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Sujet: They were Three ... [PV les concernés] Sam 4 Mar 2023 - 14:26
Type de RP : normal
Date du RP : Mars 2019
Participants: Le Joker et les concernés.
Trigger warning: n/A
Résumé: Les Trois Joker se réunissent pour déclencher une attaque dans Gotham City.
Le Comédien
New Gotham : 20 heures.
Quelques heures auparavant, le Joker avait élu domicile dans cette entreprise qui appartenait à Roman Sionis, le caïd des financiers de Gotham City. De réputation sulfureuse, le terrible Sionis n'était pas du genre porté sur la sécurité de son entreprise et les employés en prenaient souvent plein la gueule malgré les revendications salariales des syndicats et autres nuisibles syndiqués. Décidément, la mort de l'esclavagisme urbain était une tare, pourquoi donner des droits aux employés ? Les patrons devraient avoir le droit de jeter les inaptes et les récalcitrants dans la lave en fusion de l'aciérie. Connaissant vaguement le personnage de Sionis, le Joker pensait qu'il y'avait quelques petits secrets biens dissimulés dans cette vieille bicoque qui était prête à s'écrouler. On avait choisit une salle assez vaste, l'équipe du Joker avait foncé grâce à un camion à travers le portail et avait fracassé la porte. C'était là que la grande réunion devait se faire. Le Joker avait envoyé quelques rumeurs dans les rues de Gotham City et dans les bouges comme le My Aliby pour attirer les éventuels criminels susceptibles de vouloir rejoindre le gang du Joker. Néanmoins, le Joker avait ses idées folles. L'endroit avait été vaguement retouché. Des détritus avaient été jetés, des papiers balancés partout depuis les bureaux de Sionis, tout était une pagaille sans nom. Le Clown était en train de fouiner dans quelques dossiers de l'aciérie, certaines affaires de ce cher Sionis qu'on avait oublié de ramener à l'endroit où ça devait être caché. Dommage pour lui, le Joker aimait bien les sales petits secrets immondes, histoire d'en révéler un peu ou pas du tout. Tenir quelqu'un par ses petits défauts, c'était ça le plus drôle, c'était ça le plus attirant. Savoir que ce cher Roman avait une maitresse aux Lacey Towers, c'était une bonne information, avec de la chance, le Joker irait rencontrer cette minette et lui apprendrait qui est le nouveau mâle dominant dans la jungle. Souriant, le Joker bazarda toutes les saloperies de Roman Sionis et nombreux des dossiers en l'air, laissant retomber les feuilles dans le bureau.
Aaaah l'automne ... Merveilleux moment où les feuilles meurent.
Le Joker pouvait parfois être un poète, ça lui arrivait, c'était son côté esthète, amusant. Alors qu'il fermait les yeux, un maigre sourire apparut sur son visage, il pensait à ces jeux, ces jeux qu'il faisait avec le Batman. Même si cela devait arriver à brûler dans son intégralité la ville ou à tuer des citoyens jusqu'à ce que Batman le fasse, le Joker continuerait, sempiternellement. Et la guerre qui allait se profiler réaliserait tous les rêves les plus fous du Joker. Il fallait recruter pour son gang et acquérir des territoires. Non pas que cela intéresse le Joker, mais dans une ville où la Mafia, les autres cinglés et les ninjas se pointaient, il fallait sortir du lot, montrer qu'on avait toujours un élément improbable dans une équation des plus compliquées. C'est alors que les deux autres arrivèrent dans la pièce. Ils ne dirent aucun mot, mais ils se comprenaient. Ils connaissaient leurs besoins, leurs envies, ce dont ils avaient déjà parlé. C'était une ville qui avait tout perdu. Et que se passe t'il quand les choses ne sont plus ce qu'elles sont ? Il suffit de suivre la ligne et de se laisser couler dans une nouvelle ère qui s'annonçait radieuse. Radieuse en tous points, et telle une valse, les choses n'étaient pas prêtes de s'arrêter. Trois silhouettes en haut de cette tour de Gotham, qui surplombait ce qui restait de Gotham City. On aurait dit une vieille carcasse en train d'être dévorée par les vers. Le Gant Noir avait fait du bon travail oui, mais même si les trois hommes avaient eu vent d'une quelconque approche de l'organisation pour le travail qu'ils avaient fait, les trois avaient décliné le travail. Devenir un simple esclave ne les intéressaient pas. Il y'avait quelque chose à faire, quelque chose de mieux, de terriblement plus important à accomplir. L'instant présent laissait cependant à désirer. Les gargouilles du Gant Noir semblaient avoir nettoyé la plus grande partie des criminels de la ville. Exit les Black Mask, les Pingouin, et les autres mafieux dans le même style. Ils avaient réussi à accomplir le travail que le Joker n'avait pas réussit à accomplir. Du moins, c'est ce que pensait l'un des trois Joker. Ils étaient là, tous les trois, observant le spectacle dans les rues de Gotham City.
La mise à mort des plus grandes familles de Gotham est presque achevée. Il est temps de déclencher la prochaine phase de notre plan. Vous savez ce que vous avez à faire durant cette soirée.
Et ça promet d'être drôle ! Tu sais que j'adore les effets spéciaux et toute la mise en scène ! Toute l'intendance est prête, et je peux t'assurer que je n'ai pas pensé à l'argent !
Je me suis chargé de la qualité du personnel. Qualifiés et bourrés de talents, nous n'aurons pas à nous plaindre, vous savez que j'ai l’œil pour le talent.
C'est ce que dit le comédien raté, pas vrai ?
Des rires. Des rires à s'en faire péter la rate, alors que le Clown eut les honneurs de déclencher le plan. Il saliva de plaisir alors qu'il s'apprêtait, tel un enfant, à mettre le feu aux poudres. Dans les systèmes de canalisations de certains quartiers, des bombes chimiques disséminées dans les meilleurs endroits de la ville. Des endroits centraux qui dissémineraient le gaz dans toutes les artères de la ville. D'un geste amusé, le Clown leva la manette, avant de rire tel un dément, sous les yeux du Comédien et du Criminel. Tous les trois attendaient le bon moment. Y'avait-il un bon moment quand on était un cinglé ? Il n'y avait pas de bon moment, il n'y avait que le moment présent, et il promettait d'être exceptionnel. . Dans les yeux du Clown, une lueur folle, proche de l'hystérie, quelque chose dans ce genre, le chaos, la destruction aveugle, tout ça éclairait le visage du Joker avec un certain sadisme.
Pour Frodon ! Hahahahahéhéhéhéhéhouhouhouhou.
Le Clown savourait ce moment, et alors qu'il pressait le bouton, les deux autres Joker eurent un sourire, le plan se déclenchait enfin. Aussitôt, les quartiers de Chinatown, Central Gotham et Diamond District ressentirent un grondement. Ces quartiers n'avaient pas eu beaucoup de chance ces derniers temps, et pourquoi les épargner au final ? Non, il fallait arracher la croute pour y enfoncer le doigt encore plus profondément, fallait que ça titille, que ça fasse mal, que ça saigne vraiment. Le grondement engendra des volutes de gaz dans les quartiers mentionnés de Gotham. Un gaz vert épais qui se répandait et qui faisait hurler de rire ses victimes : le smilex, sous une forme des plus concentrées. Ils allaient se tenir les côtes pendant des heures, avant de sombrer dans la démence, et puis enfin, la mort. Si aucun soin n'était accordé bien entendu.
Tu prends Central Gotham comme convenu, toi, tu prends Chinatown. Je m'occupe de Diamond District.
Quelques minutes plus tard, des chars de défilés déambulèrent dans les allées centrales des grands quartiers attaqués, avec des ballons dans les trois quartiers de la ville attaqués. Avec à leurs têtes, un des trois Joker pour chacun des quartiers respectifs. Des hommes du Joker, masques à gaz sur le visage et armés, s'occupaient de piller et de semer le chaos. De récupérer de l'argent bien sûr, mais aussi de semer la mort tout en organisant la plus belle des fêtes. Les ballons des défilés diffusaient eux aussi du gaz, et aideraient à la propagation du smilex dans tous les recoins de la ville. Les trois Joker attaquaient, et ce n'était clairement pas une simple petite fête. Non, ce soir, on fermait le bal, et l'addition allait être salée. Dans les rues déjà biens ravagées par le Gant Noir, les gargouilles et autres légionnaires du Gant Noir venaient de s'en prendre plein la gueule. De grands sourires illuminaient les cadavres, d'autres hurlaient de rire à en pleurer de douleur. La mort arrivait et elle réclamait toutes les vies possibles et inimaginables. Ils battirent même en retraite, sous le poids des morts et du gaz qui venait à eux. La mort rampante et souriante approchait. Il était temps de célébrer ça dans la fête, et la joie. Pour tous, petits et grands, riches ou pauvres, la mort est là pour vous !
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 5 Mar 2023 - 12:54
« Soixante secondes ! »
Cramponné à sa sangle, Tian guettait chaque homme accroché à son arme comme s'il s'était s'agit d'un doudou rassurant. Au gré de la route qui avait subis la guerre mais aucun entretien, tous les corps s'entrechoquaient sans plaintes, sans regards, sans pensées. Ne restait que le puissant bruit du camion, les indications du chauffeur à travers son masque à gaz... et vingt kamikazes entassés à l'arrière. Le Gùn s'était donné du mal pour les regonfler et les empêcher de renoncer à monter, mais le discours s'étiolait dans leurs esprits à chaque seconde. Il les voyait commencer à trembler, les sueurs froides sur leurs tempes, la respiration accélérée, le regard vide. Ils allaient débarquer… et tous mourir.
Seuls quatre n'avaient pas eu besoin d'un moindre mot. Pour sûr, eux-mêmes se savaient en bonne voie vers leur fin, après tout, il n'y avait que dans les films qu'un tel coup de poker pouvait avoir une fin heureuse, une fin heureuse pour les protagonistes en tout cas. Et pourtant, ils étaient là, par pragmatisme, par soif de sang, désir de vengeance ou simple loyauté, les dents serrées, prêt à commettre un autre massacre.
Le mot d'ordre était : CONTENIR. Faute d'un Opérateur, impossible de connaître les effectifs en place ou l'état de la population. Il fallait venir et s'assurer que toute l'attention demeure tournée sur la bataille pour lancer une douzaine de SUV à toute berzingue et mégaphoner la population pour l'empêcher de "goûter la blague" en se réfugiant sur les toits le temps que le gaz se dissipe dans les intérieurs. C'était la seule manière de sauver un maximum de vie, c'était ce que l'Administrateur avait prétendu avant qu'ils abandonnent la sécurité de leur QG de fortune pour foncer à leur mission suicide.
Car si le cortège du Joker faisait le tour du quartier, sur les toits, à l'intérieur, dans les égouts, il n'y aurait pas de lendemain pour Chinatown, plus qu'un district mort dans le plus glaçant des rires.
« Vingt secondes ! »Hurla le conducteur à l'avant.
Un soupire, les yeux clos, puis une grande inspiration à travers son masque à gaz. Le taïwanais n'avait jamais autant dû se montrer encourageant que quand le quotidien faisait de son mieux pour l'abattre. Au fond, il fallait bien au moins ça pour devenir une légende, alors autant qu'elle soit aussi flamboyante que possible.
Il aurait seulement aimé ne pas avoir ces valises sous les yeux, ce hideux masque sur le visage et cette tenue de mercenaire sur le dos. Il était maintenant si loin du gentleman gangster qu'il s'était donné le mal de paraître ces dernières années.
« Frères ! Ceci est notre nuit ! Notre moment de gloire ! Ce soir, nous renvoyons le Chaos au Néant ! Nous répondons au rire par la haine, à la folie par la discipline. Pas de pitié ! Pas d'acharnement inutile ! Soyez froids ! Méthodiques ! Frappons ! Frappons comme la forêt ! Chinatown... EST A NOUS !»
Sans doute est-ce une bonne chose que le brusque freinage ne l'empêche également d'en rajouter. Littéralement soulevé du sol, seulement empêché d'aller percuter la séparation avec l'habitacle grâce à sa main fermement serrée sur le sangle du toit du camion, les dérapages des véhicules de têtes et les premiers coups de feu annoncèrent ce que l'homme place conducteur ne pouvait plus expliquer de manière audible.
Ils étaient arrivés à la fête.
Invité
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 5 Mar 2023 - 19:22
They Were Three Jokers
Why so Serious ?
Des nuages de fumée épais recouvraient à présent plusieurs quartiers de Gotham City. Cette fois-ci, c'était un coup du Joker. El Padre avait pris deux-trois hommes de main et s'était dirigé vers Central Gotham, laissant Maestra et la Tégénaire de leur côté. Leur but était, tout en ne se mettant pas en danger, tout en sauvant un maximum de gens, de localiser le Joker. Il fallait se déplacer rapidement dans les rues de Gotham, c'est pourquoi ils n'avaient pas pris leur... espèce de... Mystery Machine. Pour cela, ils avaient parcouru à moto les différents quartiers touchés tout en interceptant un maximum de communications, de réseaux, pour déterminer d'où les chars étaient commandés.
La Tégénaire portait un masque à gaz et un costume d'officier militaire noir, sous un long manteau. Vrombissait derrière lui sa comparse Maestra qui avait troqué son masque d'or pour un manteau et un masque de protection également. Sa respiration se voulait lente. Elle détestait ce genre de masques. Leurs motos étaient assez lourdes. Celle de la jeune femme était équipe de diverses armes neutralisantes. Lui avait du matériel plus fragile, une petite antenne, toutes sortes de batteries et cartes étranges, un petit ordinateur portable connecté à plein de câbles à plein de choses. Rien que la jeune femme ne puisse comprendre. Ils entraient dans Chinatown, où des chariots déambulaient sous une musique de cirque atroce. Des passants, hilares, se mettaient à attaquer les quelques gargouilles qui trainaient là. Des hommes du Joker armés tiraient à balle réelle dans la foule. Tout le monde se marrait bien, sauf Maestra. Ils arrêtèrent leurs véhicules à un coin caché. La Tégénaire hurla :
- IL FAUT QUE JE MONTE EN HAUTEUR. JE VAIS ALLER SUR LA TOUR DE LA PAIX, JUSTE AU-DESSUS DU CITY WOK.
La fameuse tour d'où s'était suicidé le propriétaire du City Sushi. Azzurra aimait bien ces sushis-là, mais il était pas resté longtemps en ville. Elle n'avait pas tant suivi l'histoire. Elle pointa la tour du toit, et il fit oui de la tête, tout en chargeant ce dont il avait besoin dans son sac à dos. De là, il avait en effet de quoi balayer toute la zone. Mais il fallait y arriver sans dommage, ce qui n'était pas une mince affaire.
Azzurra s'arma et passa devant, se dirigeant vers la Tower of Peace à grande vitesse. Ils n'étaient pas très loin. Cachés dans la ruelle, les soldats du Joker ne les voyaient pas. Arrivés au pied de la tour, Maestra resta en bas pour surveiller, pendant qu'il grimpait rapidement.
D'autres se joignaient à la fête. Elle resta discrète pour le moment.
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Jeu 9 Mar 2023 - 4:17
À chaque fois que je me dis que cette ville maudite ne peut pas tomber encore plus bas, Gotham arrive à me prouver le contraire. Pire encore, malgré ces derniers mois difficile causé par cette bande d'illuminée du Gant noir, je commençais enfin à avoir un semblant de stabilité avec ma chère Nora et mon brave Koonak, mais ce soir, les nouvelles qui nous parviennent par ma radio à manivelle me fait amèrement regretter mon début d'optimiste.
J'étais déterminé à attendre chez nous, prêt à défendre notre petit coin si jamais la folie finie par arriver par ici, pendant que les quartiers voisins disparaissent dans des éclats de rire forcés et mortels. Pourtant, celui qui a frappé à notre porte n'est pas un malade mental, mais plutôt quelqu'un qui habite à Central Gotham, un de mes alliés qui travaille au journal, Hector Flowerfell. Le jeune journaliste m'a expliqué qu'un Joker et une armée de ses sbires ont décidé de tout bonnement gazé son quartier et étrangement, mon jeune ami a pensé à moi quand les choses ont dégénéré. Franchement, il doit être vraiment en manque d'héros pour venir demander mon aide… Comme si je pouvais arrêter une armée à moi tout seul, sans l'aide de l'électricité pour alimenter mes projets ou de mes anciens sbires que j'ai abandonné quand j'ai accepté de renoncer à ma carrière de criminel…
Le regard de mon fils adoptif me fait cependant comprendre que je ne peux tout simplement pas rester là à rien faire. J'ai demandé à Flowerfell de veiller sur mes proches jusqu'à mon retour. J'ignore ce que je pourrais réellement faire, mais ce que je sais, c'est que ma combinaison est restée complètement inutilisée depuis un long moment et qu'elle a certainement assez d'énergie en réserve pour fonctionner pendant une dizaine d'heure. Donc cette nuit, Victor Fries va redevenir Mister Freeze…
Quand je repense à cette fois où j'avais personnellement demandé au Joker son aide pour occuper Batman pendant que j'aurais fait enlever des médecins et que le clown m'a demandé ma précieuse boule à neige en échange, uniquement dans le but de se moquer de moi ouvertement… Je me dis qu'il est temps que je m'occupe de son cas. Il n'était pas drôle quand je l'ai vu en privé il y a plusieurs années, mais maintenant, il ne fait que des meurtres de masse grotesque et probablement sans aucun autre but que d'attirer l'attention. Si le Joker aurait été un peu moins ‘'Joker'', peut-être que j'aurais pu le calmer en lui faisant remémorer ces fois où j'ai rejoint ses soirées poker. Au moins, personne n'essayait de s'entretuer durant ces moments de divertissement, même si je soupçonne le clown d'avoir triché plus d'une fois…
Hélas, à défaut de pouvoir le raisonner, me voilà en ce moment dans ma combinaison et caché sur le toit plat d'une boutique abandonnée de l'allée centrale du quartier de Gotham Central afin de voir de mes propres yeux la simili-parade morbide qu'offre le némésis de la chauve-souris. Les véhicules continuent en ligne droite et s'approche de la boutique où je patiente pour le bon moment… Quand ils seront en place, je pourrais tirer, depuis ma position, des salves de mon hélium liquide pressurisé sur les roues des chars afin de saboter leur déplacement. Ce serait un bon début. Ensuite, je prédis que je devrais éviter d'être à découvert pendant que les sbires porteurs de masque à gaz me tireront dessus, mais ce sera à ce moment qu'ils commenceront à se diviser pour essayer de me coincer et c'est là que je devrais avoir de nouveau l'avantage avec mon bras-canon cryogénique. Le facteur inconnu reste toujours le même: que fera le prince du crime pendant ce temps? Je ne peux que craindre le pire, comme cette rumeur qui prétent qu'il aurait une alliée pyromane…
Messages : 1152 Date d'Inscription : 21/07/2022
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Sam 18 Mar 2023 - 20:32
Laugh is medicine
Trois jours.
C’était là le temps qu’elle avait pu passer avec sa famille, elle qui n’avait pas quitté l’hôpital depuis la première heure de l’attaque du Gant. Tous, de la médecin cheffe aux plus humbles des aides-soignants s’étaient spontanément réquisitionnés. Puisque la maladie était là, il fallait faire ce qu’il fallait pour lutter contre elle. Cet hôpital, c’était leur engagement, leur métier et une part conséquente de la vie. Ils le défendraient. Comme on défend un fort assiégé. La ville vivait des heures sombres, il fallait qu’il y ait des gens pour maintenir l’hôpital à flot, ils seraient là. Il y avait des gens qui avaient besoin d’eux, ils seraient là. Car il s’agissait d’empêcher le plus d’Hommes possible de mourir, et pour cela il n’y avait qu’une chose à faire : être humaniste, être honnête, combattre la Peste – qui se trouvait à ce jour être le Gant, entre autres - et maintenir les positions de la santé. Tout ceci était d’ailleurs la même chose.
Ils risquaient leurs vies. Ils le savaient, nul doute. Mais ils étaient là. Ils s’étaient décidés à être là, et surtout, ils ne cessaient de décider d’y rester. C’était peut-être une folie mais ils savaient que c’était là la seule chose à faire, et alors c’eut été ne pas se décider à être là qui aurait été être fou, ou alors lâche.
Enchaîner les intubations, les opérations, les réanimations. Pousser des brancards chargés d’agonisants, désinfecter sondes cannelées, scalpels et ciseaux, surveiller des fréquences cardiaques et trop souvent les voir s’éteindre. Veiller sur ceux qui sortent vivants du billard, veiller des nuits entières. Réveiller quasiment des morts, se réveiller avant l’aurore. Rassurer les angoisses des patients avant des opérations du cœur, bâillonner l’angoisse qui lui broyait le cœur. De morts en morts anonymes, elle ne pouvait que ressasser les noms de ses parents, de ses neveux, de ses frères, se demander s’ils étaient décédés.
C’est en allumant une nouvelle cigarette, la troisième de la journée, elle qui ne grillait qu’une clope de temps en temps pour se calmer après une opération compliquée, qu’Helen s’était effondrée en larmes sur l’épaule de Katheleen. Sa collègue l’avait rejointe un court instant, la regardant d’un air compréhensif, réprobateur et blasé se noircir les poumons, tandis qu’elle-même avait cessé de compter le nombre de litres de mauvais café qui irriguait son sang. Sa supérieure lui avait recommandé, presque ordonné, de prendre quelques jours de repos. Elle avait raison, bien sûr, même si elle était bien la dernière à appliquer son propre conseil.
La jeune nipponne avait hésité, retenue par le sens du devoir et la peur de découvrir chez elle des cadavres, mais quelques semaines plus tard, elle toquait à la porte de la quincaillerie que tenait le plus vieux de ses petits frères. Les trois vilains garnements étaient là. Il y eut des rires et des larmes, de la joie et du soulagement lorsqu’ils se serrèrent dans les bras.
Les soldats du Gant s’en étaient pris au restaurant d’Hiroki. La bande de voyous aux ordres de Lady Scorpiana, ivres de bière et de désir de destruction, avaient ravagé le comptoir ; ils l’avaient reconstruit. Ces brutes haineuses et cruelles avaient brisé des tables ; la fratrie les avaient réparées. Ces bandits dépravés avaient renversé les chaises, la fratrie Tanakeno les avaient redressés. Les crapules avaient mis le boxon dans les cuisines ; Helen et ses trois frères avaient remis en ordre louches et casseroles. Ils avaient mis le feu aux rideaux ; avec la pugnacité qui la caractérisait, la jeune nippo-américaine et ses frères cadets avaient décroché ce qui était brûlé, les avaient remplacés, avaient balayé les cendres. Lorsque l’enfer se déchaîne autour de soi et que la nuit devient menaçant, il faut se retrousser les manches et affronter les ronces et les loups pour mener sa barque. Telle était plus ou moins la philosophie de vie d’Helen.
Un homme paniqué vient tambouriner comme un possédé à leur porte. Elle lui ouvrit la porte. Sa démarche perdue et tanguante n’était pas vraiment celle d’un homme ivre. Il s’effondra au sol en riant convulsivement. Helen, qui avait travaillé a Arkham et savait en conséquence un peu mieux gérer les cas psychotiques indiqua d’un geste à ses frères de rester à l’écart et entrepris de lui parler, de tenter d’engager la conversation et d’observer son état. Un rire de dément fendait sa bouche. Il y avait pourtant dans ses yeux une détresse aux antipodes de l’amusement. De ce décalage si dérangeant naquit dans l’esprit de l’anesthésiste une intuition. Une intuition terrible. Elle plaça le malade sur le côté, dans une position qui l’empêchait de s’étouffer avant de dégainer le talkie-walkie qui la reliait à la clinique.
« Katheleen, je t’en prie, dis-moi que Jane est là. »
Les quelques minutes qu’il fallut à un interne pour aller chercher le docteur Wilson semblèrent durer une éternité et un soulagement indescriptible envahit l’infirmière lorsque la voix de la toxicologue retentit à travers l’appareil.
- Jane, j’ai ici un cas qui présente des symptômes alarmants, et nous rappelle, je le crains, à de bien mauvais souvenirs. Vertiges, difficultés respiratoires légères, pâleur anormale du visage, crises de rire incontrôlées avec convulsions… Est-ce que tu penses à la même chose que moi ? - La victime ? - Homme d’une cinquantaine d’années. Corpulence moyenne. - Pouls ? - 160. Mais il est arrivé chez nous en courant comme s’il avait vu le diable. - Fièvre ? Hypothermie ? - Rien de notable, mais ce n’est pas comme si j’allais sortir un thermomètre de mon chapeau. Je n’ai pas de chapeau. La tentative de plaisanterie tomba aussi à plat que le faisait un peu plus loin dans cette ville les victimes du Joker. - Raideurs musculaires ? Crampes ? Spasmes ? Paralysies musculaires ? La jeune japonaise se tourna vers l’intéressé qui tentait avec plus ou moins de succès de reprendre son souffle, entrecoupant de mots nippons hasardeux des crises de fous rire aussi brèves que violentes. - Sensations que les muscles du visage sont figés comme en bois. J’observais quelques spasmes tout à l’heure, mais ils se sont calmés. - On a juste vu un nuage vert sortir des égouts… Ils se sont figés en riant comme des zombies, raides comme des planches… murmura l’homme entre deux quintes de toux. - Ressent-il les symptômes d’une veisalgie ? A-t-il observé chez ceux qui étaient plus gravement touchés des infarctus, des crises de tétanie ?
Lorsque sa collègue, après avoir traduis les questions en japonais et en des termes profanes, lui retransmis les réponses de l’homme qui parvenait, enfin, à un peu se calmer, un pli soucieux apparut sur le visage de celle qui était la spécialiste des drogues, poisons et toxines dont les criminels gothamites inondaient régulièrement la ville. D’abord le Gant Noir qui causait explosions et fusillades partout dans la ville, ensuite ces mystérieux empoisonnements de l’eau qui ressemblaient de manière si inquiétante aux médicaments d’un collègue qu’ils en laissaient soupçonner la présence d’un traitre dans les rangs des médecins eux-mêmes, et maintenant… ça…
- La bonne nouvelle, c’est que la personne que vous avez récupéré n’a pas respiré trop de gaz, et va vraisemblablement s’en sortir. La mauvaise nouvelle….
Un poids considérable venait de s’abattre sur ses épaules. La diagnose était sans appel, malgré toutes les complications d’une consultation à distance et elle faisait confiance à Helen pour tout ce qui était de reconnaître des symptômes. Mais c’était sur sa parole d’experte que tout reposait. Lâcher le mot qu’elle renfermait, c’était diffuser dans la ville un deuxième poison, celui de la peur. Qu’elle se taise, et elle laisserait se diffuser un gaz plus toxique encore : l’ignorance. A ses mots était suspendue l’obligation de prendre des mesures, de préparer l’Hôpital à un afflux hors normes d’empoisonnés et de blessés, de préparer à l’usage des réserves de ce sérum qu’elle avait conçu pour faire face a très précisément cette situation. Quoiqu’il arrive, il y aurait des morts. Qu’elle ait raison, et il y en aurait un peu moins. Mais de tous ceux, différents d’un choix à l’autre, qu’ils n’auraient pas le moyen de soigner, elle porterait la responsabilité. Ce démon-là s’avéra très difficile à museler. Elle trouva la force et la ressource de le faire taire en en appelant à la voix de son général de grand-père. « Ces états d’âme sont indignes de toi. » lui déclara du fond de sa mémoire et de sa très militaire éduction la voix de stentor du très droit, très carré et très respectable militaire. A travers le silence de mort de l’hôpital en ébullition et du quartier duquel se rapprochait l’horreur, elle lâcha:
- Le smilex.
De l’autre côté du combiné, Helen se figea, asphyxiée par la confirmation de ce qu’elle savait. Une interminable fraction de seconde, elle fixa la rue si paisible dehors, ne visualisant que trop l’atroce qui l’encerclait. Comme un acide remontant de tous ses muscles pour envahir son cerveau l’étranglait l’angoisse. Qu’allaient devenir ses trois petits frères qui chuchotaient, inquiets et désemparés derrière elle, son aîné dont elle n’avait toujours pas eu de nouvelles, sa famille, ses amis, ses voisins, son quartier, Chinatown, la ville ? Pendant une seconde étendue elle ne pu répondre aux questions pressantes de ses frères comme si nommer le fléau allait le rendre plus réel, avant de se retourner et de lâcher :
- Le Joker.
La peur qu’elle lu dans le regard des trois garçons lui broya le cœur.
Ce fut elle qui prit d’autorité le commandement des opérations.
- Fred, fais prévenir les voisins. Qu’autant de personnes que possible sachent qu’ils doivent se mettre. Ehren, tu récupères tous les masques de bricolage de ta quincaillerie. Les FFP2 et 3 à plus forte raison sont à distribuer en particulier aux personnes fragiles. Les asthmatiques, cardiaques, personnes âgées sont la priorité. Le smilex est plus dense que l’air, il faut prendre de la hauteur. Tout le monde se réfugie au dernier étage, là où il y a l’accès vers le toit de préférence. Barricadez toutes les portes depuis l’entrée et surtout se faire discret. Pas une lumière, pas un bruit. S’ils envoient du gaz, c’est de toute évidence qu’ils attaqueront. Calfeutrez les portes et toutes les voies d’accès aux égouts avec des linges humides, si possible imbibées de bicarbonate de soude. A défaut, utilisez de l’ammoniac. Il y en a dans un certain nombre de produits ménagers, de détachants, et au pire des cas dans l’urine. Hiroki, tu t’occupes du blessé. S’il fait une réaction allergique au gaz, tu laves les brûlures à l’eau froide. S’il fait une rechute, tu le places sur le côté pour qu’il ne s’étouffe pas. Qu’il n’ingère rien, pas même un verre d’eau, pour les mêmes raisons. Massage cardiaque en cas d’infarctus.
- Et toi ?
Helen avait enfilé gilet pare-balle et blouse blanche, glissé son arme dans sa poche, attaché en bandoulière à son épaule sa trousse de secours complète qu’elle ne quittait jamais et protégé son propre visage d’un masque médical et de lunettes de bricolage. Elle leur retourna un regard dans lequel résidait tout l’amour fraternel qu’ils partageaient et tout l’espoir de se retrouver vivants.
Elle accrocha à son épaule le brassard au symbole aisément reconnaissable qui clamait son métier avant d’ouvrir la porte.
- Moi, je vais faire mon job.
Helen Tanakeno Coordinatrice générale des soins et infirmière anesthésiste à la clinique Blackwell
Dernière édition par Katheleen Grandt le Lun 7 Aoû 2023 - 14:49, édité 7 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 19 Mar 2023 - 18:38
Le Comédien
Chinatown.
Toi, t'es mort. Toi, t'es mort. Toi aussi, et toi encore ! Hahahaha ! Des tas de visages souriants ! Beaucoup ! Des tas ! Je vous remercie pour ce magnifique accueil !
Et dans Chinatown, ça allait être le feu ! Alors que les chars défilaient dans Chinatown, le gaz continuait d'avancer, de monter, petit à petit, et la mort qui accompagnait avec. Alors que les hommes du Clown étaient habillés en mimes pour l'occasion, faisaient le compte rendu et protégeaient les chars à gaz des potentiels gêneurs, le Clown, lui, il se marrait. Avec Gaggy Gagsworthy à ses côtés, le Joker ne pouvait pas trouver mieux en terme de meilleur allié pour une soirée des plus mortelles ! Belle bagarre pour une terre dévastée pour rien, n'est-ce pas ? Le Joker qui s'y trouvait n'était autre que le Clown. Le plus fou peut-être, le plus guignol des trois. Ce-dernier était en haut d'un des chars, un grand sourire sur le visage, alors qu'il comptait les macchabées qui étaient à terre. Une belle surprise pour la plupart de tous ceux qui étaient morts pendant l'arrivée du char. Le Clown n'avait pas cette petite note de prévision, et il n'avait pas eu l'idée que Chinatown se rebelle elle-même. Et effectivement, il faut croire que personne n'aime les défilés du Joker. Voila-t'y pas qu'on essaie de contenir le défilé du Prince des Clowns, du Méphistophélès du crime ! Quelle aberration ! Quelle outrecuidance ! Et voila que le camion bélier qui fonçait à toute allure, vint percuter tel un kamikaze, le premier camion du défilé. Le Joker, installé à bord, sur le sommet de ce char, ricanait de joie alors qu'il s'accrochait, prêt à supporter la déflagration qui allait en découler. Alors que le camion-bélier fonçait à bride abattue, le Joker se sangla avec sa ceinture sur le char, afin de ne pas finir dans la rubrique des chiens écrasés, comme sur les routes.
Pour éviter un accident de la route, je roule toujours sur le trottoir. Hihihihahahahahouhouhou. Si quelqu'un retrouve mes morceaux, n'oubliez pas de les donner au docteur Frankenstein à l'asile, il saura comment me remettre sur pied. Hahahihihihihi !
Une allusion aux mauvais traitements de l'asile d'Arkham, mais qu'importe, Arkham était détruite, inutilisable sans électricité, et c'était ça la bonne blague. S'ils venaient tous pour arrêter le Joker, la blague se poursuivrait jusqu'à Arkham. Que de la bonne poilade en vue, capitaine ! Alors que la confrontation était inévitable, le Joker savait qu'il était baisé sur toute la ligne. Alors que ça allait être violent, le Joker se prépara à la cinglade. Mais qu'importe, le mal était déjà fait. Et si ça venait à bloquer la parade, cela ne ferait que perdre un peu de temps. Un tout petit peu de temps, car le gaz, lui, va gagner. En attendant l'accident, le Joker lui, se marrait comme un damné. Qu'importe les morts, qu'importe les blessés, il allait y'avoir du spectacle !
Diamond District
Tout va décidément trop vite ! Mais c'était comme ça à bord du train de la folie. On ne pouvait jamais espérer voir une quelconque entreprise pour stopper le train. Tout va toujours à 200 à l'heure, et même si on tentait de freiner le train, ça ne faisait qu'empirer. Voila comment on peut comparer la folie. Un train, un train sans conducteur, mais toujours quelqu'un pour mettre les morceaux de bois dans la chaudière, allant toujours de plus en plus vite, et le plus drôle, c'est que le train n'avait aucun rail, il passait, suivant son chemin, encore, encore et encore. Détruisant tout sur son passage. Si quelqu'un tentait de lui faire fasse, de bloquer son passage, c'était le recul pour mieux sauter, la folie survenait toujours, encore, et toujours. Dans cette foutue ville, on subit ou on crève, mais dans les deux cas, on était jamais à l'abri de l'imprévisibilité du chaos et de la folie.
Peuple de Gotham. Ne luttez pas. La purge a commencé et la mort vient pour vous. La mort souriante, mais nécessaire.
Sur son char, un microphone à la main, trônait une silhouette portant un imperméable violet ... Le criminel était moins orgueilleux, moins joueur que les deux autres, mais une chose était certaine, il savait ce qu'il voulait. C'était à la tête d'une armée de ses clowns qu'il paradait sur son char, avec une musique des plus affreuses oui, comme sur les autres chars. En plein Diamond District, ce sont les restants du GCPD qui étaient là, à bloquer la rue au loin, mais qui avaient bien sous-estimés le gaz du Joker. Le Smilex ne pardonne pas, il ne pardonne jamais. Mais le Joker n'était pas là pour ça, le Criminel cherchait des yeux, l'ombre de Gotham. Le seul qui le touchait vraiment au plus profond de son esprit. Il scrutait les cieux, alors que la mort régnait ici-bas. La foule qui n'avait pas eu le temps de s'échapper, mourrait aux pieds des chars qui avançaient dans Diamond District. Il se sentait presque abandonné, presque déçu de ne pas le voir. Il n'y avait qu'une chose qui l'intéressait, provoquer le malheur et la monstruosité dans le but d'attirer son chevalier noir à lui. Le seul vrai mystère que le Joker appréciait, c'était celui du Batman. C'était son chevalier noir, son amant de la nuit, celui qui le complétait. Jamais personne n'aurait eu la possibilité de supplanter Batman dans l'âme du Joker. C'étaient deux cartes qui ne pouvaient pas se séparer, cul et chemise, Sherlock Holmes et Moriarty, Tom et Jerry, bref, c'était un duo, et les duos se devaient de finir ensemble, voir même de mourir ensemble. Que ce soit au sens biblique ou réaliste, le Joker ne voyait pas sa fin sans son chevalier de la nuit. Impatient, il ne pouvait que rager, face à cette parade qui s'annonçait sinistre. Monstrueuse, mais sinistre en soi.
Pourquoi n'est-il toujours pas là ? Pourquoi ne vient-il pas ?
Se demandait le Prince des Clowns au fond de son être. Alors que le Criminel semblait indifférent aux meurtres qui se déroulaient sous ses yeux. Il ne faisait qu'espérer la venue de celui qui le faisait trembler, la venue de celui qui l'avait traqué pendant toutes ces années. Où était le Batman ? Pourquoi ne venait-il pas à lui ? Pourquoi ne venait-il pas ? Inspirant légèrement, le Joker ordonna à ses hommes de commencer le pillage de la zone, et surtout, de continuer à vider les réservoirs de son gaz. Les hauteurs devaient être atteintes dans les délais.
Central Gotham
L'état d'alerte, justifiée après tout, d'une bande de cinglés qui terrorisent Gotham City pour son bon et unique plaisir ! Ha ! La bonne blague ! On en riait comme une bande de petits hamsters derrière une cage ! Ha ! Alors que tous les centres médicaux, y compris ceux d'Arkham, étaient sur le qui-vive, le gaz Smilex, lui, continuait d'avancer dans les rues de Central Gotham. Aux informations, on entendait que le Joker avait promis de faire exploser d'autres bombes dans les lieux de la pègre où se sont réfugiés les derniers reliquats de la pègre actuelle. Pitié ... C'était d'un ennui ... Alors que tout le monde commençait à se rendre compte que tout ça, c'était de la pure rigolade ! Et en plus, on avait eu le coup du Gant Noir ! Ah ceux-là, qu'est-ce qu'ils étaient drôles ! Survenir en pleine élection, cogner tout le monde et faire un maximum de cadavres, sans compter qu'ils se sont occupés des membres les plus éminents de la vie judiciaire ! La vie semblait être une blague dans cette foutue ville HA ! Alors que le char avançait dans Central Gotham, le Comédien, lui, savourait cette parade. Se frottant les cheveux, le Joker eut une moue légèrement désagréable. Quand on y pensait, ce qui s'était passé, c'était le hasard, le destin, la normalité et la cruauté banale de la vie. C'était ça qui était drôle au final ? Tout ça, toute cette vie, pour en arriver à un chamboulement total du plan initial. Drôle de finalité. HA ! Il y'avait de quoi être en pétard, oui, oui, il y'avait. Mais comme le Joker aimait le dire, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Gotham City a besoin de monstres, il fallait l'abreuver en permanence de monstres et d'ordures, il fallait insuffler cette idée à Gotham, il fallait lui offrir un monde sans espoir, pour mieux la détruire, pour mieux briser son futur, de constater que la vie n'était qu'une simple blague, une simple stupidité. Une monstrueuse blague.
Allez ! On fait la fête ! C'est l'heure de danser, de chanter et d'empoigner votre camarade de danse ! Libérez les gaz !
Il se saisit alors d'un cadavre d'une jeune femme, souriant à cause du Smilex, et commençait à danser en haut de son char, une valse. Une parade digne de la mort. Le Comédien était ravi de cette magnifique entrée en matière. Mais où étaient les fameux justiciers de Gotham ? Il n'y avait plus personne ? Le Gant Noir avait-il tout détruit sur son passage ? Quelle désolation ! Et dire que tout cela pouvait être associé à une simple mise en bouche ? Non, quand même pas ! Les derniers essais du Joker en matière de procédés chimiques remontaient à une paie ! Et son venin Smilex avait bien du mal à tenir la barre, pour tout dire, on retrouvait même des échantillons du Smilex en vente dans les meilleurs baraques de friqués ! Cette ordure de Revendeur avait réussit à s'approprier quelques échantillons périmés du venin du Joker pour les revendre à des riches en mal de reconnaissance et de frissons. Autant le Joker avait la folie pour simple excuse, autant les riches, et leurs sales gosses ingrats, eux, c'était vraiment le top du top dans la fils de puterie ! Mais le Joker était bon prince, le Revendeur avait été découvert : Son nom était Harry Mistal, un petit homme qui avait eu la "malchance" d'être renvoyé du Gotham City Police Département. Tandis qu'il continuait de danser, le cadavre dépecé du voleur était étalé, lui, en devanture du cortège. Soyons sinistres, soyons sadiques, mais surtout, soyons heureux ! La mort est une fête ! Et en parlant de fête, il eut une meilleure idée ! Il lâcha le cadavre et pointa du doigt.
Changement de plan les p'tits gars ! Direction la station d'eau potable de la ville ! Nous allons offrir le meilleur du Smilex à tout Gotham. Hahahahahahaha !
Il leva les bras au ciel et eut un grand sourire avant de dire d'une voix douce et adorable. Il se tenait là, au milieu des cadavres, sur son char qui avançait doucement parmi les allées de la ville, ricanant, tous étaient morts, empoisonnés, des sourires horribles sur les cadavres, des yeux exorbités, l'horreur en elle-même. Le mal se lâchait dans les rues, alors qu'un certain Mister Freeze ne tarderait pas à le rencontrer. Bien sûr, qui pourrait se douter que Mister Freeze allait à nouveau surgir des ténèbres pour se manifester ? Ce criminel était bien caché depuis très longtemps, et à part se renier lui-même, il ne faisait que creuser un peu plus sa tombe. Mais nous n'en sommes pas encore à la rencontre, non.
Oh ! Tous ces sourires, pour ma grande soirée de retour. Cela me touche hahahahaha !
Dernière édition par Joker le Sam 25 Mar 2023 - 18:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 19 Mar 2023 - 20:48
Laugh is medicine
Une main gantée de plastique bleu se pose sur la bouche de la jeune chinoise, étouffant l’éclat de rire qui aurait immédiatement dénoncé leur présence à l’homme de main déguisé en clown. En tendant l’oreille, et l’entendant s’éloigner de la ruelle où elle et sa protégée étaient dissimulées derrière l’angle d’un mur, Helen reprend son souffle en même temps qu’elle rend le sien à la jeune asiatique.
« Tout va bien, il est parti. » murmure -t-elle en chinois à cette inconnue aux grands yeux de biche désemparée qu’elle a récupéré in extremis pour la tirer hors de portée d’un nuage empoisonné et des balles des sbires du Joker. Aussi silencieuse que possible, tendue comme l’arc nippon auquel on l’a si souvent comparée, crispée par la crainte de voir le mercenaire revenir pour les achever, la belle infirmière cherche la veine et glisse le long des graduations de sa seringue les quelques millilitres de sérum vers le sang de sa patiente. La menace du Joker est suffisamment un poids constant sur la ville pour que le flacon de ce liquide transparent à l’ennuyeux nom d’ASJ-18 – mais qui est et restera toujours dans la tête d’Helen « le sérum de Jane » - soit un incontournable des trousses de secours des professionnels de la profession. Elle ne peut cependant se permettre d’en distribuer plus que la faible dose qui permet d’atténuer les crises et d’offrir un sursis. Il n’en resterait sinon pas assez pour tous ceux qu’elle a à soigner. Reste à espérer que ce maigre délai suffira à être l’échappatoire permettant de fuir, laissant aux secours le temps d’arriver. Néanmoins, il semble flagrant à voir les limites de l’efficacité de la dose utilisée que la concentration du gaz envoyé ne doit pas être légère.
Un soupir angoissé s’échappe des lèvres desséchées de la nipponne pour se loger dans son masque tandis qu’elle en offre un à la jeune femme tout en lui désignant d’un geste muet la voie vers la fuite. Le souffle du docteur Tanakeno est rauque, sa gorge sèche et ses poumons la brûlent, sans qu’elle sache vraiment si c’est à cause du smilex ou du dioxyde de carbone qu’elle exhale elle-même à force de courir de ruelles en ruelles et de boutiques en boutiques à la poursuite des vies à sauver. Elle passe sur son front la manche d’une blouse déjà bien tachée de sang et de suie. Ici, une petite fille blessée au bras par l’impact d’une balle ; là, un vieillard asthmatique qui s’étouffait dans le gaz ; dans une boutique, les marques béantes et sanglantes de la machette d’un sbire du Joker dans un couple de commerçant qu’ils avaient laissé pour morts ; dans un appartement un bébé qui riait en pleurant ; dans une petite rue un sans-abri auquel elle avait fait un massage cardiaque… Ses gens étaient ses voisins autant que ses patients, et c’était l’espoir de les sauver qui lui donnait la force de continuer à avancer.
Helen Tanakeno Coordinatrice générale des soins et infirmière anesthésiste à la clinique Blackwell
Le son résonnant d’un microphone lui arrache un genre de sourire ambigu lorsqu’elle en reconnait les voix. Pour une fois, elle serait presque contente de les voir, ces mafieux et ces malfrats qui tiennent d’ordinaire le quartier où elle a grandi sous leur coupe gangréneuse ! Non qu’elle ait une opinion très positive de ce genre de repris de justice, mais elle le sait dans le fond qu’aujourd’hui ils luttent pour ainsi dire dans le même camp, ou plutôt avec le même objectif : sauver de la destruction et la mort Chinatown District et ses habitants. Et à tout prendre, elle les préfère encore au Joker !
Helen sait qu’entendre la Triade, c’est se rapprocher de là où ont lieu les combats, de là où se situe le danger. Elle le sait d’autant plus que des coups de feu aussi, tonnent en rafales parmi les rires torturés. Cruel rappel de la réalité. Celle qui glace son sang en lui faisant se rappeler que si elle peut espérer que ses quatre frères soient en sécurité, il y a fort à parier que celui qu’elle considère presque comme le cinquième d’entre eux soit en première ligne. Et elle doit bien s’avouer qu’en cet instant, elle s’inquiète plus pour la survie du jeune sino-américain qu’elle ne lui reproche son adhésion à la Triade. Elle doit peut-être aussi s’avouer qu’après celui de Paul, un autre nom lui est immédiatement venu à l’esprit, même si elle a tenté de renvoyer ce sentiment bien loin dans les méandres de son inconscient. Elle doit peut-être reconnaître que lorsqu’elle a pensé aux - malgré tout en cet instant courageux - malfrats qui défendaient le quartier asiatique de la ville en soldats kamikazes, la peur de retrouver fauché par une balle ou figé un rictus chimique aux lèvres un homme en particulier, lui qui venait à peine de sortir de l’hôpital où ils l’avaient sauvé de justesse, l’a peut-être plus terrifié que le danger auquel elle s’expose elle-même.
Mais, se rapprocher du danger, en l’occurrence, pour en sauver ceux qui y sont exposés, c’est indispensable. Et puis, elle n’a pas en choisissant son actuel métier véritablement signé pour la sécurité, et elle ne l’a jamais ignoré. Alors, une main agrippant férocement et désespérément l’inhalateur qui redonnait un peu d’air respirable aux resapés et l’autre crispée avec angoisse et un peu de dégout sur son revolver, elle ne cessa pas de s’avancer vers sa mission.
Dernière édition par Katheleen Grandt le Lun 7 Aoû 2023 - 15:16, édité 1 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Lun 20 Mar 2023 - 20:19
Adroitement déployés le long du mur de véhicule censé faire barrage au défilé, les deux douzaines d'hommes se relayaient pour se découvrir en aventurant une tête un peu haute, toujours accompagnée d'une pétoire pour arroser le char immobilisé. Ils étaient très proches du groupe ennemi, et ç'avait été la première erreur qu'avait noté l'Administrateur. Hors de question de reculer à découvert, impossible de redémarrer les véhicules qui avaient été maintenant criblés de balles, ils étaient immobilisés à seulement quelques mètres en contrebas de l'ennemi et ne devaient probablement la vie qu'au fait que la troupe de rigolo n'ait pas imaginé utile d'emmener des grenades.
A peine avaient-ils débarqués qu'ils avaient tirés une fusée éclairante, projetant en quelques secondes, juste le temps de tous se mettre à couvert, une clarté semblable à celle du soleil, une lumière toute temporaire mais qui leur permis de prendre par surprise quelques individus armés, immédiatement suivi d'un grand cri amplifié par un mégaphone :
« Vas-y ! Fais moi rire bouffon ! Je suis là ! Je t'écoutes ! »
Et effectivement, il allait et venait sur la droite du clown, le long d'un SUV qui ne le découvrait que lorsqu'il passait le long du capot. Et malgré le côté ridicule de la chose, il hurlait avec véhémence, réclamait, ordonnait, Tian ne venait pas demander un honorable combat, ni quémander une confrontation épique, non, il mettait le rigolo au défi malgré son apparente infériorité. Et pour ce faire, il n'hésitait pas à se découvrir, pointer son sig-sauer, unique arme qu'il semblait avoir amené, et tirait sur le moindre sbire qui faisait mine de vouloir le faire taire, jusqu'à ce qu'il soit à vide et laisse la cacophonie reprendre.
Ils en étaient ensuite plus ou moins restés là, échanges de tirs continus, pluie de douilles sur le sol. Certains des hommes restait affalé devant les roues des 4x4, aussi invisibles que possible pour récupérer les magasins vides et les regarnir. Le Joker organisait-il aussi bien ses hommes ? Ses munitions ? Ses moyens demeuraient totalement inconnus et le statut quo semblait se maintenir mais le Gùn le savait, il n'avait pas joué toutes ses cartes.
Et alors que la 3e fusée éclairante se dissipait, replongeant la zone dans l'obscurité ponctuée par des coups de feux hasardeux, un nouveau cri fendit l'air, mais celui-là, le Joker ne le comprit pas :
« 龙舌 ! »
Derrière son masque à gaz, le Malfrat esquissa un sourire. Lorsqu'on lui avait ordonné de demeurer bien à l'abri, de ne pas se déployer avec les autres, il avait évidemment protesté. Lui, plus que tous les autres réunis, avait de bonnes raisons de se vouloir en première ligne, à l'assaut, droit vers la mort, pourtant, il souriait. Ces derniers mois avaient été un enfer, il s'était vu mort, paralysé, incapable de remarcher, d'arriver à tenir une putain de fourchette, et pourtant, il souriait. La vie ne semblait lui donner que pour lui reprendre, s'échiner à le frapper dans les derniers retranchements de ce qui restait de bon, y compris la drogue dont il avait été sevré, et pourtant, il souriait.
Le sourire, ça ne tiens pas à une farce, ni une vie heureuse, encore moins un venin toxique, non, pour Tchang, ce soir, le sourire, ça tenait à...
Juste une petite pression:
Pivotant sur sa jambe droite, il dévoila sa silhouette ténue du camion derrière lequel il était resté caché. La lueur dansa devant lui, charmante et hypnotisante alors que les armes s'étaient tues. Et lorsque, finalement, la flamme isolée se releva vers le char de tête du défilé, Tchang pressa entièrement la queue de détente. Une large et bruyante gerbe de flamme s'envola du petit chinois, s'envola au dessus de la ligne de front et s'en alla lécher le véhicule du clown, embraser ses parties les plus inflammables, transformer leur environnement en fournaise, mais seulement pendant une seconde.
Subitement, ce fut à nouveau le noir, et le silence. Tous aveuglés par l'éclair de lumière, un cri de joie étouffé surgi de derrière le lance-flamme, puis une nouvelle gerbe de napalm parti pour forcer l'ennemi à garder la tête basse, gerbe suivi d'un déluge de coups de feux. La horde de gangster s'était enhardie, elle semblait presque hors de contrôle, tirer au hasard, se donner en spectacle après un long instant d'ordre et de discipline.
A moins qu'elle ne fasse juste diversion pour le duo qui crapahutait discrètement sur le toit adjacent, à la recherche de la parfaite position pour prendre les hommes du clown à revers. Eux-aussi avaient profités des quelques secondes d'obscurités, avaient disparus en arrière pour s'engouffrer dans la première ruelle. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, l'Assassin et le Guerrier s'étaient hissés ensemble jusqu'aux hauteurs de Chinatown avant de revenir au niveau de la bataille.
Tao avait refusé de partir mieux armé qu'avec des armes émoussées, et Tian n'avait pas eu la mauvaise volonté de le contraindre à autre chose, ayant du réserver toute sa force de persuasion pour l'Assassin. Celui-ci, à présent, déployait le trépied d'un fusil à air comprimé et y glissait le magasin de fléchettes hypodermiques avec amertume. Les dernières doses existantes de Froid Blanc frelaté, il valait mieux que le spectacle en vaille la peine.
Il ne leur restait à présent qu'à attendre leur signal à eux, le moment où tous les hommes du Joker tenterait une contre-attaque après ce feu nourri, l'instant où Tchang retournerait se cacher derrière le camion, tirerait une nouvelle fusée éclairante, et que l'Assassin perfuserait les sbires du clown avec sa propre blague, une qui ne fait pas, mais alors pas du tout rire. A ce moment là, il n'y aurait plus qu'à laisser les pétoires derrière, sortir les haches et les lames, et prendre d'assaut le défilé en proie au chaos, au vrai.
Le Guerrier, lui, observait, cherchait la faille, la véritable blague que le Joker réservait à quiconque lui barrerait le chemin. Tout ne se déroulait que trop bien, comme si leur arrivée impromptue ne faisait finalement partie que du grand spectacle son, lumière et gaz hilarant. Si il s'était privé de tirer le fer par respect pour ses engagements envers le Batman, il se tenait pourtant prêt à agir, prêt à contrecarrer ce que Bo ne comprenait pas de l'humain comme de la folie inhumaine, prêt à tout, même se balancer au bout d'une corde pour débouler sur le char du Clown.
Invité
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Lun 20 Mar 2023 - 22:11
They Were Three Jokers
Why so Serious ?
Ca n'allait pas. Les hommes qui étaient là avaient l'air très asiatiques, ce qui faisait sens puisqu'on était à Chinatown. Elle avait perdu contact avec Mike, et le meilleur moyen de le regagner était de lever les yeux.
- C'est bizarre. Y a genre trois Joker, un à Central Gotham, un ici et un à Diamond District.
- Mais n'importe quoi !
- Concentre-toi juste sur celui juste là.
Maestra était restée cachée. Le Joker apparaissait du haut du chariot, laissant dans son sillage des corps de passants. Ses clowns mimes étaient là, il y en avait tout plein, et ils luttaient avec force contre les Asiatiques qui étaient lourdement armés. C'était un coup à se prendre une balle perdue et à mourir bêtement. Maestra avait quelque part peur de mourir, mais d'un autre côté, elle s'était vue mourir sous les coups d'un mari violent d'une fausse couche précipitée ou suicidée d'être trop malheureuse.
Mourir par le Smilex serait au moins une fin heureuse. Enfin, elle sourirait. Une fin joyeuse plus qu'heureuse, il fallait dire.
- Je risque pas d'être super utile ici, je m'écarte pour le moment. En plus y a du vent, il fait froid.
- Mais ferme ta gueule. J'essaie de concentrer- de me concentrer ! faisait-elle, accélérant le pas, concentrée sur ce qu'il se passait. Elle s'excusa aussitôt, ce à quoi il répondit avec un rire. Elle s'essoufflait dans son masque de protection, se mit à tousser, s'arrêta un moment pour ne pas vomir. Un homme était tout tendu à deux pas d'elle, au bord de la route, sur une moto. Frigorifié, frappé d'une rigor mortis éclatante, aussi éclatante que son sourire. Sa chance. La jeune femme dégagea le corps bienheureux et enfourcha le bolide pour rejoindre le cortège, à grande vitesse... jusqu'à ralentir face aux flammes. Très mauvaise idée, très mauvaise idée. Ah si, l'appel du vide. Elle accéléra, borda le véhicule qui commençait à s'embraser sur le côté sans faire attention aux Asiatiques et espérant ne pas se prendre une balle perdue et se jeta sur le véhicule où se trouvait le clown, la moto s'écrasant contre un lampadaire juste après. Elle resta prostrée, agenouillée, avant de se relever. Le clown était encore à l'autre bout du char, il fallait grimper, et devant elle se tenait un mime, qui avait une drôle de mine.
Alors, Azzurra se mit en garde et se prépara à le rouer de coups.
Le mime esquiva ses coups avec grâce, Et la justicière, désorientée, perdait la trace, Elle enchaîna les coups, mais en vain, Le mime la ridiculisait sans la moindre peine.
La justicière comprit alors que le mime était plus qu'un simple comédien, Qu'il était un combattant hors pair, un véritable magicien, Elle décida alors de changer sa tactique et de se concentrer, Sur les mouvements du mime, pour enfin le neutraliser.
Le mime, confiant, fit une dernière mimique, Mais la justicière l'anticipa avec une ruse bien pratique, Et en un clin d'œil, elle le maîtrisa, Et le mime, vaincu, ne put que s'incliner devant la grande Maestra.
Depuis ce jour-là, la justicière avait compris, Qu'il fallait être prudent face à des adversaires avertis, Et que le mime était un artiste redoutable, Avec qui il ne fallait pas s'engager sur une bagarre lamentable.
Le mime neutralisé fut jeté hors du char, et Maestra se saisit d'une barre en métal trouvée sur le char pour briser le mur invisible qu'il avait construit pour l'empêcher d'atteindre le Joker. Après avoir tapé en vain contre le mur, elle se mit à le tâter à l'aveugle pour en trouver une faille, un point faible à exploiter pour le casser. Elle finit par trouver mieux que ça, une poignée ; le mur géant n'était en fait qu'une porte.
Azzurra ouvrit la grande porte invisible et arriva devant un nain qui avait l'air bien mesquin, le fameux Gaggy Gagsworthy. Elle reprit son souffle, trébucha en arrière et tomba sur les fesses, complètement à bout de forces. C'était qu'un nain, après tout... mais respirer dans ce masque était devenu impossible, et tant de balles qui sifflaient à son oreille lui firent comprendre qu'elle ne devait pas s'exposer davantage sur ce char chancelant qui pourrait prendre feu n'importe quand.
Dernière édition par Alice Trumpelfield le Sam 29 Avr 2023 - 14:02, édité 2 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 26 Mar 2023 - 19:58
Je le vois d'ici: cet espèce de tordu ose même s'amuser avec un cadavre. Me rappeler que j'ai déjà été enfermé dans le même établissement que ce malade mental me ferait frissonner si mon immunité au froid me l'aurait permis. J'ai beaucoup de mal à imaginer qu'un esprit aussi dérangé que le sien puisse être le véritable créateur de ce gaz mortel qu'il s'amuse présentement à répandre à travers la ville. Maintenant, il semble parler… Que dit-il? J'augmente la sensibilité auditive de ma combinaison et j'entends que sa nouvelle cible est… La station d'eau potable? Maudit soit cet abruti. Il n'y a-t-il aucune limite qu'il se refuse de franchir? Comment un véritable cinglé de ce genre puisse-t 'il encore être libre dans cette ville remplie de justicier et de policier? D'ailleurs, où sont passés ces soi-disant héros? La famille de la chauve-souris et ses acolytes ont-ils finalement réalisé que cette ville pourrie ne mérite plus d'être sauvé? Je les comprend… Moi aussi j'aurais quitté cette cité si ma chère Nora n'aurait pas insisté pour rester.
Alors, ainsi soit-il. Au diable l'inutile GCPD. Au diable le Batman qui a engendré ce monstre et certainement plusieurs autres. Et au diable tous ces pseudo-sauveurs masqués qui sont incapables de remarquer un tel cortège. Si je dois être le seul à intervenir, alors qu'il en soit ainsi. Maintenant que le premier véhicule de cet horrible parade de clown est à ma portée, je me rapproche du rebords du toit et depuis ma position je tire une charge de mon hélium droit vers l'une des roues avant de ce véhicule. Si le violent choc thermique n'a pas fait crever ce pneu, alors c'est la glace l'entourant qui va paralyser son satané char pour les prochaines minutes. Pendant que j'ai l'attention du prince du crime, j'amplifie le volume sortant de ma combinaison afin qu'il puisse bien entendre ma voix glaciale dénudée de toute émotions… Et de patience.
-‘'Pardonne moi d'avoir mis ton défilé sur la glace, mais «ton petit lapin glacé» n'apprécie pas qu'il y aille autant de gaz si proche de son terrier et cela ne le fait pas rire du tout. Va donc faire tes bêtises à Bludhaven. Qui sait, peut-être que le chevalier noir te remarquera une fois là-bas?''
Je sais qu'il ne fera pas ce que je lui demande. Le Joker aime autant Gotham, sinon peut-être plus, que n'importe lequel de ses habitants. C'est parce qu'il apprécie certainement tous ses défauts: la violence, le chaos, la folie, l'absurdité… En somme, une ville à son image. Pourtant, ce n'est pas lui qui est à l'origine de tous les maux. Mon passé avec l'ancien patron de la Gothcorp n'est qu'une preuve parmi tant d'autres que Gotham n'a pas attendu la venue d'un prince du crime pour s'engager dans son propre chemin vers la ruine.
Dans tous les cas, après avoir prononcé ma proposition, je recule rapidement du rebord pour éviter des tirs potentielles de ses sbires et j'active ma vision infrarouge pour les voir venir. S'ils veulent m'atteindre avec leurs armes à feu, ils devront me rejoindre sur le toit pour y parvenir. Je reste tout de même prudent. Que va faire Joker pendant que ses sbires viendront s'occuper de mon cas? Si je devais deviner, il faudrait que je pense à l'action la plus horrible qu'il puisse commettre.
Comme quoi, je ne peux que m'attendre au pire…
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 2 Avr 2023 - 11:42
Le Comédien
Chinatown.
Mais c'est le feu à Chinatown ! Hahaha hihihihihi ! Je pensais pas que nous aurions un véritable spectacle son et lumières ce soir. Hahahahouhouhouhihihihihi.
Hurlait de rire le Clown qui voyait les effets de la guerre dans Chinatown en ce moment-même. Tout était joyeux, sanguinolent, et les mimes du Joker en prenaient plein la gueule, forçant à se barricader derrière des éléments de fortune. Quant au Joker ? Il avait lui-même une mitrailleuse dans les bras, et n'hésitait pas à donner du répondant aux plus quémandeurs ! C'est vrai ça, il suffit d'aller dans un autre pays pour se faire emmerder ! Lui qui venait en paix à Chinatown, il se sentait mal accueillit, mal apprécié, et d'ailleurs, il se sentait vexé ! Le Joker ricana de rire quand à ce moment-là, quand une explosion retentit non loin de là. Il fallait dire que les choses n'allaient pas en s'améliorant, même ce pauvre Gaggy allait très certainement en prendre plein la gueule pour pas grand chose. Mais c'était sans compter la folie la plus noire du Joker, celle qui le caractérisait parfaitement comme "Le Clown" de la bande des trois. Alors qu'il s'emportait dans sa folie, la voix du Joker résonna dans le micro, sa douce voix enveloppait toute la grande rue.
RIDI PAGLIACIOOOOOOO ! MES CORNFLAKES SONT RAMOLLOOOOOOOOOOS. Il va falloir tuer, et même éviscérer. Chinois de Chine, ce soir c'est le carnaaaaaage. Mesdames, on passe au plan B.
Tout ça sur l'air de la "Dona è mobile" de Verdi, un très grand cru. Mais ça on vous l'avait déjà dit que le Joker avait un talent inné pour l'opéra. Alors que les mimes du Joker commencèrent à s'activer, le Joker sortit un petit sifflet avant de siffler très très fort dans le micro de la parade, à s'en vriller les tympans. Il ricana une nouvelle fois, avant que les mimes ne se retirent, le gaz, lui, continuait toujours à pomper. Mais le silence, le silence des armes se taisait, le Joker, lui, planqué ricana de plus belle dans le micro, tout le monde campait sur ses positions, et même si la bataille faisait rage, qu'il y'avait encore quelques combats à côté, de-ci, de là. Quelque chose sentait mauvais, quelque chose commençait à être horrible. Le Joker éclata d'un petit rire, puis, il se positionna devant ses hommes de main, paré au combat. Au moment où tout le monde s'attendait à le voir sortir une arme de sa veste, il sortit un magnifique poisson Joker rigolard. Le faisant tournoyer au dessus de sa tête, le Prince des Clowns n'avait qu'une chose à dire, enfin, juste un petit discours pour encourager ses troupes à l'attaque.
Mesdames et mes dingues, ce soir et pour une unique représentation, l'armée des Joker arrive dans Chinatown ! Offrez-leur un magnifique accueil, car eux, ne vous louperont pas ! Hahahahahahaha !
Le mal à l'état pur surgissait. Cela commença alors par un silence ... Un silence morbide alors que les mimes battirent en retraite, dans les rues de Chinatown, il commençait à y'avoir un gros attroupement. Un nouveau changement dans la stratégie du Joker, mais pas anodin, clairement pas. Chinatown avait encore de la ressource, et cela, le Joker l'avait anticipé. C'est alors qu'un bruit sourd se fit entendre dans le bas de la rue. Un bruit sourd mais qui commençait à se faire entendre distinctement, des rires ... Le Clown avait eu une idée de génie lors de sa rencontre avec les deux autres Joker ... Alors, pourquoi ne pas rendre les choses d'autant plus amusantes ? ... En faisant venir des gens à la fête, par exemple. Des victimes du Joker. La première attaque était bien entendu, dans les trois quartiers différents, mais certaines bombes furent posées dans certains grands lieux de Gotham qui avaient explosés dans des lieux confinés. Comme des hôpitaux, des orphelinats, des supermarchés. Ces bombes rendaient les gens encore plus fous, sous l'influence du Joker. Amants, enfants, vieillards, tous se munissaient d'armes pour se diriger vers ceux qui ne participaient pas à la fête, et ce soir, Chinatown serait la première à subir la colère du Joker. Une armée de psychopathes déchainés, de gentils citoyens qui allait très clairement s'en prendre, à tous ceux qui se trouvaient dans Chinatown ce soir. Oh que la blague serait monstrueusement drôle.
Diamond District
Si on avait demandé l'avis du Joker en matière d'attaque ou de stratégie, il vous aurait sûrement répondu que la tactique, et bien, il n'y en avait tout simplement pas ! Le Joker était un pro de l'improvisation, un mec qui aimait satisfaire ses gouts en matière de chaos et de rire. Bon, bien sûr, il y'avait aussi le côté suicidaire de ses actions qui le rendait imprévisible et dangereux pour ses alliés. Mais là, nous parlions du Criminel. Le Joker qui avait bon nombre de plans dans les plans déjà établis. Alors que le gaz se répandait dans les rues, il guettait sans cesse l'arrivée du Batman. Mais rien n'y faisait. Il devait être encore à Arkham. Mais quelque part, au fond de lui, il regrettait que le Comédien ne se soit chargé du Chevalier Noir de cette manière. Une déception dans les yeux du clown se lut pendant un bref instant. Toujours aucun signe du Chevalier ailé ou de ses abrutis de collègues. Pas de GCPD, pas de SWAT. Le Joker était-il indigne de leurs services ? Quelle tristesse ... S'il fallait en arriver là pour attirer l'attention, alors il fallait virer plus dans l'horreur. Alors que le flot de cadavres continuait, c'était un véritable carnage, une véritable ode à la guerre. Le Prince des Clowns était dubitatif en voyant une espèce de créature stopper net la parade. Une petite créature qui arborait un macabre trophé. Dans les yeux du Criminel, une lueur folle, proche de l'hystérie, quelque chose dans ce genre, le chaos, la destruction aveugle, tout ça éclairait le visage du Joker avec un certain sadisme.
Je n'ai pas le temps de babysitter les gosses, débarrassez-moi de ça. Ken ?
Parmi la troupe de soldats du Joker, un colosse s'en détacha. Ken était un brave gars, un colosse de plus de cent cinquante kilos qui flirtait avec le diabète et l'accident cardio-vasculaire avec la grâce d'un cheval trisomique. Marchant lentement, il descendit du char du Joker, avant de se diriger vers la petite chose qui stoppait la parade. Alors qu'il regardait sa montre, le Joker nota qu'il était très certainement l'heure pour les "infectés" de se rendre dans les différents lieux cités. Tout avait été calculé avec une nette précision, en temps et en heure, et alors que la ville de Gotham allait très certainement s'enfoncer, il était étonnant que la garde nationale n'ait pas encore été mobilisée. Mais ça ne tarderait pas. Le gaz, continuait à pomper. Toujours, et petit à petit, la ville allait tomber, de plus en plus. Alors ? Où était le Gant Noir, se demandait le Joker ? Pourquoi ne sortaient-ils pas de leurs tanières ? Le Joker patientait toujours, à la recherche d'une réelle opposition. Ses yeux d'araignées noires étaient clos et il attendait que la proie tombe une dernière fois dans la toile. Le Joker n'était pas cannibale, c'était une façon de parler. Mais quand on se mettait à dos le Prince des Clowns de Gotham City, il fallait payer le prix fort de crime de lèse-majesté. Le Joker n'était pas un petit criminel ou un petit maquereau que l'on pouvait insulter et que l'on pouvait cogner impunément. Non non, c'était différent des normes avec la Pègre de Gotham et les cinglés d'Arkham. La gamine l'apprendrait très très vite à ses dépends.
Tue-moi ça, Ken. Brise-là.
Oh bien sûr, ce n'était rien comparé à la dernière surprise du Joker en matière de blagues mortelles. Les jeux, les jouets, les blagues, tout dans la tête du Criminel avait prit la forme de réalité cauchemardesque, réunie en une soirée diabolique. Et alors que peu de résistance se trouvait dans Diamond District, quelque chose ne tarderait pas à pointer le bout de son vilain nez. Le Criminel eut néanmoins, une certaine tristesse de ne pas avoir sa très chère Punchline auprès de lui, lors de leur dernière rencontre à Arkham, cela fusse un grand plaisir de jouer avec elle. Mais peut-être qu'avec un peu de chance, elle viendrait, attirée par le combat. Quant à la gamine idiote devant le char, le Joker avait ordonné sa mise à mort, et Ken allait le faire. La musique reprenait, alors que le char recula un peu et contourna la gamine. Alors que les choses commençaient à être monotone, le Criminel ordonna à quelques uns de ses hommes de se rapprocher de lui, pour sa garde personnelle, tandis que les autres continuaient le pillage du quartier. Quatre bonhommes musclés et grimés en clowns mortels. De quoi filer des frayeurs aux âmes sensibles. Pas de blagues ! Le Joker savait vraiment choisir ses hommes de main.
Central Gotham
Mister Freeze, sur un toit, aurait pû s'appeler Humpty Dumpty. Il en avait déjà la calvitie. Il venait de bloquer la parade avec son petit pistolet à glaçons, ooooh mais quel vilain garçon ! Vous savez ce qu'on dit des gens qui joue avec la glace ? Qu'à force, ils vont s'y brûler les doigts. Le gaz continuait de se déverser, alors que le char était bloqué. Quel vilain, vilain, vilain garçon ! Quelques hommes du Joker tirèrent, mais celui-ci ordonna qu'on arrête de tirer. Mister Freeze ... De tous les parvenus et autres débiles qu'on pouvait croiser, fallait que ce soit lui. Le summum même du criminel qui n'avait rien compris à l'essence même du crime. Plus on était excentrique, et plus on avait de chances de survivre dans une ville aussi dingue, peuplée par des dingues, pour des dingues. Et surtout qu'en ce moment, les mecs avec des feutres sur la caboche et des tenues de smokings ne faisaient pas longs feux dans dans les rues. Les mafias de la ville prenaient sévères et en prenaient plein la gueule à cause du Gant Noir. Bientôt, le vieux Carmine serait obligé de râcler les fonds de tiroirs s'il devait chercher des hommes de main valables. S'amusant, le Joker releva la tête, en direction de Mister Freeze.
Tu crois vraiment que la fête est finie hein ? Crois-moi, elle ne fait que commencer. Héhéhéhahaha.
Les hommes de main du Joker firent mine de rire. Leur patron pouvait être drôle ou non, ça dépendait de la blague. Mais mieux valait rire avec lui que ne pas rire du tout, c'était un coup à se retrouver avec une perceuse dans le crâne ou un coucou dans la bouche avec le système de minuterie dans l'estomac. Le Joker était du genre "fantaisiste" et il savait se dépenser à fond pour trouver les idées qui le faisait rire. Non, mais le Joker avait une sale idée dans le crâne. Une monstrueuse idée qui allait germer. Il allait pousser à bout le scientifique qu'on disait repenti dans les petites lignes de la presse. Il allait le pousser à bout, encore, et encore. Alors que la parade continuait, les bruits de pillage continuaient eux aussi, tout était parfait. Une véritable scène de carnage. Un des hommes de main du Joker lui retendit sa canne-épée personnelle, et le Joker se la passa entre ses doigts gantés de violet. Bien sûr, il fallait rester prudent. Pas que ce genre de minable puisse être un réel danger pour le pire des criminels de Gotham City, non non. C'est juste qu'il commençait à y'avait beaucoup trop de tarés dans la ville.
Comment va Nora ? Toujours endormie ? J'ai du smilex à tire la rigot, je peux peut-être lui en donner un peu, elle pourrait rire de bon coeur en voyant l'immonde horreur qu'est devenu son mari ? HAHAHAHAHA !
Même second rire de fond de la part des hommes de main. La blague était légèrement bonne, puisque le Joker était lui-même un des pires cinglés, et en venir dans un constat semblable, pour un génie du crime, c'était presque de l'ironie, de l'imbécilité navrante, mais amusante. Plus la folie était exacerbée, plus le Joker se vautrait dedans, il en jouissait littéralement, agréablement, superbement. Une musique douce, entrainante, accélérant, freinante à certains moments, on ajouta alors des lumières, des projecteurs qui illuminaient la pièce en entier. Comme un grand spectacle des années 60, à l'époque d'Hollywood et de son faste. C'était un spectacle, un grand spectacle que le Joker avait préparé. Et tout ça pour voir la ville de Gotham City brûler et mourir de rire. Des rires, toujours des rires, des "infectés" qui remontaient la rue de Central Gotham. En ce qui concernait les infectés, ils avaient encore quelques heures à vivre, il était encore possible de les soigner, mais les séquelles seront violentes pour ceux qui sont exposés le plus longtemps. Freeze n'était qu'un mort en sursis. Un moment de flottaison, de tension entre les deux criminels. Le Joker et Victor Fries ne s'étaient jamais entendus, pas dans le meilleur des sens. Ils s'étaient parfois alliés, mais bon gré mal gré, la plupart du temps. En attendant, plus le temps passait, plus les gens de Central Gotham allaient souffrir, ainsi que tous ceux des autres quartiers. Le gaz s'étend petit à petit, mais une fois qu'on l'a reniflé, on ne peut plus s'en passer. De quoi se tenir les côtes pendant des semaines, les larmes aux yeux, et la mort qui vous guette en prime. Freeze n'était pas immortel, à un moment où à un autre, le gaz pénétrera en lui.
Tu n'arrêteras pas la vague du smilex ! Tu vas toi aussi, être atteint, c'est inévitable. Descends, et affronte-moi comme un homme. Je t'accorderais une mort bien plus enviable hihihihihihihi. Tout le monde meurt, un jour. Mais toi, ce sera avant moiiiiiiiiii.
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Sujet: / Dim 2 Avr 2023 - 16:27
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Dernière édition par Alice Trumpelfield le Sam 29 Avr 2023 - 14:03, édité 1 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Mar 4 Avr 2023 - 22:18
« C'est exactement ce qu'il attends.
- Ca les ralentira.
- Il nous condamnera tous.
- Et alors ?
- Fais ton job, et seulement ton job.
Le sniper dévisagea son acolyte avec mépris, rancune et frustration, mais ramena le canon de son fusil vers les forces repliées du Joker.
- Meurs donc, et emporte tes conneries d'idéaux avec.
Entrouvrant la bouche, le Guerrier écarquilla les yeux durant une demi-seconde avant de se reprendre, froncer les sourcils et serrer les dents.
- Ces mots, tu les paieras. »
Se détournant du tueur froid, l'athlète se lança sur les toits, s'éloignant du combat pour se rapprocher de la foule qui piétinait plus qu'elle n'accourait à son suicide. Il ne se ralentit que pour dégotter un petit objet depuis les tréfonds de sa tenue de combat et l'approcher de ses lèvres :
« Chinatown va se rompre. Tiens le toi pour dit, chevalier noir, deux promesses seront tenues ou brisées ce soir. »
Et sans même se soucier du caractère presque cryptique de son appel à l'aide, l'émetteur retourna d'où il était venu, libérant la main du taïwanais pour s'agripper à une gouttière et en entamer une descente précipitée le long d'un coin de bâtiment. En contrebas, le pyromane et l'Administrateur, accompagné de ses hommes, se tenaient en rangs et tentaient en vain d'intimider la foule par des tirs de semonces et quelques crachats enflammés.
« Une dernière clope patron ?
- Pas même une première.
Un soupire rauque s'extirpa du masque du Malfrat, il leva ensuite le visage vers le ciel sans lune et déclama théâtralement :
- Moi qui mettait tant d'espoir dans cette situation désespérée.
L'Administrateur eut un bref regard pour le Malfrat, n'y voyant que son cynique humour sans déceler ce quelque chose d'autres dans son regard.
- Ta réplique stupide là...
- Hm ?
- Ca vient d'un film américain ou hong-kongais ?
« Trop foireuse, il l'a inventée.»
Levant chacun un sourcil, les deux hommes regardèrent en arrière. Prenant une longue inspiration, le Guerrier se glissa entre eux, sansetsukon dans la main droite, tonfa dans la gauche. Il ne fut que stoppé par une main pressée sur son épaule droite mais refusa de se retourner pour faire face à son vieil ami, quelqu'un qu'il considérait comme un ami, quand bien même s'était-il paré à foutre le feu à une foule entière.
« Lâche moi, je m'en occupe. Souffla t-il à travers son masque à gaz.
- Avec tes trois bâtons et ta matraque ? C'est moi le fou à lier de la bande je te rappelle, répliqua Tchang avec trop de sincérité pour qu'il n'en soit pas convaincu lui-même.
- Alors je te laisse foutre le feu au roi des fous, de ce côté, dit-il en se tournant de profil pour lever son fléau à trois sections en direction du char de parade.
Clignant des yeux avec incrédulité, l'emprise du Malfrat se resserra sur l'épaule du Guerrier. Son regard alla vers l'Administrateur qui n'avait pas bougé d'un iota.
« Tu vas le laisser faire ?!S'écria le chinois avec colère.
- Comment l'en empêcherais-je ? Donne nous assez de temps pour fermer les vannes, sinon…
Interrompu par le rire goguenard de la foule en marche vers la mort, Bo recula d'un pas et leva son fusil à pompe pour tirer en l'air. La seconde d'après, Tao se replaçait face à la horde hilare. C'était un combat évidemment perdu d'avance, un sacrifice nécessaire, stupide, mais nécessaire. L'Administrateur le savait, ils se seraient perdus sur ce double front démesuré, se seraient rendus fous à découper ces innocents, se seraient simplement fait achever de manière pathétique par quelques mimes ayant profité de la distraction.
Et alors que le protecteur de Chinatown faisait de son mieux pour réguler convenablement sa respiration, il s'avançait, guettait la ligne de contact à la lueur rouge sang de la fusée éclairante. Certains s'étaient mis à trotter pour être les premiers sur lui, alors ceux-là vivraient au moins quelques minutes de plus, terrassés d'un quelconque coup violent au crâne, encore seulement menacés d'être piétinés par leur propre collectif.
Alors que quelques dizaines de mètres derrière lui...
« SLICE AND DICE ! »
Jetant son mégaphone, Tian sauta agilement sur le capot du 4x4 réduit à l'état d'épave fumante et dégaina deux hachettes avant de sauter à l'assaut de l'imposant véhicule du Joker. Dans son sillage, seuls quatre avaient suivis, le cinquième étant simplement allongé, immobile, alors que l'autre se tordait de rire sur le macadam, son masque à gaz disparu plusieurs mètres plus loin, comme sa mâchoire inférieure, balayés par une rafale de batteuse.
Mais déjà, le feu et le plomb, malgré la distance, ceux demeurés en arrière pour contenir la foule ralentirent l'allure pour pouvoir épauler et offrir un feu aussi nourri que possible, mais celui qui fit toute la différence ne fut autre que l'Assassin, sur son toit, fusil d'assaut dans les bras pour rafaler avec délice quiconque fut tenté de profiter de la relative vulnérabilité des cinq assaillants.
Le Joker voulait du spectacle, la Triade lui offrait donc un corps à corps sanglant, mais pas celui qu'il désirait, tout sauf celui qu'il désirait. Peut-être allaient-ils tous à la mort, mais il y allaient avec férocité, oui, une rage qui se faisait toujours grandissante à mesure que les rires encerclait la zone, bouchait l'avenue dans les deux sens, condamnait chaque issue. Il était hors de question que le monstre s'échappe, encore moins qu'il périsse de sa propre farce, voilà pourquoi le chef de Triade lui-même s'était élancé au devant de tous les dangers.
Invité
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Sam 8 Avr 2023 - 13:13
They Were Three Jokers
Why so Serious ?
Maestra ne pouvait avancer aisément jusqu'au Joker qui faisait l'imbécile dans son coin. Et pas uniquement parce qu'elle avait peur. Dona à Mobile se mettait à jouer et le Joker s'armait de son poisson rigolard. Alors elle se mit à chanter doucement dans son masque pour elle-même alors qu'elle passait sous le coup de poing d'une mime qui se mettait à courir en sens inverse, laissant le Nain seul face à la Justicière.
La donna è mobile Qual piuma al vento Muta d'accento E di pensiero
Sempre un'amabile Leggiadro viso In pianto o in riso È menzognero
Azzurra shoota dans le bébé pour envoyer valser le nain en arrière qui tomba au sol. Elle lui mit quelques coups de pied dans le ventre en mode penalty pour le faire tomber du véhicule, profitant de chuter de celui-ci pour éviter d'essuyer plus de dégâts en direction du char. Elle avait eu de la chance jusque là mais hors de question de mourir brûlée vive. Les frais d'hôpitaux et de funérailles n'étaient pas remboursés dans ce pays de merde. Maestra tomba sur ses jambes et roula, laissant le convoi s'échapper, poursuivi par les Chinois en colère. Chose qu'elle n'avait pas vue dans sa haine indescriptible contre le Nain qu'elle écrasait à terre de son pied, c'était que tous passants étaient devenus des clowns hilares qui fondaient sur elle.
La pauvre s'étouffait dans son masque. Avait-elle le droit de les abattre ? La Tégénaire ne répondait même pas à ses messages d'alerte. Un Chinois était resté derrière, alors que le Nain rampait péniblement en direction du convoi, abandonné par son misérable maître à penser.
Maestra lui fit un signe lui indiquant "Rampe, sale rat". Mais en plus terrible encore. Elle remettait ses gants en place et s'époussetait avant de courir jusqu'à la position du Chinois qui se prenait pour un héros à vouloir combattre cette horde de saccagés du bulbe tout seul. Elle en saisit un par le col et l'envoya sur un autre avant de de mettre à terre un des autres clowns avec un crochet droit. En position de garde, elle s'approcha de son étrange nouvel ami et lui jeta un regard avec un signe de tête pour accompagner qu'elle se battrait à ses côtés. Peu importe ce qu'il allait faire... l'heure était à la survie, malheureusement. Et elle n'avait pas le temps de contacter Padre pour demander si on pouvait tuer ou pas. Dans tous les cas, ces trucs ne savaient pas se battre alors à moins d'avoir une sulfateuse, elle allait juste essayer de les mettre KO où les jeter les uns contre les autres.
Ce fut avec une rage contrôlée que Maestra se mit à frapper et neutraliser jusqu'à se casser les jointures des mains.
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Mer 19 Avr 2023 - 18:26
The Dark Knight
Il m'avait eu.
Il m'avait salement eu. Et ce soir, il avait décidé de passer à l'attaque. Alors que j'étais encore retenu à l'asile d'Arkham, un léger bip m'avertit grâce à ma montre que le bat-signal était maintenant allumé dans le ciel de Gotham City. Dans un effort désespéré, mais non sans être téméraire, je fais un effort colossal pour essayer de me tirer de cette torpeur qui m'avait paralysé. Il en profitait, c'était certain. Encore un effort, Bruce, tu peux le faire. Tu peux y arriver, peut-être qu'il n'est pas trop tard ... Peut-être qu'il n'est pas trop tard ... Mes doigts bougent. Concentre-toi. Je grince des dents. Rien n'est jamais facile avec "lui". Le monstre se manifeste, mais ce soir, il allait très certainement m'éprouver, et de la pire des façons. J'inspire. Le bras bouge. Je me concentre, encore. Je sens mes membres qui reviennent, je suis engourdi, après quelques secondes à essayer de me concentrer pour retrouver mes facultés motrices. Le monstre est déjà loin, et je n'avais pas de temps à perdre. Je fonce, comme un seul homme, vers la sortie de l'asile d'Arkham. Courant, essayant de respirer, essayant de gagner du temps sur ce que je pense, être une nouvelle catastrophe. Mais alors que j'arrive sur le parvis du Manoir Arkham, j'active la Batwing, qui arrive à bride abattue vers moi. Alors que l'engin se pose sur le sol rugueux de l'île d'Arkham, je jette un regard vers la ville. Des explosions, et un écho. Un écho effrayant d'une masse qui rit. Le monstre avait fait quelque chose ... Il me fallait quelques secondes pour être au courant. J'allume les radios de la ville.
"Du gaz smilex ! La ville est attaquée par le Joker !"
"Une parade monstrueuse ! Il semblerait qu'il y'ait trois Joker qui se dispersent dans toute la ville et ..."
"Des cadavres ! Des cadavres là où je me trouve !"
"Une foule monstrueuse ! Prête à nous sauter dessus. Ils ont des armes, et ils rient ! Ils rient tous ! Ils se marrent et vont nous tuer ! AU SECOURS !"
Je n'avais pas besoin de plus pour savoir ce qui se tramait. Le monstre attaquait, et cette folle rumeur des "Trois Joker" était donc fondée. Ou bien était-ce encore une de ses monstrueuses blagues ? Qu'importe. Alfred est à l'ordinateur de la Batcave, il me retransmet des images, il me guidera une nouvelle fois pour cette mission. Je détestais ces appréhensions surtout quand c'était lui. Le Joker, le pire ennemi que j'avais dans cette ville. Un monstre, un boucher, une ordure, il était la monstruosité notoire qui déambulait dans tout Gotham City. On pouvait le qualifier de taureau fou qui se ruait dans toutes les rues pour transpercer tout le monde. Un dangereux maniaque qui essayait sans cesse de me rabaisser à son niveau. Il me prenait pour son alter-égo, pour son jumeau, pour son frère, mais je refusais d'être assimilé à celui qui a détruit tant de vies pour son plaisir personnel. Combien de fois, j'aurais pût le tuer et m'en débarrasser. Combien de fois j'aurais pût le jeter et le faire disparaitre définitivement ? Mais je ne le pouvais pas. Si je le tuais, tout mon système de valeurs s'effondrait et je deviendrais un paria. Si je tuais ... Je fuirais sans cesse ces souvenirs jusqu'à ce que je devienne fou, et avoir du sang sur les mains serait pire que tout. Alors que l'engin vole vers Gotham City, j'avais tout d'abord, une première mission à accomplir : Cesser la peur. Cesser la folie.
Je me dirige à vive allure vers le premier centre de l'attaque. Je localise les ballons du Joker. Les ballons de la mort rampante. Son smilex est distillé et rempli les ballons. Parfait. D'un geste, j'appuie sur un des boutons qui ornent le tableau de commande de l'avion. Deux lames surgirent à l'avant de l'avion, et les cordes des différents ballons s'entassent. Une fois le dernier char passé, je sectionne les câbles avant de priver le premier Joker de son chargement de ballons dans Diamond District. Un virage pour éviter une des nombreuses tours de la ville, et me voila désormais au dessus de Chinatown. Alors que je sais que la guerre se profile en-dessous, je vais apporter mon aide à ceux qui en ont le plus besoin. Et d'une seconde fois, je recommence le scénario, sortant à nouveau les ciseaux pour casser l'emprise du Joker sur Chinatown, malgré les tirs et les hurlements des hommes du Joker que je pouvais entendre. Volant assez bas, entre les ballons et les chars, je dois faire très attention pour ne pas me prendre une des nombreuses tours de Chinatown.
Alfred : "Plus qu'un défilé, monsieur. Est-ce que vous pensez que vous mettrez la main sur ces Joker ?"
"Nous verrons."
Je n'en dis pas plus. Rien n'est simple avec le Joker. Rien n'est jamais assez simple. Alors que le cortège de ballons flottent dans les airs de Gotham City, je me dirige vers le troisième défilé, ou je recommence mon nouveau tour. Pas de chance, mais je crois que j'ai subis quelques dommages. Pas grave, le plus important, c'est de tenir suffisament le plus longtemps pour empêcher le Joker de continuer à s'amuser avec son smilex. Une fois que le smilex sera neutralisé, alors nous pourrons éventuellement terminer cette guerre que le Joker lance à Gotham City. Alors que la Bat-wing avait pris de sérieux dommages, je ne peux m'empêcher de lancer un appel à tous les membres du Réseau qui risquaient d'avoir eux aussi, quelques soucis, après que j'intervienne. C'est ce qui était pénible avec le Joker, on ne savait jamais ce qui pouvait trotter comme idée dans son esprit malade. De tous mes adversaires, il était celui que je ne pouvais comprendre, celui dont tous les motifs me restaient inconnus. Une véritable énigme qui me filait dans les doigts comme du sable. Et à chaque fois que je l'arrêtais, il revenait encore plus monstrueux, plus sadique. Est-ce que cela aura une fin un jour ? En attendant, ce soir, les trois Joker dormiront à Arkham, et je me ferais une joie de mettre un terme à ce dossier des plus énigmatiques. Je n'ai pas peur, j'appréhende justement ce qu'il va faire, mais ... Comment le comprendre ?
Messages : 224 Date d'Inscription : 13/12/2016
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Sam 22 Avr 2023 - 5:22
Il parle d'une fête et ça le fait rire. Toujours ce même rire… Ce comique raté n'a pas changé d'une miette. D'ailleurs, je pourrais parier qu'il est le genre de personne à rire simplement en entendant le mot «baloney ». Cela ne fait que refléter l'instabilité de ce malade mental. Il ordonne même à ses pathétiques sbires effrayés par lui-même d'arrêter les tirs pour… Tenter de commencer une espèce de joute verbale? Ses mots contre l'amour de ma vie auraient pu me faire particulièrement mal, mais cela à l'effet inverse. «L'immonde horreur qu'est devenu son mari ». Nora l'a vu et pourtant, elle m'a accepté immédiatement et sans hésiter. L'amour qu'elle ressent envers moi n'a jamais changé, mais je ne ferais pas le plaisir au Joker de le mettre à jour sur ma vie privée, surtout qu'elle l'est beaucoup plus, depuis que j'ai cessé mes activités criminelles. C'est l'avantage de redevenir un simple citoyen: il y a tellement de bandit dans cette ville que les journalistes n'ont que l'embarras du choix, ce qui me permet de mener ma petite vie tranquille… Enfin… cela aurait été encore mieux si une bande d'imbécile n'aurait pas décidé de couper l'électricité… En tout cas, puisque l'auto-proclamé prince du crime tente la carte de la provocation, je vais lui montrer que je sais être un bon élève.
-‘'Tu penses vraiment pouvoir ressortir tes mêmes moqueries en mon égard à chaque fois et toujours avoir le même résultat? Tu es aussi usé que tes blagues. Même ta parade n'est pas une idée nouvelle. Il a plusieurs années, pendant que tu étais coincé à Arkham, j'ai fait pareil avec ta fille, Duela Dent. Et au moins, mes hommes ne s'efforçaient pas de rire lorsque je distribuais des armes à feu par centaines aux Gothamites qui protestaient contre les justiciers! Tu sais comment différencier les vrai rire des faux, Joker? C'est facile: les rires sur commande sont toujours faux, toujours! Admet donc que tu fais peur uniquement parce que tu sais que tu n'es pas drôle!''
Ce qui est bien avec les individus avec autant un ego particulièrement imposant que mon interlocuteur, c'est que cela les rend fragiles, sensibles, irritables, manipulables. Je suis certain que mes mots vont le toucher profondément dans son orgueil. Alors qu'il me balance son invitation, j'ai une meilleure idée… Et si c'était possible de faire venir le clown à moi? Sa minable petite épée est loin d'être du niveau des armes de haute technologie que les espèces de ninja-hibou ont utilisé contre moi pour massacrer ma précédente combinaison durant ma dernière confrontation contre eux à Arkham.
-‘'Je ne suis pas un de ces justiciers qui veut ‘'sauver'' cette ville déjà damnée, Joker. Tu oserais vraiment me mettre dans le même panier que ces idiots en costume qui m'ont pourri la vie depuis tant d'année? Et sache que je ne laisserais pas tes vulgaires copies obéissantes m'encercler, alors descend de ton véhicule et rejoins moi seul sur ce toit. On verra enfin si, à défaut d'avoir de l'humour, tu aurais une once de courage en te tenant debout face à moi.''
J'ai conscient que l'insulter et l'inviter à me rejoindre est probablement la chose la plus débile que j'ai fait depuis la première fois, ou plutôt, à chaque fois, que j'ai tenté de faire une alliance avec lui, mais avec toutes les moqueries que je lui ai balancées, il va certainement se laisser tenter par l'envie de régler mon compte en face à face. Si c'est le cas, je doute fort que cette lame soit sa seule arme contre moi. Ce clown est bien reconnu pour ses mauvaises surprises…
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 23 Avr 2023 - 0:53
Laugh is medicine
Recevoir une lame de couteau dans le gras du bras est sans nul doute une expérience particulièrement désagréable. Néanmoins, ce n’est pas là une blessure très spécialement difficile à soigner pour une infirmière qui pouvait se vanter d’être aguerrie. On était à Gotham, on en avait vu d’autres. Ce n’était pas pour autant que la situation en était risible. Aussi le ricanement qui se fit entendre dans le dos de la nipponne penchée sur son patient lui parût tout à fait inapproprié et par conséquent assez peu rassurant. Comme un personnage mineur de la première série apocalyptique oubliable venue, la jeune femme se retourna. Comme la plupart des personnages- secondaires ou non- des séries apocalyptiques de morts-vivants, ce fut pour faire face à des zombies. Contrairement à ce que l’on peut voir dans la plupart des films de morts-vivants, ces zombies là semblaient particulièrement souriants, assez frais, et assez peu décédés, même si en l’absence de traitement adapté, ils s’en approchaient sans doute considérablement.
Le premier coup la frôle, mais rapide et agile, la jeune nipponne se décala assez promptement pour que la lame ne frappe que le vide. Sa main passe sous le bras armé et attrape le poignet de l’homme, la main qui tient la lame. Celui-ci se débat et tente de dégager son bras, moins pour se libérer et que pour reprendre de nouveau le pouvoir de faire du mal. Il tenta de rouer de coup de pieds les jambes de l’infirmière qui tient bon, déterminée à laisser à son patient, qui n’était par chance blessés qu’aux membres supérieurs, de prendre la fuite. Un grésillement se fit entendre dans le talkie-walkie et la voix de Jane se fit entendre à travers le bourdonnement métallique :
- Helen, est-ce que tout va bien de ton côté ?
- J’ai déjà connu des jours meilleurs. A propos, quand on retrouve des gens particulièrement pâles et souriant, présentant de manière générale tous les symptômes d’une exposition prolongée au smilex mais se comportant comme des zombies et fonçant vers les gens encore indemnes au lieu de juste s’effondrer en riant, tu recommandes de faire quoi ?
- Agressifs ? demanda le docteur Wilson très calmement, comme si c’était tout à fait normal de rencontrer des zombies au coin d’une rue passante.
D’un mouvement d’épaules, Helen évita le coup de cutter qui visait sa gorge.
- Relativement, oui.
- Double dose, ça devrait les calmer le temps que les secours arrivent.
- S’ils arrivent avant qu’on soit tous morts. commenta entre ses dents l’infirmière, légèrement blasée, en esquivant l’arme une seconde fois.
La jeune femme profita d’un éclat de rire de son assaillant pour passer sa garde, l’atteindre à la tempe et profiter de ce qu’il soit assommé pour lui injecter le fameux médicament, constatant au passage que le flacon ne contenait plus qu’un fond de produit. Elle soupira de lassitude dans coin de rictus las et inquiet.
- Helen, est-ce que tu veux une bonne nouvelle ?
- C’est une plaisanterie ? Je pense qu’actuellement et dans ses conditions, à peu près n’importe quel être humain serait prêt à tuer pour avoir une bonne nouvelle.
A l’autre bout du fil, la toxicologue ne s’émut ni de l’humour ni de l’inquiétude de sa collègue, ça n’était pas son genre.
- On a suffisamment de sérum.
- Répètes, que je sois sûre d’avoir bien entendu.
- Les hôpitaux de Gotham ont suffisamment de sérum pour traiter les intoxications, assez largement même. Il a été décidé d’en faire parvenir une partie directement sur le terrain, car si l’évacuation vers les hôpitaux reste la priorité, il est évident qu’elle est le plus souvent bloquée et nous devons faire vite. Tu va pouvoir récupérer des doses d’ici peu de temps.
Helen jeta un regard blasé au flot d’intoxiqués qui inondait les rues de leur violence aveugle tandis que l’instigateur de ce massacre du haut de son char faisait feu indistinctement sur l’inanimé et le vivant.
- Parce qu’on va me laisser faire, évidemment. Merci beaucoup, miss génie. grommela-t-elle, sarcastique mais sans méchanceté envers une collègue qui n’y était pour rien et que par ailleurs elle appréciait et admirait.
On ne lui répondit pas à l’autre bout de l’antenne. La médecin s’en était retournée à ses patients. S’occuper de tous ceux qui arriveraient jusqu’à la clinique les yeux vides et un sourire mortel sur le visage. De tous ceux qui leur parviendrait corps perforé de lames ou de balles. De toutes les victimes du Joker. Et aussi des autres.
A seulement quelques dizaines de mètres de là, à peine à couvert aux abords de la zone où faisaient rage les combats, un homme encore jeune gisait à terre. L’un des gangsters de la Triade. L’un de ceux qui avait pris les armes contre le Joker. Un être humain. Tournant vers les autres mafieux embusqués l’épaule qui arborait son brassard de médic afin d’éviter de se faire tirer dessus pendant qu’elle secourait leur camarade, elle n’attendit pas de leur part une autorisation qu’elle n’avait de toute façon pas l’intention de demander pour s’agenouiller auprès du blessé et vérifier que sous le masque il respirait encore.
A gestes vifs et prudents, l’infirmière anesthésiste n’hésita pas à déchirer la jambe du pantalon pour révéler un genou sanglant criblé de balles. Mêmes ses précautions n’empêchèrent pas un gémissement de souffrance de s’échapper des lèvres du blessé lorsqu’elle noua une bande de tissu propre au-dessus de la blessure pour couper la fuite du sang.
« Il faudrait qu’il soit évacué vers un hôpital aussi vite que possible. » déclara-t-elle sans y croire réellement, sans même savoir vraiment à qui elle s’adressait ou même si elle s’adressait véritablement à quelqu’un en particulier.
Elle haussa les épaules, désolée, se doutant qu’au milieu de la guerre et du chaos, sa consigne resterait de toute façon sans doute lettre morte. En de si dramatiques circonstances, le garrot qu’elle avait noué condamnerait peut-être la jambe, mais il sauverait sans doute la vie du mafieux. Du moins, s’ils empêchaient assez le Joker d’avancer pour qu’il arrive jusqu’à la table d’opération de Benjamin ou de Kellie avant d’être piétiné par la foule hilaire. Elle se releva en chassant cette hypothèse sinistre de son esprit, parce qu’alors ce serait pour eux tous qu’il serait trop tard.
Trop tard, ça l’était déjà pour celui qui s’étouffait en riant dans son propre sang, visage et masque arraché. La perte de sang était trop importante, la blessure trop grave et il ne lui restait pas même assez de sérum pour pouvoir l’utiliser pour quelqu’un qui est, elle le sait, condamné, même pour apaiser la souffrance de ses derniers instants. Impuissante, elle ne peut que le regarder convulser, et voir la vie s’éloigner dans ses pupilles affolées, avant qu’il ne s’éteigne dans l’étranglement d’un dernier gloussement. Grave et affligée, elle ferma les yeux du cadavre et en quelques gestes l’allongea à peu près proprement sur le goudron. Parce que même si c’était, un voyou, un bandit, l’un des malfrats de la mafia qui gangrénait et terrorisait Chinatown, il avait sacrifié sa vie pour protéger le quartier des assauts du Joker et était mort comme quelqu’un qui avait connu la vie et la chaleur du soleil avant de mourir avant l’âge. Il méritait quand même un peu de dignité. Pas beaucoup, juste un peu.
Derrière elle, la jeune japonaise senti le poids de l’ombre d’une présence. Elle tourna la tête vers la silhouette qu’elle devinait dans son dos avant même de la voir, et échangea avec des yeux bien connus, un regard muet et désolé.
Helen Tanakeno Coordinatrice générale des soins et infirmière anesthésiste à la clinique Blackwell
Dernière édition par Katheleen Grandt le Dim 7 Mai 2023 - 15:34, édité 1 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Jeu 27 Avr 2023 - 9:43
Chinatown.
Mes ballons ...
La stupeur prend le Joker aux tripes. Le Batman venait de scier ses beaux ballons et le smilex qui part dans les airs. Le Joker est surpris, comment ? Le Clown ne s'attendait pas à ça, et surtout, il n'espérait pas que Batman soit déjà actif pour attaquer. Le Comédien aurait dû se charger de lui à Arkham. Le Clown était dans un état de confusion totale, le sourire s'était tari et il descendit du char alors qu'autour de lui, la guerre ne faisait que continuer. La blague venait d'échouer. Lamentablement même. La grande parade était ruinée. Alors qu'il marchait au milieu du gaz, des tirs et autres psychopathes sous smilex, le Clown continuait de regarder au ciel, se fichant éperdument de ce qui se passait. Là, on venait de briser sa blague mortelle. Il regarda l'endroit où les ballons étaient retenus sur les chars, avant de soulever le cadavre d'un asiatique afin de lui parler en tête à tête.
C'étaient mes ballons ...
Dit-il au cadavre qui avait un magnifique sourire. Il avait pris cher celui-là d'ailleurs. Un sourire sur le visage, et une hache de sécurité dans le crâne. Rien de tel pour se fendre la gueule. Ha. La blague aurait été drôle, mais l'amusement n'était plus là. Pourquoi la fête se devait d'être en permanence gâchée ? Le Clown y avait mis du sien. Beaucoup de sien dans cette petite blague qu'il avait lui-même supervisé les travaux. Tout ça pour ce résultat ? Pourquoi le Batman n'était pas paralysé ? Il se mit à réfléchir, ce fut dur avec les cris et sa propre folie intérieure, mais il y'avait quelque chose qui ne collait pas. Qu'il ne comprenait pas. Gaggy était lui-même aux prises avec une pseudo justicière des temps modernes avec un masque en or sur la gueule, et malgré la férocité du nain, il ne faut jamais sous-estimer plus petit que soi d'ailleurs, le pauvre nain de jardin en prenait des vertes et des pas mûres. S'il finissait à l'hosto, ce serait déjà pas trop mal. Toujours hébété, le Joker sentit cette blague qui foirait. Et ce n'était clairement pas ce qu'il avait prévu, non. Au final, il suggéra à soi-même que quelqu'un parmi les trois, venait de trahir toute l'opération. Mais pour quel motif ? Vous vous êtes jamais demandé si une bande de dingues peut vraiment s'associer ensemble ? Nan pas vraiment. La folie, ça se commande pas, et pour tout dire, on s'éclate pas quand on est comme une bande de petits cons attablés, non, y'en faut toujours un pour foutre une merde pas possible à une réunion. En général, c'était le Joker qui aimait foutre la merde, sauf que pour cette fois, c'était lui qui était à l'origine de cette petite emmerde. Du moins, un autre Joker. Une autre emmerde mais qui vient de chez nous. Alors que tout semblait être un capharnaüm de cris, de hurlements, de rires, alors que cette fête devait être réussie, le Joker se disait que tout ça était en train de foirer, comme à chaque fois. Quelle malchance. Entre les hommes du Joker qui se faisaient arroser par des mafias locales. Entre les citoyens sous smilex qui tentaient des actions suicide pour faire un maximum de carnage, et bien y'avait autre chose qui entrait en ligne de mire : Un chef de clan qui en avait gros. C'est alors que quelque chose, du moins quelqu'un, essayait de le traquer, de le suivre à la trace. Une espèce de chinois, un truc qui mangeait du canard laqué et qui revendait des trucs pas chers. Faut croire que le ménage n'avait pas été bien fait. Le Joker fit volte-face, alors que quelqu'un s'approchait de lui. Il se doutait qu'on tenterait quelque chose contre lui. Il dégaina sa petite fleur et la pointa vers le potentiel assaillant, qui n'était autre que ce cher Tian.
Pas un geste, ou tu vas te marrer à en crever ! Hihihihouhouhouhou.
Il sortit alors un pistolet, mais au lieu de le diriger vers Tian, il le colla contre son crâne. Toujours en riant, et surtout, dans l'idée de provoquer son adversaire à faire quelque chose qu'il pourrait regretter. Si on tue quelqu'un, et bien le décédé pourrait t'en vouloir toute sa vie, non ? C'était logique. De son rire, le Clown éructait à nouveau, alors que le gaz commençait à se dissiper. Le flingue toujours sur son crâne et la fleur dirigée vers le chinois. Personne n'avait envie d'offusquer le pire des clowns de la ville. Ce serait un manquement même à sa très sainte majesté Joker Premier, et ce serait même, un crime de Baise-Majesté. Pour tout dire, le Joker savait ce qu'il faisait ... Ou pas ? Il avait juste envie de taper le carton, et de discuter, sournoisement, mais de discuter, beaucoup et énormément. Le Joker était un bavard, un vrai de vrai !
J'AI UN OTAGE ! J'AI UN OTAGE !
Diamond District
Les ballons ...
On avait perdu des hommes, mais ça, c'était secondaire. Et malgré ce joli petit spectacle qui relevait de la mise en scène. Malgré la petite intervention de cette gamine, et la zizanie qu'elle avait causé, tout ne se passait pas selon le plan, et le Criminel hocha le crâne pour essayer de comprendre ce qui venait d'arriver. Le Batman était là, il était là ! Même si quelque part, cela rassurait le Joker, c'était trop tôt, bien trop tôt dans l'opération. Cela voulait supposer que le poison n'avait pas eu l'effet escompté. Que quelque chose ne se déroulait pas de la meilleure des façons. Non. Quelque chose ne se passait pas bien, et cela ne faisait que renforcer sa première impression. Au fond de son esprit, le Criminel réfléchissait, mais la douleur le lançait énormément. Les cris et les hurlements ... Le Joker les entendait, il entendait leurs échos qui venaient, un à un dans son crâne. Ils viendraient oui, ils viendraient tous pour lui, et surtout le Batman, il croyait déjà qu'ils étaient là, ses invités bien sûr, il y croyait fermement, il s'imaginait des choses dans sa tête. La réalité ? C'était très mauvais pour ses hallucinations. Pourquoi se faire tant de mal à rêver d'une réalité sans intérêt ? Pour le Joker, tout n'était que beauté du rêve et de l'imagination. Rien de plus. Dans ce lieu plongé dans les ténèbres. Bien sûr, il y'avait de quoi être légèrement effrayé. Cette mise en scène macabre, toute cette parade, les cadavres qui avaient subi les effets du Smilex, ceux qui avaient tenté de sortir mais qui hélas, s'étaient arrachés les ongles pour fuir et entrer dans des bâtiments pour se mettre à l'abri, tous avaient de grands sourires, d'immenses sourires bien figés, et des larmes qui coulaient des yeux. Un sublime sourire rigor mortis comme on les aime pour tout dire. Mais tout ça, tout ça avait évolué, et pas dans la meilleure des façons. Le gaz commençait à se dissiper, les ballons volaient dans les airs, au loin ...
Messieurs, je suis navré que nous ayons à subir ce changement total de plan. Aussi, je vous invite à vous diriger vers les forces de police qui sont plus loin en avant, et à courir vers eux pour leurs tordre le cou.
Sortant une télécommande, le Criminel avait prévu un très beau feu d'artifices pour régler ce petit problème. Si sa parade venait à échouer, alors il ferait en sorte que ses hommes partent en beauté, pour faire exploser un maximum de choses dans ce quartier. Tous les hommes du Joker étaient d'anciens patients d'Arkham, auxquels le Joker avait pris soin de retirer leurs médicaments afin de ramener leurs pulsions psychotiques. Un petit tour de passe-passe, quelques mensonges pieux au sujet d'une ceinture pour aider les hommes à mettre leurs armes, et ils seraient de parfaits kamikazes pour l'opération suivante. C'était au cas où ... Et ce cas où, il était plus que nécessaire à ce moment. Batman venait de ruiner les efforts des trois Joker, mais il y'avait quelque chose en plus qui instillait la haine du Criminel. L'un des trois les avaient trahi. Pour quel motif ? Qu'importe. Touchant des doigts sa télécommande, le Criminel attendait le bon moment pour faire sauter ses troupes. Qu'importe la parade, qu'importe les danses et les morts, seule comptait la fête qu'il avait organisé. Et il ne comptait clairement pas laisser tomber tout ça, pour quelques broutilles ridicules. Et c'était cela la beauté du mal, celle d'apprécier, et d'être attiré par quelque chose d'aussi mauvais que le prince des clowns lui-même. Curiosité ? Oui, Peur ? Pas vraiment non. Le Batman viendrait à lui, il en était certain. Alors que les hommes du Joker avaient eu le signal, ils se mirent à courir comme des dératés vers les forces de police qui bloquaient la grande rue au lointain. Il était temps de faire un peu de ménage, c'était ainsi la pénible affaire de chacun. Les kamikazes l'ignoraient, mais ils ne reviendraient pas. Dans un sens, cela fera quelques cellules libres à Arkham. Le Joker trouvait qu'il y'avait un problème de surpeuplement en ce moment.
Ainsi vient le changement. Si le Batman arrive, il est temps de régler certaines petites choses avant que les véritables enjeux ne prennent cours. Il est temps de redessiner le quartier à ma façon !
Central Gotham
Victor Fries, le glacial savant de l'asile d'Arkham. Souvent enfermé, et terriblement dangereux, il ne vaut mieux pas avoir affaire face à une bête pareille. Enfin ... Il faut quand même être pas mal cinglé. Pris par cette discussion, le Comédien sentit son âme se déchirer. Un si grand savant tel que Victor Fries, devenir un héros urbain à quatre francs six sous, c'était d'un lamentable. Si le Joker avait pût, il aurait vomi, mais là, l'apogée ne pouvait qu'être pire quand le Batman vint couper les fils de la parade. Le Comédien, cependant, ne fut pas des plus surpris. Son sourire s'étira, il s'amusait de le voir enfin, prêt à régler le compte des autres, tandis qu'il reprendrait son titre par lui-même.
Il en a mis du temps. Je pensais que je l'avais vraiment tué. Oups !
Revenant alors au glacial savant, le Joker eut une pensée amusée. Après tout, il savait que cette entreprise était vouée à l'échec. Cette parade grossière n'était qu'une blague de mauvais goût, et le Comédien avait accepté d'en être. Mais pour une seule et unique représentation, si vous voyez ce qu'il veut dire ... Mais il connaissait bien l'histoire de Freeze, il en avait entendu parler chez les docteurs. Il valait mieux garder les blagues sur les femmes mortes dans le congélateur, sans mauvaise pensée douteuse ... Quoique ... Si on coupe bien les membres, on peut tout caser, on peut tout mettre ! Fixant le Docteur Freeze, le Joker se demandait s'il n'avait pas commandité ce petit attentat pour rendre la monnaie de sa pièce à Ferris Boyle. La vengeance, elle se bouffait forcément glacée avec Mister Freeze. Regardant Fries avec un grand sourire, le Joker ne pouvait pas s'empêcher, non, il ne le pouvait pas, de faire une blague sur son état. C'était plus fort que lui, il se devait de faire une blague de mauvais gout. Encore une blague de mauvais gout, une blague de genre douteux. Il les connaissaient toutes, après tout, c'était un comédien raté, à une lointaine époque. Le gaz commençait à se dissiper, comme prévu. Mais cela n'empêchait pas le Joker d'avoir deux trois idées en tête, déjà prêtes. Tout ça était prévu.
Tu savais que depuis la destruction de Gothcorp, tout Arkham en crie au génie ... Hé ... HAHAHAHAHAHAHAHAHA. Allez, je monte te voir, mais je t'interdis de me balancer une stalactite dans la gueule !
Il sauta du char, et se dirigea vers le bâtiment où se trouvait Freeze. Il prit les escaliers et après un petit défilé dans les marches du bâtiment, il apparut, quelques minutes plus tard, au sommet du toit, en face à face avec Freeze. Les insultes de Victor Fries ne le touchaient pas. Après tout, la fiente de la colombe ne touche pas le fier crapaud ! Et si tout ça tournait autour, et encore de Batman, c'était bien vrai. Mais Freeze n'avait aucune réelle idée des plans que les trois Joker avaient organisé ce soir. Tout ça tournait autour de Batman, oui, et non. Et il se fourvoyait intérieurement, c'était certain. La mort de Batman devait être un évènement, quelque chose qui resterait dans les livres d'histoires, une tragédie grecque tout au plus. Vous savez ce qu'on dit des comédies ? Elles viennent le plus souvent des tragédies, nul doute que ce cher Batman en avait un carton plein à son actif. Le Joker pensait que Batman était défiguré, peut-être après tout ? Ou bien que Batman était un Superman échappé de la planète Chiroptère venu sur Terre pour violer nos hommes et tuer toutes nos femmes, ou bien était-ce l'inverse ? Mais cette parade, c'était vraiment nul comme idée. Une idée que le Comédien n'aimait pas. Mais elle avait un autre objectif. Fixant le glacial savant, le Joker reprit.
Me voila. Tu es là, je suis là. Discutons tous les deux de cette soirée. Mais avant ...
Il sortit une télécommande de son veston, appuya sur le bouton, et les chars de sa rue explosèrent. Entrainant la mort des hommes de main qui étaient dessus. Un massacre général, des feux, et surtout, une possible incompréhension pour Victor Freeze. Le Joker y avait réfléchit des centaines, des milliers de fois. Tout était tourné vers Batman, vers la façon de lui offrir la mort la plus scandaleuse, la plus folle, la plus tonitruante et la plus cinglée qui soit. Pour tout dire, le Joker hésitait entre de nombreuses formes de tortures mentales, allant de la perte de ses alliés, à la poussée dans la folie. Mais à chaque fois, il surpassait les limites avec une aisance folle et terriblement pénible à encaisser. Il encaissait les coups et cela devenait presque lassant. Mais cette soirée, elle n'était pas pour Batman. Pas du tout. Et Freeze était loin d'avoir l'idée première, derrière tout ce complot des plus fous, et des plus drôles !
J'aime l'odeur de la poudre au diner. Pas toi ?
Rien n'avait de valeur. Rien n'était important, et surtout, tout était sujet à être une blague. Une bien mauvaise blague. C'était la théorie du Joker, rien de plus. Commettre le plus d'horreurs possibles tout en espérant faire tomber le Chevalier Noir de son piédestal d'honneur et de justice. Le forcer à trembler et à lâcher prise, le forcer à voir la réalité telle qu'elle est, sans espoir, sans rêve, sans rien. Que tout ce qui compte au final, c'est le sang, la mort et d'en rire. De ne se permettre aucun espoir, surtout dans cette ville comme Gotham City. Posant deux doigts sur son front, le Joker faisait la place à son imagination. L'imagination était vaste dans le prince du crime, il avait tellement d'idées, de nombreuses idées, aussi folles les unes que les autres. Mourir dans les bras du Batman dans l'espace par exemple, sans scaphandre, et sans rien, juste eux deux, morts pour de bons, enlacés dans le givre de l'espace. Conservés à jamais. C'était une idée amusante, il fallait la faire un jour !
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Mer 3 Mai 2023 - 22:25
Prenant progressivement le rythme, l'athlète étalait à la chaîne les hilares présomptueux qui ne tenaient aucunement compte de leurs compères d'infortunes qui commençaient à joncher le sol, les faisant trébucher et les empêchant alors de former une masse compacte à même de le faire reculer. Contrairement au combat brouillon se déroulant en tête de parade, le Guerrier faisait montre d'une incommensurable discipline. Mais même lui avait ses limites.
Le cœur battant la chamade, les mains pétris de crampes, il se recula et observa avec détermination l'inlassable foule qui marchait sur les écroulés et les inconscients. Et alors qu'il reprenait son souffle, un éclair orangé menaça son flanc droit, le faisant sauter de côté en relevant sa garde. Un échange de regard, un signe de tête, il n'en fallu pas plus pour l'honnête protecteur de Chinatown. Toute aide était le bienvenu, elle n'était pas le Batman, mais elle, elle était là, envoyée par le Chevalier Noir ou non, reprenant une position de détente, il se permis de garder la foule hors de vue, pendant encore une seconde, afin de saluer respectueusement la femme masquée.
Après quoi, ragaillardi, ses doigts crispés relâchèrent son fléau qui se déplia. Le poing refermé sur son extrémité, il le fit tournoyer et, accompagné d'Azzura, repris la lutte. L'armée du rire ne pouvait peut-être pas reculer, mais à deux, ils n'étaient peut-être déjà plus question de temporiser. Animé par cet espoir, la surprise fut totale lorsque le son du réacteur l'interpella. Reculant à nouveau, il se permis cette fois un regard vers le ciel, et souris.
« 有福的恶魔。»
Même si le murmure n'était évidemment destiné qu'à lui-même, son regard quitta les ballons de gaz pour se reporter sur Azzura. De courte durée, son sourire redevint presque instantanément mâchoire serrée et regard sévère pour se relancer dans la mêlée. Si le district était sauvé, il ne l'étaient pas, eux.
Hissant son fusil d'assaut haut au dessus de sa tête, ses mains bien agrippées à l'extrémité de la crosse l'Assassin planta son regard dans chacun des trois mimes, et sans avoir arrêté son mouvement, projeta le fusil en un vol planté d'anthologie. Les trois muets, armes au poing, se pétrifièrent de surprise, donnant au taïwanais le temps de se saisir d'un paquet de couteaux de lancer à son ceinturon.
Sa position découverte, Lee s'était évidemment attendu à être pris à revers. Mais au lieu de prendre les mesures les plus adaptées, tels que le chapelet de grenade qu'il avait emmené à cet effet, il s'était contenté de ruminer à l'adresse de la poupée cachée dans son sac. Cachée jusqu'à ce qu'elle ait décidée du contraire bien sûr.
Heurté par le canon de l'arme en plein buste, le mime ramassa le corps de celle-ci en plein dans sa tête peinturlurée de blanc et tomba en arrière en lâchant son pistolet. Encore sonné par ce geste, le second leva son arme lorsque la morsure glacée de trois lames se firent sentir dans son épaule, son sternum, et sa gorge. Le regard indifférent, presque vide, l'asiatique courrait sur lui, niant la menace du pistolet qui se relevait à son adresse.
Le premier coup de feu projeta un giclée de liquide sombre sous la vive lumière de la fusée éclairante, le second ricocha sur le béton, loin derrière, la troisième heurta la couverture de kevlar couvrant l'abdomen. Seulement insensible à la peur, l'Assassin jura à la face du condamné, le visage tordu par le douleur. Déjà un peu parti, le mignon du Clown s'étranglait à cause du métal en travers de son cou, aussi n'y pensa t-il pas vraiment lorsque la morsure glacée frappa ses doigts tordus sur son arme.
Bien que blessé et profondément heurté dans son égo, Lee "découpa proprement" chacun de ses mouvement. Sous le regard hébété de son adversaire, il lança son couteau par dessus l'épaule de celui-ci, secoua d'un geste sec le pistolet volé pour en éjecter l'index crispé sur la queue de détente, se le lança dans la main droite et envoya un grand coup de crosse dans le manche de la lame planté entre les deux poumons du comédien de rue.
Ce dernier, plongé dans le noir par la douleur et le manque s'oxygène, se senti agrippé par le col, légèrement hissé, et servir vraisemblablement de bouclier humain alors que son confrère se voyait criblé de balles derrière lui, chaque coup de feu perçant ses tympans. La délivrance ne vint que quelques secondes plus tard, lorsque finalement, le canon brûlant du pistolet pressa son front.
Lâchant sa victime pour la laisser s'effondrer au sol, l'Assassin se courba, une main pressée sur son ventre, l'autre sur sa cuisse. Grinçant des dents, il trouva le point d'entrée de la balle puis laissa sa main glisser à l'arrière pour, heureusement, trouver l'orifice de sortie, ne restait donc qu'à panser et attendant de recoudre. Cependant, de petits cris plaintifs attirèrent son attention sur son côté.
Rampant au sol, le troisième mime avait repris ses esprits et cherchait vainement à atteindre la minuscule silhouette qui s'était accrochée dans son dos et le poinçonnait sans relâche. Poussant un indescriptible soupire, le tueur lâcha son arme à feu et tira la lame de la gorge du cadavre sous lui. Poussant un grognement de douleur, il se mis en marche vers le duo en sanglant ébat sans se laisser déranger par l'affaiblissement de la lueur rougeâtre dans le ciel.
« Helen, qu'est ce que tu fous là ? »
Interloqué, le chinois laissa son mouvement en suspension, pistolet lance-fusée ouvert mais vide. Durant deux très longues secondes, il la toisa avec un indescriptible regard, puis le manteau d'obscurité retomba sur le district, ne laissant que les lueurs aléatoires des petits incendies que le Malfrat avait provoqué avec son engin. Points de repères mais bien incapables d'éclairer, un léger instant d'accalmie commença à peser, un instant où on entendait plus qu'un clown triste se lamenter sur son œuvre ruinée, et les ricanements de sa foule empoisonnée.
Reprenant assez subitement conscience de la situation, Tchang enfonça le fusée dans le pistolet et leva le canon vers le ciel pour tirer. Sous la gerbe d'étincelle, la sino-américaine put s'apercevoir qu'il ne l'avait pas quitté des yeux. En réalité, le gangster profita de l'éphémère projection pour envoyer sa main libre à la rencontre de la jeune femme, la saisir par le bras, ou tout du moins saisir ce qui serais à portée, et la tirer à lui, fermement.
« Je sais pas ce que t'as avec les causes perdues… »
Alors que la fusée montait dans un léger sifflement, le mafieux commença à tâtonner avec le canon de son pistolet, avançant à l'aveuglette en tirant Helen, bon gré mal gré, jusqu'à heurter la carrosserie du camion. Lorsque la lumière reparu enfin, il avaient quasiment atteints la sécurité de l'arrière de celui-ci mais, pour faire bonne figure et garder son affreuse image de bad boy, le Malfrat poussa l'anesthésiste à l'abri sans y aller lui-même.
Là, tout en rengainant sa seule arme qui ne servait pas à tuer, il lui confia :
« Paul me manque. Tu lui diras qu'il n'aurait rien pu y faire cette fois. Te fais pas tuer. »
Un clin d'œil, deux pas en arrière, et le voilà qui reprends son aspergeur de napalm, quittant miss Tanakeno des yeux pour braquer sur le clown qui faisait son cirque à découvert, au pied du char en charpie.
Pas un geste, ou tu vas te marrer à en crever ! Hihihihouhouhouhou.
Hébété, la bouche entrouverte mais, heureusement, toujours masqué, Bo vit un corps basculer depuis un toit, projeté avec force pour aller s'écraser sur le bitume. Malgré le cinéma du Joker, le Gùn, en position défensive, avait jeté un bref regard de côté au mime étalé, répandu même, sur le sol, mais n'avait pas réagit.
L'Administrateur, lui, s'était égaré quelques secondes. Le cadavre avait beau être éloigné, la fusée éclairante noircissait le sang des orbites crevées, accentuait le contraste du visage peint en blanc et fendu d'un sourire jusqu'au oreille, non par le smilex mais à la lame. En voyant Lee brandir son majeur dressé au Joker qui n'avait d'yeux que pour Tian, le général demeura pantois, estomaqué de réaliser qu'ils n'étaient plus sur un champs de bataille, non, mais bien en plein cauchemard.
Était-il donc le dernier ? Le seul à ne pas avoir cédé ? Et ce sentiment d'horreur mêlé à la tenace envie de s'abandonner, de refuser de faire face ? Était-ce le début de la fin ? Le regard à nouveau braqué sur le chef de Triade qui détendait sa position, ne gardant levé qu'une main, en protection de la fleur, la scène suscita chez lui un affreux sentiment, la possibilité qu'il ait inconsciemment suivi des hommes dérangés.
J'AI UN OTAGE ! J'AI UN OTAGE !
Les mains vides, ses deux hachettes cassées dans des visages de mimes, sa main gauche restait malgré tout levée en avant, dressée, doigts ouverts. Le Gùn avait-il entendu rumeur sur les mortelles farces de son adversaire ? Sa propre position en était d'autant plus ridicule, mais pas plus ridicule que cette scène surréaliste où chacun semblait agir pour soi et où, finalement, nul ne pensait simplement à abattre le Prince du Crime d'une simple balle dans sa sale trogne.
« Ne me fais pas rire… »
Agitant doucement la tête en dénégation, son regard ne flancha pas, soutenant l'hilare assurance du Clown. Malgré son masque à gaz sur la bouche, tous les traits visibles de son visage peignait la figure d'un homme sérieux et calme. La colère s'en était déjà allé, comme ses forces, et ses hommes. Ils n'étaient plus qu'une poignée, mais il se tenait là, sachant son fief sauvé, face à celui qui devait payer.
« C'est impossible… »
Le cœur battant à tout rompre, ou au bord des lèvres, et malgré la nausée, la fatigue, la douleur, l'exaspération, le désespoir, son regard se plissa agréablement. Derrière le masque à gaz, les pommettes saillirent, ses sourcils se soulevèrent au dessus de ses yeux en amandes. Il eut un hoquet de rire et leva lentement sa main gauche.
Le pouce levé, l'index tendu, les autres doigts recourbés sur sa paume, le chef de Triade braqua son arme imaginaire sur le Joker et répliqua avec la même incongrue légèreté humoristique :
« Puisque c'est mon otage ! »
Il fallait qu'il morde.
« J'attends le négociateur ! »
Il ne pouvait pas juste faillir maintenant.
« On m'a averti que ce serait un As ! »
Juste qu'il s'égare une seconde, rien qu'un bête ricanement en détournant le regard, qu'il ne voit rien venir.
« C'est pour ça qu'il me fallait un Joker ! »
Alors tout serait fini.
Invité
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 7 Mai 2023 - 12:26
- Du gaz. Tonna de surprise le flic à l'allure relâchée. Y'a du gaz partout dans les rues, faut se pousser.
Dans un tracas général, ils se bougèrent suivant la détonation. Tous ensembles préparèrent les minutions amassés au court de ces derniers quatre mois, Edge et Nat guindés sous les couches protectrices et les ceintures fatiguées par le poids des armes.
- Il faut passer par Chinatown pour se rendre au Bristol. Il n'y a que quatre masques pour nous six, Grace, Anna, Edge, vous prenez les masques. Lincoln, je-...
- Garde le masque, on a besoin de quelqu'un de fort et en santé pour nous montrer le chemin. Archie et moi on va suivre, on va s'en sortir.
Un moment d'hésitation et d'indignation pesa les traits déjà bien épuisés du détective, mais son ami hocha doucement de la tête, bientôt accompagné du vieux bonhomme debout à ses côtés.
- Je peux pas te laisser faire ça.
- Ça va, on est tous des expérimentés ici. Y'a qu'à éviter les endroits concentrés et savoir remonter la ville jusqu'à la sortie, mais ce qui est vraiment important, c'est que tu sois sain lorsque ça se fera, si tu crèves, personne s'en sortira ici. Z'êtes le pillier, Détective Albrecht. Conclu-t-il d'un ton arrosé par la taquinerie. Si initialement le détective ne sembla pas d'accord sur le fait de compromettre la sécurité d'un autre pour la sienne, l'entêtement de son ami finit par le faire flancher. Ce dernier enfila son masque, mais alors qu'ils s'apprêtaient à sortir, Grace renchérit.
- Archie, prend mon masque. Je suis le fardeau du groupe, si je passe pas vous allez tous pouvoir courir plus vite.
Un sourire défaitiste étira bientôt les lèvres maladives de la concernée lorsque celle-ci démontra très clairement la blessure à sa jambe, additionnée par la rondeur de son ventre, celle-ci devenue trop évidente pour se faire discrète. Des mois à pourrir sur son lit, à vomir sa détresse et se lamenter sur sa détox. La jeune femme n'était plus ce qu'elle fut jadis, en cet ère précaire, elle était devenue maigre, moins résistante, faible. Elle était réduite à subsister sur le supplice des autres. Le vieux Archie méritait plus qu'elle de voir la fin de sa retraite.
Puis pour ne pas s'éterniser au seuil de la porte, Grace ne permis pas à ses coéquipiers d'argumenter sa décision, précipitant sa sortie à l'extérieur.
[...]
Les cris et les rires palpitaient fort au sein des veines saignées de la métropole, sur ces avenues principales, les démons euphoriques polluaient chaque échappatoire, et il n'y avait plus qu'une seule direction: les ruelles serrées menant jusqu'au district asiatique. Sous le perpétuel tambour pleuvaient les cartouches; en plein centre de ce cercle offensif s'enlaçaient les innocents en panique. À l'extérieur, les perdus titubaient comme des dominos, claquant en portant le visage tordu d'un frère, d'une mère, d'un enfant, d'un ami, d'abord torturés par la blague, tantôt soulagés par la mort.
Le chaos ne s'arrêta pas là, puisqu'il planta ses griffes à même le petit cercle de nos aventuriers: un gargasisme mouillé pour confirmer le trépas du vieil homme, poignardé à la gorge par les villageois. Lincoln n'eut pas même le temps de crier; les victimes arrivaient à grande masse. Le groupe fut forcé de fuir vers le territoire avoisinant.
Dans leur labeur qu'était de se maintenir en vie et de foncer vers l'avant, la petite troupe d'amis partagèrent les étroites rues et tentèrent tant bien que mal de s'éloigner du nuage important tarnissant graduellement les ruines de Gotham City. Davis boîtait derrière, éventuellement forcée contre son gré de prendre une pause. Main contre ventre, elle souffla longuement pour calmer le tiraillement musculaire lui paralysant la cuisse. Seul un soubresaut l'interrompue, suivit de près par un couinement qui déboula sur une véritable pluie de larmes. Une main vint doucereusement glisser à son épaule, et une voix tout aussi bienveillante caressa son oreille.
- Grace. Son air éteint trahissait un profond accablement.
- Je sais pas comment c'est arrivé. chevrota la femme, prise par un subit désespoir. Ses yeux pincés dans sa contrariété, elle se courba vers l'avant pour soulager ses maux et le poids constant contre sa colonne. Le policier lui frotta timidement le dos, attentif à l'éventualité où elle rejetterait ses attentions.
- Faut se grouiller! Résonna dans la distance une voix angoissée, celle-ci bientôt secouée d'un hoquet persistant et... Joyeux.
Edge fronça les sourcils sous un air appréhensif lorsqu'il lança un regard vers l'horizon, mais il ne perdit pas plus de temps avant de se tourner vers elle.
- Grace, prend le masque. Supplia-t-il finalement. Que le sacrifice de Archie ne soit pas vain.
[...]
Dans les mémoires furent gravés les derniers moments de Lincoln, de ses courbes faciales déformées et étirées par ce réflexe instinctif de torsion, comme s'il fut assujetti à une pluie de chatouillis. Hélas, si d'emblée la situation parut inoffensive, le tableau se révéla morbide lors des dernières minutes. Les voix nasillardes des Joker se répandaient comme la peste, la petite Anna avait disparue, mais le trio policier persistait. Edge restait tout près de Davis, Nathaniel s'assurait de monter la garde. Lorsque l'occasion se présentait, ils venaient en aide aux plus démunis et sacrifièrent multiples morceaux de tissus pour tenter de ralentir l'effet du poison. Si on se fiait à Lincoln, ça ne leur achetait qu'un médiocre roulement du sablier, mais l'espoir restait forcenée; une seconde pouvait faire la différence pour se rendre en lieux sûrs.
[...]
L'arche amblématique de Chinatown leur pavait désormais le chemin.
Dans sa vision binoculaire, Edge cru noter une silhouette familière, celle qu'il ne pouvait évidemment pas oublier depuis leur dernière rencontre.
-Maestra. Chuchota l'homme sous la stupéfaction, mais si le sifflement des syllables s'échappèrent d'entre ses lèvres d'un même élan qu'un soupire teint par la fièvre, l'homme de terrain ne fut pas si surpris de la voir fouler les terres du danger; leur rencontre était après tout le fruit d'une situation précaire. Attends! Mais elle ne l'entendit pas.
- C'est qui?
- Une... Quelqu'un. L'interrogation miroitant dans les mirettes partiellement ambrées de la flic persuadèrent le jeune trentenaire à cracher le morceau, qui n'avait pour ainsi dire pas l'envie native de garder sa plus récente découverte pour lui. Néanmoins, le temps était une ressource limitée.
- Je te raconterai plus tard. Viens. Or, alors qu'ils se dirigeaient vers ce qui aboutirait à la lisière de la cité, leur chemin fut coupé court par les hordes de roturiers déments concentrés à chacun de leur angle mort. Leur tombeau suggéré aux quatre coins de leur position, Nathaniel prit l'initiative de grimper adroitement jusqu'à pouvoir faire descendre une échelle coulissante.
Les trois ascensionnèrent plus loin, plus haut vers leur dernière chance. Les extrémités frissonnants de la ville, où vrombissait le plus gros de l'activité à Chinatown. Où Maestra les avait conduis.
[...]
Là haut, le tonnerre des balles volantes avalait le reste du tumulte, colorant accessoirement le ciel déprimé de ses milles et un feux. La première chose à se faire remarquer fut le comportement unis des gangs, reprenaient le gant de la guerre et, pour le temps d'une crise, oubliaient leurs conflits internes pour essuyer un ennemi commun. Les GCPD le comprit.
Les policiers dégainèrent l'arsenal de militaire: A-M20, Striker et sig-sauer. Ils trouèrent quiconque portant les couleurs du clown passant devant. Leur maneuvre agressive portée sur l'armée chevronnée du joker. L'opaque liquide coula.
- Davis, reste derrière nous jusqu'à ce que nous puissions trouver une issue.
Mais au gré des secondes, sous les ruées de balles, derrière les planques, l'équipe fut éventuellement contrainte de se dispercer. Ils se séparèrent chacun de leur côté, gagnant graduellement du terrain entre eux trois. Edge était resté rétracté derrière une voiture, et c'est seulement lorsqu'il reconnu en biais les rondeurs de ce postérieur qu'il osa décoller son flanc de la carcasse métallique. Se braquant dans l'idée de lui prêter main forte, il n'eut pas le temps de se rendre près d'elle que le nain était déjà mis à terre. Le flic ne sut trop comment réagir si ce ne fut pas de l'admirer sans qu'elle ne le voit.
- Maestra! Rugit finalement le policier lorsqu'il se reconfirma qu'il s'agissait bien d'elle depuis le début. Il se bomba le torse aussitôt sous les feux des projecteurs, prenant cet air spartiate et peu facilement impressionnable alors qu'elle tournait les yeux vers lui.
Dernière édition par Grace Davis le Jeu 18 Mai 2023 - 13:13, édité 3 fois
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 7 Mai 2023 - 12:53
They Were Three Jokers
Why so Serious ?
Les ballons explosèrent et le gaz s'envola en l'air. Azzurra resta pantoise. Si elle avait été le Joker elle aurait plutôt mélangé le gaz avec un autre très lourd pour former un gaz plus lourd que l'air et ainsi, en cas de problème du genre, tout s'épandrait au sol et le chaos aurait été total. Enfin. Elle n'était pas l'ingénieure en chef du Joker, en ce moment elle était cogneuse-frappeuse de formation et également en action. Son sang bouillonnait en elle, et le Chinois était vraiment très bon lui aussi. Silencieuse, elle prenait chaque fou furieux après l'autre, tentant de prendre un risque pour pas s'essouffler trop vite. Comme une armée de zombie furieux, ils s'agrippaient à ses membres et elle répondait violemment en tentant de les projeter d'un côté ou de l'autre. Certains essaient de la mordre, de s'agripper à elle.
Maestra tombe à genoux, les repousse en l'air, prend ses distances. Se concentrer. Souffle court. En fait, elle en avait marre. Un de ces rigolards se jeta sur elle, elle le saisit, son corps s'aligna correctement et elle redirigea dans l'autre sens. L'espace d'une fraction de seconde, elle se rendit compte à quel point la position était parfaite. Sans le moindre effort, il avait été jeté sur plusieurs mètres, écrasant sur le chemin plusieurs autres avant de s'écraser contre une fenêtre, la traverser de toute part et rouler encore plus loin.
Ce qui n'était pas normal. L'adrénaline, la dopamine, tout y était. Elle voyait les autres venir, prenait le temps de les anticiper et tenta d'en projeter d'autres. Sans grand succès pour la plupart, mais un deuxième venu s'emplâtrer dans le mur et un autre qui fit un saut de plusieurs mètres lui prouva qu'elle n'avait pas halluciné. Il y avait quelque chose. Quelque chose de nouveau.
C'était sans compter un coup dans les genoux et d'autres qui venaient s'amasser sur elle et lui firent perdre son équilibre et sa dynamique. Elle roula hors de portée, se sentit perdre connaissance et termina de lutter contre le réflexe évident d'enlever le filtre de son masque. Elle retira la partie inférieure du masque dévoilant sa bouche et prit une grande inspiration, vite coupée par un coup dans le dos qui lui coupa le souffle. Maestra espérait que le gaz soit dissipé suffisamment pour pas mourir. L'espace d'un souffle, la jeune femme parvint à se rouler et se remettre sur ses pieds. De loin, elle observa un policier qu'elle avait croisé une fois. Il sembla disparaître.
Devant elle sembla être apparu de nulle part un gros clown obèse. Son ventre proéminent et poilu s'échappait de sa chemise à carreaux jaunes et rouge avec des traces à la fois visuelles mais également sur la texture de vomi séché. Il avait à sa ceinture des bouteilles d'alcool, Smirnov et Absolut Krusty. Mal rasé, son maquillage blanc avait coulé sur ses rides informes. Il était chauve mais il avait des cheveux verts partaient sur les deux côtés de la tête comme des sapins. Son pantalon était trop serré et Azzurra ne put s'empêcher de le remarquer contre son gré mais le clown avait une grosse bosse. Lorsqu'il se retourna pour tendre son bras vers un acolyte clown, plus petit et frêle qui avait une grosse caisse sur roulette contenant des bouteilles, elle put voir l'arrière de son pantalon jauni par un mélange très certainement adéquat de diahrrée-pisse-transpiration.
Maestra eut un haut le coeur. Le clown se retourna d'un coup et lui jeta une bouteille qu'elle vit venir et dévia de son avant-bras. En éclatant à ses côtés, elle prit instantanément feu. Une autre, déviée elle aussi, sembla cette fois-ci laisser échapper une grosse odeur de merde.
- Ah cazzo, ma è disgustoso.
Il l'asséna d'autres bouteilles qui contenaient touts sortes de liquides étranges - en espérant qu'aucune ne contienne de gaz vraiment toxiques mais c'était globalement soit des cocktails molotovs auto-ignitiants ou bien de la pisse ou de la merde dans des bouteilles d'Absolut Krusty.
N'en pouvant plus, elle se rua sur lui, sauta et lui asséna un coup de poing à la mâchoire. Il attrapa son bras lui rota dessus avant de lui mettre une beigne monumentale. Beaucoup de force... elle s'en retrouva sonnée, alors qu'au même moment d'autres joker-zombie se rapprochaient.
Pas qu'elle ne pouvait pas le combattre, mais en fait, elle ne tenait pas à se retrouver enduite de merde, et malgré son allure de mini-boss, elle n'avait aucune raison de le combattre. Pour gagner quoi comme item ? Des bouteilles de pisse ? Azzurra tira un doigt d'honneur, lâcha un "Vafanculo" vindicateur avant de poursuivre son chemin en direction des quelques zombies-joker qui auraient tôt fait de l'encercler. Une bouteille de Molotov explosa à ses pieds. Elle entendit qu'on l'appelle. Ce policier. Il l'avait reconnue ? Une bouteille de merde qui la manqua de très près, qu'elle vit voir derrière son dos rien qu'au grognement porçin qu'il lâchait à chaque lancée, la fit dévier de sa trajectoire. La jeune justicière trébucha, avant de se prendre un coup de batte à la mâchoire qui la mit au sol. D'autres Joker-zombies se mirent alors à grimper sur elle, et le temps qu'elle s'en rende compte, en fait. C'est allé trop vite. La voix du gros clown se rapprochait et disait :
- MASQUE D'OR ! JE VAIS T'ENDUIRE DE CACA MIAM MIAM ! CA T'APPRENDRA D'AVOIR ÉTÉ MÉCHANTE AVEC LE NAIN !
▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell ♥ Love interest: Alan Milghan (décédé) Armes & gadgets: Katheleen Grandt
Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Dim 7 Mai 2023 - 14:25
Laugh is medicine
« Helen, qu'est ce que tu fous là ? »
Les traits durs et le visage bruinée par des années de stress et de tabac, les cernes de son difficile passage à l’hôpital encore sous les yeux, mais le regard acéré d’une noirceur brûlante… Il n’avait guère changé depuis que son état l’avait bon gré mal gré laissé sortir de la clinique. Pendant de longues secondes, la jeune nipponne dévisagea celui qui la fixait. Au loin, la nuit résonnait du rire du clown triste qui pleurait son œuvre ruinée, et les grincements de la foule empoisonnée.
Elle se releva pour faire face au malfrat taiwanais qui la toisait : « Toi, qu’est-ce que tu fous là, à peine sorti de l’hôpital ? A exposer tes poumons déjà bien défoncés à des gaz toxiques ? »
Lorsqu’elle l’avait averti qu’à force de jouer avec le feu il risquait de se brûler, elle ne s’attendait pas à le retrouver quelques semaines plus tard un lance flamme à la main.
« Je soigne les blessés. Je sauve…enfin… j’essaye de sauver des vies. C’est mon job ! » Si l’hésitation qui révèle la cruelle réalité de ses inéluctables échecs fendilla un peu sa voix, elle martela les derniers mots avec fierté.
La gerbe de d’étincelles monta en sifflant avant d’exploser et de s’éparpiller dans la nuit, ne laissant de son passage que d’éphémères braises flamboyantes. Durant cet instant suspendu où les lueurs rougeoyantes éclairent leurs visages, elle ne le quitta pas du regard. Ils restèrent les yeux dans les yeux. Il tendit la main et attrapa la sienne. Elle n’eut pas le réflexe de la retirer et le suivit, s’enfonçant dans l’obscurité à ses côtés. Plus tard, elle se dirait qu’elle avait pensé que le mafieux habitué aux fusillades qu’était le lieutenant de la Triade avait sans doute repéré un danger imminent qu’elle n’avait pas remarqué ; elle s’expliquerait qu’elle avait cru qu’il voulait qu’elle vienne prêter secours à un des leurs qui aurait été isolé du combat car blessé. Sur le moment dans le souffle de la bataille et la chaleur de sa paume contre sa main, elle ne sut pas vraiment à quoi elle pensa. Peut-être au sourire qu’elle laissa se poser sur ses lèvres en entendant le taiwanais s’agacer, s’amuser, railler son affection pour les causes perdues. Qu’était-il d’autre ? Qu’était-il d’autre quand elle l’avait trouvé à l’arrière d’une voiture agonisant, s’étouffant dans son sang ? Qu’était-il d’autre quand elle s’était battue avec ses tuyaux, son électrocardiogramme et ses seringues, les yeux crispés sur le bruissement du respirateur, pour le tirer des griffes de la mort ? Qu’était-il d’autre quand elle avait veillé l’angoisse et les souffrances de ses crises de manque ?
Mais la nuit et le sifflement lointain des balles engloutirent le trait d’ironie qui aurait voulu lui demander à quoi donc selon lui servirait un infirmier qui ne s’occuperait que des gens en bonne santé.
« Paul me manque. Tu lui diras qu'il n'aurait rien pu y faire cette fois. Te fais pas tuer. »
Un second sourire se dessina sous le masque. Rassurée pour le jeune sino-américain, celle qui le considérait presque comme un frère, ne put s’empêcher, malgré tout le mal qu’elle pouvait penser de l’embrigadement du tout jeune homme dans cette bande de malfrats, de trouver presque attendrissante cette sorte d’affection de mentor à élève qui semblait les lier. Presque. Il ne fallait pas exagérer. Mais de pareilles paroles dans un pareil moment pouvaient difficilement être autre chose que sincère, même celui qui les prononçait était un truand.
« Tchang !» l’appela-t-elle avant qu’il ne reparte se jeter dans le feu du combat. En quelques pas, elle le rejoignit et lui glissa « Toi aussi, arranges toi pour ne pas te prendre une balle dans le cœur. Parce que je te préviens, si cette fois tu meurs sur ma table d’opération, je me charge personnellement de te ressusciter pour te faire la peau… »
La redoutable menace qui aurait dut être prononcée d’un ton franchement sarcastique fut cependant trahie par sa voix, certes empreinte d’une pointe de malice, mais beaucoup plus douce, beaucoup plus complice qu’elle ne l’aurait voulu. Cette fois ce fut elle qui lui adressa un clin d’œil.
Puis, après un dernier regard d’inquiétude et de regret elle le laissa partir se jeter dans son combat, s’en retournant au sien. Il n’y avait rien à dire, rien à faire que de s’en tenir simplement chacun à son rôle.
« Helen, tu m’entends ? » Au travers du talkie-walkie, la voix sourde d’un infirmier lui annonçait leur arrivée à Koreatown avec les renforts médicaux, le contre-poison et le matériel médical tant attendu. Le grésillement de l’appareil laissait passer un long flot d’information, de nom de rues, de bâtiments, et moultes détails sur leur localisation, mais Helen, le regard dans le vague ne semblait lui prêter qu’une attention limitée, fixant au loin les hurlements dissonants du champ de bataille. Au bout de ses quelques secondes de flottement, elle coupa brusquement la diatribe de son collègue.
« Je viens. »
Elle avala sa salive avec un goût amer dans la gorge. Vérifiant machinalement que son arme était toujours dans sa poche, la japonaise grimaça, le contact froid de l’objet fait pour tuer lui inspirant un désagréable mélange de malaise et de vulnérabilité. Elle se leva à regret. Elle savait qu’elle prenait des risques insensés. Il fallait pourtant qu’elle aille rejoindre ses collègues afin de sauver les inconscients là-bas du Joker, de la folie et d’eux-mêmes, des inconscients membres d’un genre d’organisation pour laquelle elle n’avait aucune affection, et même d’ordinaire plutôt une antipathie particulière. Avec un dernier regard en arrière, un dernier pincement au cœur à l’idée d’abandonner les blessés civils comme mafieux à leur sort, elle s’extirpa de sa cachette et s’éloigna en courant.
Un coup de coude dans le bras du zombie souriant permis à la nipponne de dévier la trajectoire de la lame. Déséquilibré par l’échec de son propre mouvement, il s’étala tout à fait sur le sol lorsqu’un coup de talon bien placé vient frapper son tibia. Le temps que l’intoxiqué hilare se relève, celle qu’il avait tenté d’intercepter était déjà loin.
Courant dans les ruelles du quartier sino-américain, entre les rangées de poubelles métalliques et les enseignes lumineuses désormais éteintes, la jeune nipponne aux aguets jetait des regards nerveux en arrière et sur les côtés. Filant entre les barrières des trottoirs et les rangées de vélos brûlés par les adeptes de Scorpiana, Helen courrait, courrait toujours. Elle s’arrêta contre le mur d’un temple à l’angle d’une rue, le sac recroquevillé contre son flanc, la tête en arrière, la nuque contre les briques. Tous sens aux aguets à l’exception de ses yeux un instant clos qui cherchaient à reprendre leur souffle dans ce maigre repos, elle se fondait contre le muret, immobile, aussi invisible que possible.
Tendue comme l’arc auquel elle ressemblait, elle se glissa sur son coude, longeant la paroi pour observer le danger qui bloquait le passage. Dans l’allée voisine, deux sbires du Joker et autant de Gargouilles du Gant se livraient un combat sans merci. Aussi vite qu’elle avait passé un œil en dehors de sa cachette, elle se recula derrière la sécurité de l’ombre murale. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. L’infirmière le savait, elle était en danger. Ni les uns ni les autres ne la laisseraient passer vivante.
Un détail attira soudain son attention. En face d’elle, émergeant des entrailles d’une poubelle éventrée, une canette en aluminium. Elle se baissa, glissant silencieusement la main jusqu’à l’objet. Le choc de métal sonore se répercuta dans l’allée adjacente lorsque le récipient y frappa de plein fouet un conteneur en métal. Helen avait toujours été redoutable pour ce genre de lancers. Le temps que la surprise fasse se retourner les combattants du mauvais côté, Helen était passée.
Des bruits de cavalcades la suivirent, sans qu’elle ne sache par qui elle était poursuivie. Des gargouilles ? Des mimes ? Des zombies ? Tout cela à la fois ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Dans le fond cela importait peu. Qu’elle soit rattrapée et elle serait tuée. Te fais pas tuer. On pouvait compter sur elle. Elle n’avait pas envie de mourir. Le sac, ballotant au rythme de sa course, serré contre son épaule, elle accéléra, les yeux rivés sur la route, évitant les cadavres et les lampadaires avec habileté.
Car Helen avait bien un avantage sur ses poursuivants, quels qu’ils puissent être. Pourquoi être descendue dans la rue lorsqu’avait commencé l’attaque ? Qu’est-ce qu’elle foutait dans la zone des combats ? Pourquoi prendre tant de risques pour défendre ce quartier, une cause perdue, désespérée ? Parce qu’elle était infirmière, certes, et parce que des gens étaient en danger. Mais aussi parce que c’était chez elle, parce que ces gens étaient ses voisins, sa famille, ses amis. La Triade défendait Chinatown District parce qu’elle considérait que c’était son territoire, sa possession. Les citoyens comme Helen défendaient Chinatown parce que c’était leur maison. Elle était née à Chinatown District. Elle avait grandi là. Elle connaissait parfaitement l’endroit. Elle savait parfaitement où elle était, où elle allait et comment perdre ses poursuivants dans le dédale des rues étroites du quartier chinois.
Haletante, elle atteint rapidement ce qu’elle cherchait, se jetant quasiment contre la grille de métal vert sombre. Presque à tâtons, elle trouve le loquet, priant pour que la serrure rouillée imprudemment oubliée dans cette arrière-cour d’immeuble désaffectée n’ait pas depuis été changée. Ce n’est pas comme si c’étaient les squatters ou les junkies qui allaient s’en charger. Par chance, le loquet cède à la pression de ses doigts pour lui ouvrir le passage.
La jeune femme avait à peine atteint le parking semi-souterrain que le claquement de la porte laissa place des bruits de pas se rapprochant à une vitesse affolante. Helen regarda autour d’elle en poursuivant sa course folle. Non loin de l’entrée se profilait une caisse jonchée de mégots et de seringues dont nul ne souhaitait savoir ce qu’elles avaient contenu. Un cadavre de tricycle reposait juste à côté. Helen s’en empara et le lança derrière elle.
Son poursuivant eut à peine le temps d’éviter le projectile, trébuche, vacille, titube, mais ne tombe pas. Qu’importe car l’infirmière, repartie en courant a obtenu ce dont elle avait besoin : du temps. Elle s’enfonça dans le sous-sol, qui l’engloutit. L’endroit, désaffecté par les habitants ordinaires n’est plus le coin un peu sombre qui testait le courage des bandes d’adolescents dont les parents vivaient dans le bâtiment. On peut réellement y faire de mauvaises rencontres. Son cœur se serre à chaque pas. Même à travers le masque l’humidité moisie la prend à la gorge, mais elle sait le lieu et ses locataires, qui ont probablement fui cette zone trop proche des combats, moins dangereux en cet instant que ne l’est son poursuivant. Elle se glisse entre les poutres de béton et les reposoirs à vélos, tentant de se déplacer sans bruit jusqu’à la sortie opposée.
Dans l’obscurité complète, son mollet heurte le froid métallique d’un tuyau ressortant du mur. Par chance, elle retient son cri, mais pas un gémissement. Les pas se tournent, mais Helen d’un tas de cartons sales, proche du sable qui couvre le sol de l’abri à vélo adjacent au parking et dont le vent a poussé les plus intrépides cristaux jusque sous ses pieds. Même sous ses chaussures elle en sent le crissement. Elle longe une grille, le cœur bondissant à chaque mouvement. Un peu plus… encore un peu plus loin et elle est dehors.
La jeune femme d’un long pas, esquive le sable pour éviter d’y laisser des traces. De l’autre côté, des buissons envahis de détritus et de ronce qu’elle franchit en se griffant, mais surtout un petit chemin et au bout une autre porte.
Même lorsqu’Helen avait quinze ans et que le bâtiment était encore habité par des citoyens ordinaires, la porte au fond de l’espèce de jardinet entourant la résidence n’avait jamais été condamnée, même si personne ne l’utilisait. Depuis sans doute sa construction, nul ne s’en était jamais soucié. Ouvrable exclusivement de l’intérieur, elle ne permettait pas d’entrer à des intrus mal intentionnés, même à l’époque où ils n’entraient pas par la porte principale. Elle ne donnait qu’un accès aux berges, à une sorte de lande herbeuse irriguée d’eau sale. Elle poussa la poignée. Aujourd’hui, cette porte allait sauver des vies.
Pliée en deux, le souffle court et la tête qui tournait, Helen cherchait de l’air dans l’atmosphère moite de son masque tandis qu’elle boquait la porte avec des pierres hâtivement récupérées entre les hautes herbes. Comme elle aurait aimé pouvoir enlever son masque à gaz pour reprendre son souffle. Mais elle ne pouvait prendre ni ce risque ni se temps et se remit à courir. Se frayant un chemin entre les roseaux et les bosquets de bambous qui poussaient comme ils le pouvaient dans ce semi terrain vague, elle progressait, obstinée, dans la terre boueuse de ce terrain accidenté. L’infirmière sentait à peine ses jambes lorsqu’elle atteignit une portion de mur qu’elle reconnaissait. Si elle n’était pas une championne d’escalade, la jeune asiatique était plutôt agile et bien assez grande atteindre du bout des doigts le haut du mur et se hisser jusqu’à la rue.
Quelques instants plus tard, l’équipe médicale, qui attendait, inquiète, voyait se profiler au bout de la rue la silhouette essoufflée et chevelure en bataille, mais saine et sauve du docteur Tanakeno. Qui les regardait avec amitié et épuisement.
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Mar 9 Mai 2023 - 6:02
Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, mais pour une fois, c'était une bonne surprise de voir le Batman passer dans les environs grâce à un autre de ses Bat-machins pour régler le problème de gaz durant le court moment qu'a duré sa présence. Je crois que le clown a aussi eu ce qu'il voulait. Après tout, avoir l'attention du Batman, c'est comme se faire confirmer qu'on est une menace pour la ville. Le voir accepter de se séparer volontaire de son char me fait craindre le pire, surtout que je sais qu'il a la fâcheuse manie de tricher. Je ne suis pas certain de comprendre pourquoi le chevalier noir n'est pas redescendu pour terminer ce qu'il a commencé, mais il est certain qu'il reviendra. J'ai maintenant une vraie raison de gagner du temps. Le prince du crime me demande simplement de ne pas le cryogéniser sur place. Cela va de soi : je ne peux pas abattre à distance quelqu'un que j'ai défié de me rejoindre. C'est une question de principe, même si je ne peux m'empêcher de croire que je risque fort de regretter cette décision. J'ignore sa mauvaise blague pour lui répondre directement.
-‘'Très bien. Il en sera ainsi.''
Lorsque le Joker se tient devant moi, je le vois sortir une télécommande et avant même d'avoir pu réagir, il y a eu des explosions… Mais je n'ai pas explosé… Non… C'était ses véhicules qui ont explosé… Ainsi que ses propres sbires… C'est… Je… Je regarde cet homme qui se tient debout non loin de moi. Ce n'est pas sa petite question qui me pousse à rire, mais je ne peux nier que cela à servi de cerise sur le gâteau qu'est sa véritable blague. Ce crétin m'a poussé à craindre le pire pour ma famille, mais au final, j'ai surtout l'impression d'avoir été bête. J'ai été ridicule d'avoir réagi inutilement à ce danger qui, au final, ne me concernait nullement.
-‘'Héhéhé… Toi alors… Toujours aussi imprévisible…''
Je ne me soucie guère des morts, des blessés ou de la destruction qu'à causer cette étrange farce que je n'arriverais peut-être jamais à comprendre, mais cette finale explosive assure maintenant que ma femme et mon fils sont maintenant en sécurité puisque cette parade toxique est visiblement bel et bien terminée. Je soupire.
-‘'Tu me rappelles ce que j'ai fait aux derniers sbires que j'ai eus: j'ai tué cette bande de traitre moi-même. Enfin… Presque tous. Une espèce de meurtrière possédant un katana étrange a tué le conducteur du camion pendant qu'ils prenaient la fuite. Une douche froide de ma part a suffi afin de m'assurer que les autres n'oseront plus jamais rien contre moi.''
Malgré le temps que j'ai passé à l'ombre et les thérapies que j'ai eues à cause de mon ultime crime, je ne pourrais jamais dire que je le regrette. Au-delà de ma fierté blessée de n'avoir rien vu venir, je n'avais pas réellement le choix d'intervenir directement puisque ces idiots allaient commettre des crimes avec mon matériel cryogénique et ça, je trouve que c'est une pensée insupportable. D'ailleurs, je pense que le clown a bien dit d'être ouvert à la discussion? Je n'ai plus aucune raison de le retenir, mais s'il veut vraiment passer le temps en attendant que son ange noir revienne, autant essayer d'en profiter pour éclaircir la présente situation…
-‘'Puisque ce ‘'spectacle'' semble terminé, je peux savoir pourquoi il y a eu une telle finalité? Cet acte d'auto-sabotage… Tu n'aurais jamais fait cela… Sauf si… C'était un moyen de nuire à quelqu'un?''
Même si mon estimation est exacte, je me demande quand même comment avorter un projet de destruction aussi ambitieux que celui qu'il était en train d'accomplir pourrait nuire à des gens qui ne semblent même pas être dans les parages…
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Sujet: Re: They were Three ... [PV les concernés] Mer 24 Mai 2023 - 21:54
Le Comédien
Hahahahahaha ! Voila que tu deviens des plus intelligents, mon cher Freeze, tu viens de mettre le doigt là où je voulais que tu le mettes. Hihihihouhouhou, tu sors les boissons rafraichissantes à nos invités, Glaçonnet ? Moi, j'apporte le Thé-N-Thé héhéhahahahahaha. Non, excuse-moi, c'était mauvais. Digne du Clown. D'ailleurs, à son sujet ...
Le Joker avait sorti une télécommande, dont il caressait le gros bouton de son doigt. D'un geste, sans crier gare, il appuya sur le bouton. Là où se trouvait le Clown, il allait y'avoir de mauvaises surprises. Un énorme BOUM tonitruant, puis un autre, dans la direction du Criminel. Le Joker, prit par la pagaille et le chaos ambiant, se mit à danser en rond tout autour de Freeze sur ce toit qui semblait être la phase finale de son plan personnel. Adieu veaux, vaches, cochons, adieu la ferme ! Mais surtout adieu les produits chimiques, adieu les expériences et bonjour la facture pour la mairie de Gotham. La société et son assurance refuserait de payer pour les pots cassés des cinglés que la mairie était censée mettre sous clé dans une geôle à Arkham. Pas de chance. Le Joker était parfaitement dans son élément, le chaos et la destruction. Il était le Comédien, celui dont les blagues viennent toujours se ponctuer au mauvais moment, et qui provoquent toujours un effroi dans les salles d'audience. Mais ce soir, pas d'audience, pas de larmes, pas de rires tonitruants. Non. Ce soir, il venait de mettre un terme à une mauvaise blague. Le Joker riait à s'en égosiller la panse, à s'en faire éclater les poumons. Tout le monde venait de perdre son but dans cette soirée. Le Joker venait de faire preuve d'un véritable gâchis de produits dangereux pour sa simple et seule envie de pourrir ses adversaires ou futurs alliés ou ennemis ? Qui sait.
Ils ne me le pardonneront jamais. Enfin ... S'ils sont morts, ils ne vont plus jamais vouloir me parler ? Hahahahaha.
Mais le Comédien reprit son calme, avant de reprendre une nouvelle fois, à l'attention du glacial savant. Toute cette bidoche, tous ces cadavres qui allaient parsemer les routes de Chinatown, de Diamond District, de tout Gotham City ... Voyons le bon côté des choses : Le cadavre humain est un élément fertile pour la terre. Avec de la chance, les restes humains feront un excellent engrais pour la nouvelle mairie du Joker ! Il avait toujours rêvé d'un coin de verdure dans son château de ruines. Le Joker adorait les trous noirs, sombres et étroits, surtout quand il était à Arkham haha. Trêves de plaisanteries, la situation était presque désespérée, mais il fallait quand même en rajouter une couche.
Je vais te raconter une belle histoire, mon cher Freeze. Celle des Trois Joker. Le Criminel, qui était le premier. Le Clown, qui est venu en second, et moi, le Comédien. Malheureusement, la gloire ne se partage pas, et je ne compte pas laisser cette histoire devenir une mauvaise blague à cause d'un vieux clown et d'un crétin qui rit du malheur des autres bêtement. Non. Batman mérite bien mieux. Cette ville mérite bien mieux, et crois-moi, la prochaine blague sera ... Hahaha. Mortelle.
Le Joker ne pût s'empêcher de rire en voyant la terrible suite des évènements. Gotham était à feu, à sang, et les hurlements des victimes empoisonnées continuaient de résonner, mais les choses allaient se calmer. Il avait aussi saboter la grande parade en coupant les bombes empoisonnés avec de l'eau. Le Clown avait cru que les bons dosages avaient été mesurés, mais tout ça venait à gâcher la fête organisée par le Clown. Ce-dernier d'ailleurs, devait être en très mauvaise posture. Quant au Criminel, il n'était pas à la fête non plus, dans la mesure où il avait attendu Batman sur son trône, et que la bombe que le Comédien avait fait explosé était sous le trône ... Inutile de dire que le Criminel a dût voir Gotham avec une vue magnifique. OH LA BELLE ÉTOILE FILANTE ! Songea le Joker pendant un instant, ce qui le fit pouffer de rire. C'était sa blague, sa mauvaise blague. Il avait fait foirer une très mauvaise blague, et maintenant, il fallait fêter ça.
Tu m'excuses, vieux. C'est nerveux. Hahahahaha. J'aimerais tellement voir la trombine de ces deux connards quand ils se sont rendus compte que j'ai bousillé leur petit délire. Hahahahahahahaha.
Il ria de bon cœur, face à un Mister Freeze qui devait être tout, sauf dans l'idée de comprendre ce qui s'était vraiment passé ce soir. Revenant à ses esprits, et ne laissant que le triste état d'une grande fête ratée et d'un Joker vaporisé dans les airs, le Joker chantonnait gaiement, du Sinatra pour être précis, une chanson douce, tendre, et qui exprimait parfaitement sa mentalité vis à vis de la ville, de cette foutue ville et de ce chevalier noir qui lui subtilisait son cœur à chaque fois qu'il le voyait tendrement défendre vainement une ville qui ne le méritait pas.
Strangers in the night, two lonely people, We were strangers in the night. Up to the moment when we said our first hello, little did we know, Love was just a glance away, a warm embracing dance away And ever since that night, we've been together Lovers at first sight, in love forever It turned out so right for strangers in the night.
Aaaah Sinatra ! Sûrement un des plus grands hommes, un des plus grands chanteurs "The Voice" de l'époque, et qui comprenait parfaitement les relations entre les hommes et les femmes. Mais cette chanson correspondait tellement à Batman et au Joker, deux étrangers qui ne se connaissent pas qui se sont trouvés, retrouvés, et qui seront à jamais des amants perdus. Une soirée magique ! Empreinte du charme de l'âme de Gotham City !
Diamond District & Chinatown
NON !
Le tic-tac l'avait surpris, et au dernier moment, le Criminel s'envola pour une dernière représentation en Enfer. Il se vaporisa sous l'effet de la poudre et de l'explosion, tandis que ses sbires se retrouvaient éparpillés façon puzzle dans les rues de Diamond District. Cela fut bref, mais succinct. Scènes de carnages. Alors que le trône du Joker Criminel, et ses larbins furent soufflés par l'explosion, le char du Clown, lui, avait lui aussi explosé, mais sans le Clown dessus. Non, lui, il s'était tout simplement fait provoqué par une espèce de chinois bien sec, bien vénère qui souhaitait le transformer en nem. La population commençait à se calmer d'ailleurs, le brouhaha audible que l'on entendait, les rires, tout cela commençait à s'estomper, à se dissiper, et pour une fois, le Clown eut une moue, se rendant compte qu'il était devenu le dindon de la farce.
Non ! Non ! Non ! NON ! Cela ne peut pas se terminer comme ça !
Pure panique, peur dans les yeux, ce n'était pas l'idée de se faire tuer qui le terrorisait, non. C'était le fait de conclure cette blague avec sa propre mort. Une blague ratée, voila un horrible dilemne pour un Clown ! Il se rua sur le cadavre d'une femme asiatique, qui avait eu les pires horreurs à cause du Smilex. Son sourire étiré, ses yeux grands ouverts, et cette joie de vivre qui s'en dégageait, c'était une merveille pardi ! Cette femme était sûrement une femme qui aimait croquer la vie à pleines dents ! Et bientôt, elle se fera croquer par plein de gentils petits asticots ! Oh ce sont de bonnes bêbêtes ça ! Oui monsieur ! De superbes bêbêtes ! Y'a rien de plus utile qu'un asticot ! Bon d'accord, ils ramènent pas le bâton qu'on a lancé, ou bien ça ne bave pas sur tes chaussures, mais l'asticot, il est toujours de bonne humeur pour bouffer un cadavre. Relevant le cadavre de la jeune femme, le Joker passa son bras par-derrière le cadavre, dans un enlacement macabre et d'une voix ténébreuse, il sortit alors.
T'as d'beaux yeux tu sais ... Hahahahaha. C'est drôle hein ? C'est drôle hein ? POURQUOI TU RIS PAS ? HEIN ? POURQUOI TU RIS PAS ?
Hurla-t'il à la face du chinois qui l'avait dévisagé, qui l'avait plongé dans cette fin inappropriée. Bien sûr, le Joker se parlait parfois à lui-même, il se parlait à lui-même et ça ne le dérangeait pas. Il parlait à ses autres personnalités parfois, et celles-ci lui répondaient. Bon, parfois elles ne disaient rien, mais elles étaient là. Pour toute réponse face à ce genre de cas, le Joker éclata d'un grand rire avant de se débarrasser de la petite larme à ses yeux, ce genre de truc, ça le faisait bidonner à mort. C'était toujours marrant de voir quelqu'un péter les plombs après avoir survécut à un massacre. Pour tout dire, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait des gens quitter la vie avec le sourire aux lèvres. Quitte à quitter cette vallée de larmes qu'était la vie, cette blague monstrueuse, autant le faire en souriant. Let's put some laugh non ? La vie n'est qu'une blague, une blague cruelle, et la plus belle mort, c'est encore d'en rire jusqu'à ce que mort s'ensuive. Après tout, mieux vaut un cadavre heureux qu'un cadavre malheureux ! La peau du cadavre était douce, encore un peu tiède, et intérieurement, le Joker aimait quand ils étaient encore un peu chaud. Pour tout dire, cela faisait partie de la personnalité numéro "Je ne sais plus combien" qui adorait draguer les cadavres et leur offrir une soirée magique. Les pathologies du Joker étaient diverses, mais parfois, on sombrait dans le mauvais goût.
JE SUIS DRÔLE ! JE SUIS DRÔLE ! OUI ! IL ME FAUT DEUX HEURES, et je reviens avec un super plan ! Je vais faire péter tout ce quartier et transformer toute la population en rouleaux de printemps ! JE PEUX LE FAIRE ! ET JE LE FERAI !
Autour de lui, le chaos, mais aussi le retour presque au calme. Malgré tout ce qui s'était passé. Les combats, les hurlements, les peurs, les visions de terreur, tout se terminait doucement, mais dans l'esprit du Joker, rien ne marchait, non. Tout était noir, chaotique, et il se sentait perdre pied pour de bon ... Il était au bord de la folie, au bord du trou, et il ne lui restait qu'un peu de temps. Sa propre folie commençait à le rattraper. Il faisait comme si plus personne n'était autour de lui, comme si plus rien n'avait d'importance dans cette vie. Il se retrouvait seul face à lui-même. Il pouvait parler, c'était lui le plus grand malade de toute la ville. Le Joker était le plus grand des psychopathes, l'excellence même que l'on pouvait faire dans Gotham City. Il se posa à genou, sur le macadam, le regard vitreux, presque comateux ...
Ma blague a foiré ... Je dois recommencer, je dois tout recommencer, mieux. Mieux. Mieux. Oui-oui-oui-oui-oui-oui-mieux-mieux-mieux. Je peux le faire, je peux y'arriver.
La police ne tarderait pas, les rires allaient attirer les curieux, et ça, le Joker n'avait pas spécialement envie de retourner à l'asile de débiles. Non, pas tout de suite, pas maintenant. Pour le moment, il avait envie de s'éclater, de rigoler ! Oh mais la soirée n'était pas finie. Le Joker n'aurait surement plus grand chose à espérer, il avait semé un peu de troubles aujourd'hui, une bonne chose pour tout dire, et puis, pour faire un petit massacre de ce genre, c'était requinquant, ça redonnait la pêche et ça faisait plaisir. Enfin ... D'habitude, mais là, son comportement était déroutant.
HJ : Je vous laisse décider du sort que vous voulez offrir au Clown. Soyez imaginatifs, je suis sûr que vous pouvez me surprendre.