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 The Music of Life

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AnonymousInvité
MessageSujet: The Music of Life   The Music of Life EmptyMer 11 Mar 2020 - 23:52

Ce jour était maudit. La manifestation du pire cauchemar de Phi: une journée tranquille.
Aucun incident, aucune affaire. Elle avait déjà réglée toutes les précédentes.
Ne pouvant pas rester à attendre dans les locaux du GCPD telle une gargouille, elle avait opté pour la deuxième meilleure option à ses yeux: marcher dans les rues de Gotham en espérant tomber sur quelque chose d’intéressant. Forcé à subir les assauts lumineux et thermique du soleil, n’ayant que ses lunettes de soleil habituelles comme défense.

Ses déambulations avaient fini par l'amener dans le quartier de Burnley. Endroit peu recommandable la nuit, mais heureusement, il faisait encore plein jours. Phi se laissait aller dans les rues du quartier, observant les gens d’un œil distrait. Elle avait beaucoup de mal à se concentrer sur toute chose autre qu’une mission ou un objectif. Sa situation était très parlante: perdue sans savoir quoi faire.
Elle finit par s’arrêter. L’ennuie n’était plus supportable, elle devait trouver une occupation pour se sortir de cette torture. Observant ses alentours, elle ignorait les personnes et les bâtiments inintéressants jusqu'à poser son regard sur une boutique: un disquaire.
La musique était un concept abstrait pour elle qui n’avait jamais rien entendu d’autre que le son du clairon lors de son temps sur la base militaire ou quelques musiques d’ambiance et autre musiciens de rue. Chacune de ces occasions avaient entraîné des migraines insupportables. Néanmoins, elle restait curieuse, pas par masochisme, mais par le fait de voir autant de monde si intéressés par la musique.
La petite boutique n’était pas aussi impressionnante que les grandes enseignes que l’on pouvait voir dans les grandes rues de Gotham. Elle n’était pas adressée a la même clientèle, proposant plutôt des albums d’artiste moins connue et de genre peu commun.
Elle entra.
L’adolescent assis au comptoir marmonna quelque chose pouvant ressembler à une salutation, son comics étant visiblement plus intéressant. La décoration était étrange, bien différente des grandes enseignes sans âme. L’endroit était également mal éclairé, peut-être était-ce fait exprès ? Phi n’allait pas se plaindre, ses pauvres rétines profitaient du répit. Elle était d’ailleurs suffisamment distraite pour en oublier de retirer ses lunettes.

Phi passa un long moment dans le magasin, errant dans les allées, observant les rangées de disques. Elle avait remarquée des casques audio reliés à des boîtiers un peu partout dans le magasin mais aucun d’entre eux ne semblait fonctionner. Elle en essaya plusieurs, portant le casque et attendant que quelque chose se produise, mais ce ne fut pas le cas. Elle inspecta le casque, le tournant dans tous les sens, espérant trouver un bouton ou autre, mais là encore: rien.
Laissant échapper un soupir, elle reposa le casque. Sa patience était de nouveau à bout, elle n’avait plus qu'à quitter ce magasin inutile.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyVen 13 Mar 2020 - 2:11


Y'a jamais de bonne musique ici ? ...
The Music of Life. • PV Alma Thomson


 
« Allez come on on sort ce soiiiir! »

L’amérindienne roula doucement des yeux face aux supplications de la cadette. Il devait être cinq heure du matin, elle n’avait pas sa dose de café, pis c’était pas le temps de se prévoir une sortie dans ces conditions. Mais la gamine, qui n’était plus si gamine que ça, y tenait mordicus. Apparemment qu’il y avait une soirée vraiment trop hot en ville et Aheya s’était fait invitée mais ne voulait pas se pointer seule. En vrai, elles ne donnaient pas trop l’impression d’être sœur, plutôt de grandes amies, même si c’était la plus jeune de la fratrie. Ça passait toujours bien ce genre de subterfuge, même quand elle était encore mineure. Elle pourrait donc rentrer ensemble et aller chacun de leur côté après les premières heures.

Ce n’est pas qu’elle en avait pas envie ; Katerina rêvait d’une occasion d’aller magasiner un beau top moulant qu’elle voulait bien rouge, quelques bijoux, et aller danser et boire toute la soirée pour ne pas s’occuper de la boutique le lendemain. Peut-être même trouver quelques grands poissons où elle passerait la nuit, qui sait.

C’est surtout que ça impliquait de laisser l’autre sœur ouvrir le magasin, et bien qu’elle l’adore, elle est un peu moins digne de confiance.

La tête dans le café, elle finit par murmurer qu’elle voulait bien faire un compromis si elle prenait le relais boutique dès midi et qu’elle faisait la fermeture : l’amérindienne avait des achats à faire. Dont de la musique, parce qu’elle en pouvait plus de passer de la méditation et des bruit bizarre d’eau dans son arrière-boutique. C’était tellement mauvais genre qu’elle préférait ne rien mettre du tout, et parfois ça donnait de long blanc malaisant.

Elle connaissait un petit magasin qui vendait des choses moins connues, elle irait faire un tour.

Le matin se passa donc lentement, peu de clients. Elle eut le temps de refaire son maquillage, de faire ses ongles, de compter la caisse, d’indiquer à une vieille comment se rendre deux rues plus loin et de refaire l’inventaire trois fois, c’est peu dire.

Quel soulagement quand Aheya vint finalement prendre le relais. Quelques consignes de base, quelques rappels si jamais certains clients cherchaient Fortune, promesse de revenir pour la fermeture et après hop, on sort!
Katerina avait revêtu une robe longue style bohème, de légères sandales et un sac à main en cuir brun avec beaucoup de fringe, qui avait un petit look amérindien. En général, ses vêtements étaient toujours léger.

Elle se dirigea à pas plutôt lent vers la boutique de disque, prenant son temps, faisant du lèche vitrine. Une autre paire de talon, ce serait bien...

Kate entra chez le disquaire, apparemment tenu par un ado qui  savait minimalement marmonner, mais clairement pas saluer le client comme il se le devrait. Soupir. C’est clair que Diana tenait boutique dans le même style. Ah, si vous croyez qu’elle n’a pas espionner ses sœurs au travail. Aheya est un 8/10, Didi un 5/10, et encore. Dans ses bonnes journées, quand les étoiles sont alignées. Au moins elle était jolie, les clients ne s’en plaignaient pas, ce qui n’était pas le cas de cet ado qui démontrait plus de boutons au centimètre de peau que de poils. Bref, être son patron, elle irait sur le champ lui secouer les puces pour qu’il donne un meilleur service, mais elle ne l’est pas.

Elle se dirigea vers l’instrumental, regardant attentivement de ses yeux azur la section « musique native » - qui, avouons-le, est toujours composée de flute, alors que c’était davantage des tambours dans le temps. Breeef.

Du coin de l’œil, une femme semblait avoir du mal avec les machines d’essai. Elle inspectait le casque, ne semblant pas comprendre que l’on choisit la musique dans le boitier, semblant chercher un bouton. Pendant que l'inconnue inspectait les écouteurs, Katerina l’inspectait elle : pâle et frêle créature, plutôt mignonne, semblant n’éprouver aucun plaisir dans le moment. Quelque chose dans sa silhouette en général donnait un rendu intéressant dans une boutique aussi peu éclairée. Un autre style que la McLloyd ne saurait donner, mais qui renderait tout de même bien dans une boutique ésotérique.

«Excusez-moi...» 

Elle s’approcha à pas mesuré, ne voulant pas entrer dans sa bulle. De plus, les gens sont fous imprévisibles dans cette ville, elle prenait toujours son temps pour analyser avant d’entrer en contact avec quelqu’un, contrôlant son côté très impulsif, exercice qu'elle maîtrisait plutôt bien en général. Elle analysait les réactions, prête à reculer si l’autre personne semblait avoir une trop grosse bulle.

«Si vous voulez écouter de la musique, vous devez sélectionner votre choix ici...» 

Elle s’approcha de la console mais s’aperçut qu’on n’avait pas mis de cd depuis sans doute des lustres. L’art de vouloir aider mais d’avoir l’air con. Il y avait toujours la section disque vinyl, mais qui possède des tourne-disques de nos jours?

«Ouuuf, laisse tomber, tu serais presque mieux dans les grands magasins de surface...» 

En plus, qu'est-ce qu'une joli fille comme elle faisait dans un coin paumé et mal famé comme celui-ci? La beauté n'a rien à voir, mais ça joue un peu... Regard en coin au ptit gars.

«En plus, tu aurais un meilleur service client.» 
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptySam 14 Mar 2020 - 8:29

Tellement perdue dans ses pensées qu’elle n’avait pas sentie la personne approcher. Quel amateurisme.
L’inconnue avait une façon intéressante d’approcher, on aurait pu croire à un animal approchant une créature inconnue. Une forme de respect assez rare comparé a toutes ses autres interactions dans cette ville.
Son physique était aussi intéressant: sa chevelure, sa couleur de peau, son visage.
Phi n’avait pas été exposé aux notions de races humaines, mais elle comprenait qu’il y avait des groupes partageant des caractéristiques. Phi connaissait justement quelqu’un ressemblant à cette inconnue. Un autre membre de son organisation. Hok’ee, un “skinwalker”; un puissant sorcier changeur de forme. Si la couleur de peau et la chevelure était semblable, le plus marquant était surtout les plumes dans les cheveux. Mais là où l’inconnue en avait seulement quelques unes, Hok’ee avait presque un oiseau entier sur le crâne, il se couvrait aussi de colliers d’os et de crânes d’animaux.
La jeune femme avait une voix douce, pas trop aiguë. Chose que ses oreilles appréciaient grandement.

Elle semblait vouloir aider, chose que Phi n’avait pas l’habitude de voir. Il restait donc sur ses gardes, l’observant attentivement utiliser le boîtier au bout du fil du casque.

-Oh.

Cela fonctionnait donc de cette façon. Phi était plutôt surprise, la majorité des casques et oreillettes qu’elle avait vue jusqu’ici étaient sans fils. Mais les choses ne seraient visiblement pas aussi simple, le boitier en question n’était pas en état de marche.
Elle observait toujours la jeune femme, intéressante. Elle avait abandonnée le vouvoiement en quelques secondes, une étrange contradiction avec son comportement si respectueux.

-Service client…?

Répéta-t-elle bêtement de sa voix froide. Un autre mystère, elle s’y pencherait plus tard. Elle venait d’apprendre quelque chose de nouveau et elle voulait essayer elle-même.
Elle se tourna vers le rayon opposé et saisie un autre casque, puis elle pressa l’un des boutons d’une main hésitante.

Une personne normale aurait entendu un joli morceau de violon accompagné de flûte, pour Phi, plutôt des grincements métalliques. Elle eu l’impression de recevoir un coup de poignard dans l’oreille pour lui perforer le cerveau. Dans un geste brusque, elle jeta le casque sur le rayon de cd et se saisit fermement le crâne à deux mains.
Sa journée était officiellement ruinée. C’était bien là l’un des pires mal de crâne de sa vie, presque aussi douloureux que l’expérience qu’elle avait subie pour tester la résistance de sa boîte crânienne face à une perceuse.
Laissant échapper un grognement, elle se dirigea vers un autre casque. Elle ne s’avouait pas vaincue, cet incident ne comptait pas à ses yeux, elle voulait entendre de la musique. Après tout, rien ne pouvait être pire que son état actuel.
Ce nouveau rayon semblait proposer un genre différent, à en juger par les crânes et autres imageries morbides présents sur les disques. D’une main tremblante, elle tenta sa chance une nouvelle fois, appuyant sur un autre bouton.



En quelques secondes, ses oreilles furent prisent d’assaut. Mais cette fois-ci, sans douleur. Tant de sons différents, des sonorités graves qui semblaient lui faire vibrer tout le corps. Son coeur s’accéléra, voulant se calquer sur les battements du rythme. Une vague de dopamine envahi son corps, une sensation totalement inconnue. Elle perdu contrôle d’elle-même quelques instants. Ses yeux s'illuminèrent violemment, ses lunettes de soleil masquant légèrement l’incident. Ses cheveux semblaient bouger, comme portés par une brise inexistante.
Enfin, le morceau se termina. Elle reposa le casque délicatement sur son socle, visiblement perdue. Son mal de crâne avait disparue et ses yeux ne souffraient plus. Elle se rappela par la même occasion qu’elle portait toujours ses lunettes qu’elle enleva rapidement. Sortie de ses pensées, elle pointa le titre qu’elle venait d’entendre du doigt puis elle se tourna vers l’inconnue, la transperçant de ses yeux bleus glacials anormalement clairs.

-Je le veux.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptySam 14 Mar 2020 - 22:24


Y'a jamais de bonne musique ici ? ...
The Music of Life. • PV Alma Thomson


 
« Service client...? »

Kate détourna momentanément le regard de l’ado vers la femme, haussant un sourcil. Elle était persuadée avoir prononcé les mots en anglais, pourtant, et l’étrange dame les avait répétés dans la même langue. Mais d’un drôle de ton, décalé, détaché. Elle n’avait pas comprit quoi exactement? C’était pas du si gros sarcasme… Pas trop compliquer à comprendre, en plus.

Impossible de scruter ses expressions de fond en comble, les lunettes n’aidant pas. Qui garde des lunettes à l’intérieur d’une boutique mal éclairée, dites? Quelque chose lui semblait clocher, mais Katerina n’arrivait pas à dire quoi. Bah, avec son teint, peut-être que l’anglais n’était pas sa première langue. Ou peut-être qu’elle ne le parlait pas du tout, après tout elle n’avait dit que « oh » et répété sa phrase.

Au moins, personne n’insista ou adressa le malaise, et la blanche alla essayer d’elle-même les consoles. Bon, ben de rien?

Ça aurait pu être une banale anecdote dans sa journée qu'elle allait oublier ce soir en s'enfilant des shooter, mais la situation devint simplement de plus en plus étrange.

La jeune femme essaya une musique, et une image, ou une émotion, s’imposa à l'esprit de l'amérindienne, comme toutes les fois où elle avait des images sans les avoir demander. Cependant, ces images là étaient très difficilement compréhensible. Un mélange entre le néant, le vide, et une attaque mentale, comme une perceuse dans la tête. Drôle d’image à avoir… Elle se prit la tête presque en même temps que la femme, qui rejeta le casque d’écoute vers la rangée. Un frisson lui parcourut l’échine. La première et la deuxième image étaient floues, et ça semblait être du vide, comme si elle ne ressentait rien. Mais elle avait vraiment vu une perceuse! Le machin avec une mèche qui tourne près d'une trempe, ça peu pas être trois milles choses différentes.

Le plus logique, c’est qu’elle soit face à une psychopathe qui rêve de percer des gens. Le plus logique, mais pas le plus rassurant. Ou bien qu’elle ait une migraine qui lui donne l’impression de se faire percer le cerveau? Peut-être que la femme était malade ou elle avait une tumeur au cerveau, eh. C’était peut-être la musique qui était beaucoup trop forte.
Vous voyez à quel point ce pouvoir est con et libre d’interprétation?
Bon, déjà elle n’avait pas eu d’images envers personne depuis un petit moment, et c’était correct, elle ne courrait pas après. Là, elle n’avait pas envie de ça, mais bon, c’était pas nécessairement quelque chose de compromettant. Elle allait rester prudente, mais ça ne voulait pas dire que la femme tuait des gens dans son appartement à la Dexter, quoi.

«Ça va?»

Ouuuf, en quelque part entre les quelques phrases qu’elle avait dite, Kate ne savait pas trop quand exactement, elle avait changer du vouvoiement au tutoiment, clair indicateur de la constante dualité chez elle. Elle se mordilla même la lèvre après avoir prononcé ces mots. Avec un peu de chance, elle ne remarquerait pas. Au moins, ça ne lui arrivait jamais quand elle tenait son rôle, quand elle était à sa boutique, quand elle était Fortune. Ici, elle n'était pas connue, aussi bien continuer.

Pour être sure que le problème ne venait pas du casque, elle prit les écouteurs, une pointe d’interrogation dans le regard, intriguée.
La musique était douce, du violon s’harmonisant bien avec de la flute. Sur le disque, mit en évidence, elle reconnut le nom de Tim Janis, très connu dans un genre peu apprécié. Un peu ce qu’elle cherchait, en fait, mais en un chouia trop musique de massage encore.
Rien à lancer des écouteurs et à donner des images mentales de perceuse, donc. Elle attendit une minute, rien d'étrange, seulement de la musique classique bien ordinaire.
Bref, elle allait pouvoir se choisir un cd dans l'allée de l'instrumental et oublier cette drôle d'histoire.

Mais la femme en avait décider autrement, s’approchant, de son drôle de regard perçant d’une couleur un peu indéchiffrable sur le coup. Une teinte de bleu, c’est certain, mais pas le même bleu qu’elle. Un peu peu commun, presque surnaturel. Il ne lui semblait pas les avoir remarquer plus tôt, mais il est vrai qu’elle portait des lunettes.

« Je le veux. »

Quelque chose dans ce portrait ne lui plaisait pas. Elle pointait un cd plutôt sombre avec le nom « Demiurge ». Ça au moins, elle connait, dans sa boutique d’ésotérisme, Démiurge est la déité responsable de la création de l'univers physique dans diverses cosmogonies. Bon, clairement ce n’était pas le cas ici, ça semblait à un groupe métal, le style qui crit de long en large.

Elle faisait un peu peur, mais elle dealait souvent avec de drôles de personnages, donc bon. Aussi, elle sait qu’elle ne travaille pas ici, non? Peut-être que c’était pas clair. Elle devait taire son instinct qui lui criait de lui balancer une réflexion cinglante, du style félicitations, maintenant débale le fric, le comptoir est à ta gauche.

«Pas de problème… As-tu quelque chose pour l’écouter chez toi? Un lecteur CD, une voiture qui a un lecteur cd, un vieux radio… Ou un vieux baladeur…»

Ouf, elle n’avait pas vu de vieux baladeurs depuis des décénies! Bon, ok, pas plusieurs décénies, mais pas depuis les années 2000, disons.

«Si oui, il suffit de payer au comptoir là-bas… Tu peux toujours marchander, tu devrais pouvoir t’en sortir entre 5 et 7$... Plus que ça, ici, tu te fais avoir.»

C’est pas un truc que les américains font, et ça la sidère à quel point les américains se font avoir, pour un peuple qui s’est fait tellement plaisir à avoir les natif américain avec leur trop à deux ronds. Bref, beaucoup de culture marchandent, mais pas eux, et ils paient des produits jusqu’à dix fois trop cher.

Habituellement, elle serait partie très rapidement de la possiblement psychopathe, oubliant même ses achats, mais elle était assez curieuse de la situation, et la McLloyd avait déjà eu à fréquenter plus étrange, ou à aller chercher des informations dans des contextes plus bizarre. Ps elle avait pas envie de revenir ici, donc elle allait s'attarder encore un peu dans le coin.
 
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyDim 15 Mar 2020 - 5:23

-Un lecteur ..?

Le disque n’était pas suffisant ? Il fallait acheter autre chose pour l’écouter ? Elle ne se doutait pas qu’écouter de la musique était si complexe, est-ce tout le monde devait vraiment supporter toutes ces épreuves pour en profiter ? Elle fronça les sourcils, observant la boite du disque.

-Non. Je n’ai rien de tout cela. Je … n’ai rien.

Rien. Aucune possession, aucun objet portant son nom. Ses habits et ses armes, des rappels omniprésents de ses créateurs. Son karambit, cadeau du colonel qu’elle chérissait. Le seul cadeau qu’on lui est jamais fait, même cela ne comptait pas comme une possession à ses yeux. Elle n’avait rien.
Soudainement, il ne s’agissait plus d’un disque banal, mais d’un symbole. Elle le voulait, peu importe son manque de matériel, elle achèterait le reste plus tard.

-Hm.

Acquiescant de la tête, elle avait pris sa décision. Ce disque serait son premier objet.
Elle ouvrit sa longue veste noire, offrant un bref aperçue de son étrange combinaison et la poignée de son arme de poing dépassant du holster sous son aisselle. Elle referma rapidement sa veste, tenant une carte noire. La petite puce dorée se trouvant dessus pouvait laisser croire qu’il s’agissait d’une carte de crédit car le reste de la carte était vierge. Aucun numéro, aucun nom, une simple carte lisse.
Phi se tourna une nouvelle fois vers l’inconnue, fronçant les sourcils. Elle semblait avoir des difficultés.

-Ah, hm… M.. Merci.

Un mot difficile à prononcer. Elle ne l’avait qu’une seule fois auparavant. Cela semblait faire une éternité, dans le laboratoire, blotti confortablement dans les bras de sa génitrice. C’était elle qui lui avait appris le principe de la politesse, de remercier quelqu’un qui aide.
Visiblement satisfaite, elle se dirigea vers le comptoir et le jeune homme toujours plongé dans son bouquin. Le bruit de la boîte touchant le comptoir le tira enfin de son comics, peut-être un peu trop violemment. Il poussa un couinement peu virile en laissant tomber son livre.

- A-A-Ah B-B’jour Ma’mzelle ! D-Désolé ! J’vous est pas ‘tendu arriv-ver !

L’apparition soudainement de deux beaux spécimen féminin devait être une grande source de stress pour son cerveau rongé par les hormones.
Il finit par baisser les yeux après quelques instant passés à admirer les deux clientes. Il aperçu le CD et la carte de crédit.

- Ah, euh… C’est dommage, la machine pour la carte est en panne e-et puis...

Phi poussa un grognement en serrant le poing. Elle n’avait pas de monnaie, elle n’avait jamais eu besoin jusqu’ici. Elle ignorait ou s’en procurer, elle devrait déranger son opérateur pour une demande si inutile ?
Son regard noir eu un effet immédiat sur le jeune qui poussa un gémissement.

- M-M-Mais vous z’inquiètez pas ! V’z’étes ensemble p-pas vrai ? Alors c-c-c’est offert ! Un CD acheté, le deuxième offert !

Avait-elle réussi à utiliser ses charmes féminins pour manipuler quelqu’un ? Phi avait des doutes, sa professeure en séduction avait bien dit qu’elle était un cas désespéré.
Rangeant sa carte et prenant son disque, elle se tourna vers l’autre femme, l’observant patiemment avec des yeux bien moins brillant que la dernière fois. Mais un regard toujours vide, elle attendait simplement sa réaction.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyLun 16 Mar 2020 - 3:08


Y'a jamais de bonne musique ici ? ...
The Music of Life. • PV Alma Thomson



« Un lecteur ..? »

Eh, la génération qui est habitué aux mp3 et aux cellulaires pour écouter la musique, je vous dis… Comment est-ce qu’ils croyaient que ça fonctionnait, les disques? On passe le doigt dessus et ça fait magiquement du son? On le colle sur le smartphone et la musique peut se faire entendre dans les écouteurs?

Quoiqu’elle ne semblait pas bien plus jeune qu’elle, ce qui était incompréhensible. Même en ayant vécu dans un milieu plus pauvres, à passer ses journées à jouer dehors, Katerina avait connu les baladeurs. Même que son frère ainé en avant volé assez pour que les enfants en ait tous au moins trois à se partager. Les cd étaient plus complexes à se fournir ; dans le temps, ça vallait au moins quinze dollars, pouvant aller jusqu’à trente. Les droits d’auteur, tout ça. Puis vint les lime wire de ce monde et le fait de pouvoir bruler les cds. Ils allaient tous hors de la réserve chez un collègue d’école qui avait un ordinateur, les formats dinosaure, qui pouvait le faire.

Bref, c’était il y a longtemps désormais, elle ne devait pas avoir bien plus de sept ou huit ans…

« Non. Je n’ai rien de tout cela. Je … n’ai rien. »

Quoii?

C’était sans doute la plus grande incompréhension de la journée. Comment peut-on ne rien avoir?
Pour l’amérindienne, les possessions étaient un besoin fondamental. Elle devait avoir des choses, toutes les choses. N'importe quoi, surtout des achats impulsif qu'elle n'utilisait pas, mais ça c'est une autre histoire.

Elle ne passa pas de commentaires, l’observant alors qu’elle semblait se décider à avoir. Était-elle pauvre? À la rue? Certes, elle avait connu le fait d’avoir littéralement rien d’autre qu’un toit, mais désormais c’était une réalité incompréhensible pour l’amérindienne qui approchait lentement de la trentaine. Bon, elle n’irait pas jusqu’à vendre son corps pour avoir de l’argent, mais sinon il y a bien des choses qu’elle serait prête à faire…

Kate l’analysa en silence, cherchant les signes de mal nutrition ou qui pourrait lui indiquer d’une manière ou d’une autre qu’elle n’a pas de toit par-dessus sa tête.

Elle aperçut son arme, ce qui ne la fit pas broncher, étant toujours armée elle-même et en ayant toujours plusieurs à la boutique. Elle la remercia, ce dont elle répondit d’un hochement de tête.
Elle n’était pas mère Thérèsa non plus, elle ne pouvait pas sauver tous les itinérant du coin, oh. C’est malheureux, mais Gotham est rempli de gens qui l’ont plus difficile que soit.

Elle changea de rangée, choisissant un cd qui s’intitulait «musique amérindienne traditionnelle», ce qui lui fit un peu rouler des yeux, mais au moins elle n’aurait pas à rester ici plus longtemps. Apparemment il y avait encore de la flute, pour n'étonner personne.

En écoutant instinctivement la discussion de la blanche, elle crut comprendre que la machine ne fonctionnait plus. Autant dire que les machines fonctionnaient rarement jamais dans ce coin ci, et qu’il valait toujours mieux avoir de l’argent comptant, ce que la jeune femme ne pouvait pas savoir si elle était nouvelle. Même la sienne faisait parfois des sienne, le réseau étant généralement de la merde. Katerina s’approcha donc doucement, ce qui semblait intimider le jeune boutonneux.

C’est quoi mon mignon, jamais vu de femme en dehors de celles en deux dimensions de ton feuilleton préféré? Seigneur.

« M-M-Mais vous z’inquiètez pas ! V’z’étes ensemble p-pas vrai ? Alors c-c-c’est offert ! Un CD acheté, le deuxième offert ! »
Respire? La McLloyd roula des yeux, ne pouvant s’en empêcher. Entre la fille bizarre et un garçon qui ne sait pas tenir boutique et qui bégaie de peur, elle préférait encore celle avec le teint pâle. Sérieusement, avec des employés comme ça, la boutique allait sans doute fermer d'ici les quelques prochains mois, pas que ça lui faisait spécifiquement quelque chose, le gérant avait qu'à trouver mieux.

La femme se retourna vers elle, elle l’observait, ce qui ne lui fit pas vraiment un pli. Elle semblait plutôt à l’aise à comparer au commis, ce qui lui plaisait; elle avait du cran de lui demander de payer pour qu'elle ait quelque chose de gratuit en la regardant fixement sans rien dire.

«Je vais les prendre les deux», se contenta-t-elle de dire en posant son achat à côté du disque étrange de la blanche. Eh, c’était d’ailleurs très représentatif du duo étrange qu’elles formaient, un beau disque métal à côté d'un truc amérindien spirituel.

Elle ouvrit son sac à main en cuir brun, tassant plusieurs choses inutiles avant d’en sortir son porte-feuille. Marchander avec un petit blanc bec comme lui serait un jeu d’enfant. Comme un jeu de bon cop bad cop, avec le regard naturellement tueur de l’autre, elle n’avait qu’à être faussement gentille.

«Par contre je n’ai qu’un cinq, mais comme ta machine ne fonctionne pas, j’imagine que ce n’est pas grave, non? Mon amie et moi aimerions vraiment si tu pouvais nous faire cette fleur…»

Important de rappeler l’autre fille derrière, sinon le truc du bon flic mauvais flic ne fonctionnerait pas du tout et elle aurait juste l'air de flirter. Pis flirter avec ça.... HERK.

« O..Oui, Heu, je ne suis pas, heu je ne pense as que… Vous savez que je ne fixe pas les prix, et... Ah, oui, pas de problème! »
Changement drastique, il avait dû envoyer un regard à l’autre. C'est pas mal ce qu'elle espérait.
«T’es mignon, merci.»

Elle posa le cinq avant qu’il ne change d’idée, prenant les deux cds et quittant rapidement.
À l’extérieur, elle tendit le cd à l’autre en rangeant le sien dans sa sacoche, explosant d’un petit rire qui lui fit du bien. Beau pigeon, va! Dommage qu'elle ne pouvait pas voir son expression en ce moment.

Drôle d’aventure, mais elle avait eu deux cds à 5$ et on peut pas se venter que ça arrive souvent. Impulsivement elle aurait bien aimé l’emmener magasiner avec elle; le nombre de rabais qu’elle pourrait avoir juste parce que la petite fait peur!

«Au fait, je m’appelle Katerina, enchanté! Si jamais tu veux magasiner un de ces quatre, hésite pas, j’ai l’impression que tu as un charme naturel qu’il me manque drôlement pour faire ce genre d’affaire!»

Pas qu’elle n’y arrivait pas, mais si elle avait naturellement ce regard noir, il y a sûrement beaucoup moins de gens qui s’essaieraient à lui en passer une petite vite. Katerina serait même prête à aller dans une boutique de vêtements gothique si c'est ce qui l'enchante, mais bon, elle avait quand même à trouver le beau top rouge qu'elle cherchait. Au pire elle lui laisserait son numéro de téléphone pour un de ces quatre... Elle a un cell, dites?


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyMar 17 Mar 2020 - 22:41

Il y avait bien une manipulatrice ici, mais ce n’était pas Phi.
Elle était plutôt impressionnée, l’inconnue s’était rapidement adaptée à la situation, en avait profitée, allant même jusqu'à utiliser la présence de Phi. Sa professeure aurait été fière.
Phi ne comprenais absolument rien à la séduction, ni au principe même de l’attraction. C’est pour cette raison qu’elle était incapable de l’utiliser à ses fins, elle pouvait tout de même respecter quelqu’un utilisant un atout.

Elle observa la scène silencieusement, se demandant, comme à chaque fois, comment la victime pouvait se faire avoir par un stratagème si évident. Elle n’interrompit pas la femme, enfilant de nouveau ses lunettes avant de la suivre dehors.
Attrapant son CD, elle l’observa avec confusion. La dernière situation était-elle aussi drôle ? Elle réfléchit sur les dernières minutes, cherchant ce qui pouvait valoir une telle réaction, en vain. Cela faisant longtemps que Phi avait accepté qu’elle ne comprendrait jamais les complexités de l’humour.

Elle se concentra sur l’objet dans ses mains, son objectif. Son objet, acheté avec son argent.
Le Colonel Ruiz, faisait en sorte que ses agents reçoivent un salaire généreux, en plus de prime conséquente pour chaque mission réussie. Un acte généreux qu’il n’avouerait jamais.
Phi était donc en possession d’une petite fortune qu’elle n’avait jamais utilisée. Jusqu'à aujourd’hui.
Satisfaite, elle serra le CD contre son torse avant d’être tirée de ses pensées par l’inconnue.
L’inconnue qui se nommait Katerina.

- Alma Thomson. Enchantée.

Phi ignora l'aberration du commentaire sur son charme, quelque chose la préoccupait. Elle aurait dû se présenter bien avant. Si le contact social était aussi un domaine ou Phi n'excellait pas, elle devait respecter quelques règles. La politesse en faisait partie. Heureusement Katerina ne semblait pas être offensé par ce faux pas.
C’était d’ailleurs une opportunité. Une occasion de se rapprocher d’une citoyenne, un autre point de vue. Les informations du GCPD étaient plutôt limités.

- Tu…. es Gothamite ? Tu dois bien connaître la ville.

“Tu”, un autre mot qu’elle ne prononçait pas souvent, mais ce fut plus simple que le “merci” car Phi était distraite. Quelque chose la tracassait depuis le début de cette rencontre et elle venait de comprendre pourquoi. Une fin voile bleue enveloppant l’autre femme, quasiment invisible, mais présent. Ce voile bleuté, seul Phi pouvait le voir, il apparaissait uniquement pour indiqué la présence de magie. Une infime quantité à en juger par la visibilité, mais focalisé autour d’un seul endroit. Phi pointa l’objet responsable du doigt.

- Qu’est-ce que c’est ?

Il y avait peu de chance que Katerina est créé cet objet magique, il était même possible qu'elle en ignore le caractère magique. Mais elle se devait tout de même de demander.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptySam 21 Mar 2020 - 20:28


Y'a jamais de bonne musique ici ? ...
The Music of Life. • PV Alma Thomson



Alma Thompson. Pas le nom de famille le plus populaire qui soit. Ça donne uniquement l’indication qu’elle a des origines anglaises, ou, comme dans son cas, d’envahisseur anglais, donc pas d’un pays tant au nord que cela. Elle n'étais pas callée en histoire, mais de ce que Katerina se rappelait, les pays du Nord ont plutôt été épargnés par la colonisation. Son teint de neige doit donc être dû à quelque chose d’autre qu’une nationalité nordique…

Trop de temps passé devant les jeux vidéos? Peu probable : qui se tient devant des consoles et ne sait pas comment fonctionne des cds de musique? Il y a certes d'autres métiers qui amènent un mode de vie plus casernier, la plupart des travailleurs autonomes par exemple, mais en général ils utilisent des téléphones ou des ordinateurs... De la technologie, bref. Plus elle y pensait, plus elle se demandait comment elle gagnait sa vie, ou si elle avait même un travail.

Elle avait un gros doute, et ce depuis le début, mais tant qu’elle ne prouvait pas qu’elle n’était pas digne de confiance, Kate n’en ferait rien. Elle devait se parler : elle aussi, en arrivant à Gotham il y a quelques années, était complètement déboussolée et elle n’avait même pas eu à apprendre une nouvelle langue. La McLloyd allait devoir avoir un peu de compassion pour les gens qui arrivent ici perdu et sans rien, et possiblement qui ne parlent pas très bien l'anglais. Peut-être que le doute qu'elle a depuis le début sur le fait qu'elle est étrange n'est simplement que ça.

« Tu… es Gothamite ? Tu dois bien connaître la ville. »

Tiens, une autre preuve qu’elle ne vient sans doute pas du coin, faudrait vraiment qu'elle lâche la paranoïa, c'est pas parce qu'il y a trop de maniaques dans la ville qu'elle en fait partie. Mais elle-même, est-elle une Gothamite? Katerina ne savait pas trop où elle se situait… Bonne question.

«Oui, j’habite Gotham depuis un bon moment déjà, on pourrait dire que je la connais très bien. Pas la plus belle ville du globe à beaucoup d'égards, mais on s'y fait... Tu cherchais un endroit en particulier?»

Elle connaissait bien la ville surtout parce qu’elle y travaille et que c’est sa job de trouver de l’information lorsqu’un contrat survient. Pour le reste, elle sort dans les boutiques, dépense, va dans des soirées et vie la vie de jeunes qui ont habituellement 21 ans alors qu'elle en a quelque huit ans de plus. Mais elle ne se considère pas encore totalement comme Gothamite, même s’il faudrait qu’elle se fasse à l’idée. Il y a quelque chose de fondamentalement contre nature ici. De la ville pure et dure, dans toute sa beauté crasse et ses crimes exposés à la vue de tous.

L’amérindienne ne cessait de dire qu’elle allait quitter cet endroit un jour où l’autre, mais elle n’en fit jamais rien, faute de moyens, de connaissances, de beaucoup d’excuses qui s’empilent et se ressemblent.

Ensuite, Alma la pointa, demandant ce que c’était.

Katerina haussa un sourcil, s’observant de long en large. Pas de taches sur ses vêtements, pas de trous. Mis à part les plume qui pendent de ses oreilles ou de ses cheveux et de quelques bijoux, rien d’alarmant. Personne n’irait demander ce que sont des plumes, n’est-ce pas? Ou pire, elle savait ce qu’était une robe, non? Son teint? Zut, elle alla même jusqu'à sortir un miroir pour se regarder le visage, au cas où, mais son mascara n'avait pas non plus coulé.

C’était trop complexe comme question, peut-être même qu’elle avait voulu demander autre chose et qu’elle n’avait pas prononcé les bons mots, qui sait. Ou bien c’est un piège pour s’approcher et la poignarder après avoir vu qu’elle a de l’argent. Peu probable en pleine rue.

«Je ne suis pas certaine de comprendre ta question… Qu’est-ce que quoi est?»

Elle essaya de ne pas paraître énervée, mais c'est trop vague comme question, et surtout on ne laisse pas croire à une ville que quelque chose ne va pas avec son physique, bon.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyMar 24 Mar 2020 - 20:57



“Qu’est-ce que quoi est ?”

Faisait-elle l’ignorante ? Pourquoi répondre ainsi ? Peut-être cherchait-elle à paraître innocente, pratique courante chez les jeunes praticiens des arcanes pris sur le fait.
...  Il n’était pas judicieux de tomber si rapidement dans la suspicion. Après tout, c’est vrai que Phi se tenait un peu loin de la jeune femme, trop loin pour désigner quelque chose de précis. Ne voulant pas perdre de temps en explication verbales, elle s’approcha doucement, jusqu'à ce que son index se rapproche du cou de Katerina. Un collier doré, en partie dissimulé par sa chevelure, l’autre presque engloutie dans le canyon de sa poitrine. Le collier n’avait rien d’un bijou comme on en voit tant. Il y avait quelque chose de différent dans les formes, un exotisme que Phi n’avait jamais vue avant, non qu’elle s’y connaisse en bijoux non plus.
Une chose qu’elle connaissait, c’est que le collier était fait d’or. Un métal au propriétés alchimiques reconnue, très réactif à la magie.
Phi était loin d’être une experte dans ce domaine. Mais sa nature vampirique lui offrait une certaine sensibilité. Avec de l’entrainement, elle était capable de ressentir la puissance et la nature des sorts mais, là aussi, seulement des informations simples. Dans le cas présent, la magie présente était trop faible pour qu’elle puisse ressentir quelque chose à distance. Elle avait du mal avec les codes sociaux, mais elle savait ou moins qu’il ne fallait pas toucher la poitrine de quelqu’un en pleine rue, elle se contenta donc d'effleurer délicatement le collier en bas de son coup.
Comme une légère électrocution, elle senti l'énergie dans le collier. Le collier était ancien, très ancien. L’énergie était vraiment à peine présente, peut-être s’était elle dissipée avec l'âge ? Elle pouvait être également dans une sorte d’hibernation. Ce n’était décidément pas son point fort.
Aussi, elle ne sentit aucune malveillance ou malice, ce qui la rassura. Au contraire, elle pouvait sentir une sorte de bienveillance, elle eu même l’impression que le collier était lié à Katerina. Pourquoi et comment ? Encore une fois, son manque d’expertise la freina. Phi était tout de même satisfaite, il s’agissait d’une sorte de talisman de protection, trop ancien pour avoir été créé par Katerina.

- Prends-en soin, il pourrait t’être utile un jour.

L’inspection ne dura que quelques instants, mais Phi préféra s’écarter dès que possible, elle était soucieuse de tout faux-pas. Elle ne souhaitait pas perdre son premier contact. C’était d’ailleurs le moment opportun pour recueillir des informations, mais elle devait faire attention de rester discrète dans ses questions pour ne pas éveiller les soupçons. Elle allait faire de son mieux.

- Un endroit où il se passe des choses inhabituelles, hors du commun. Ou plus simplement des personnes bizarres, qui sortent du lot.

C’était aussi l’occasion parfaite pour, peut-être, avoir la réponse qu’une question qu’elle se pose depuis longtemps.

- Et est-ce que la ville est éclairée toutes les nuits ?
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptySam 28 Mar 2020 - 20:38


Y'a jamais de bonne musique ici ? ...
The Music of Life. • PV Alma Thomson



La femme –Alma– s’approcha, effleurant son collier du bout des doigts, ou du moins le collier qui en général ne la quittait pas, vu qu’elle variait beaucoup les bijoux qu’elle porte. Elle n’en avait rarement qu’un seul aussi; elle portait quelques colliers, plusieurs bracelets, des bagues, des plumes, un bracelet de pied… Bref elle avait énormément de bijoux. Pire encore en tant que Fortune ; des bijoux de têtes, de grosses boucles d’oreilles. Bref, elle avait une commode au complet pour des bijoux chez elle, mais celui-ci avait une valeur émotive plus que les bidules chinois commandés pour pas cher sur internet.

L’amérindienne baissa le regard, observant son bijou en même temps qu’elle. Des ailes d’aigles en or, avec une chaine du même métaux, offert par sa mère il y a un moment déjà. Qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas dans ce bijou? Ce qu'est un collier? La forme des ailes? Quel animal ça représente? Le métaux? Elle lui donnait vraiment l'impression de sortir de la forêt d'une tribut de loup, une histoire à la Tarzan quoi.

Katerina haussa un sourcil, se demandant si elle allait essayer de le lui voler, mais elle n’en fit rien. Ce serait une drôle de façon de voler un bijou, et elle douta que ça n’ait jamais marcher. Surtout qu'elle avait une arme et pourrait simplement le sortir pour la voler si elle le voulait, et inversement Katerina en avait une aussi qu'elle pourrait sortir si Alma empoignait son bijou pour s'enfuir avec. Bref, certainement pas son intention.

« Prends-en soin, il pourrait t’être utile un jour. »

Utile? Drôle d’adjectif pour qualifier un collier. L'amérindienne ne comprenait pas trop en quoi un collier pouvait être utile. Ça pouvait être dangereux si un voyou voulait vous le voler, ça pouvait peut-être possiblement être ''utile'' pour attirer l'oeil d'un joli garçon ou d'une jolie fille, mais à part de ça... Ça ne pourrait pas, à sa taille, dévier des balles de fusil, disons.

D’ailleurs, elle ne savait pas trop ce que la femme faisait dans la vie, mais avec ce genre de commentaire ésotérique, elle lui faisait penser un peu à certaines de ses clientes. En réalité, elle lui faisait penser à trop de trucs en même temps, c'était vraiment embêtant.

« Un endroit où il se passe des choses inhabituelles, hors du commun. Ou plus simplement des personnes bizarres, qui sortent du lot. »

Toi, t’es bizarre et tu sors du lot?

« Et est-ce que la ville est éclairée toutes les nuits ? »

Donc, c’était le moment d’échanger des informations et de creuser un peu. Donnant donnant, si elle donnait elle s’attendait à recevoir un peu. Mais encore là, rien n’avait du sens. Pourquoi quelqu’un demanderait cela à tout vent? La théorie de la psychopathe qui veut creuser des têtes refait de nouveau surface. Cette femme donne trop d'impressions à la fois, Kate décidant de continuer à faire comme si de rien était, ne sachant pas trop sur quel pieds danser. Elle ne peut pas non plus donner trop d’information sur la ville et ses habitant, c’est quelque chose qui est soit 1 confidentiel, soit 2 payant comme service.

« Oui, la ville est toujours éclairée. C’est embêtant, mais en même temps avec les évènements qui se passent à Gotham, ne pas éclairer rendrait le travail des héros plus compliqué… C'est pas parce que c'est éclairé que ce n'est pas dangereux de se promener seul la nuit. Pour ce qui est des endroits, je te dirais qu’un peu partout il y a des magouilles et des histoires pas nettes. De ce que je comprends, le Chinatown est à éviter. »

Contrôler l'impulsivité, donner juste assez d'informations, pas trop non plus. Allez hop, expliques-toi maintenant.


« Toi, que fais-tu ici à Gotham? Je crois comprendre que tu es nouvelle? Tu as réussi à te trouver un travail? »

Katerina était attentive à la réponse, ou du moins c'est l'impression qu'elle donnait sans doute, étant plutôt à la recherche de signes non verbaux ou verbaux de mensonge, essayant de se donner une idée d'ensemble de qui elle avait affaire. C'est pas pour rien qu'elle avait formuler ses questions pour donner l'impression qu'elle s'inquiétait pour elle; ainsi son attitude d'écoute attentive peut seulement indiquer qu'elle cherche à savoir si elle a besoin de quoi que ce soit.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: The Music of Life   The Music of Life EmptyMar 31 Mar 2020 - 23:03



-Oui, la ville est toujours éclairée.

Phi baissa la tête, l’air désespéré.

- Voilà qui est… décevant.

Ses yeux n’avaient donc pas fini de souffrir des néons agressifs omniprésent dans toute la ville. Elle n’était pas sûre de s’y faire un jour.
Elle ignora le commentaire sur les héros, sujet inutile à ses yeux. Pour le reste, elle connaissait parfaitement les quartiers sensibles grâce aux données du GCPD. Mais la simple criminalité n'entrait pas dans le cadre de sa mission, elle n’en avait donc rien à faire.

- Non, ce genre d’endroit est du ressort de la police. Je m’intéresse aux lieux et aux personnes étranges, que les gens évitent, qui touche au surnaturel. Toute information m’intéresse, même les rumeurs.

Après tout, certaines rumeurs avaient un fondement réel. C’était rarement le cas des légendes urbaines présentes sur internet, c’est pour cette raison qu’elle préférait demander à des citoyens. Les rumeurs les plus étranges sont transmises par oral.

- Cela fait une semaine que je suis là, pour le travail.

Phi savait d’expérience qu’il était inutile d’expliquer son poste, il était rare que les gens la crois sur parole, surement à cause de son visage délicat et son apparence juvénile. Elle décida donc de passer directement à l'étape suivante des explications. D’un geste fluide et rapide, qu’elle avait répétée plusieurs fois, elle enfila la main à l’intérieur de sa veste avant de la présenter en plein visage de l’autre femme. Sa plaque, authentique, ainsi que le badge du FBI immaculé, brillant au soleil. Elle lui laissa quelque instant pour l'inspecter avant de la ranger.

- Cela fait quelques temps que je travaille sur une affaire d'agressions étranges dans le secteur. Plusieurs victimes étaient présentes dans des fêtes avant les faits, savez-vous si quelque chose de ce genre est prévus dans les prochains jours ?

Deux jours précisément, qu’elle s’occupe de cette affaire, peu de temps pour quelqu’un de normal, trop longtemps pour une insomniaque. A ces yeux, cela faisait beaucoup trop longtemps qu’elle n’avait pas trouvée de nouveaux éléments. Demander à une citoyenne au hasard semblait plus efficace que d’errer dans les rues de Gotham pendant la nuit en espérant tomber sur l’une de ces fêtes.
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