▲ Goth-Passeport ▲ Alliés: Ennemis: ♦ Domicile à Gotham : Non-défini ♥ Love interest: ► Armes & gadgets: Costume balistiqueTian Hong
Sujet: Psycho Killers Mar 22 Nov 2022 - 7:40
Type de RP : Normal
Date du RP : 20/11/18
Participants: Tian Hong / Porcelaine
Trigger warning: Meurtres de sang froid
Résumé: Pris dans sa frénésie meurtrière, Lee Wáng doit finalement faire face à son funeste destin, à moins que...
Depuis le toit du Triangle d'Or, la vue était imprenable. Même si l'établissement ne se trouvait pas au croisement d'une rue, le fait qu'il occupe toute la place entre deux rues adjacentes permettaient d'observer deux grands axes routiers du quartier, et surtout de surplomber la majorité des bâtiments qui n'étaient pas les terribles tours de bétons ou de verres qu'on voyait à Little Tokyo, ou dans le reste de Gotham. L'Assassin n'avait cependant rien à redire aux vieux monuments de la ville, dans leur style gothique, ils méritaient mille fois d'apparaître à sa vue et rappeler à la ville de quoi elle était faite, au fond d'elle.
Après que le Triangle d'Or ait sauté, ordre lui avait été donné de se placer là, avec son fusil, une caisse de munitions, et empêcher quiconque d'approcher pour finir le travail. Il en était à vingt-sept mort confirmées, douze demeuraient incertaines, les corps étaient tombés hors de sa ligne de mire, aussi n'avait-il pas pu assurer une parfaite exécution.
Et alors qu'il patrouillait le toit, les haut-parleurs de la ville, ou plutôt ceux appartenant à la ville dans Chinatown, s'étaient mis à cracher la voix d'un taïwanais désespéré. Intérieurement, l'Assassin l'avait maudit, s'était promis que si ils s'en tiraient, il descendrait lui-même dans son antre pour lui tordre le cou, mais pour l'heure, il se prépara au pire. Le pire, c'était que l'ennemi ait bonne idée de la position de l'homme qui exhortait le quartier à se battre bec et ongle et signaler la moindre information qui puisse renverser le cours de la bataille.
Il leur fallut un quart d'heure pour apparaître dans la zone. Dès lors, la routine se mit en place. Repérer au lunettes de vision nocturne, poser le fusil sur le rebord du toit, relever les lunettes, mettre l'œil dans la lunette, viser, exécuter. Encore, et encore, et encore, jusqu'à ce que son dos lui fasse mal, jusqu'à ce que ses épaules et ses bras le fasse souffrir de déplacer le fusil anti-matériel d'un bout à l'autre du toit du QG de la Triade. Entré dans une transe meurtrière, son corps ne semblaient plus répondre consciemment, son esprit se distanciait, même les tirs erratiques des plus courageux, ou des plus fous, ne suscitaient plus chez lui la moindre réaction.
Et puis, brusquement, le silence revint. Il tourna, et encore, et encore, et encore, il scruta les rues, les toits, senti la frustration venir à lui, se mit à cribler de balles les fenêtres environnantes. Pourquoi ne venaient-ils plus à lui ? Il pouvait encore les voir crapahuter de ci de là, au loin, ne pas s'approcher, l'observer à un coin de ruelle avant de se cacher. Et finalement, la réponse lui apparu, évidente et pourtant surprenante.
L'œil dans la lunette du fusil, trop occupé à tenter de détruire un coin de mur entier d'un bâtiment pour dissuader ces faces de gargouilles de le guetter par là, il n'entendit pas le cliquetis, ni les cliquetis, pas plus que les innombrables grincements qui se rapprochaient lentement. Il n'avait pas senti la ruche qui avait patiemment escaladé le bâtiment, les arachnides mécaniques qui s'étaient frayés un chemin entre les centaines de douilles pour l'acculer dans son coin de toit. Jusqu'au dernier instant, il ne se douta de rien, pas plus que ne faiblit sa certitude qu'il réussirait à tuer quiconque approcherait ce foutu bâtiment.
Dernière édition par Tian Hong le Dim 22 Jan 2023 - 20:01, édité 1 fois
Le feu, le sang. Le glorieux feu et le glorieux sang. Athénaïs, pauvre petite Athénaïs. Où était-elle à présent ? Oh... elle venait. Elle arrivait. Au volant de sa voiture de police, accompagnée de l'autre Rannilaine qui doucement reprenait contact avec... son autre corps. C'était difficile à expliquer. Cela dépendait de cet étrange pouvoir hérité de Lisbeth, qui avait ses limites de distance. Les rues étaient allumées, de rouge et de bleu. Des incendies se déclaraient. Il n'était pas bon être un Gothamite en ces temps troublés. La ville avait besoin d'un héros.
Les cheveux de Porcelaine, devenus longs et perdant forme, dont la coloration rousse par dessus la blonde y donnait plusieurs teintes, étaient trempés. Clémence Sinclair avait été une femme particulièrement coquette. Callirrhoe tout pareil, elle était son propre modèle. Athénaïs avait toujours cette sensation de n'être qu'une cinglée, tenant deux laisses, exsangue, une qui tirait une cinglée cannibale, et une autre qui cherchait en vain à maintenir l'héritage de Madame Sinclair et des bonnes relations avec Monsieur Liang. Avec les événements actuels, aller se faire coiffer n'allait pas être une priorité. Ses yeux étaient rouges, cernés. Sa peau plus blanche que jamais. Elle avait son costume de flic. Ses mains moites sur le volant. La voix de Lisbeth (pourquoi elle ? en pleine redescente de la drogue contenue dans la viande qu'elle avait mangé, Porcelaine ne questionna rien) ui disait que ce n'était pas réglementaire de ne pas attacher ses cheveux. Alors Rannilaine le fit.
Cette poupée un peu plus petite qu'elle, sur la place du fusil à pompe qui avait effectivement un fusil à pompe dans les bras avait malheureusement été fabriquée un peu trop à la va-vite. Elle devait être l'assemblage le plus parfait des poupées utilisées face à Stings. Le temps avait manqué, tout comme l'approvisionnement de connecteurs et systèmes hydrauliques nécessaires à la mobilité du pantin. Son arsenal caché dans ses membres était toutefois au point, bien qu'un peu lourd, et la petite poupée, vêtue d'un justaucorps sous un manteau et une jupe noirs. Le pantin tomba inerte aussitôt qu'ils furent garés en attente de celui qui devait venir. L'endroit n'était pas sûr. Sur le siège conducteur. Athénaïs se terrait, prête à accueillir un passager et décamper.
Elle était fatiguée. Terriblement fatiguée. Caro n'avait aucun sens des responsabilités pour avoir massacré ainsi leur corps cette nuit... Quelle terreur. Heureusement qu'Athénaïs avait détourné le regard. Mais la peur avait été là. La poupée de Rannilaine sortit du véhicule et vient s'asseoir sur le pare-brise. Des ennemis, il y en avait partout. Il fallait protéger Athénaïs... et en même temps l'acolyte. Tant que ce serait calme ici, l'entité Porcelaine laisserait ce corps pour s'occuper de l'autre plus loin.
Il était temps pour la petite poupée sur le toit de prendre le relais. Son... Monsieur Wang entrait dans une transe folle. Elle n'avait pas eu le temps d'y penser, mais la voilà sur le toit. Il y avait une ruche qui montait. Et lui... il tirait des ennemis au loin. La petite poupée bleue s'extirpa de sa cachette.
- Y a des araignées ! Elles s'approchent ! On doit fuir.
Ne voyant pas de réponse, elle s'approcha de lui et tira doucement sur son pantalon.
- Monsieur ?
Trop tard. Les araignées étaient là ! Clémence, Athénaïs les auraient adorées ! Mais pour le moment, elles allaient assassiner leur vaillant chevalier. La petite poupée extirpa une charge de sa poitrine et courut la déposer près du bord. Elle avait un plan.
Aussitôt les araignées apparues, elle la fit exploser. C'était une microcharge, juste assez pour en neutraliser une. Mais sitôt devenue inanimée, elle pouvait en prendre le contrôle et l'envoyer attaquer le autres. Plus elle en déconnectait, et plus son armée grandissait. Mais plus elle grandissait, plus rapidement elle pouvait en perdre le contrôle. C'était exponentiel, jusqu'à devenir logarithmique.
Heureusement, la première araignée mécanique parvint à en dégommer, une, puis deux qui vinrent rejoindre leur rangs. Avec la confusion, il leur était possible d'en neutraliser beaucoup. Il en viendrait beaucoup trop. Et si elles se rendaient compte de traîtres dans leurs rangs... la diversion serait terminée.
- Monsieur, Monsieur, Monsieur ! On doit y aller ! Je ne peux pas faire diversion plus longtemps ! criait-elle en tirant sur sa manche de pantalon de son tout petit haut-parleur, qui n'était pas adapté à crier en zone de guerre, mais plus à susurrer des trucs horribles à l'oreille des enfants dans leur lit.
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Sujet: Re: Psycho Killers Jeu 8 Déc 2022 - 18:59
Des araignées ? Seulement dans son plafond ! Pourquoi lui parlait-elle de ça ? Elle était définitivement trop bavarde dès qu'elle sortait de sa transe, c'était gênant pour elle mais personne n'était là pour assister à la scène. Pourquoi pensait-il à ça ? Il avait un mal fou à la canaliser, à ses yeux, elle n'était pas faites pour une telle carrière, trop capricieuse, trop instable, elle serais prise dès que ses problèmes mentaux feraient des leurs. Mais pourquoi s’inquiétait-il de ça ? Et qu'est ce qui l'inquiétait elle ?
« 玩具娃 ? »
Rouvrant son œil gauche, sa vision dissonante avec sa lunette de précision le tira un peu plus hors du rêve éveillé. La sensation vers son mollet lui parut encore lointaine mais, déjà, le bruit fourmillait dans ses oreilles, et avec lui, toutes les alarmes de danger, mais aucune autre. Encore a moitié plongé dans le brouillard de la frustration, ses muscles endoloris peinèrent à lui répondre pour lui permettre de se relever.
Inutile de ramener ses lunettes de vision nocturnes devant son regard, ils brillaient tous suffisamment, tant et si bien que si ils avaient eu le malheur de passer dans sa ligne de mire, il n'aurait pas eu besoin d'être sauvée par son indésirée élève. Là, autour de lui, ils grouillaient et se permettaient même de perdre leur temps à se rassembler pour former une ligne infranchissable.
Et le tueur, stoïque, haussa un sourcil, puis épaula son énorme fusil en ignorant les hurlements stridents de ses muscles éreintés. Trois tirs, les drones scorpions n'avaient rien de la superbe de la petite créature artificielle s'agitant près de sa chaussure cirée, sans doute qu'ils n'auraient même pas eu assez d'autonomie pour battre en retraite si il avait eu un lance-flamme, c'est pour cela qu'ils continuèrent à perdre leur temps à parfaire leur approche. Le fusil se balançait à présent contre son côté droit, seulement retenu par la sangle accrochée à son épaule.
Et lorsque l'adorable mais maléfique petite chose tenta de hurler, une main fine la souleva brusquement du sol pour la plaquer sur l'épaule du tueur qui faisait déjà un pas en arrière, rétablissant sa vision nocturne l'espace d'une demi-seconde avant d'ôter les lunettes et les envoyer s'écraser sur l'un des arachnides mécaniques. Le ton toujours aussi égal, il lâche :
« Accroche toi poupée. »
A nouveau libres, ses mains agrippèrent son fusil puis déclipsèrent la sangle en aramide. Un simple regard sur la ruche, puis ses cuisses se contractèrent malgré leurs supplications. L'impulsion aura sans doute failli renverser la pauvre Rannilaine mais, ainsi propulsé, l'Assassin n'aura eu aucun mal à dépasser la première frontière de la nuée qui se préparait déjà à lui percer la couenne.
Les bras bizarrement enroulés autour de son arme, son regard se plissa dans la pénombre de la ville coupée d'électricité. Il vola puis, dans un raclement à filer des frissons, l'extrémité du canon trouva appuis sur le sol du toit. Les muscles des bras tentèrent bien la manœuvre désirée mais refusèrent purement et simplement d'obéir, Lee Wáng n'avait juste plus la force... et au lieu de prolonger son vol plané en se servant de son arme comme de la perche la moins souple et la plus lourde du monde, celle-ci supporta son poids pendant un dixième de seconde avant de perdre son équilibre et le laisser chuter presque deux mètres plus loin.
Contre toute attente, les sensations sous lui indiquèrent que la distance s'était avérée suffisante, mais il n'était pas tiré d'affaire. Si la nuée avait été dépassée, celle-ci se retournait déjà, prête à assaillir le taïwanais allongé dans son impensable fatigue, sans parler des bestioles éparpillées qui convergeaient vers la nouvelle position.
La joue plaquée sur le béton rugueux et glacé, sa voix murmura, plus froide encore :
« J'ai besoin de dix secondes. Ne réponds pas. Ne parle pas. Ne vocalise pas tes pensées. Agit seulement. »
Petit jouet bébé était plutôt en colère. Un homme aussi entrainé que lui qui se laissait en proie à la fatigue au point de finir par décéder. Il se mit à chasser unes à unes les araignées, mais à ce rythme là un fusil à pompe aurait été un peu mieux. Même elle savait que le fusil à lunettes, c'était pas au corps à corps. Elle se laissa porter en s'attachant comme une béboune et vint s'accrocher à son épaule. De là, elle pouvait mieux voir ce qu'il se passait. Il allait enfin bouger ? Et il le fit, distançant les araignées à sa manière. Mais c'était vain, les araignées s'étaient déjà avancées... et lui peinait à marcher. Le garage était encore un peu loin, s'il continuait à faire l'imbécile ainsi à ne pas être invicible, ça allait être foutu. Porcelaine perdrait un nouvel exemplaire de sa poupée Rannilaine et voilà. Elle était bien trop faible pour le déplacer, il lui restait un petit truc, mais il était pas fou.
Les araignées s'approchaient à grand pas pendant que la grande poupoune attendait sur le siège conducteur, braquant la boîte à gant pour récupérer des mouchoirs. La douleur lui venait. Le sang coulait, et pas qu'un peu, elle avait la sensation de voir son cerveau se liquéfier. Ils étaient trop loin, il y avait trop de stress, et de peur. Car elle savait que bientôt non seulement elles arriveraient, mais quitter le quartier deviendrait trop impossible.
Rannilaine prit le contrôle d'une des deux araignées encore à sa portée. Celles-ci firent le plus beau des divebombs à travers la baie vitrée, la brisant dans mille fracas assourdissants. Et comme elle le pensait, c'était aussi haut qu'elle pensait. Elle se glissa sous son ami, tourna autour plusieurs fois en le saucissonant d'une corde qui étaient en fait une corde étirable maintenant les parties de son bras ensemble, le tout à son corps (la deuxième paire).
Ses bras étirés par ces fils, elle sauta par-dessus le trou que formait auparavant la baie vitrée et courut autour d'une antenne, dans la mêlée des araignées qui l'ignoraient. Puis, usant d'une force de traction insoupçonnée, la poupée Rannilaine tira le corps de son ami dans le trou, le faisant tout doucement descendre au sol pour qu'il n'ait pas à sauter. Lorsqu'elle eut la certitude qu'il avait touché le sol, elle détacha d'un coup sec la corde pour le libérer, ce qui avec l'effet d'un fouet débarrassa de quelques araignées.
A présent, elle n'était qu'une poupée misérable de merde avec que deux bras. Pfff.. La poupée se jeta dans le trou pour être doucement rattrapée par un ange salvateur en vol.
- Le garage, Monsieur ! On a plus le temps, et moi j'ai plus rien pour vous défendre. A part la tête nucléare. Non, je rigole.
C'était une poupée pleine de ressources, mais il fallait pas déconner. Dix centimètres seulement, on en faisait pas grand-chose.
De l'autre côté. La poupée Porcelaine était prise de violents maux de têtes et de coups de chaleur. Elle se jeta hors du véhicule pour prendre l'air un moment, le souffle coupé. Elle avait chaud...
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Sujet: Re: Psycho Killers Mar 20 Déc 2022 - 11:29
Avec une grande douceur, la pointe des chaussures vernies se posa sur la table en bois ancien, suivie des talons. Le niveau d'endurance récupéré était incertain mais Lee l'estima suffisant en ondulant agilement des bras pour se débarasser des artifices de la poupée. Elle avait agit au delà des directives, cela avait frustré l'Assassin, mais l'initiative ne manquait pas d'ingéniosité. C'est pour cette raison qu'il rattrapa la petite chose, elle valait mieux que de la "chair" à canon, même si sa voix était proprement horripilante.
« Reste concentrée poupée. »
A l'image de sa voix neutre et apathique, le taïwanais avança à pas calme sur la table et en descendit d'un petit saut souple pour s'approcher des doubles portes du bureau du Gùn. Rannilaine reposée sur son épaule telle une lugubre fée clochette écharpée, l'Assassin eut les deux mains libres pour ouvrir les portes en grand et pénétrer dans le centre névralgique de la Division, laissé à l'abandon, dans le noir.
Cette obscurité, le tueur l'éloigna d'un petit geste fluide, tournant le modulateur sur le mur pour éclairer la salle d'une belle lumière blanche, douce, à la limite de l'éblouissant, mais pas au-delà. Dans le même temps, son regard allait et venait sur le bureau, les chaises et les fauteuils, la baie vitrée dont le volet blindé était évidemment fermé, et surtout, les murs couverts de bibliothèques et supports à bibelots divers et variés.
Hélas, à peine s'étaient-ils accordés quelques secondes de répit et de calme que le bruissement mécanique d'un scorpion leur rappela une cruelle vérité, l'ennemi pouvait les suivre à l'intérieur. Loin d'être tirés d'affaire, l'homme indifférent ramena sa main vers son épaule, paume vers le ciel, invitant le minuscule être contrôlé à distance à venir y mettre les pieds.
« Fais le tour des bibliothèques, trouve le bottin nommé "Traité de médecine explosive". Ne parle que si tu le trouves ou est en danger. »
Presque jetée sur l'étagère la plus proche, la pauvre Rannilaine fut immédiatement après abandonnée par son coéquipier d'infortune. Celui-ci, après un coup d’œil vers le plafond qui commençait à grouiller de bruits mécaniques, envoya valser l'une des chaises de la table avant de ramper en dessous avec une insoupçonnable énergie. Bien sûr, certains scorpions avaient bien crus pouvoir lui tomber dessus, mais en vain, l'Assassin parvint à traverser la salle de vie, se retrouvant sur ses pieds avec une cabriole un peu maladroite, juste à temps pour enfoncer la double porte du dojo avec son épaule encore douloureuse.
L'endroit était emplit d'un odeur de rance, de sueur jamais totalement nettoyée, d'un endroit mal aéré. Malgré sa situation critique, Lee se permit un reniflement de nez désapprobateur et une hésitation, brève mais notable, avant de poser son pied chaussé sur les tapis d'entraînements. Quatre mètres plus loin, de vastes planches de bois équipées de crochets exhibaient de nombreuses armes taillé dans le bois brut ou forgée grossièrement, lames sans fil, pointes émoussées. Tout ça, c'était pour les poseurs, les danseurs comme Tao, rien d'aussi efficace qu'un scalpel bien aiguisé, mais Lee n'avait pas affaire à des humains pour le moment.
Ainsi le taïwanais s'avança pour soulever un long bâton de combat, le soupeser, le reposer et d'abord lui préférer une épée Jian en fer qui se vit glissée sans cérémonie entre le pantalon de noble tissu et la ceinture en écaille de varans, bloquée à la taille du taïwanais grâce à la garde pourtant restreinte. Cette arme de secours conservée là, le Gùn d'entraînement du Gùn fut finalement empoigné et retourné vers la nuée qui commençait à s'engouffrer dans le petit dojo.
Là, l'Assassin le savait, tous ses collègues auraient lancés une belle punchline, c'était le moment de poser, d'être cool, de faire sa légende, mais à quoi bon ? Il n'avait affaire qu'à des robots décérébrés, alors il pris son élan, et se mit à frapper. Les arachnides de métal étaient peut-être petits et agiles, Lee bien moins souple, rapide et athlétique que son homologue instructeur de kung-fu, mais à présent, il n'avait plus les mains vides.
Ne restait qu'à espérer que sa toute petite compagnon d'arme parvienne rapidement à remplir sa mission, sans quoi, il finirait probablement par crouler sous le nombre, privé d'échappatoire à moins que les machines ne se plaisent à commettre la même erreur idiote maintenant qu'il avait une véritable perche pour les enjamber. Pour l'heure, il lui fallait les repousser, briser celles qui pouvaient l'être, mais surtout, préserver au maximum ses forces. Leur échappée ne faisait que commencer.
Il y avait là une bibliothèque. On entendait les hurlements d'aciers qui s'approchaient petit à petit. Ils n'avançaient pas aussi vite que prévu, ce qui rendait la petite poupée assez salée, mais également sa maîtresse à bout de souffle qui tentait de tirer le plus longtemps possible le peu d'énergie qu'elle avait. l'Asiatique avait quitté la pièce pour disparaître on ne savait où, pendant que la poupée courait à toute vitesse en essayant de se savoir comment les livres étaient classés pour retrouver le livre en question. Vu le nom du livre, il devrait contenir des explosifs cachés dedans, un peu comme on y cacherait une flasque ? Ce serait amusant.
Au même moment, la grande Rannilaine qui attendait, totalement désactivée dans le véhicule en sortit. Elle passa par-dessus le capot et attrapa Porcelaine avant de la soulever avec force et la remettre sur le siège conducteur. Au sol, elle ne serait pas prête à partir.
La porte du garage s'ouvrit, les gonds semblaient être rongés parce qui attendait derrière. La poupée se posa devant le véhicule et son avant-bras droit laissa une lame en sortir, prête à accueillir ce qui allait venir.
La petite poupée bleue commençait à comprendre. Tout cela était rangé par ordre alphabétique d'auteur... auteur qu'elle ne connaissait pas. Les créatures anarchéiques semblaient l'ignorer. Elle se hâta de courir vers l'ordinateur central... y en avait un ? Pff... Il fallait donc bruteforce.
La petite poupée se mit à courir en cherchant au hasard, non sans remarquer une araignée au plafond, les crocs brandis, qui attendait le retour du guerrier pour le planter depuis en haut. Cela ne se passerait pas comme ça. Elle projeta ses câbles sur l'araignée et la fit chuter. Celle-ci ne comprit pas et repéra la poupée pour lui courir après. Elle courut entre les livres, tout en esquivant l'araignée qui essayait de l'attraper. Celle-ci donnait des coups de griffe contre le bois, enfonçant ses longues pattes à travers le meuble lorsque la poupée passait au travers, s'y coinçant.
Rannilaine tomba par hasard sur le livre, qu'elle sortit et se dirigea vers la sortie, utilisant toute sa force mentale pour le porter.
- Je l'ai ! Je l'ai !
Elle sauta d'étagères en étagères pour sauter dans les bras du guerrier à l'épée et le lui donner, toute fière d'avoir accompli sa mission.
Quant à la grande poupée, elle avait déjà découpé deux araignées qui étaient entrées dans le garage, et dont les restes rejoignaient ses rangs. Métal contre métal, ces dernières semblaient esquiver le garage, seules quelques rares s'y aventuraient, car elles ne ressentaient pas la présence humaine d'Athénaïs dans le véhicule, présence et chaleur corporelles qui les rendaient agressives et folles de rage.
Mais de quelle présence humaine parlait-on ? Porcelaine était elle aussi, une poupée.
Le bruit et les fracas de métal, cependant, allaient en attirer plus. Leur temps était compté.
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Sujet: Re: Psycho Killers Mer 28 Déc 2022 - 18:45
En train de battre l'air avec fort peu de grâce mais quand même beaucoup d'efficacité, même les innombrables cliquetis ne l'empêchent pas d'entendre la voix nasillarde s'exclamer. Le voilà qu'il tente un pas à gauche, non, plutôt à droite, mais les scorpions de métaux se braquent dès qu'il semble aller pour tenter une contre-attaquer. Evidemment, il profite de la réaction pour en envoyer valser quatre avec son très dangereux et très long manche à balais, mais les autres verrouillent toujours la sortie. Arriverait-il seulement à traverser la cloison ? Lee n'était pas Bo, quand bien même un mur non-porteur ne réclamait qu'un coup adroit pour être transpercé, l'Assassin dû se rendre à l'évidence.
L'évidence, c'était que la petite chose qui crapahutait tant bien que mal dans le salon allait lui sauver la mise pour la deuxième fois, et que si ça continuait ainsi, que les dieux l'en garde, il devrait se montrer... reconnaissant...
Et alors même qu'il frémissait à cette puérile pensée, le taïwanais hissa son bâton à mi-hauteur, bras tendu en avant, et recula lentement, offrant suffisamment de temps à la poupée pour s'y accrocher et, la tige relevée, glisser jusque dans le giron de son partenaire, une place de choix pour retourner à sa place sur son épaule. D'un mouvement de pouce, le livre émit un petit clic, et la couverture déverrouillée laissa apparaitre son contenu. Une dizaine de petites poches plastiques contenant une poudre couleur rouille.
A peine le taïwanais eut-il confirmation en secouant légèrement le livre creusé, dévoilant en même temps un briquet jetable, qu'il projeta le bâton de travers et recula d'un pas, puis deux, puis alluma la mèche qui sortait de l'un des ziploc avant de le lancer nonchalamment dans la masse mécanique grouillante.
La réaction se fit évidemment tarder, mais lorsque la flamme de la mèche atteint la thermite, la gerbe de liquide incandescent qui fut projetée dans la nuée provoqua leur immédiate et complète désorganisation. Complètement aveuglés par la température de combustion de la poudre, les scorpions tentaient seulement de s'en éloigner, dans toutes les directions, pour mieux se ramasser un deuxième, puis un troisième sachet, de quoi également foutre un feu de tous les diables au bois et aux tapisseries.
A nouveau plein d'assurance et de suffisance, l'Assassin s'arrêta enfin de gâcher son matériel et, s'en retournant vers le fond de la salle d'entraînement, en fit coulisser la grande fenêtre pour libérer l'air vicié de l'intérieur. En revanche, pas le moins du monde décontenancé par les solides barreaux empêchant toute entrée mais également toute sortie, il logea quatre ballottin de thermite sur les énormes vis qui maintenaient la grille de métal encastré dans le mur, et y mis le feu sans perdre une seconde.
Là, à peine écarté du brasier ardent qui commençait à faire fondre le métal, le regard dirigé vers les arachnides tentant de reformer une masse cohérente entre les débuts de feux qui n'avaient pas encore été pris en charge par le système anti-incendie (pas assez de fumée, pensa t-il), il murmura à son épaule :
« Bon boulot poupée. Détends toi. Ne réveille aucune poubelle avant que je sois dans la rue. »
Comme il se l'était dit, leur échappée ne faisait que commencer. Bientôt, ils se pendraient sur la façade, gagneraient un autre toit, descendraient sur le plancher des vaches. En attendant, la pluie s'était mise à tomber à l'intérieur, et si elle parvenait aisément à éteindre les tatamis qui commençaient à salement flamber, les trois poches de thermite avaient, elles, finies par exploser dans une magnifique gerbe pour répandre foule de braise incandescentes qui durcissaient la vie aux scorpions mécaniques. Il fallait encore attendre quelques secondes avant de s'aventurer sur les barreaux, mais ils l'avaient ce temps, ils avaient en fait tout leur temps puisque l'ennemi ne s'était pas encore remis de ce sale coup.
Explosions. Explosions partout ! Rannilaine adorait les explosions. Les petites étoiles, les boum, la destruction. Caro en avait horreur. La petite poupée s'accrochait sur son mentor, les yeux grands ouverts, comme si elle était capable de voir quelque chose. Mais il ne s'agissait là que d'impulsions électriques, de sensations sur la porcelaine et les petites parties en métal qui la composaient, sur ses récepteurs photosensibles, qui étaient transmises à sa maîtresse qui inconsciemment les traitait.
Non, Caro n'aimait pas les explosions. Elle préférait le travail chirurgical et contrôlé, une explosion était rarement contrôlée autant qu'elle l'aimerait. Elle ressentait la pluie qui avait commencer à tomber sur sa petite surface mécanique. Alors Athénaïs était détendue, lapant dans le vide le sang qui coulait sur son visage pour qu'il ne descende pas plus bas. Elle laissa Rannilaine s'agripper à son sauveur avant de relâcher toute l'énergie sur elle. Elle en avait besoin pour la vraie Rannilaine, qui se constituait une petite armée d'araignées, ou "scorpions" pour les impies, qu'elle tranchait proprement de ses lames, devant la Poupée qui attendait patiemment. Elle ressentait la présence de sa petite moitié s'approcher.
Leur mentor arrivait. L'espace d'un instant de répit, la poupée ouvrit la porte arrière du fourgon et sortit la poupée des poupées en l'attrapant sous les bras et l'extirpa. Hors de question qu'elle conduise, d'autant plus que son mentor était au final en pas si mauvaise forme que ça. Il était fort comme un buffle, c'était autre chose que la petite poupée complètement détruite par l'utilisation de ses pouvoirs. Rannilaine (grande) tira la poupée sur la banquette arrière et lui dit de se reposer. Ce à quoi elle répondit :
- J'sais quoi faire, j'suis... dans ta tête.
Un moment de lucidité, ou de presque lucidité typiquemenet Porcelenienne, qu'elle conclut avec un :
- Attachée et aux ailes arrachées, elle ne peut s'échapper de ce cauchemar macabre...
La poupée revint à la charge. Ses scorpions avaient tous été évincés et celle qui leur prêtait de l'énergie n'en avait plus que pour maintenir la grande poupée, chancelante, debout, faisant reculer de grands gestes les quelques arachnées qui hésitaient à s'approcher face à cette poupée d'acier. La petite poupée pointa le garage du doigt avant de rebaisser la tête, son chapeau soigneusement accroché pour ne pas le perdre. La grande poupée s'installa sur le siège passager après lui avoir fait des grands signes, pendant que Porcelaine était derrière, couchée sur le côté, le visage soigneusement essuyé, une main fébrile maintenant sa tête. Les paupières lourdes.
Elle n'en pouvait plus, voulait tout lâcher.
Courage petit ange. C'est bientôt terminé.
Messages : 3261 Date d'Inscription : 01/08/2021
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Sujet: Re: Psycho Killers Sam 7 Jan 2023 - 14:09
Bien accrochée à son épaule mais devenue inactive, la petite poupée cessa aussitôt d'avoir de l'intérêt pour l'Assassin. A sa gauche, l'acier finissait de fondre, les gerbes blanches illuminant et réchauffant l'air qui se voulait de plus en plus frais à cause de la douche froide dans laquelle le taïwanais commençait à patauger.
Les cheveux plaqués sur la tête, les yeux mi-clos pour empêcher les gouttes de rentrer dedans et inciter les descendantes à ne pas s'immiscer devant ses globes oculaires, il se tenait là, tenant nonchalamment le livre creux comme si il s'était s'agit d'une bible de motel, il avait seulement pris soin de ne pas exposer les pages à l'eau pour ne pas risquer de perdre sottement les "explosifs" qu'il lui restait.
Quelques mètres plus loin, les drones insectoïdes avaient enfin réussis à se regrouper et localiser leur proie, ou plutôt leur adversaire, c'est ce qui sembla décider ce dernier à dégainer son épée émoussée, non pour aller les attaquer mais pour se retourner d'un mouvement vif et porter un terrible coup sur les barreaux. Un écho étrange commença à s'élever du métal avant d'être à nouveau frappé et, cette fois, se décrocher, cogner le rebord puis tomber de la façade du bâtiment dans un monstrueux fracas.
Avec fluidité, l'homme sans âme rengaina sa lame en la glissant précautionneusement entre sa ceinture et son pantalon trempé puis passa sa main sur son visage avant de plaquer en arrière ses cheveux tout aussi trempés. Il grimpa ensuite par l'ouverture nouvellement créée et, sa main libre assurée sur le rebord intérieur de la fenêtre, jeta un coup d’œil en contrebas.
Dans la noirceur imposée par le black-out électrique, il lui était déjà impossible de situer où avait chuté la lourde grille. La ruelle en bas n'était que noirceur insondable, aussi ne se risqua t-il pas à demeurer là, exposé, et pris immédiatement son élan pour sauter. Dans la rue ? Même si le sociopathe se serait probablement rêvé aussi puissant et solide, il n'avait pas l'intention de mourir d'une balle dans la nuque avec les deux jambes brisées après un saut d'une hauteur de trois étages, aussi se contenta t-il d'un seul et du toit du bâtiment voisin.
N'est pas le Guerrier qui veux, la réception fut néanmoins assez difficile pour le contraindre à quelques secondes d'immobilité sur le sol, avant de se relever et vérifier que la poupée déconnectée n'avait pas été perdue dans l'opération. Maintenant qu'il était hors de portée de ses poursuivants mécanique, les voir sortir par l'ouverture lui parut être ridicule, assez pour faire naître en lui le désir de lever son majeur à leur adresse. Fort heureusement, la futilité de la chose lui permis de réprimer cette perte d'un temps si précieux et de se décider à chercher l'escalier de secours, de l'autre côté de ce toit crasseux qui avait sûrement servi de baisodrome aux pigeons du coin.
Arrivé à ce dernier, sans chichi, l'Assassin se décida à sortir son arme secrète de son holster et n'entrepris la descente sur la bruyante ferraille de l'escalier qu'après avoir examiné attentivement l'autre ruelle en bas et s'être assuré de ne pas se faire bêtement mitrailler. La chance voulu qu'aucune gargouille n'ait encore surmonté sa crainte de se faire sniper, ou qu'ils aient simplement pris leurs temps, ou encore plus ridicule, qu'ils n'aient pas pensés à poster des sentinelles pour empêcher un fuyard de leur fausser compagnie. Un tantinet hautain, même lorsqu'il se parlait à lui-même, le tueur professionnel misa sur cette éventualité et tâcha de descendre avec autant de discrétion que possible, ne manquant pas de guetter chaque côté de la ruelle, et ce même si l'absence de luminosité aurait rendu un tir extrêmement hasardeux.
Car si ils n'avaient pas estimés nécessaire de verrouiller les alentours, peut-être patrouillaient-ils, ou que quelques uns d'entre eux flânaient comme des lapins de six semaines se prenant pour des loups. Qu'importe, avant de trouver réponses, les chaussures de villes heurtèrent le sol goudronné, une nouvelle étape avait été franchie. Ne restait maintenant qu'à rejoindre le garage, plus facile à dire qu'à faire selon ce qui l'attendait dans la rue, celle qu'il avait criblée de balles et où une quinzaine de cadavres commençaient à geler et ne moisiraient sans doute qu'au début du printemps, pour le plus grand plaisir des riverains.
Le souffle court mais parfaitement régulier, l'avant bras gauche en travers du buste, la main serrée sur le livre creux, il se tenait prêt à le lancer si une mauvaise rencontre se pointait. Dans la main droite de l'Assassin, le pistolet à seringue se tenait lui aussi prêt, chargé d'une petite surprise. Parvenu à l'orée de la ruelle, le taïwanais se rangea à un coin de mur et observa en direction du Triangle d'Or où stationnait une silhouette encapuchonnée. Passant à l'autre coin et se penchant en douceur, il put aisément distinguer un trio de lampes torches allumées, leurs propriétaires visiblement affairés à dépouiller les cadavres qu'il avait semé ces dernières heures.
Si le trio ne vit pas les deux lucioles voler vers eux, le son mat des deux ziploc remplis de poudre les firent se redresser, juste à temps pour être face aux gerbes de lumière aveuglantes qui prirent feu sous leur nez. Vociférant, masquant les trous de leurs masques de roche taillée avec leurs bras, aucun d'entre eux n'entendit le claquement des talons sur le sol, pas plus que le cliquetis du barillet pivotant dans le lanceur de drogues et surtout pas le souffle du pantalon de lin glissant sur le capot de la voiture.
Non, à peine remis de leur surprise, encore incapables de distinguer autre chose que des formes floues, l'un d'eux, une fine seringue plantée dans l'avant-bras, se mit à ahaner. Le Froid Blanc allait se répandre dans son corps en quelques malheureuses secondes et, avant même que les thermite ait fini de se consumer, l'homme s'était déjà jeté sur l'un de ses compagnon d'arme pour fracasser son crâne avec la crosse de son fusil d'assaut.
Le troisième larron, apeuré par l'affreuse symphonie de folie et de mort qui avait pris ses deux comparses mais toujours aveugle, tenta de tirer quelques hasardeuses rafales, hélas pour lui, il parvint seulement à attirer l'attention du berserker qui se lança sur lui pour le désarmer et le mordre au visage sans se soucier des cris d'horreur et de douleur qui émanaient de sa nouvelle victime.
Qu'en était-il de la silhouette encapuchonnée ? Si celle-ci avait tardée à s'apercevoir que des gerbes lumineuses éclairaient la rue seulement cinquante mètres derrière elle, elle courut aussi vite que possible dans leur direction lorsque se dessina la sanglante scène fratricide. Elle fut néanmoins stoppée à mi-chemin lorsque son tibia se brisa en rencontrant un épais morceau de métal. Etalée de tout son long sur le sol, son cri de douleur fut immédiatement tut lorsque l'épée chinoise, tout émoussée qu'elle soit, s'écrasa à plusieurs reprises sur la capuche, ne s'arrêtant que lorsque les craquements d'os se transformèrent en visqueux clapotis.
Débarrassé de trois ennemis sur quatre, ne resta que la gargouille rendue folle par l'absorption d'une drogue originellement conçue pour les soldats de la Triade, et plus drôle encore, en étroit partenariat avec celle qui n'avait toujours pas reprise le contrôle de la poupée sur l'épaule de l'Assassin. Redevenu heureusement invisible et inaudible lorsqu'il avait cessé de frapper, l'homme fou passa à deux pas de lui, ahanant toujours mais ne parvenant pas à le détecter. Grand mal lui en pris puisque le plat de la lame heurta son visage avec force, lui écrasant le nez autant que les lèvres sur ses incisives qui se brisèrent nettes dans sa bouche.
Dans le noir total, le corps du berserker s'écroula, vaincu en un seul coup à l'aveugle, ou plutôt juste sonné puisque, même étalé et grognant de douleur, il demeurait clairement conscient. C'est pour cette raison que l'Assassin rengaina sa lame, envoya deux coups de pieds bien sentis dans le visage de l'énervé, se guidant à ses plaintes, avant de s'accroupir pour lui planter une seringue dans l'aine, ce qui eu le mérite de l'immobiliser pour de bon.
A présent que la voie était libre, il était temps de rejoindre la marionnettiste. La gargouille hissée sur ses épaules après avoir logée la poupée dans une poche de sa veste, le tueur songea avec frustration aux poupées disséminées dans les poubelles environnantes. Cela dit, pensa t-il, les éboueurs ne passeraient pas avant un bon moment, ne restait à espérer qu'aucun clochard n'évente cette surprise là. Accompagné de ces affreux projets de massacres, il marcha sur plusieurs centaines de mètres, changeant de rue, se guidant grâce aux étoiles, évitant chaque silhouette, se faisant statue silencieuse au moindre grincement mécanique.
Ainsi largua t-il la gargouille inconsciente sans ménagement, laissant l'homme s'écraser au sol sans la moindre plainte, de sorte de libérer ses bras pour soulever l'épais rideau de fer qui le séparait normalement de SA voiture du GCPD, momentanément prêtée à une femme dont il ignorait si il allait juste trouver son cadavre ou si elle avait tenue le coup.
Debout. Ce n'était pas fini. La poupée à taille humaine fut parcourue d'un spasme au moment où Porcelaine émergea des limbes pour recracher un peu de sang dans sa main. Son autre main tremblante parcourut la portière pour l'ouvrir. Elle avait besoin d'air. Elle se hissa hors du véhicule et termina d'excréter du sang sur le sol. La vue lui était troublée. Elle observa les alentours, et soupira longuement, avant de terminer de hisser son corps dehors et s'écrouler. La portière avant s'ouvrit et d'un pas lourd, la poupée s'approcha d'elle pour l'aider à se relever.
La poupée avait entendu la grille s'ouvrir, et, les yeux mi-clos, avait rapidement compris par l'intermédiaire de son alter ego miniature que son ami arrivait enfin, avec un otage. La poupée, passablement affaiblie tira Porcelaine contre le mur et boîta jusqu'à la portière pour récupérer une bouteille d'eau et commencer à lui asperger le visage, puis la faire boire. Lorsque Porcelaine marqua signe de vie en buvant, la poupée marcha d'un pas lent vers Lee. Chacun de ses pas faisait un bruit métallique angoissant.
Rannilaine se ressaisit d'Athénaïs et la mit sur le siège passager avant. Elle tâta son propre visage, constata que du sang métallique s'échappait de ses propres yeux. Si ses propres soudures commençaient à sauter elle se désagrégerait, et ce serait la fin de toutes les poupées. Ses forces la quittaient, elle ne pouvait plus parler alors que sur la place du fusil à pompe une Athénaïs, le cou tordu et la bouche-entrouverte bavait de la mousse rosâtre.
Elle contourna le véhicule et ouvrit grand la porte pour qu'il puisse décharger le corps de l'otage. Elle tremblait à présent, ses membres ne se coordonnant plus correctement, telle une poupée désarticulée. Sa mâchoire claquait alors que ses mouvements ne paraissaient à présent plus humains. D'un geste rapide, elle passa par-dessus le véhicule pour revenir s'asseoir sur le siège arrière, et prendre la tête de l'otage sur ses genoux, prête à le neutraliser s'il se réveillerait. D'un geste de tête, son visage maculé de liquide noir qui s'était arrêté de couler, elle fit comprendre à son acolyte qu'elles étaient prêtes, et plus que ça, incapable de faire mieux.
Elle baissa la tête, gardant un peu d'énergie pour maintenir le copain sous surveillance. Devant elle, Athénaïs n'était qu'une masse inerte affalée sur la place du mort. Elle respirait faiblement, mais de façon calme et régulière, comme si ce calme revenu travaillait à sa guérison. Dans cet état, toutefois, il lui faudrait du temps pour revenir à elle, et pire encore, retrouver ses pouvoirs.
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Sujet: Re: Psycho Killers Dim 22 Jan 2023 - 15:28
Le corps inconscient de la gargouille se souleva du sol, tiré fermement par une lanière de son gilet pare-balle. Lui-même des plus éreinté par les évènements de la soirée, l'Assassin fit preuve d'une certaine lenteur et même d'imprudence puisqu'il n'avait dégainé ni arme, ni lumière. Bien sûr, malgré la quasi obscurité, les mouvements mécaniques soutenant une silhouette humaine l'avaient bien avisé de l'état de sa comparse là où le piétinement d'arachnides high-tech lui fit savoir que la zone n'était clairement plus sûre.
Aussi, malgré la lenteur causé par sa fatigue musculaire, le taïwanais amena son prisonnier derrière la portière conducteur, ouvrit l'accès à la banquette arrière et le hissa grossièrement, n'hésitant pas une seconde à avoir des gestes un peu rudes pour forcer le poids mort à l'intérieur du véhicule. Ceci fait, il s'en alla momentanément au coffre de la voiture de patrouille dans lequel il fouilla brièvement pour ensuite s'installer place conducteur, juste le temps de profiter de la lumière du plafonnier avant de manipuler l'objet.
Après quoi, Lee posa l'objet en évidence sur l'otage et, finalement, referma la portière arrière alors que la poupée terminait la dépose de son corps organique place passager, difficilement. Il lui fit grand bien de l'entendre, ou plutôt ne pas l'entendre commenter quoi que ce soit et seulement aller rejoindre sa position à l'arrière. Il se fendit pourtant de quelques mots en prenant finalement le volant, regardant la poupée par le rétroviseur central :
« Ne lui brise le cou qu'en dernier recours. Il ne devrait pas se réveiller avant, il se coupa pour jeter un œil à sa montre, trente-sept minutes, minimum. »
Puis l'Assassin attacha sa ceinture et approcha sa main de la clé dans le neiman de la Dodge Charger, ne se stoppant dans son mouvement que pour tourner la tête vers miss Sinclair. Un soufflement de nez bref mais exprimant une claire frustration parvint à toutes les oreilles dans l'habitacle, puis il se pencha vers une Porcelaine inconsciente pour tirer sa ceinture de sécurité, la réajuster elle dans son siège, et la sécuriser. Enfin seulement, il tourna la clé, mis la marche avant et quitta le garage.
Direction le Donjon.
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Psycho Killers
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