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 Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]

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Yakuza
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MessageSujet: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMar 2 Aoû 2022 - 13:21




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 02/08/18
  • Participants: Tian Hong / Prim Brown / Possible opposition policière ou justicière (A vos risques et périls)
  • Trigger warning: Violence et vulgarité, gratuite comme méritée
  • Résumé: Comme toutes les dettes de Chinatown envers la Triade ont été, d'une manière ou d'une autre, remboursées, Tchang s'attaque aux mauvais payeurs de Westside avec son acolyte, le soldat malgré lui, Paul Ming qui doit son accession à ce rang à Carmine Falcone. Cependant, la zone leur est bien moins familière. Ils auront besoin d'un guide capable de casser des gueules pour ça, et ils l'ont trouvé.


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Yakuza
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Tian Hong
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMar 2 Aoû 2022 - 14:23

Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] 8kvxLe Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] MhNXK29

« Paul, 那个该死的婊子刚刚说八十吗 ?! [Paul, est-ce que cette putain de grognasse vient de dire quatre-vingt ?!]

- Mais putain casse toi ! Tu veux pas lui faire une pipe par la fenêtre aussi ?! Allez tire toi
!
»
Lança Paul avec véhémence avant de lancer son gobelet de soda à travers la fenêtre passager.

La prostituée esquiva aisément le morceau de carton plastifié qui alla s'écraser sur le trottoir et répandre le Coca-Cola sur le macadam. S'ensuivit une avalanche d'insultes, l'anglais se mêlant à l'allemand avec une agressivité n'ayant d'égal que l'hilarité du passager de la vieille Ford Focus. Celui-ci se retourna finalement vers son compagnon qui avait remis ses mains sur le volant et le frictionnait avec nervosité.


« Tire pas cette gueule gamin, comme sur des roulettes, comme toujours, tu crois que les flics sont de taille ? Allez tiens prend en une et détends toi. »

Eloignant le paquet de son visage, Tchang serra sa Lucky Strike entre ses lèvres tout en présentant les autres clopes à son compagnon de racket qui se servit bien volontiers, daignant donc ignorer la péripatéticienne qui venait de lâcher un molard sur le pare-brise mais se gardait bien de tenter de toucher les deux hommes dans leurs voiture. Elle avait vu leurs armes et leurs sales airs de portes-flingues, insulter était une chose, agresser était tout autre.

Allumant sa cigarette, le jeune sino-américain grommela dans son absence de barbe tout en regardant les environs de son côté de la voiture. Il se rendit exaspérant pendant quinze bonnes secondes avant que la voix rauque de son passager peste à nouveau contre lui dans un mandarin presque incompréhensible tant l'accent était marqué :
« Je t'ai dit de te détendre, merde ! J'dois la payer pour que tu puisse lui cracher à la gueule ou t'es capable d'attendre un peu ?! T'es pas l'Opérateur, ni l'Administrateur, encore moins le Marchand et jamais le Gùn, des fois faut poireauter et on bute pas les retardataires. Elle va arriver alors profite du chant des petites chattes en colère, okay ? »

Paul retourna la tête, l'air interrogatif. Le sourire du vieux gangster et sa main moulinant illustrèrent quelques nouvelles insultes de la trainée qui ne s'était pas encore fatiguée, et pour cause, ils étaient garés sur son spot et empêchaient de potentiels clients de venir, et cela sans consommer eux-mêmes. Pour ce sale con en plein dans sa trentaine, c'était l'égal du chant des oiseaux dans la nature, sauf que dans la nature chinoise, il n'y avait plus d'oiseaux pour chanter.

Le plus jeune daigna rendre son sourire à son binôme et supérieur et continua de fumer sa clope en jetant des coups d'œil silencieux dans ses rétroviseurs et devant lui. Ne restait qu'à repérer la brune avec son cuir et aller faire le job, en plein putain de jour, dans un des coins les plus mal famés de Westside, au risque de se faire choper, ou blesser, ou tuer, ou pire encore. Ouais, Paul n'était pas fait pour être un criminel mais il finirait par apprendre, c'était pour cela qu'on l'avait foutu à l'apprentissage avec un mec tellement timbré qu'il avait fait sept bureaux de la Bank of China a 16 ans avant de foirer son coup et manger six ans de prison.

Du côté de ce dernier, entre les baisers envoyés à la catin, sa clope, son dernier rail de morphine, le Burger King qu'ils venaient de s'envoyer, Tchang n'était rien de plus qu'un homme heureux. Un homme n'ayant qu'une hâte, rencontrer la paire de bras supplémentaire pour aller enfin faire un peu d'exercice. Après tout, ces genoux n'allaient pas se péter tous seuls.


Dernière édition par Tian Hong le Dim 25 Sep 2022 - 16:37, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMer 7 Sep 2022 - 12:12

POSSUM GIRL
she's back for action / the return of possum girl / kneecaps are not safe

Suite à sa seconde tentative d'assassinat ratée, Prim s'était enfuie de son nid et avait dû laissé son arme derrière elle, à son grand dégoût. Faut dire que c'était plus facile de passer inaperçu et se sauver quand on trimballe un énorme étui qui nous ralenti en plus d'être très louche. Elle avait tout de même réussi à remplacer la switchblade avec un grand couteau de chasse avec une lame repliable de 14 centimètres et demi, après que cette dernière fut cassé en tentant de pénétrer le cuir du lion de Némée.

Elle avait vécu les quatre derniers mois chez un genre de hippie gai et son copain qu'elle avait rencontré dans un bar une fois, et pour qui elle avait accepté de battre son père avec un pied de biche contre 300 dollars et une boîte de mcnuggets. Autrefois expulsé de chez lui, il pouvait maintenant décidé qui avait le droit ou non de dormir sous son toit.

Elle n'était pas retournée chez elle mais elle continuait de payer son loyer électroniquement. Les temps étaient durs et pour rester incognito elle n'acceptait plus de jobs dans Central Gotham, où la plupart de sa clientèle se trouvait. Pour ce soir, elle avait prit un appel d'asiatiques et se rendait vers l'ouest avec la moto de ses collocataires, avec leur consentement bien sûr. Une moto assez ordinaire, grise avec très peu de chrome, c'est moins grave ainsi si elle se salit.

Elle se demandait si c'était des chinois classiques ou des samouraïs qu'elle allait rencontrer. Son contact avait dit 15h PM à Crown Point, elle connaissait plus ou moins le quartier, puis le bordel de Hofman... là elle était moins sûre. Elle y était jamais été à l'intérieur par manque de besoin et de pertinence. Tant pis, elle s'excusera pour son petit retard.

En fait elle savait pas où c'était mais avait dit savoir par professionalisme pour avoir l'air crédible, quoique un véritable professionnel aurait simplement demandé des directions au client, ou alors utiliserait Goglu Maps. Mais Possum Girl était difficilement une professionnelle, peu importe ce qu'elle se disait à elle-même, et surtout à autrui.

Elle zigzagua à travers plusieurs rues comme un détective prend un bident pour inspecter une scène de crime au peigne fin, jusqu'à ce qu'elle aperçu une traînée gueuler après deux sushis. Ça doit être eux qui l'attendent près du fameux (ou infâme?) bordel de Hofman, ou alors c'est deux lambdas qui cherchent à faire un threesome avec elle. Elle s'arrêta à une trentaine de mètres l'autre bord de la rue et gara sa moto. Prim retira ensuite son casque et laissa ses cheveux retomber sur ses épaules, puis les attacha avec un élastique froufrou en se laissant une frange. Comme elle l'avait indiqué au téléphone, elle s'était vêtu de son icônique manteau de cuir, et portait aussi des jeggings.

L'éponyme Possum Girl traversa ensuite la rue sans regarder car elle y était il y a à peine un instant et il y avait personne, en plus elle entendait aucun bruit de moteur. Une fois rapprochée du trio, elle s'adressa à la travailleuse du sexe en premier.

«Tu peux faire du vent toi? Va t'en, va prendre ta retraite même, t'es moins baisable que tante Jemima. J'ai un rendez-vous avec ces deux jeunes hommes, et je suis déjà en retard. Bon désolée les gars, je me suis un peu égarée et ma montre indique 13h10 PM, je crois qu'elle a un décalage horaire. Dites moi que vous attendiez un opossum sinon je viens d'insulter une gueuse pour aucune raison.»


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Yakuza
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMar 13 Sep 2022 - 18:34

Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] 8kvxLe Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] MhNXK29

Presque clichés, les deux chinois avaient le regard plongé vers l'extérieur de la voiture, accoudés à leurs vitres ouvertes, cigarettes fumantes vers l'extérieur, même un petit bleu du GCPD aurait hurlé "suspects" en les voyant. Fort heureusement, à Crown Point, la police était à peine plus présente qu'à Chinatown, donc un peu plus que le néant complet, aussi ne furent-ils pas spécialement incommodés, hormis par la pute qui semblait avoir pas mal d'air dans ces énormes faux seins qu'elle se trimballait.

Ramenant le presque mégot à ses lèvres, Paul tira une bouffée dessus et vit une brune relâcher sa chevelure puis les attacher en traversant la rue dans leur direction. Envoyant la fin de sa clope rejoindre le bitume d'une pichenette, le dos de son autre main tapota le bras de Tchang, attirant son attention. En voyant lui-même miss Brown, ses lèvres remuèrent mais le son ne parvint qu'au sino-américain qui eut un sourire et retourna la tête vers son acolyte pour lui répondre quelque chose.

Après quoi, la donzelle s'en pris verbalement très fort à la péripatéticienne qui fit un doigt d'honneur à la nouvelle venue avant d'aller se coller au mur le plus proche et faire semblant de ne pas les voir. Quant aux deux malandrins, Paul, le plus jeune, patienta que leur belle mercenaire se présente et s'excuse pour balancer un laïus d'une longueur égale à l'adresse du plus vieux. Il n'attendit pourtant pas la réponse de son supérieur pour répliquer :


« Y'a toujours une raison d'envoyer se faire foutre les putes ici. Par contre c'est moi qui devrais te demander si t'as vraiment rendez-vous avec nous. Quelle idée d'utiliser un tel pseudo quand on est… à moins que ce soit ça le truc… Hm. »

Jetant un œil à l'autre truand, celui-ci hocha la tête à l'adresse de Prim' puis lança quelques mots de chinois à ce qui pourrait être un fils de substitution avant de pointer du doigt la moto de l'autre côté de la rue. Paul acquiesça avec l'air éclairé du type à qui on semble ouvrir les yeux sur de grandes vérités et demanda à leur invitée : Il demande si tu comptes nous suivre avec ta bécane ou si tu montes avec nous. Au fait, moi c'est-

Ne lui laissant pas le temps de finir, Tchang, la mine goguenarde, l'entoura soudainement avec son bras et se hissa depuis sa place pour se rapprocher, se désignant du doigt, il lança :

- Yellow T, avant de tapoter l'épaule de son protégé qui avait fermé les yeux et tentait de faire le vide en lui, Yellow P ! Toi comprendre ? Hein ? Haha !

Comme quoi, même dans les Triades, il existait définitivement des oncles beaufs qui n'avaient pas besoin d'être bourrés pour être à la fois con, racistes, violents, porté sur le cul et détenteurs des sacro saintes vannes qui ne font rire qu'eux. Malgré cela, la question avait été posée et Paul, une fois relâché par Tchang, rouvrit les yeux, cherchant à paraitre parfaitement normal.

- Vu le coin, vaut mieux nous suivre ou la cacher, on va pas te faire gagner assez pour t'en payer une nouvelle, pas en une seule journée en tout cas. »

Eh oui, à Chinatown, tout le monde l'aurait vu partir avec le Truand et son larbin, seuls les candidats au suicide auraient été tentés de faire les marioles, mais ici, ce n'était hélas pas Chinatown. Quand bien même les Triades étaient à présent suffisamment puissantes pour ne pas se faire emmerder sur la place du marché des indépendants, ils n'avaient pas encore le poids ou une réputation suffisante pour faire craindre un ensemencement général au plomb. Pas encore…
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyJeu 10 Nov 2022 - 9:10

POSSUM GIRL
chinese only eat what lives in china

Le plus gamin des deux lui expliqua que la courtisane wish edition avait mérité d'une manière ou d'une autre, peu importe. Bon bah elle ne se sentira pas mal pour ça alors. De toute façon on est en 2018, il y a aucune excuse pour faire le trottoir alors qu'on peut ouvrir un compte sur Twitch ou Tchouchurbate. Surtout sur le premier car on peut juste jouer à Ninecraft en mangeant des nachos sans devoir se dénuder pour recevoir des dons.

«Ça va pas Possum? C'est parce que vous aimez pas?»

Non mais ils vivent dans une ville où le héros modèle se déguise en chauve-souris que la police peut appeler avec un projecteur dans le ciel, avec un crocodile géant qui a une soi disant condition de peau, avec un pingouin qui se présente chaque année à la mairie, où tout les psychiatres sont des criminels, où les hors-la-lois se donnent des noms oh je suis un chat, oh je suis un clown, oh moi aussi je veux être un clown, oh moi j'aime lire Alice aux pays des merveilles, il y en a même un qui se fringue en point d'interrogation... et c'est sur les opossums qu'ils traçaient la ligne?!

Prim comptait embarquer avec eux pour commettre de sales actions faites à bas prix, mais le vieux avait raison. C'était ce genre de sale coin où le respect existait pas et où sa réputation d'opossum de la mort ne s'étirait pas. Elle ne disposait pas de garage ni de bâche pour couvrir la moto... c'est bon elle allait suivre les bols de riz, espérant que ça ne finisse pas en course poursuite déchaînée où elle finirait en tas de ferrailles. Si elle ne devait pas continuer de vivre incognito, elle aurait pris le risque de voler un véhicule lambda et de se foutre complètement de ce qui pouvait arriver.

«Ah ouais... je vais vous suivre alors. Ne vous inquiétez pas pour moi, je peux suivre jusqu'à environ 180km/h (111,85 en bacon par cheeseburger). Je l'ai emprunté à mon colloc, ce serait bien de pas me la faire volé.»

La mercenaire retourna ensuite à sa bécane qui est pas à elle et remit son casque. Assise bien nightwingée sur le siège, elle démarra le moteur.


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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMar 15 Nov 2022 - 18:00

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Esquissant un petit sourire en coin, l'Apprenti leva le pouce en guise de réponse. L'affaire du pseudonyme restait ainsi en suspend, et bel et bien en suspend puisque le jeune sino-américain comptait bien percer le mystère, bien plus intéressant que le surnom dont il avait été affublé par son mentor.

En la gardant à l'oeil dans son rétro, le voyou démarra sa vieille Focus et quitta finalement l'emplacement de la péripatéticienne pour prendre la route à une allure somme toute normale. Les rues malfamées défilèrent autour d'eux, quelques arrêts aux feux, un chemin assez tranquille pour que les deux lascars se rallument chacun une clope. Le passager menaça bien de créer un peu d'action en se hissant à l'emplacement de la vitre de sa portière pour gratifier la Nissan Almera les suivant de nombreux gestes obscènes mais les asiatiques l'occupant se contentèrent de répondre aux grossièretés par des grossièretés, les dépassant ensuite en faisant hurler leur petit moteur pour griller le feu rouge suivant.

Après quelques instants à tourner un petit peu en rond, Paul gara sa voiture en montant allègrement sur le trottoir. De là, en terminant sa clope, il attendit que leur +1 arrive à leur hauteur pour pointer l'arrière de la voiture avec la pouce et s'exclamer par dessus le ronronnement de leurs deux moteurs :


« Gare toi derrière. On s'éloignera pas trop. »

Après quoi, les deux bridés remontèrent les vitres de leurs portières puis le moteur s'arrêta. Ils émergèrent ensuite du véhicule avec de jolis volutes de fumées, presque synchro dans leur dernière bouffée et la pichenette de mégot envoyés se consumer un peu plus loin sur le macadam. Et pendant que la brune terminait de se garer, accoudés sur le toit de la voiture, ils échangèrent quelques répliques dont elle n'aura sans doute pas entendu grand chose, ou si peu, des mots de chinetoques étrangers qui volent le pain de la bouche des criminels américains qui l'ont eux-mêmes volés à des épiciers chinois.

Bref, le cycle de la vie.

Gardant l'œil sur Prim', Tchang lui fit signe d'approcher du haillon de la voiture. Les deux gangsters glissèrent un peu sur la carrosserie crasseuse pour pouvoir se rapprocher d'elle et clairement s'afficher conspirant à trois, et ce à une distance insuffisante pour ne pas deviner le dernier repas de chacun. Bref, tirs croisés d'odeur de whoopers pour Prim'.


« Bon, il m'a pitché le truc vite fait, grosso modo, commença le jeune truand avant d'expliquer qu'ils allaient éclater et dépouiller un dealer dans l'immeuble à l'angle, trente-cinq mètres plus loin. Fallait tuer personne, et il y aurait sûrement du monde. Et du coup, toi tu vas faire l'appât dans son judas et lui coller la première châtaigne. Cinq pourcent de la prise, deal ?

Une fois qu'il eut fini de parler, l'Apprenti ouvrit les mains avec une expression interrogative. Vu comme ça, il ressemblait vraiment à un enfant qui jouait à racketter d'autres enfants, mais vu que son acolyte était en train de snifer un rail de poudre blanche directement sur le toit de la Focus, c'était peut-être voulu cette espèce de mise en scène du daron abusif et du kid en manque d'attention.
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptySam 7 Jan 2023 - 9:36

POSSUM GIRL
mon haleine sent la menthe

Elle fut heureuse qu'il s'agisse d'un trajet paisible. En théorie elle pourrait les suivre n'importe où si ils auraient décidé d'y aller à pleins gaz, mais c'est pas forcément plaisant de rouler sur les trottoirs et éviter les piétons, ou pire encore, les boîtes aux lettres. À un moment, un de ses collaborateurs se mit à s'engueuler avec la voiture derrière eux mais elle n'entendit pas leur conversation. Bon peu importe, ça ne l'affecte pas du tout. Peut-être qu'ils avaient leurs lumières hautes juste derrière eux, c'est chiant ça.

Prim se stationna derrière eux et éteignit son moteur. Elle enleva son casque et secoua sa tête pour faire retomber quelques mèches ainsi que sa queue de cheval dont elle passa les doigts à travers pour démêler un peu. Elle fit craquer sa nuque en tordant légèrement son cou de chaque côté tout en s'avançant vers les deux asiats. Ils l'invitèrent à venir faire un cocus, où elle apprit rapidement l'historique internet de leur alimentation, un aspect qui ne fut pas mutuel puisque Prim se brosse les dents après chaque repas, du moment qu'elle est chez elle du moins. Ça leur laissait l'énigme de deviner quelle marque de dentifrice elle utilisait.

Son rôle consisterait à convaincre sa cible d'ouvrir sa porte. C'était une de ses spécialités. Avoir su, elle aurait apporté son ancien uniforme de livreuse de pizzas avec elle, mais bon. Va falloir improviser avec un peu d'acting. Faire couler son maquillage était hors de question puisqu'elle n'en avait pas mis ce jour là. Le mascara qui coule ça fait assez junkie normalement. Hm. Si elle jouait une escorte à la place? Non elle a l'air trop classe pour ça. Est-ce qu'elle réfléchissait beaucoup trop à son approche? Du moment qu'elle a pas l'air d'un flic, il devrait ouvrir non? Si elle mâchait un chewing gum pour faire style décontracté? À moins qu'essayer d'être décontractée la rendrerait suspecte d'être de la police? Elle s'en fait trop pour rien mais elle ne le laissait pas paraître aux deux bols de riz.

Si elle les impressionait assez, peut-être qu'ils leur laisseraient six pourcent ou mieux encore, ils feraient du bouche à oreille. Ou la réengager, ce serait sensationnel.

Bon allez, c'est son tour de briller.

Elle se dirigea à la porte indiquée par le gamin et cogna fermement deux coups. Puis elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, ayant l'air distraite et préoccupée. Elle réfléchissait à une meilleure réponse que "j'ai besoin de came!" si il lui demandait qui elle était et ce qu'elle voulait mais on lui ouvrit sans interrogatoire de la sorte. Elle continua son acting de femme troublée et jeta un coup d'oeil à l'homme sans le regarder directement dans les yeux, et vu derrière lui d'autres gars qui zieutait dans sa direction.

Ah ouais ils lui ont dit qu'il y allait avoir du monde mais pas à quoi il ressemble. C'est lui ou pas? Peut-être qu'ils l'ignorent aussi. Peut-être qu'on bute tout le monde et on pose les questions après. Normalement elle ferait son truc de trancher la gorge en un geste mais elle doit tuer personne. El famoso pacifist run. Lui coller une châtaigne c'est une noix ça non? Rohhh qu'ils sont cruels les chinois.

-Oh qu'ess tu veux toé lâ ma cocotte?

Sans prendre le temps de lui répondre, elle prit un bref élan d'un pas et lui enfonça un coup de genou dans les burnes.


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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMar 10 Jan 2023 - 18:06

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Les yeux plissés et les bouches en cul de poules, les deux gangsters postés de chaque côté de la porte, dos au mur et pistolets aux poings, serrèrent les fesses dans un réflexe très masculin. Complètement pris au dépourvu, le pauvre type dans l'embrasure émis un gémissement pathétique et tenta vainement de s'agripper à son agresseuse avant de s'écrouler en biais.

A l'intérieur de l'appartement, les trois afro-américains passèrent d'estomaqués à énervés et dégainèrent chacun un calibre. Cependant, avant même de pouvoir menacer la brune, une voix grinçante hurla, ruinant le son tympan droit :


« 吃屎的人别动!»

Entourant la jeune femme, les deux chinetoques se tenaient penchés dans l'ouverture, armes pointées vers l'autre trio. Il y eut une seconde suspendue, et puis les trois lascars levèrent quand même leurs flingues, . Se jetant vaillamment derrière les couverts qu'offraient l'appartement délabré du dealer, les racailles répliquèrent aussi hasardeusement que les deux gangsters chinois et le parquet, les murs en placo Home Depot®, les meubles en bois recyclé Ikea®, tout ne ressembla plus qu'à un nuage épais de poussières à l'odeur de poudre à canon brûlée, jusqu'à ce que tous les chargeurs soient vides.

Revenus à leurs positions initiales, Paul regarda Prim' et, que cette dernière se soit mise à couvert, ait dégainée pour participer ou soit juste restée là à attendre sa ration de plomb, il lui lança avec incrédulité :


« T'es sérieuse putain ?! »

Puis il largua les deux magasins vides qui allèrent s'écraser sur la gueule du pauvre type toujours en train de geindre sur ses bourses, et un peu sur son appartement qu'il n'a apparemment pas fini de payer. Et alors qu'une des deux pétoires était glissée sous son aisselle pour qu'il recharge la première, il cria à l'adresse des types à l'intérieur, faisant d'ailleurs taire leurs pseudos-murmures.

« Le chinois a dit : "Bougez pas les mange-merdes" ! Alors pourquoi vous bougez putain ?! Putain ? Putain ! Quoi ?! Finit-il par lancer à son acolyte, celui-ci agitait alors le canon de son makarov en direction de l'homme en position fœtale, homme qui commençait à sentir l'urine chaude d'ailleurs.

- 让他们放下手臂,胡桃夹子小姐只要用鞋子踩住他的蛋蛋就行了。»

Terminant de recharger son deuxième glock, Paul esquissa une mine à la fois incrédule et indignée. Hélas pour lui, le vieux gangster lui fit un signe de flingue (oui, ses deux mains sont prises je rappelle) et le força à s'exécuter à contrecœur, reposant le regard sur miss Possum pour lui confier le "plan" :

- Convainc le de leur dire de se rendre, si il refuse… et je le cite, "miss casse-noisette n'a qu'à poser sa godasse sur ses couilles". Tire le du chemin avant quand même, il me gène là.

Sur ces derniers mots, sa basket mis quelques petits coups dans le postérieur de celui qui vivait le moins bien la visite, le faisant se raidir de peur qu'il s'agisse d'un autre coups ciblé sur ses parties. Il valait mieux pour la mercenaire qu'elle se montre fort convaincante car, à l'intérieur, les "murmures" avaient repris, et apparemment, les trois gangstas avaient aussi réapprovisionné leurs armes. Le round 2 était tout proche, à elle d'enrayer avec son talon ce qu'elle avait démarrée avec son genou.
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyMer 15 Fév 2023 - 10:19

POSSUM GIRL
ça, ça s'appelle un écouilleur ça

Le pauvre malandrin poussa un long cri plaintif se rapprochant à un Risitas à bout de souffle avant de finalement se laisser chuter comme un sac d'épicerie. Puis vint en renforts ses deux collègues de l'occasion, ce qui la surprit parce qu'elle ne s'attendait à rien, mais qu'elle apprécia grandement. En voyant leurs flingues cependant elle comprit qu'en fait elle avait le droit d'utiliser des armes. Elle voulait faire attention quand on lui a dit de tuer personne, mais si elle avait le droit de les maganer un peu, ça changeait un peu les choses.

Les potes du dealer initièrent une fusillade où personne n'arriva à toucher quoi que ce soit, du moins de ce qu'elle pouvait comprendre de la situation à travers le vacarme de tout les pan pan pan, en tout cas personne avait crier de douleur autre que le mec qui avait commencé l'encounter déjà par terre. Elle de son côté, s'était juste lancé par terre pour au moins sortir du centre de l'action. Pour ce qui était de se planquer, il n'y avait rien dans l'appartement qui semblait pouvoir parer des balles alors bon. Un des chinetoques lui gueula dessus mais elle ne comprena pas trop pourquoi, sûrement elle avait mal compris le plan, mais elle était sûre d'avoir compris.

«Ça veut pas dire ça coller une châtaigne?!»

Elle espérait que ça fasse pas trop mauvaise impression de ses services de mercenariat mais si personne était blessé ça devrait passé. En ce moment les deux sushis étaient clean donc tout allait encore bien. C'était à nouveau son tour de prendre l'initiative et elle ne décevrait pas.

Prim se releva doucement et attrapa le gamin au sol par la capuche de son hoodie et le traîna quelques mètres plus loin, lui provoquant un petit "uUHrgl" d'étranglement quand le col du hoodie vint le prendre à la gorge. Okay wow il y avait des choses qu'on ne s'habitue pas même avec l'âge. À moins d'être infirmière ou Miss Gotham 2017, le parfum de couche souillée de cette victime à moitié stérélisée agresserait les narines de n'importe qui. Elle avait encore un peu les oreilles qui bourdonnaient de tout les coups de fusils, elle devait pas être toute seule. Elle relâcha le dealer et sortit de son manteau un long couteau de chasse et l'utilisa pour chasser les mains du type de son entrejambe, qui ne voyait pas ce qui se passait mais qui comprit en sentant le fil de la lame se promener contre ses phalanges, en ajoutant de nouveaux gémissements inédits jusqu'à date.

«Lâchez vos armes les enfants sinon votre frérot n'aura plus rien pour pisser.»

Elle avait son pied appuyé directement sur sa vessie avec le talon juste au-dessus des cacahuètes, prête à broyer ce qui lui restait. Le pauvre, elle mettait vraiment la moitié de son poids sur lui, à cet endroit là.

«Et une fois les oeufs brouillés c'est avec ça que je vais finir l'ablation. Mes copains sont des tireurs d'élite mais ils adorent faire peur pendant leur première salve. Ils ne rateront pas de vous lobotomiser, et c'est pas un mur de plâtre ou une table de 300 grammes qui va prendre une balle pour vous.»


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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyJeu 16 Fév 2023 - 17:38

Les murmures continuèrent dans l'appartement alors que la brune se lançait dans son speech. Fronçant les sourcils, c'est ironiquement le Malfrat qui eut un geste de gentleman, gentleman porte-flingue evidemment. Pointant un de ses flingues vers l'intérieur du logement, il tira une unique balle puis hurla avec son accent à couper du même monstrueux couteau que Prim tenait à la main :

« Dame parler ! Vous écouter ! »

Ainsi, bien que la première phrase demeure incertainement entendue et comprise par les loubards, ils avaient été parfaitement silencieux sur le reste, en tout cas, les nouveaux murmures parurent empreints d'inquiétude. Quelques longues secondes s'écoulèrent pendant lesquelles les deux jaunes se regardèrent puis jetèrent un œil au mec au sol, les mains en évidences, la respiration rapide. C'est finalement Paul, en faisant claquer ses flingues ensembles et en lui jetant un regard insistant, qu'il parvint à le faire parler.

« Okay ! Okay... C'est bon. Calmez vous... putain. Vous savez pas dire bonjour comme tout le m- Une série d'exclamations ultra inquiètes surgirent brusquement d'entre ses lèvres alors la chaussure appuyait un peu plus fort sur son entre-jambe. C'est bon ! Je les connais je les connais ! C'est des potes ! Arrêtez ! Arrêtez de tirer dans mon appart' ! S'il vous plait... C'est juste... un putain de malentendu. »
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Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] HMYhV4HEn réponse aux dires du castra, l'Apprenti eut un bruyant raclement de gorge, suivi d'un ton qui semblait se vouloir intimidant et cool mais n'effaçait pas complètement le fait qu'il était aussi gamin que celui qu'il moquait :

« Le malentendu Ratuz, c'est que tu crois qu'on est tes potes. Le Gùn en a ras le cul que tu imagines pouvoir nous baiser comme de vieilles putes sur le retour. Il se retourna alors vers l'ouverture et continua son laïus. C'est compris les tocards ? Vous avez entendu la demoiselle, on est pas les Asians Boyz ! »

Nouveau silence, puis gémissement de Ratuz, et les murmures, encore. Le terme "Triade" finit par ressortir, et c'est après la quatrième évocation qu'une voix grave provint de derrière un canapé en charpie pour négocier :

« Ok mec ! On veut pas d'emmerdes. On sors par l'issue de secours et on oublie tout. Ratuz ! Va te faire enculer toi et tes combines de merdes, j'veux plus te voir dans notre quartier ! »

Comme un signal envoyé aux deux gangsters, leurs épaules s'abaissèrent et leurs bras suivirent pour pointer les armes vers le sol, et non plus vers le plafond. Bien sûr, ils auraient quand même pu les relever pour continuer à défourailler à l'intérieur, mais ils avaient quand même leur honneur. Ainsi, en quelques trente secondes, les trois afro-américains se remirent sur leurs pattes et, leurs propres calibres en main, paré à une traitrise, ouvrirent  l'une des fenêtre du salon pour passer à travers et s'enfuir par l'escalier de secours.

Un soupir plus tard, l'Apprenti rengaina un seul de ses pistolets, comme le Malfrat qui avait déjà profité de la place faite pour entrer et s'assurer que les lieux étaient bels et biens vides. Resté dans le couloir avec la mercenaire d'élite et sa victime, Paul lui demanda :

« Relève le, puis il rentra à son tour dans l'appartement et pointa le canapé troué de toutes part avec son glock, assis Ratuz ! Tu vas nous dire où tu caches ton fric. Possum, j'te laisse commencer à retourner l'endroit, on reste pas dîner. »

Déjà, Tchang commençait à tirer les tiroirs des commodes et les retourner sans ménagement pour déverser leurs contenus par terre, Paul, de son côté, mis un léger coup de pied dans la table basse branlante pour la repositionner en face du canapé. Il posa un pied dessus et tenta de s'accouder sur son genou, s'ajusta, puis grommela et se redressa avant de tenter de faire parler le dealer qui, lui, avait déjà lancé le disque du "j'ai rien ici, vous avez déjà tout pris, j'ai rien fait, gneugneugneu, j'suis un criminel de pacotille et je crois que j'vais m'en tirer encore cette fois".

Bref, il était temps pour Prim Brown de fouiller l'endroit, à la recherche du fameux pognon, et si possible avant que les bleus se pointent, ce qui ne serait sans doute plus très long. Heureusement, ils seraient sans doute avertis par les sirènes grâce à la fenêtre ouverte.
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptySam 11 Mar 2023 - 23:14

POSSUM GIRL
do they speak english in what?

La menace de Prim fut ponctuer par le plus vieux des chinois avec une balle en guise de point final. Le trio fut amplement intimidant pour faire vomir des aveux à leur cible, après ça, ce qu'il disait ça concernait que lui et les triades. Elle ne connaissait aucun de ces noms et il s'agissait pour elle que d'un fabuleux business où le capitalisme avait transformé la violence en profit. À son avis le véritable mal ici c'était la hausse des loyers qui l'incitait à suivre ce business plus lucratique que les méthodes légales et moralement éthiques.

Leur cible continua à gémir des excuses ici et là. Il devait pas s'agir d'un malentendu si les mangeurs de chat et un mercenaire venaient presque recréer une scène de Pulp Fiction chez toi. Elle appuya davantage avec sa botte pour l'aider à se concentrer mais ce n'était pas le même plaisir que tourner un couteau dans une plaie. L'entrejambe masculine est déjà très vulnérable à la base alors le sport était à peu près absent, mais vu son absence de blessure elle s'y voyait obligée. Les chinois n'auraient probablement pas apprécié qu'elle le blesse par exprès rien que pour ça.

Leur conversation mena rapidement à la retraite des copains de Ratuz, finalement eux non plus n'étaient pas ses potes. Le problème avec Ratuz c'est qu'il aurait du s'entourer de vrais amis loyaux au lieu de recruter des lambdas qui pullulent dans la même ruelle que toi. Elle ne devrait pas trop juger les gens selon leurs amis cependant puisqu'elle n'en avait aucun elle même, elle n'avait que des clients, des contacts, des connaissances, des gens à qui elle ment... personne qui ne la connait vraiment... et aucune relation dans laquelle elle s'implique sous forme d'amitié.

Obéissante aux ordres de ses employeurs (que ce soit le big boss ou un de ses larbins, ça lui était égal), elle releva son pied de ses macadams et le remit sur pied hâtivement en le tirant par le collet, une main tenant toujours le couteau pour lui rappeler qu'il était toujours en danger tant qu'il restera près d'elle. Elle le poussa ensuite vers le canapé pour lui faire poursuivre son interrogation, le laissant entre les griffes jaunâtres pendant qu'elle commence une fouille des lieux.

Déjà elle rangea son couteau et commença avec la cuisine, ouvrant des tiroirs qui contenaient principalement des sachets d'ustensiles de take-out, tous déjà ouverts et manquant la fourchette, laissant le couteau et la napkin dans le piètre emballage de plastique. Elle retourna tout à l'envers sans gêne en laissant tout tomber par terre. Les armoires étaient presques vides, mais cela ne surprenait pas vu la quantité de vaisselle ni rincée ni lavée qui jonchait le fond de l'évier. Elle s'attaqua ensuite au four, lui tout à fait vide, mais elle prit l'initiative de retirer les éléments des ronds de poêle, c'est une assez bonne cachette même si l'espace est limitée. Hélas rien en-dessous de ça non plus.

Le frigo contenait beaucoup de gatorade et de boissons énergisantes pleine de cafféine, deux cartons de lait vides, un carton moitié plein (51% c'est moitié plein, 49% c'est moitié vide :jO56:), de la (berk) margarine... une vraie honte gastronomique pour quelqu'un qui n'a aucun respect pour lui même. Sur le dessus du frigo, elle s'étira pour chercher à l'aveuglette avec sa main et elle toucha une imposante liasse.

«Ah!» dit-elle d'un ton neutre.

C'est quand même stupide comme endroit pour laisser son fric volé. Non, non ce n'est pas de l'argent. C'est des coupons rabais. 31 juillet 2018? Mais c'est expiré. Celui d'en-dessous aussi. Des offres alléchantes au Lidl, gaspillées, et une multitude d'autres aubaines prisonnière d'un vieil élastique.

«C'est des coupons de supermarché en fait.»

Terminé avec la cuisine, la chambre semblait avoir été retournée elle aussi, il resterait le salon et salle de bains, probablement toute crasseuse même si le seul truc qui est utilisé à l'intérieur c'était les chiottes et peut-être la chasse d'eau. Ne voulant pas interrompre l'interview professionnel de l'oncle, elle fut minutieuse en retirant les coussins du canapé pour les jeter par terre et en soulevant leur junkie pour inspecter le coussin où il était assis aussi. Elle décida de le fouiller également.

«Faites comme si je n'étais pas là. Hé ho!»

Elle avait une main sur son épaule et l'autre avait commencé à lui faire les poches de pantalon sans aucune gêne ni hésitation, mais ce dernier, peut-être par simple réflexe, avait posé sa main sur le poignet de Prim.

«Gamin, j'ai pas besoin de ma lame pour te faire goûter au Tartare mais tu ne veux pas que je la ressorte» lui lança-t-elle avec une totale confiance de ses capacités.

Il retira péniblement sa main et la laissa choire sur le côté de son corps. Le contenu de ses poches était digne d'être jeté à la poubelle, Dieu seul sait pourquoi ce ne l'était pas déjà, sauf le petit sachet de came, elle ne consommait pas mais elle ne jugea pas pour vouloir en prendre à Gotham City. Sinon elle trouva aussi son porte-feuille en faux cuir abîmé, sec et craquelé. Elle ne prit pas la peine de regarder ses cartes et trouva une petite somme d'environ 150 ou 200 dollars qu'elle jeta sur la table basse. Puis elle referma le tout et lui tendit en attendant qu'il le prenne.

«Tiens tu peux le reprendre. Vas-y, c'est le tien, soit pas gêné.»

Il le reprit avec un geste encore plus lent et triste que lorsqu'il avait retiré sa main pas plus qu'une minute plus tôt, reposant à nouveau son bras le long de son corps, ne prenant pas la peine de le remettre dans sa poche. Possum Girl rejoignit le jeune chinois pour continuer les recherches.

«Rien dans la cuisine, et toi? Il reste le petit coin, c'est peut-être dans le réservoir de la toilette. Sinon il va devoir le faire parler avant que les flics se pointent.»


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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyLun 27 Mar 2023 - 19:33

Sans se soucier le moins du monde de ce que faisaient ses deux comparses, le Malfrat fit ce qu'il savait faire de mieux, être un truand. Renverser les meubles, cogner les murs, foutre des coups de couteaux dans le matelas et les oreillers du lit, avant de renverser celui-ci également. Le fracas était monstrueux et le bruit semblait augmenter avec sa frustration de ne pas trouver l'argent. L'on pouvait même l'entendre commencer à pester et énoncer des phrases dans sa langue natale, sans que la moindre réponse lui soit apportée.

De son côté, Tchang commençait à croire que le p'tit con avait effectivement été plus malin que ce à quoi ils s'étaient attendus. S'en était-il remis à une cachette extérieure ? Avait-il acheté quelque chose ? Perdu cet argent en jouant ? Qu'il se l'était déjà fait voler ? La première solution demeurait plausible si l'on estimait le QI de Ratuz à au moins trois chiffres, les autres beaucoup moins, même en comptant sur sa stupidité notoire.

Non, l'argent était ici, il n'avait juste pas fouillé la bonne salle. Aussi, déboulant d'un pas ferme et décidé, poignard dans la main droite, putain de bordel de couperet dans la gauche, il zieuta l'occidentale tout occupée à intimider le débile en lui rendant son portefeuille puis fit un tour d'horizon du salon et du coin cuisine, ne s'interrompant que pour fixer la porte d'entrée laissée grande ouverte.


« 证人... »
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Sur le point de répondre à Prim quant à son relatif échec à faire cracher le morceau au dealer, le regard de l'Apprenti se leva vers son "mentor". Celui-ci avait placé ses mains armées dans son dos et gardait l'œil fixé sur ce qu'il venait de nommer, un témoin.

Le garçon semblait n'avoir pas plus de sept ans et se tenait dans l'encadrement, paralysé. Avaient-ils trop comptés sur la fusillade pour que tout le monde reste cloitré chez soi ? Pourquoi n'était-il pas sous son lit à attendre les sirènes de la police ? Et vu l'heure, en fait, pourquoi n'était-il simplement pas à l'école ?


Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] HMYhV4H« Rentre chez toi petit. » Lança Paul avec gentillesse, son glock masqué par son profil en passant sa main droite vers sa hanche gauche.

Mais celui-ci ne bougea pas, planté qu'il était dans sa peur mêlée à une étrange ignorance. Paul tenta bien de lui faire signe de s'en aller, toujours avec cette espèce de douceur qui le rendait d'autant moins crédible en gangster, mais c'est Ratuz qui, contre toute attente, apporta réponse à cette énigme.


« Il est sourd, de naissance, murmura t-il, continuant rapidement en recevant le regard suspicieux du jeune mafieux, je vends juste un peu d'herbe à sa mère, elle a toujours envie de parler.

- 混蛋在说什么?Repris Tchang, méfiant et interrogatif alors que Paul rengainait pour de bon son second glock.

- 这孩子是聋子,可能也是哑巴。我正在处理它, sembla tempérer l'Apprenti avant de regarder miss Possum, tiens Ratuz à l'œil, je m'occupe de ça. »

Il eut d'ailleurs pour le dealer un regard qui se voulu intimidant mais ne restait qu'un air constipé pour le commun des mortels. Il sembla en revanche bien maîtriser l'air plus neutre et tranquille qu'il adressa au garçon tout en s'approchant calmement de lui. Le temps avait beau presser, toute la scène s'était bêtement suspendue par cette simple présence que ni le Malfrat, ni l'Apprenti, n'avait visiblement l'intention de faire disparaitre. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva.

Les deux chinois sursautèrent en entendant la sirène et pestèrent tous deux dans leur même langue étrangère. Perdant tout sens de prudence et de douceur, Paul se lança en avant, provoquant un cri muet de la part du morveux qui fut immédiatement soulevé et emporté hors de vue. Dans le même temps, ayant eu le temps de penser la suite des choses, Tchang se dirigea lui vers le frigo laissé intact et, sans ménagement aucun, ouvrit la porte à deux doigts pour ne pas faire tomber son poignard avant de jeter un coup d'œil connaisseur à l'intérieur.

« Bingo ! S'écria t-il avec son affreux accent chinois avant de lever sa dague vers le dealer dans son canapé ruiné. Bon penser mais moi meilleur ! »

La seconde d'après, le couperet s'écrasait en plein milieu de l'intérieur de la porte de frigo, faisant voler en éclat le support en plastique qui se trouvait sur le chemin et fendant la plaque isolante en deux. Et alors que le vétéran ricanait en découvrant la verdure cachée là derrière, un cri de douleur retentit non loin, vraisemblablement venu de Paul, ce qui servit visiblement de signal au dealer pour tenter de se tirer. Il fit ceci, bien sûr, au nez et à la barbe d'une méta-Possum qui lui avait pourtant promis abysses et horreurs si il tentait de se jouer d'elle, et en reprenant son fric sur la table basse en plus, ce sacré fumier !
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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyLun 24 Avr 2023 - 10:56

POSSUM GIRL
I see this as an absolute win

Après avoir suggéré la salle de bains à son collègue temporaire, elle s'y rendit pour poursuivre ses recherches, commençant par le réservoir des toilettes. Elle souleva le lourd couvercle de céramique en prenant soin d'ignorer la boîte de mouchoirs qui traînait dessus et le balança dans la baignoire. Cela cause un sale vacarme mais rien de pire que les coups de feu qui avaient rétentit plus tôt. Elle n'aimait pas les couvercles car ils sont inutilement lourds, voila pourquoi. Il avait bien mérité de fendre en deux, l'abruti. Cependant il n'y avait rien de caché ni d'anormal dans le réservoir. Elle se mit alors à vérifier les armoires, fouinant bien jusqu'au fond et en lançant les serviettes et débarbouillettes. C'est tellement facile d'aller cacher des trucs à travers vu que tout est plié et empilé.

Après en avoir fini avec la pharmacie, Prim sortit pour rejoindre leur hôte dans le salon et se rendit compte du changement de situation. Pourquoi il y a un enfant ici? Qu'est-ce qu'il fait là? Une chance que les chinois étaient déjà en train de prendre la situation en main car elle n'est pas trop sûre de comment s'occuper de petits enfants. Des enfants normaux comme Paul et Tchang ça oui elle savait, mais les tout jeunes. Elle aurait à devoir faire semblant de savoir quoi faire pour qu'on pense qu'elle sait ce qu'elle fait, et même si elle improvise généralement bien, ce n'en serait pas moins une situation stressante et ambigue.

Possum girl se mit à surveiller Ratuz même si le pauvre mec avait l'air prit au désespoir, ayant déjà abandonné. Elle garda son regard davantage concentré sur la situation du gamin pour voir comment celle-ci allait évoluer, mais la mission entière fut mise sens dessus dessous quand la GCPD se mit à arriver et cela allait être dans moins d'une minute, au volume des sirènes. Le moins jeune asien massacre ensuite le réfrigérateur, puis le plus jeune asien hurla de son côté. La mercenaire se tourna ensuite vers l'espace vide que Ratuz n'occupait plus. Oups... c'était son rôle ça...

... mais les chinois avaient récupéré leur magot et le dealer était pas mort, mission accomplie? Pas tout à fait. Mais elle ne lui restait plus beaucoup de temps pour décamper, et donc elle fut brève.

«J'ai déjà tué des flics et je suis recherchée. Vous avez encore mon numéro si vous avez encore besoin de moi. Allez, sayonara!»

Elle ne pouvait pas prendre la moto pour fuir sinon elle allait facilement être repéré, et même si elle arrivait à les semer, ils allaient prendre sa plaque et retracer là où elle habite. Bon elle pouvait toujours aller la rechercher plus tard. Le plus important c'est qu'elle était venu avec des gants de cuir et n'a laissé aucune empreinte sur les lieux. Elle s'enfuya dans la même direction que Ratuz, ou du moins elle pensait, et piqua son sprint avant que la police ne sache qu'elle a même été là. Avec de la chance ils feraient une poursuite aux trousses de ses copains chinois? Ça lui ferait gagner beaucoup de temps. Éventuellement elle aperçu Ratuz qui peinait à tenir debout et elle le rattrapa.

En l'apercevant, déjà il avait de la difficulté à tenir encore debout, qu'il tomba en sursautant et tenta de se relever et glissa dans sa hâte pour retomber sur l'asphalte. Prim en profita pour reprendre un peu son souffle mais elle n'avait aucune hostilité envers lui et ne dégaina pas à nouveau son couteau de la peur.

«Ne te sauve pas, je ne te veux rien, gamin.»

Elle n'avait sans doute pas beaucoup de crédibilité mais le dealer prenait des grandes inspirations laborieuses et ne répondait rien.

«Ce que je t'ai dit je l'aurais vraiment fait mais c'est juste mon travail, c'est rien de personnel. J'espère que tu ne me détestes pas pour autant. Tiens, en signe de bonne foi.»

Prim sortit une carte d'affaire toute banale, blanche et rectangulaire, avec écrit "POSSUM GIRL, une méta-humaine trop cool et une super femme de main: 555-676-7786 (nothing sexual please)" dessus en Comic Sans MS noir. Il ne la prit pas immédiatement alors elle la laissa tomber sur lui et elle reprit sa course de son côté, laissant le pauvre Ratuz par terre.


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MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown]   Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] EmptyJeu 18 Mai 2023 - 17:26


Prim' échappée de l'appartement en charpie, c'est un Paul des plus grognon qui reparut à l'entrée. Malgré la distance, il avait bien entendu la mercenaire annoncer qu'elle n'allait pas se risquer à la confrontation mais il ne l'avait qu'entraperçu lorsqu'elle s'était élancée dans l'escalier. Préférant visiblement taire cet état de fait, il déclama à l'adresse de son partenaire et mentor :

« Le p'tit con m'a mordu, j'espère qu'il est pas contagieux.

Tchang, lui, avait finit d'éventrer la porte du frigo. Ses armes blanches remises aux fourreaux, il tentait de brasser méthodiquement les liasses compactées là pour les faire tomber dans un vulgaire sac poubelle noir.

- On dirait bien que non, tu continues d'ouvrir ta gueule pour rien. Bloques l'ascenseur avant que les bleus l'appellent. » Répliqua t-il à l'adresse du jeune, d'un ton tendu qu'il masquait avec son exaspération.

Même pas tellement le temps de demander où était passé Ratuz, ce qui semblait de toute façon couler de source, l'Apprenti se rua sur le canapé pour en saisir un des coussins. Les sirènes semblaient toutes proches, quasiment au pied de l'immeuble, mais de peur que la cabine ne soit malencontreusement prise par autrui, il se rua à l'extérieur de l'appart' pour appeler l'ascenseur. Celui-ci quitta visiblement un étage supérieur et se stoppa une quinzaine de seconde plus tard, au niveau du gangster qui se contenta de poser le coussin dans le chemin de la double-porte avant de revenir au lieu du crime et demander :

« C'est bon, on y va ?

- Pas encore. Tiens, attrapes ! Lui répondit le Malfrat.

L'équivalent volumique d'un sac de sport s'envola dans les airs pour ensuite atterrir dans les bras du jeune loubard. Enroulé grossièrement, le contenant avait failli s'ouvrir en vol, ce qui incita le sino-américain à réaliser un nœud. C'est à cet instant seulement qu'il vit que le Malfrat continuait son manège, avec un autre sac.


- Attends, ça c'est pas tout ? Demanda t-il, plein d'incrédulité.
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- On dirait bien que non, ricana le vieux braqueur, il trafique pas mal le connard. Faudra le garder à l’œil si il reste dans le Chaudron. Peut-être qu'on aurais même dû le buter.

Serrant le nœud en douceur pour ne pas bêtement déchirer le plastique des sacs poubelles bons marchés, Paul esquissa une expression d'inquiétude avant de froncer les sourcils.

- Putain, tu me fais marcher, tu butes pas des gens pour si peu. Arrêtes.

Le Malfrat serra le dessus de son sac poubelle et le souleva avant de faire tourner la partie inférieure. Réfléchissant à l'assertion de son élève-gangster, il haussa les sourcils, eut un bref rictus puis avoua avec une pointe de gêne :

- Hm... pas dans mon état normal, c'est vrai. Allez, on décarres. »


Les ordures monétaires hissées sur leurs épaules, les deux braqueurs émergèrent dan la zone commune. Dans l'escalier, des bruits de courses et de ahanements incitèrent le chinois à pousser son acolyte vers l'escalier menant aux étages supérieurs. Lui-même, avant de l'y suivre, vint mettre un coup de pied dans le coussin qui empêchait la porte de se refermer. Ceci fait, il progressèrent aussi vite et discrètement que possibles.

Arrivé à l'étage au dessus, Tchang dégaina sa petite pétoire et y vissa son silencieux tout en faisant un signe de tête vers le bouton d'appel de cet étage.


« L'ascenseur. » Murmura t-il sans même une pointe de stress dans la voix.

Acquiesçant, l'Apprenti s'exécuta. Patients, les indications numériques au dessus des doubles-portes indiquèrent que la cabine était descendue au rez-de-chaussée et remontait à présent à leur niveau. Sans tellement se poser de questions, ils attendirent benoitement que les portes s'ouvrent et, chance pour eux, qu'elle ne dévoilent que le coussin de canapé à l'intérieur.

A peine entrés, le vétéran appuya sur le bouton du rez-de-chaussée mais ne souffla réellement que lorsque l'ascenseur de mis en mouvement. La détente ne dura cependant que quelques malheureuses secondes, brisée en mille morceau par la voix inquiète de Paul :


« T'es sûr qu'ils ont laissés personne à l'entrée ? »

Les deux asiatiques se toisèrent avec stupidité, jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur le couloir et le hall d'entrée, occupé par deux silhouettes en bleu qui, comble du cul bordé de nouille de cocu, se tenaient dos à l'ascenseur et ne se retournèrent qu'une fois les deux délinquidiots plaqués sur les côtés de la cabine.

« Merde merde merde merde merde merde. » Grommela alors Tchang en pressant à répétition un bouton au hasard, incapable de regarder sans risquer de dévoiler sa présence.

Alors que des bruits de pas se rapprochaient, les portes se fermèrent enfin. Soupirant sans réel soulagement, un coup d'oeil vers les boutons leur indiquèrent qu'ils repartaient pour l'étage de Ratuz, pas la meilleure nouvelle donc, et pourtant, Paul se permis de stopper le Malfrat parti pour appuyer sur le bouton d'appel d'urgence.



« L'appart' du gamin, on aura pas à enfoncer la porte si il a pas refermé. Suggéra t-il d'une voix chevrotante.

- Ben ouais, juste passer devant je sais pas combien de poulets, facile. Ironisa le shanghaïen avec une mimique des plus cynique.

Fronçant à nouveau les sourcils, l'Apprenti fit un pas vers son coéquipier et poussa son épaule jusqu'à lui faire heurter la paroi de la cabine, il ne l'y maintint pourtant pas, se contentant d'un murmure énervé pour éviter que sa colère ne s'entende dans tout l'immeuble.


- Alors quoi ? On se jette du toit ? On attends de tomber sur le SWAT ?

Un grognement, un roulement d'yeux, Tchang n'aimait pas admettre ses lacunes en matière de planification. Il n'était que l'homme d'action, on lui disait quoi faire, il faisait, le plus souvent en laissant une piste de douilles dans son sillage, et il n'avait pas besoin de réfléchir. Sur ce coup-là, néanmoins, il se rangea à l'avis du gamin qui avait convenablement porté ses couilles pour lui faire admettre l'évidence, et lui tendis son sac de butin.

- Ta gueule. Je te couvre, prends mon sac. »

Le transfert réalisé, l'ancien poussa doucement le jeune afin qu'il se plaquent à nouveau tous deux de chaque côté de la cabine. Lorsque celle-ci s'ouvrit, deux lampes-torche inondèrent l'endroit de lumière, tout la cabine sauf l'angle des deux malins profitant des coins de chaque côté de la porte.

Le bouche entrouverte, sur le point de paniquer, Paul ne réprima ses réactions primitives qu'en voyant Tchang lui faire signe de se taire. Les choses devinrent ensuite plutôt brouillonnes…



Le Bon, la Brute et l'Opossum [PV+ Prim Brown] 8kvxL'un des bleus tenta d'entrer, arme en avant, il fut prestement délesté de son arme, pris un coup de crosse dans le sternum et, le souffle coupé, ne put que se laisser pousser en arrière par le porte-flingue d'élite. Celui-ci, d'un simple coup d'œil par dessus l'épaule de sa victime, avisa la position de son binôme. Celle-ci acquise, il commença à pointer hasardeusement son arme en se servant du premier flic comme bouclier humain et fit quelques trous supplémentaires dans les environs.

C'est aussi grossièrement que ça qu'il força le second à reculer jusque dans l'appartement qu'ils avaient démolis, puis qu'il vola le talkie du premier, s'en débarrassant d'un coup de pied poussé. S'écartant de l'encadrement, quelques coups de feux sur le perron dissuadèrent la petite équipe de partir à sa poursuite, alors qu'avec le talkie en main, le Malfrat ouvrait le canal sans rien y dire, se contentant d'empêcher l'équipe présente de rendre compte de la rencontre à celle restée en bas.

Un petit coup d'œil lui permis d'aviser la seule porte laissé grande ouverte. Il s'y engouffra et la claqua derrière lui, se maudissant ensuite d'avoir bêtement donné un indice sur son chemin de fuite. L'appartement dans lequel il venait d'entrer ressemblait beaucoup à celui qu'ils avaient foutu en bordel, sauf que même si il y avait un sacré bordel, il n'y avait en revanche aucun impact de balles sur les murs.
Arme vide, le Malfrat en déverrouilla la culasse et la glissa dans son pantalon, frissonnant à cause du contact du silencieux avec son sillon inter-fessier. L'autre main toujours agrippée au talkie sur lequel il ne voulait pas relâcher le bouton de communication, il avança à pas rapide dans le petit habitat et dénicha la chambre familiale.

Si la fenêtre ouverte lui indiquait on ne peut plus clairement le chemin à suivre, ce sont les sanglots qui attirèrent son attention en premier. Relâchant presque par reflexe la pression sur le talkie, la réaction ne se fit pas attendre et, quand bien même Tchang n'en compris pas le moindre mot, il su que ce n'était pas bon, pas bon du tout.

Demeurant là sans réellement savoir quoi faire, tiraillé entre la fenêtre, les pleurs sous le lit et les deux patrouilles qui se blablataient à présent, il pris une décision pour le moins hasardeuse et potentiellement cruelle, mais nécessaire.


« Je avoir otage !»

Relâchant le bouton à nouveau, il fouilla dans sa veste et en sortit une petite liasse de billet serrés par un élastique. Défaisant celui-ci, il coinça les deux douzaine des bouts de papiers verts entre deux doigts et enroula le cordon de caoutchouc autour du talkie, assez serré pour presser continuellement la gâchette pour ouvrir la communication.

« Moi vouloir voiture. Vouloir avion pour Tokyo. Vous donner, petit garçon vivre. »

Sans hésiter, le truand se laissa tomber à genoux puis se pencha en avant. Sous le lit, il croisa le même regard terrorisé qu'il lui avait vu sur le perron de l'appartement de Ratuz, et la bouche et le menton pleins de traces carmins. Fronçant les sourcils mais ne disant mot, le Malfrat envoya glisser le talkie jusqu'à lui puis se releva immédiatement.

Le pognons à la pogne, le gangster jeta un coup d'œil circulaire sur la chambre puis se dirigea vers une commode branlante dont il ouvrit un tiroir au hasard. Sans une seconde d'hésitation, il fourra une indéfinie somme à quatre chiffre au milieu d'une pile de t-shirt pour femmes et referma le tiroir. Enfin, sa mauvaise action perpétrée, sa bonne action peinant à rétablir l'illusion d'équilibre dans son karma, il passa par la fenêtre ouverte et commença sa descente par l'escalier de secours.

En contrebas, Paul patientait, accroupi contre une benne à ordure, un glock dans la main droite, les deux sacs sur l'épaule gauche. En voyant finalement le chinois atterir dans la ruelle, il se redressa, confiant, s'approcha de lui et ne vit pas venir le léger coup de crosse droit entre les deux yeux, histoire de faire  un mal de chien à un maximum de zone.


« Aïe ! Mais putain t'es con ou quoi ?! Lâcha t-il à voix bien haute, histoire d'être sûr de gâcher leur maigre avantage.

- Toi me prends pas pour un con. Je t'ai pas appris à cogner les gosses. Lui répondit Tchang avec une sècheresse qui n'avait rien d'humoristique.

Paul cligna ses yeux larmoyants, ayant lâché les sacs de fric pour se frotter la zone heurtée, et vit la mâchoire serrée et le regard assassin de son mentor. Devant cette vision qui avait sans doute été la dernière de bien d'autres gangsters, il bredouilla :


- Mais- Je, quoi ?!

- Le sang sur son visage, p'tite merde, tu l'as frappé ! » Tonna Tchang en levant à nouveau son arme, prêt à frapper à pleine puissance cette fois.

Cependant, il stoppa son geste lorsque l'Apprenti mis son bras en protection. Non pas que le chinetoque ait en lui une once de pitié envers les batteurs d'enfants, ou soit même assez intelligent pour savoir que perpétrer des châtiments corporels ne risque pas d'inciter un châtier à se déshabituer de la violence. Non, il renonça à frapper en voyant la petite morsure qui ne s'était pas seulement imprimée dans la main de Paul mais semblait avoir abondamment saigné si l'on en croyait les traces sèches qui allaient jusqu'à la manche de son blouson.


« Ho merde… pardon gamin. Merde, il t'as pas loupé c'est clair. S'excusa maladroitement le gangster en attrapant le poignet de Paul afin de jauger l'intégralité de la morsure.

Peinant à demeurer conciliant, le jeune sino-américain repoussa l'étreinte de son binôme et répondit d'un air plus que maussade :


- Toi non plus. Putain de journée de merde, et l'autre qui nous a lâché sans prévenir.

- Ouais... à sa place j’aurai fait pareil. Lui répondit le vieux criminel en ramassant les deux sacs poubelles qui, à côté d'une benne à ordure, aurait très vite fait d'être oublié par les deux crétins qu'ils sont.

- Hein ? Quoi ? S'étonna Paul en tâtonnant son front à la recherche de la bosse qu'on venait de lui faire.

Grognant mais affichant à présent une attitude paternalise et apaisée, son coéquipier lui repoussa la main du front et s'expliqua non sans une pointe de cynisme.


- Mais t'as rien, arrêtes de flipper. C'est une mercenaire, elle a fait son job, c'est pas notre copine. Elle est cool mais elle venait pour le fric. On lui filera sa part plus tard, enfin, une part. »

Laissant le gamin méditer sur cette réflexion de sacré brigand, le Malfrat jeta un coup d'oeil de chaque côté de la ruelle, puis se mis en marche pour se rendre au coin du bâtiment. Rapidement rattrapé par sa jeune recrue, il ne mis pas longtemps à réagir à son regard en biais.

« Me regarde pas comme ça. C'est pas ma copine, elle est pas là pour compter donc elle saura pas combien de cinq pourcent elle a obtenu. C'est le jeu. »

Un sourire faussement désolé, un haussement d'épaule et, en réponse, un soupire et les yeux levés au ciel du pauvre petit délinquant en herbe qui ne s'était pas encore fait à la dure loi des affaires dans un monde où le seul qui a raison, c'est celui qui est en vie, accessoirement, celui qui a le pognon.

Jetant un coup d'œil vers la rue où la voiture était garée, Tchang tapota en arrière avec sa seule main libre et donna ses instructions à son apprenti une fois la carcasse de celui-ci trouvée à l'aveuglette.


« Allez, on décampe avant d'avoir leurs renforts et des inspecteurs sur zone. On se glisse dans ta voiture, tu démarres quand je te dis, go. »
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