through shadows you roam
Seams undone by the love you thought you could own
But he's just one of many that you might call home
And maybe someday, the bitter will fade from your bones
 »

D’un regard en direction de la porte, Jeremy compris et s’éloigna de toi, comme prévu, pour faire entrer la personne à qui tu avais demandé d’attendre dehors, une fois qu’elle serait sur place – aussitôt, l’enfançon revint auprès de toi, mangeant son gâteau. Les personnes. Une femme en fauteuil roulant et une jeune adulte qui la poussait. En voyant ces deux femmes entrer, le jeune d’origine italienne fondit en larmes. Tu cessas de chanter lorsqu’il se leva brusquement pour courir vers sa mère et sa sœur aînée.

Non sans s’être excusé auprès du grand homme masqué et de la brunette, le pasteur se leva et rejoignit le trio, puisqu’il se devait de parler avec la mère du petit qui était sous sa responsabilité. Ils auront tout le temps du monde pour profiter de leur compagnie après ça. Attendrie, tu échangeas un regard avec la mère qui articula un merci silencieux à ton attention avant que tu ne rejoignes vos invités, laissant que Jeremy fasse timidement connaissance avec les autres enfants, tout en mangeant du gâteau.

Les tisanes sont à votre goût, sir ? demandas-tu, une fois dans le périmètre de l’homme au chapeau. Tu te servis une tasse de thé et y mis beaucoup de sucrettes, prenant finalement place sur une chaise, avec ta naturalité habituelle. Je ne souhaite point me montrer indiscrète ni discourtoise, mais, puisque nous sommes seuls, désormais… Qu’est-ce qui vous a amené en ces lieux ?

Soigneusement, tu retiras ta couronne et la posas sur la table.
Ensuite, tu portas la tasse de thé à tes lèvres, buvant une petite gorgée tout en observant les personnes sur lesquelles tu veillais, les écoutant d’une oreille distraite ce qui se disait çà et là. Se posant sur l’homme masqué et sur la brunette, tes prunelles prirent une brillante teinte jonglant entre l’ambre et doré, témoignant de l’intérêt et de la curiosité que tu portais aux inconnus que tu questionnais.
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