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 [Dossier 3] Blocus chez Pierre Denier [Mission solo]

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AnonymousInvité
MessageSujet: [Dossier 3] Blocus chez Pierre Denier [Mission solo]   [Dossier 3] Blocus chez Pierre Denier [Mission solo] EmptyDim 23 Fév 2020 - 19:32

“These boots are made for walking, and that’s just what they’ll do.
One of these days these boots are gonna walk all over you.”


Ses doigts tapotent sur le volant au son de la musique, sa voix résonnant au côté de celle de la chanteuse. Chenxie ne chante pas avec autant de justesse bien sûr, et son épais accent chinois rend les paroles presque incompréhensible mais, au volant de sa vieille Ford Pinto, la flic se sent bien. Le son l’entoure et pénètre son âme, modelant ses émotions. A l’extérieur, il y a la ville et le son strident de sa sirène mais, elle n’entend rien. C’est étrange ce qu’une chanson peut vous faire ressentir, comment elle peut en quelques minutes vous donner plus d’énergie que trois grandes tasses de café pour la longue journée de travail à venir… Chenxie enfonce sa bottine marron sur la pédale et accélère encore. Quoi de mieux pour commencer dès huit heure qu’une prise d’otage sur la Founder’s Avenue en pleins Fashion District. Le talkie-walkie grésille et la femme doit subitement couper sa musique pour décrocher. Replaçant son regard sur la route, elle tourne subitement, manquant de rentrer dans une autre voiture qui passait en même temps et doit alors piler.

“David à Chenxie, on a eu plus d’info sur la prise d’otage. La boutique appartient à un certains Pierre Denier. Moi j’y connais rien mais ça va sûrement plus te parler. Plusieurs femmes dans la vingtaines sont retranchées à l’intérieur, entre quatre et cinq selon des témoins. Elles ont prises les trois vendeurs du magasin en otage et réclament chacune une robe de la dernière collection du magasin, faut croire qu’y en avait plus en rayon.
-C’est quoi cette connerie encore? Maintenant on règle les caprices de filles à papa au GCPD?
-C’est pas de ma faute si le champagne leur a monté au cerveau hein! Bon tu as deux gars avec toi, surtout je veux pas de blessé. Diffusion de la situation. Si l’une des gamines est blessée on risque d’avoir l’un de leur papa au cul, et je ne te conseille pas si tu veux garder ton poste.
-Donc je m’en occupe comment? Je leur demande gentillement de ne pas tuer les vendeurs pour une robe? Je les menace de les priver de dessert?
-Tu te démerde, moi j’ai du boulot ok? Surtout tu ne cogne pas trop fort!”

Chenxie souffle violemment par le nez et enfonce son crâne dans le repose tête, exaspérée. Bon. Inspirer un grand coup. Expirer. Tout va bien. La policière tourne sur la grande avenue et, repérant une place libre sur le côté, s’y gare immédiatement. Voilà une chose à savoir sur le centre de Gotham; c’est un véritable enfer pour trouver un parking. Attrapant sa veste et son arme de service sur le siège passager, elle sort et remonte l’allée à pied, slalomant à travers la foule qui se fait de plus en plus épaisse à mesure qu’elle approche du lieu de la prise d’otage. Elle enfile son blouson en cuir et s’allume une cigarette, réchauffant ses mains gelées contre la maigre flamme. Ce qu’il fait froid à Gotham. En même temps, la flic sort son badge et le montre au bleue qui tente de retenir la foule, passant sous le ruban jaune alors qu’il la regarde avec une certaine jalousie. Ca en fait chier certains qu’une nouvelle arrivée à Gotham comme elle puisse être déjà appelé sur ce genre de problème au lieu de faire le petit boulot m’enfin, ce n’est pas comme si elle sortait de l’école de police. Elle a déjà quelques années d’expérience sur le dos contrairement à ses jeunes. Bon sang… Elle a pas la trentaine et elle commence déjà à parler comme une vieille, ce que c’est déprimant.

Tirant une bouffée sur sa cigarette, Chenxie observe la boutique, ses larges fenêtres aux montants noir modernes, les tenues chics exposées dans la vitrine… C’est bien différent des friperies et boutiques vintages où la flic apprécie de faire ses achats, leurs pièces minuscules où règnent en permanence une odeur de poussière, de cigarette et de vieux cuir. M’enfin, elle n’est pas là pour faire ses achats. Regardant autour d’elle le demi-cercle que forme la foule de curieux, elle repère un bleu et lui fait signe de la rejoindre.

“On en sait un peu plus sur les imbéciles à l’intérieur?
-Oui, Elle Woods, héritière d’un empire de sous-vêtement pour personne agé construit par son papa, mène le groupe. Avec elle, trois de ses grandes amies. Pareil, des héritières. Apparemment, ce ne serait pas la première fois qu’elles troublent l’ordre public en réclamant un produit de luxe plus en stock.
-On a pu obtenir les robes qu’elles réclament?
-Impossible, elles sont toutes parties et personne n’accepte de nous les revendre, de toute manière on a pas le budget.
-Foutu réduction des budgets. Des armes à l’intérieur?
-Elles disent avoir un pistolet et être prêtes à tirer.
-Bien, on peut m’apporter un gilet pare-balle et un haut-parleur? Préviens que j’y vais sans arme.
-Sans arme?
-J’ai plus confiance en mes poings qu’en ces pistolets américains.”

Elle tire une dernière bouffée avant de jeter le reste de sa cigarette sur le trottoire et de l’écraser sous sa botte. En moins de cinq minutes, la policière a enfilé le gilet pare-balle sous sa veste en cuir et a son haut-parleur dans la main. Dire qu’elle avait quitté un travail respectable et bien payé au pays pour venir en Amérique, tout ça pour se retrouver à s’occuper de fille à papa ayant beaucoup trop d’argent comme une baby sitter. Non, elle ne regrettait pas bien sûr. Elle se faisait autant chier en tant que garde du corps pour politiciens c’est seulement que, parfois, elle espérait être envoyée sur des missions un peu plus intellectuellements gratifiantes. Pour l’intant, il lui faudrait se contenter de cette mission.

“Madame Xi, l’appella un bleue, le patron de la boutique est là.”

Chenxie se tourna et vit un homme en costard blanc complet s’approcher, trottinant sur ses petites jambes avec un air complètement paniqué. Elle lui serra la main, heureuse de voir quelqu'un faisant moins de dix centimètres de plus qu’elle. L’homme tremblait, remettant sa moustache en place encore et encore.

“Je me présente, Paul Denier, fils de Pierre Denier, actuel patron des boutiques Pierre Denier. Je vous en prie faites quelques choses pour que ces furies n'abîment pas mes vêtements. C’est la troisième fois que j’ai affaire à elles tout de même! Enfin, je les aimes bien. Ce sont de très bonnes clientes, adorables quand nous avons ce qu’elles recherchent mais tout de même, c’est embêtant à force. Très, très embêtant même. Je ne peux pas faire des millions de version d’une même robe, c’est le principe de la haute couture. Enfin, pas que vous en sachiez quelque chose… Je sais! Si vous faites en sortes qu’elle n’abime rien je vous offrirais une tenue de ma propre boutique. Ce sera merveilleux oui! Vous n’avez pas un visage si laid j’en suis sûr, il faut juste un peu vous mettre en valeur. Oh oui! Je sais exactement ce que je vais vous donner si vous y arrivez.”

Chenxie haussa un sourcil, se demandant si cet imbécile de bourgeoise était réellement en train de se foutre de sa gueule, elle chargée du sauvetage de sa boutique. Voilà à quoi menait le capitalisme américain, des cochons en costards, gavés d’or et de caviar se croyant supérieur au honnêtes travailleurs. Affligeant. Des fois, des pensées noir lui traversait l’esprit. Elle se voyait alors tordant un à un les doigts d’enfoirés de chien capitaliste, les hommes la suppliaient alors,imploraient sa pitié, promettant sommes astronomique pour qu’elle les lâche. Mais elle refusait, encore et encore. Bien sûr, ce n’est pas une méthode intelligente mais ses images font un grand bien à Chenxie. En vérité, il faudrait réapprendre à ses hommes ce qu’est le labeur en les envoyant chez les moines bouddhistes qu’elle avait connu petite. En attendant, il lui faut faire son travail. Elle salue froidement l’homme avant de se placer devant la porte du magasin et de porter le haut-parleur à ses lèvres.

“Bonjour, je suis Xi Chenxie, la négociatrice envoyée par le GCPD. Je vais entrer pour vérifier que les otages sont en vie mais je n’ai pas d’armes. Toute violence de votre côté sera pris comme un signal de tire de notre côté.”

Alors la policière pousse la porte et rentre dans le magasin. Des robes et autres vêtements sont éparpillés par terre, renversés dans ce qui semble avoir été une bagarre. Chenxie attrape une sorte de mini-combinaison rose bonbon avec d’immenses manches bouffantes et hausse un sourcil avant de reposer la tenue sur un étalage. Une grimace lui échappe. Tout ça pour des tenues aussi laide et inutilisable dans la vie courante, c’est fou ce à quoi est en train de mener la folie du capitalisme américain. Elle continue de s’avancer. Enfin, la policière est devant l’arrière-boutique. Ses doigts sur la porte, elle attend quelques secondes, prend sa respiration, avant de rentrer.

“Les mains en l’air!”
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: [Dossier 3] Blocus chez Pierre Denier [Mission solo]   [Dossier 3] Blocus chez Pierre Denier [Mission solo] EmptyDim 8 Mar 2020 - 19:03

L’ordre qu’on lui appose est immédiat. Chenxie obéit sans grande peur, sûr d’elle, presque en sifflotant. Devant elle, comme prévu par les rapports, quatres jeunes femmes dans la vingtaine se tiennent debout dans la petite arrière boutique tandis qu’au sol, au milieu des cartons de vêtements, les trois employés sont assis, les mains attachés dans le dos par des foulards de soies aux motifs colorés. Voilà une prise d’otage bien élégante s’amuse la flic. L’une de quatres filles à papa la pointe avec une arme, un Sig P238, sûrement le sien, il s’agit après tout d’un modèle très courant et très apprécié par les femmes. Pendant ce temps, une autre jeune femme s’est approchée et commence à la fouiller, passant ses mains autour de son torse et de ses jambes. Chenxie se retient de hausser un sourcil amusé face à cette fouille bien trop timide. Elle aurait pu avoir une arme caché entre ses cuisses sans que cette imbécile ne le sente. La policière hésita un instant à lui faire un cours de fouille au corps, histoire de lui montrer qu’il ne faut pas être trop timide, mais guarda cette idée pour elle. Bien que ce soit très drôle, ça risquait surtout d’envenimer la situation.

“Elle dit la véritée, elle n’est pas armée.
-Je ne suis pas une menteuse vous voyez, on pourrait peut-être discuter calmement maintenant? Je me suis présentée vous pourriez faire de même?
-On ne vous a pas donné mon nom avant d’entrer ici? Vous n’avez qu’à sortir votre téléphone et tapez ellen, tiret du bas, woods. Vous verrez le nombre d’abonné que j’ai et mon importance. Je ne suis pas n’importe qui. Il me faut cette robe pour les Social Media Creator Award, il me la faut absolument. Je n’ai pas pu l’acheter en magasin alors je compte bien rester ici jusqu’à ce qu’on m’en apporte une.”

La gamine tape du pied sur le sol, presque hurlante, avec l’énergie d’un enfant faisant un caprice. Sa coiffure se défait sous la trop forte émotion, des mèches blondes tombant au milieu de son visage. Chenxie se mord les lèvres, faisant de son mieux pour se retenir de rire. En vérité, la mission est simple, la policière sait qu’en un mouvement elle pourrait aisément désarmer la petite héritière blonde et prendre le contrôle de la situation mais, avant elle aimerait bien faire comprendre à ces jeunes filles, ayant bien trop d’argent et trop peu de discipline, qu’aucune robe n’est assez belle pour qu’on menace quelqu’un avec une arme. Voilà les dérives du capitalisme américain et malheureusement, cela grandit de plus en plus en Chine. La jeune femme se souvient qu’avant de quitter son pays natal, elle y avait observé avec désolation une nouvelle génération obsédée par son apparence et le paraître, bien loin des valeurs de travail et de respect des aînés dans lesquels Chenxie avait été élevée. Quelle déception. Elle se demanda si bientôt les enfants chinois ressembleraient à ceux d’Amérique et ne put que soupirer en se disant que celà était bien possible et déjà bien en chemin.

“Vous avez déjà bien de chance et vous continuez de vous plaindre, elle râla à haute voix sans même s’en rendre compte.

-Pardon?
-Avec une famille aussi riche, vous auriez pu étudier dur et faire de bonnes études, avoir accès aux meilleurs professeurs particuliers et écoles. Vous auriez pu tout faire, médecin, avocat, reprendre l’entreprise de vos parent et en faire quelque chose d’encore plus grand mais non, vous préférez gâcher l’argent de vos parents dans des stupidités.
-Non mais vous vous prenez pour qui à me parler comme ça? Vous avez la moindre idée de qui je suis? Regardez en ligne! Vous verrez! Allez voir! Allez voir!”

La gamine se rapproche dangereusement de la policière, son pistolet pointé vers le visage de cette dernière mais tenu d’une manière maladroite qu’elle pourrait être aisément désarmée en un mouvement. Elle est rouge de colère et hurle comme une furie. Au sol, les trois otages se penchent un peu plus en avant, cachant leur tête dans leurs bras comme pour se protéger d’un coup, tremblant tel deux biches face au pistolet d’un chasseur. Seulement, à hauteur d’homme, Ellen est en train de perdre le contrôle et de devenir la bête sauvage. Alors que l’une de ses amis lui pose un bras rassurant sur l’épaule, lui murmurant de se calmer, une autre a sorti son téléphone et s’est mise à filmer la situation. Chenxie hausse un sourcil. L’aire est au réseaux sociaux cela est sûr. La policière ne bouge pas durant ce moment de colère de la jeune fille, soutenant même son regard avec une puissance dans ses yeux. Puis quand l’arme touche son front, la policière se décide enfin à agir. En un rapide réflexe, elle fait tourner autour du poignet d’Ellen et envoie le pistolet valser de l’autre côté de la salle, rebondissant contre le mur avant de tomber au sol. Alors, une expression de légère panique se lit sur le visage de la gamine.

“Vous ne pouvez pas faire ça! Je vais le dire à mon père!
-Je vous ai désarmé, pas blessé, alors calmez-vous avant que je ne m’énerve vraiment et vous fasse mal. Bon, les deux otages sortez, les filles vous restez ici un moment.”

A peine sa phrase terminée, les trois vendeurs sautent sur leurs jambes et courent hors de la remise, les mains toujours sur la tête en protection. L’une des fille essaye aussi de se faire la malle mais Chenxie l’attrape par le col avant qu’elle ne puisse mettre son plan à exécution. La policière ferme la porte de la pièce et va tranquillement ramasser le pistolet qui trainait au sol, près de la porte. Elle lève le visage et observe avec déception ce qui ressemble fortement à un détecteur de fumée. Bon pas de cigarette. Elle observe les gamines face à elle et soupire de déception, elles ne doivent pas avoir plus de vingt ans et la policière peut comprendre que l’on soit bête à cet âge mais, que leur parent fasse tout pour étouffer leur histoire ne peut qu’encourager de telles actions. Alors elle fait signe à la gamine qui filmait d’éteindre son téléphone et une fois que cette dernière à obéit, s’assoit sur des cartons traînant dans la remise.

“Vous savez mesdemoiselles, je vais peut être sonner comme une vieille chieuse mais il va rapidement falloir arrêter vos conneries. Pour l’instant papa et maman arrivent à vous couvrir mais vous passez tout de même pour de sacré hystériques avec vos prises d’otages. Et s’il y avait eu un mort? Vous avez pensé à ça avant de sortir votre arme au moins? Bien sûr que non, vous êtes des gamines trop gâtés vivant la vie sans jamais vous préoccuper des conséquences.”

Elle fait tourner le pistolet entre ses doigt avec agilité, l’arme semble danser entre ses mains avec grâce cependant, cela inquiète plus les gamines qu’autre chose. L’une se met à sangloter.

“Moi je ne voulais pas mais Ellen a dit qu’il nous fallait absolument ses robes pour la cérémonie. En plus je ne veux même pas y aller à cette cérémonie moi. Je voulais pas te le dire Ellen mais à la rentrée je pars en Angleterre pour étudier le droit, si je suis venue aujourd'hui c’est pas pour faire du shopping mais juste pour passer du temps avec toi. Il faut qu’on arrête de faire ça, la flic a raison.
-Moi aussi j’en ai marre. L’autre soir un mec m’a dit qu’il ne voudrait jamais d’une fille aussi bête et folle que moi, ça m’a fait mal de savoir que les gens me voient comme ça. Je veux pas devenir une de ses filles de qui ne font la couverture des magazines que parce qu’elles ont fait une overdose ou ont montré leur culotte en public. J’ai repris le piano que j’avais arrêté à la fin du lycée, j’étais si doué avant de tout arrêter pour aller en soirée.
-Moi mon père va m’envoyer dans un pensionnat ultra-privé pour que je me calme, il ne veut plus que je vous vois à cause du coma éthylique de l’autre fois. Vous allez me manquer mais je crois que c’est mieux pour moi.”

Les trois fondent en larme et dans les bras de l’une et l’autre sous le regard à la fois fatigué et ému de Chenxie. Se sont des filles à papa, il n’y a pas de doute, mais elles semblent avoir bon fond. Seule la chef du groupe, Ellen Woods, ne bouge pas. Froide aux larmes de ses amis, elle fixe la policière du regard.

“Pas de repentance pour toi? s’amuse Chenxie.

- Je ne crois pas non.
-Bien. Vous allez sortit toutes les quatres et vous n’irez bien sûr pas en prison. Pour tes amies je crois qu’elles ont compris la leçon mais pour toi j’ai une bonne idée. Quelques mois de service public te feraient le plus grand bien, je connais quelques associations dans la ville qui auraient bien besoin d’aide et je vais faire en sorte de t’y voir chaque week-end.”

Alors elle se relève du tas de carton et ouvre la porte sous le flot d’insulte de l’héritière. D’un pas tranquille, elle traverse le magasin et met le nez dehors. Les gamines la suivent tranquillement, les trois premières montent à l’arrière d’une voiture de policière sans se débattre et la dernière est menottée par un collègue. Chenxie s’allume une cigarette en observant la scène. Des journalistes de pacotilles sont rassemblés autour du paramètre de sécurité et leur flash crépitent, à la recherche du scoop comme le charognard d’un corps. Avant qu’elle ne puisse prendre une bouffée de fumée, le propriétaire du magasin est face à elle, sautillant de joie que l’affaire se soit résolue sans trop de problème et sans qu’il n’ait à donner une robe à ses gamines. Puis il lui tent un sac. Chenxie hausse un sourcil. Elle observe ce qui se cache à l’intérieur et en sort le contenu, observant avec grand étonnement l’objet entre ses mains. Une robe noir décorée de broderie argentée, avec un décolleté profond et une fente remontant le long de la jambe noir. C’est bien jolie mais Chenxie ne peut s’imaginer dans une telle robe, c’est trop beau, trop chic pour elle.

“Cadeau de la maison, récompense pour votre mission.”
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