Histoire (20 lignes minimum) :

"My Name is James Gordon.
And this, this is my Story."

Je me nomme James Gordon, James Worthington Gordon pour être exact. Mon père est un militaire de carrière, un homme qui m'a élevé et qui a fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Un caractère bien trempé, un moral d'acier, et une envie de voir que son fils devienne quelqu'un de responsable et d'altruiste, voila qui était Hubert Gordon. Il s'était marié à Jessica Sturple, une employée dans un restaurant des plus côtés des années 40. Une bien triste décennie pour tout dire. Mon père était revenu de la guerre en héros, mais il avait vu aussi, le mal à l’œuvre. Il était de ceux qui virent les camps d'extermination. Une horreur selon mon père, et jamais, oh quand bien jamais, il ne me parlera de ces évènements durant les années qui lui restaient à vivre. Mais en 1949, il rencontre et épouse ma mère, et en 1965, j'étais leur troisième fils : James Worthington Gordon. Issu d'une fratrie de quatre frères et deux sœurs, mon père croyait beaucoup en la race américaine, et suivant l'idéologie des années cinquante, il fallait lutter contre le communisme et faire de bons petits américains pour la gloire de l'Amérique. Abraham Gordon, mon grand frère, l'ainé de la famille, partit au Vietnam en 1969, il mourra là-bas et son cadavre sera ramené dans notre ville, à Chicago. Il n'avait que vingt ans. Mon père fut brisé, bouleversé, mais fier que son fils soit mort décoré, pour la Patrie, pour les USA. Quant à Ma mère ne s'en remettra jamais, et son cœur cessera de battre au fur et à mesure quand elle apprendra que ma petite sœur mourra d'une diphtérie après sa naissance. En 1973, après des années de douleurs, ma mère mourut à son tour. Mon père mourra trois ans après ma mère, et je verrais toujours en cet homme, ce modèle de droiture, et de force qui imposait à l'époque. Malgré les coups durs et le peu de sentiments émanant de lui, ce fut un très bon père. Et j'essaie de rester dans l'optique qu'il m'a toujours répété, et que j'appris.

"James, c'est à nous de différencier ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. Nous avons le libre-arbitre oui, mais n'oublie pas. Nous vivons dans une société civilisée, nous avons nos libertés, et nos devoirs."

Et c'est cette phrase qui influencera le reste de ma vie. Je décidais de devenir quelqu'un, de devenir un agent de la paix, de devenir quelqu'un qui fera respecter la loi.

Après des années d'études à l'académie de police, je fus félicité et sortit major de ma promotion. J'étais nouvellement nommé à Chicago, le travail était banal pour tout dire, mais j'eus la grande chance de rencontre Barbara, ma femme, ma seule et unique, celle avec qui je me mariais. Pendant de nombreuses années, nous avons vécu à Chicago, et c'est en assurant sur un énorme coup, en mettant fin à des trafics de drogue reliant le pays et le Canada, que je fus décoré au grade de lieutenant. Et ce fut à ce moment bien précis que ma vie bascula.

"Vous êtes muté à Gotham City, Gordon. Là-bas, vous aurez tout le loisir de mettre à profit ce que vous avez fait ici. Bonne chance mon garçon."

Et voila, en 1988, j'ai 30 ans, et je pars avec Barbara, enceinte jusqu'au sourire, vers une ville que je ne connais pas, dont je ne sais presque rien. Hélas, le destin est aussi monstrueux que possible. Ma dernière sœur meurt des suites des ravages de l'alcoolémie, et j'adoptais alors, légalement, la petite Barbara qui rejoignait notre famille. Pauvre gamine, elle ne méritait pas ce genre de choses. Pour bien faire cela, je me suis occupé des papiers, et de faire en sorte que personne ne puisse m'en couper d'elle. J'étais sa seule famille désormais. Pauvre gosse. Et bien entendu, l'ambiance à Gotham City était un peu plus ... Du genre à mettre la main entière dans le pot de confiture. Arnold Flass, mon coéquipier, percevait ses pots de vins et sévissait dans la rue comme un seigneur, une attitude qui m'offensa dès mon arrivée à la ville. Ne parlons pas de Loeb, qui était entièrement soumis à Falcone, ainsi que le règne du Tyran Hamilton Hill, despote allié au Romain. Sept longues années à patienter, jusqu'à l'arrivée d'un monstre de la nuit : Le dénommé Batman, en 1995. Et par ailleurs, les ordres de Loeb étaient clairs : On devait arrêter Batman, mais même si je désapprouvais certains aspects de comédie déguisée, il faisait le boulot, là où la procédure légale s'arrêtait. Et je devais le dire, ça me plaisait quand même. Les potes de Flass m'ont cogné, m'ont souvent intimidé, même cette ordure de Jim Corrigan a osé menacer ma famille de les jeter dans des combats de chiens dangereux. Et quand Batman ridiculisa Branden, qu'il évinça Loeb de son fauteuil, et que Flass fut renvoyé du Gotham City Police Departement, j'éprouvais une certaine joie de voir cela. Gotham allait changé, et contre toute attente, je fus nommé Commissaire de la ville.

Mais hélas, nous avions troqué le crime normal pour des fêlés en costume.
Et cela n'annonçait rien de bon pour notre ville.

Depuis mon arrivée à aujourd'hui, les évènements les plus marquants nous touchèrent de plein fouet. Entre le Joker qui s'en prend à ma fille et à moi-même, entre le tremblement de terre et les problèmes avec les cinglés échappés de l'asile, et pour finir, le Pingouin devenu maire de la ville, la ville continue sa longue descente en Enfer. Mais le GCPD sera bel et bien là pour assurer la sécurité des citoyens de Gotham City. Bien sur, je ne peux pas passer sous silence le divorce avec Barbara et ma liaison avec Sarah Essen, ma coéquipière au GCPD. Et malgré tout, malgré tout, je continue à lutter, malgré les mauvaises nouvelles qui me minent. Pour le moment, Dieu merci, Barbara est en sécurité, après tout ce qui s'était passé. Mais maintenant, le plus gros du travail était à faire.

Après de nombreuses polémiques sur sa gérance du GCPD, le commissaire Gordon a malheureusement essuyé une attaque de plein fouet de la part des fonctionnaires gérant le GCPD. Passé devant les affaires internes, il a dût être déchu de son poste de commissaire, laissant la place à Thomas Silent, qui le remplace à la tête du GCPD. Enfin débarrassé de ces problèmes, James Gordon est prêt à récupérer son poste de commissaire de Gotham City. Il était temps pour lui, de quitter le monde procédurier pour reprendre celui du terrain. Un homme comme Gordon n'a pas à souffrir de ce genre de soucis, désormais, c'est un combat qu'il connait bien qui s'annonce : Celui pour la sauvegarde de Gotham City.