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| Au détriment de Sa Majesté | |
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Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong | Sujet: Au détriment de Sa Majesté Mar 20 Juin 2023 - 19:26 | |
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- Type de RP : Solo
- Date du RP : XX/XX/XX
- Participants: Tian Hong (Lee Wang)
- Trigger warning: ???
- Résumé: /
Amber détestait cordialement ces rendez-vous. Elle avait été tête de classe à Oxford avait réussi avec brio sa carrière de femme d'affaire d'envergure internationale. Elle était même parvenue à se trouver un mari d'un rang égal au sien et adopté deux vietnamiennes pour conserver son profil de jeune femme. Mais elle était là, dans cette foutue luxueuse chambre d'hôtel.
L'endroit était vraiment cosy, il aimait bien la retrouver dans ce genre de lieux, peut-être une façon de s'offrir une miette de ce que sa misérable paye de fonctionnaire ne lui permettra jamais d'envisager. Face à la baie vitrée, la belle bourgeoise regarde les rues Hong-Kongaises s'animer dans la chaude nuit d'été. La climatisation maintient une confortable température de vingt et un degrés Celsius, ce qui dissipe son envie passagère de fumer une cigarette sur le balcon.
A la place, puisqu'il est évidemment en retard, elle va pour chercher son mobile dans son sac de marque et s'installe sur le bord du lit king-size pour passer un appel en visio à son aînée. La conversation est assez formelle. Voilà bien longtemps que Kim n'exprime plus la moindre reconnaissance envers sa mère qui l'a tirée de cet orphelinat miteux de Hô Chi Minh-Ville. Elle est devenue cette sale enfant gâtée que Amber avait devinée en elle il y a plusieurs années mais son mari disait que cela lui passerait, que son précepteur la cadrerait, mais ça n'a pas été le cas.
Plusieurs minutes s'écoulent. Aucune des deux femmes ne hausse le ton, elles ne luttent plus, l'une ne sera jamais une véritable mère, aimante, attentionnée et compréhensive, l'autre n'acceptera jamais de rentrer dans le rang, d'être une fille de bonne famille, parfaite sous tout rapport. Et malgré tout, Amber savoure cet instant, il est l'un des rares contact humain qu'elle considère comme authentique. Elle n'a plus l'âge pour exprimer des regrets ou de la tristesse quant à son existence, pas plus que de l'espoir ou de l'amour envers celles que pour qui son sacrifice aurait pu avoir un sens.
Un pur produit du monde moderne, un cliché ambulant de femme à qui tout souris et dont l'apparente perfection ne renferme qu'une coquille vide. Elle a bien tentée de la remplir, avec des hommes, des femmes et d'autres vices fort peu avouables. C'est ainsi qu'il l'avait piégée. Certains avaient juste besoin d'un peu d'argent, d'autres le sentiment de soutenir la nation, les derniers, comme elle, avaient besoin d'être tenus par la force, celle du chantage, de la menace constante. Tout ça pour une vie à laquelle elle n'accorde pourtant plus aucun intérêt, mais elle était dans cette chambre d'hôtel, donc sans doute avait-elle encore un espoir.
Discrètement, le lecteur de carte de la porte d'entrée l'avertit d'une arrivée, suivie du déverrouillage de la porte elle-même. Soupirant mentalement, Amber indique à sa fille la fin imminente de leur conversation, lance quelques politesses éculées et vides de toute substance, puis raccroche. Ce n'est qu'alors qu'elle entends la porte se refermer. A travers la baie vitrée, la silhouette en noir s'avère bien trop floue pour être reconnue, et à dire vrai, il n'a pas l'habitude du noir. C'est un britannique après tout, tout comme elle. Alors pourquoi ne s'annonce t-il pas ?« Sidney ? Ca vous amuse de me faire languir ? Elle a bien tentée de paraître courroucée, mais elle n'y parvient pas. Elle se hait, se dégoûte. Elle sait que cela ne mène à rien, et pourtant, elle ne peut s'empêcher de lui être agréable, de vouloir se donner des airs de femme fatale de film d'un autre temps. Peut-être cela remplit-il la coquille vide, que cela lui fait effleurer les rêves qu'elle a depuis longtemps oubliée, elle n'en sait rien.
Croisant les jambes après avoir réajustée son tailleur, elle se tiens là, sur le rebord du lit. La silhouette ne réponds pas mais s'avance. Le pas est un peu traînant, il aime se donner des effets, ça oui. A-t-il ce sens du spectacle avec ses autres sources féminines ? Amber ne voudra même pas se l'avouer, mais l'idée la fait crever de jalousie. Elle le déteste, et pourtant, elle veut que cet espion l'aime.- Amber Evans. Se dévoilant finalement par delà le verre richement décoré pour offrir un peu de pudeur aux occupants du lit, l'asiatique ne souris pas, perçant la londonienne avec son regard froid. Celle-ci, le visage traversé par la plus totale surprise, réplique d'un ton qu'elle ne s'est pas entendue avoir depuis sa rencontre avec celui qu'elle attendait.- Qui-êtes-vous ? Que faites vous ici ? Et comment vous êtes vous procurée la carte de cette chambre ?! » |
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▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong | Sujet: Re: Au détriment de Sa Majesté Mer 28 Juin 2023 - 20:41 | |
| Circonspect, l'indifférent individu pencha la tête sur le côté et plissa les yeux. Amber songea au fait qu'il ne comprenait pas l'anglais, ce qui augmenta rapidement son taux de stress. Leurs regards se croisèrent en silence. Il se tenait là, debout, les mains enfoncées dans son élégant pantalon, alors que la femme d'affaire n'avait, elle, pas bougée d'un iota, posant telle la femme fatale qu'elle s'imaginait être.
A ce petit jeu, elle céda la première, brisant le contact visuel pour s'assurer de la position de son sac, resté sur la commode, droit devant elle. Elle n'aurait eu qu'à se lever, faire deux pas, trouver son tazer et se défendre, ou au moins forcer un rapport de force plus en sa faveur. L'asiatique tourna lui toute la tête pour suivre son regard. C'est en revenant à elle que son expression paru finalement moins passive et indifférente.
« Votre shocker ? Questionna t-il en mandarin. Je vous en prie madame Evans, si cela peut vous rassurer.
Sortant une main de sa poche, l'inconnu invita l'anglaise à se rendre auprès de son sac mais, indécise, celle-ci ne laissa transparaitre que plus d'incompréhension. Son regard allant du sac à l'homme, elle repris finalement une plus confortable et plus noble position pour reposer plus calmement sa question, et dans une langue que cet étrange invité semblait maîtriser :
- Comment êtes vous entré ici ? Qui-êtes-vous et que me voulez vous ?
Acquiesçant, son interlocuteur dévoila son autre main. Entre son index et son majeur trônait une carte dorée, identique à celle qu'Amber s'était vu remettre par la réception à son arrivée.
- Ken Wu-Lài. Vous permettez ? »
Exhibant un quelconque paquet de cigarette et malgré le ton interrogatif, rien dans le visage de l'intrus ne laissa entendre qu'il se souciât de la réponse de son interlocutrice. Pourtant, celle-ci acquiesça et, plus étonnant encore, hocha de nouveau la tête lorsqu'il lui en proposa une, le contraignant à s'avancer pour mettre le paquet à sa portée.
Finalement, ce n'est qu'après avoir pris le temps d'allumer les deux cigarettes à l'aide d'un briquet tempête qu'il s'exprima plus clairement, dominant Amber grâce à sa posture droite alors qu'elle demeurait assise.
« Woodward ne viendra pas. Amber se sentie à la fois traversée par un frisson d'excitation et de tristesse. Il n'est pas venu à notre rendez-vous, il y a deux heures de cela. Lorsque j'ai tenté de l'appeler, j'ai découvert son mobile sur les lieux. Il vous avait également donné rendez-vous, sans motif connu, j'ai donc supposé que sa disparition pouvait y être lié. »
Soufflant sa fumée par le nez, Ken tapota sa cendre qui s'écrasa sur le sol en marbre. Devant lui, la londonienne ne put réprimer un regard contrit. Non pas que ce geste désinvolte ait pu la toucher dans son être, non, c'était le détachement de l'homme vis à vis de son factuel rapport. Comment pouvait-il évoquer la disparition de Sydney sans exprimer la moindre once d'inquiétude ?
Feignant à nouveau l'indifférence, il se détourna finalement d'elle pour commencer à aller et venir dans l'appartement, ponctuant ses pas et pauses de diverses réflexions sur la découverte du téléphone, le laps de temps entre son rendez-vous et celui d'Amber, l'avance que l'espion avait eu pour être enlevé et que son ravisseur masque les traces de luttes, sans pour autant découvrir le téléphone égaré. Il termina son laïus en écrasant son mégot dans une plante en pot avant de poser l'évidente question à la femme d'affaire.
« Quel est votre lien avec Woodward ? Vous l'appelez par son prénom. Vous étiez plus que son contact ? Oui. C'est pour cette raison que… bref. Mais vous n'étiez pas qu'amant, comment l'aidiez vous ? » |
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▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong | Sujet: Re: Au détriment de Sa Majesté Dim 23 Juil 2023 - 0:19 | |
| Entre les doigts de la femme d'affaire, la cigarette s'était éteinte à mi-chemin. La question du jeune homme demeura ainsi, en suspend alors qu'ils se toisaient et se jaugeaient mutuellement. Pouvaient-ils se faire confiance ? Il avait répondu aux premières questions et se montrait plutôt volubile, mais également curieux. Amber n'aimait pas ça. C'était par ce biais qu'elle s'était retrouvée entre les mains de celui dont ils discutaient l'absence.
« Madame Evans ? J'ai besoin de vous, Woodward aussi, c'est certain. Nous ne pouvons pas-
- Pouvez vous me montrer son mobile ? Le coupa t-elle sans hésitation.
Les sourcils du chinois s'arquèrent et, de surprise, il demeura là, sans voix. Puis, de manière erratique, ses mains passèrent sur les poches de son pantalon, remontèrent sur celle de sa veste puis retombèrent sur ses flancs. Il eut un mouvement de tête un peu vif et pesta.
- Merde. Je l'ai laissé dans ma voiture, il se repris ensuite, l'air inquiet et pressé, c'est… ce n'est pas sûr. Ecoutez, venez avec- Non, je vais revenir. N'ouvrez à personne. »
Signant à son interlocutrice de rester assise où elle était, il commença à reculer et lui tourna le dos pour avancer à pas rapide vers la porte. Méfiante mais mais tout aussi curieuse que lui, Amber se releva derechef pour pouvoir se décaler du paravent de luxe et le regarder. Il avait une démarche légère, agile, et même un peu féminine, mais il semblait animé par une détermination presque guerrière. Comptait-il vraiment sur elle pour rester sagement là et laisser les ennuis venir à elle ?
Et comme si le jeune asiatique l'avait entendue penser cela, il se stoppa net en posant sa main sur la clenche et jeta un regard en arrière. Se sentant malgré elle prise la main dans le sac, elle eu un petit mouvement de surprise et fit tomber sa demi-cigarette au sol. Sans réellement réagir, Ken baissa les yeux pour suivre la chute de l'inoffensif objet, et Amber le suivi en baissant la tête.
Cependant, un vif mouvement dans sa vision périphérique lui fit immédiatement redresser la tête. N'avait-elle pas eu le temps d'ouvrir la bouche pour pousser un cri de surprise qu'un gorille en costume avait enfoncé la porte et attrapé le jeune homme en enroulant son bras autour de son cou. Si ce dernier avait paru assez grand grâce à sa silhouette élancée, il parut soudainement minuscule, soulevé et maintenu sur la pointe des pieds par son agresseur au teint aussi clair que lui.
La bouche entrouverte, pétrifiée, l'anglaise sentit son esprit se battre entre les possibilités qui s'offraient à elle, innombrables, et les probabilités toutes nulles de profiter de l'une d'elle. Elle n'était pas une femme d'action, c'était bien ce qui l'avait séduite malgré elle dans l'arrangement qu'elle avait trouvée avec Sydney Woodward, un peu "d'action". Mais qu'avait-il provoqué ? Et dans quelle sombre affaire l'avait-il entraînée ?
« Alors Ken, on s'offre un peu de bon temps ? Lança le truand en regardant la femme d'affaire, son sourire goguenard retombant aussitôt lorsque, piqué au vif, l'autre asiatique eut agrippé le bras gros comme une cuisse pour desserrer l'étreinte. Bouge pas connard, j'vais vous faire causer moi. »
Avançant sans difficulté avec son otage, l'armoire à glace envoya sa main en arrière, à l'aveugle, et trouva la porte qu'il renvoya claquer. Sous le choc sonore, Amber eut un sursaut et recula. Sous la large tête exhalant une sourde colère, le beau visage androgyne commençait à rougir, essoufflé. Malgré l'évidente inutilité de la chose, le fin chinois se débattait comme un lion, balançant ses jambes en tout sens, tirant sur l'avant-bras du golgoth de toutes ses forces, mais celui-ci continuait à le forcer à avancer les jambes pour ne pas perdre appui au sol et s'étrangler.
« T'es pas très conciliant gamin, d'abord tu partages pas tes revenus, ensuite tu partages pas ce joli petit lot. Je devrais peut-être la prendre toute entière, comme ton fric en fait. T'en dis quoi poupée ? »
Il eut un affreux sourire qui se voulait charmeur, mais Amber n'aurait su dire s'il comptait la faire passer à la casserole au sens propre ou figuré. Néanmoins, trop sonnée et étourdie par l'adrénaline, elle demeura là, pantoise, si bien que le baraqué ricana dans l'oreille de son compatriote qui serrait les dents en continuant de lutter :
« Regarde, elle sait pas ce qui l'attends. C'est pas grave, si elle connait pas la langue, j'lui ferais connaître la mienne déjà. »
Amber esquissa alors la mine la plus dégoûtée de sa vie. La concupiscence de cet homme semblait bien trop développée et elle, elle s'était retrouvée sur son chemin de la plus improbable manière qui soit. Le coupable et le responsable de cet état de fait n'était hélas plus lui-même en état. Essoufflé et incapable de respirer convenablement, il bredouillait des mots inintelligibles en cherchant un appui précaire sur le sol. Son regard, groggy, s'était tourné sur le côté, droit sur le sac de la londonienne, sur la commode.
N'écoutant que son courage, ou plus franchement, sa peur d'être agressée physiquement et intimement ainsi que sa solide envie de faire disparaître le sourire gourmand du gros bras qui tendait justement le sien pour la saisir, elle s'élança sur le côté et percuta le meuble avec une exclamation de douleur. Néanmoins, elle tint sur ses talons et tira son sac à elle. Dans son dos, un grognement guttural retentit, suivi de deux coups sourds et une chute.
« Je t'apprendrais à me mordre, clébard. Bouge pas, je m'en voudrais que tu rates la performance. »
Les mains tremblantes, Amber ne parvenait pas à distinguer le fond de son sac à cause des larmes qui lui envahissait les yeux. Un geignement plaintif se fit entendre, puis la voix qu'elle ne désirait surtout plus entendre, là, juste derrière sa queue de cheval.
« A nous deux ma jolie. C'est gentil de te faire une beauté pour moi. »
En l'entendant, Amber se raidit et se retourna, entraînant avec elle le contenant, déversant son contenu sur le sol. Sa bouche s'ouvrit en grand mais une énorme main sa plaqua dessus pour l'empêcher de crier. A quoi bon ? L'insonorisation ici était si bonne qu'ils ne pouvaient même pas entendre la vie nocturne hong-kongaise. De son regard larmoyant, elle chercha Ken des yeux mais elle ne vit rien, rien d'autres que ce tas de muscle enfermé dans un costard bon marché, cette montagne humaine qui semblait l'envelopper et se préparer à la dévorer.
« L'espion attendra, c'est trop rare ce genre d'occasions. » |
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