Nom & Prénom du Personnage : Hill Colin
Alias : white rat
Nationalité : américaine
Âge : 19 ans
Métier : policier
Groupe souhaité : citoyen
Votre but à Gotham City : rester en vie, et sauver quelques âmes
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Quelle est ton expérience Jeu de Rôle ? J'écris sur des forums depuis des années, j'ai aussi quelques parties de JdR à mon actif ^^
Quelle fréquence de jeu peux-tu investir sur notre forum ? bon là c'est l'été donc pas optimal mais hors de cette période, on peut tabler a minima sur un RP par semaine.
Es-tu un Double ou Triple compte ? Si oui celui de qui ? Non
Liens éventuels de ton personnage : non
Parle nous un peu de toi : Je ne suis pas un pro de l'univers DC (jamais lu de comics par exemple) même si je me suis bouffé la plupart des films. C'est surtout l'ambiance de Gotham que j'adore depuis longtemps et qui m'inspire pas mal ^^
Comment nous as-tu trouvé ? Par un top-site
Mot de passe du règlement ? Validé par AlfredVotre parrain/marraine : Ta marraine est Nightwing ; tu peux aller vers elle pour toute question, même celle qui te semble être la plus bête ! Es-tu d'accord avec les règles en vigueur sur notre forum ? Absolument !
Colin Hill "white rat" doit son sobriquet à son apparence relativement chétive et sa peau pâle, caractéristique des gamins des rues ayant grandi à l'ombre des buildings. Une alimentation riche en fibre et pauvre en nourriture carnée lui a valu quelques problèmes d'anémie dans sa jeunesse, entrainant un léger retard de croissance et un teint maladif.
Si sa pâleur lui vaut le "white", le "rat" s'explique par l'aspect petit et malingre, qu'il s'est trainé durant toute son adolescence. Parfaitement anonyme dans la grande ville de Gotham, Colin fait partie de ces gens que l'on remarque à peine, les petites mains de la cité. Orphelins, migrants ou simplement pauvres erres, ils composent la faune locale, des gens sans valeurs et sans importance si ce n'est à la demande, lorsque leur présence devient utile pour servir ceux dont l'existence compte vraiment.
Certains ne mâchent pas leurs mots, n'hésitant pas à qualifier tous ces rebus de parasites, il faut dire que Colin n'appartient pas à cette race de héros masqués capables de soulever les montagnes. Seulement a-t-il pour lui son anonymat, et une certaine forme d'agilité acquise sur le tas, à force de courses poursuites dans les ruelles qui ont fait de lui un jeune homme élancé et plutôt fin, frisant parfois la maigreur dans les périodes de disette. Fort d'un mètre soixante seize et de soixante-dix kilos, l'entrainement et le rythme de vie des policiers lui ont valu le minimum syndical de muscles nécessaires à sa survie. C'est qu'il faut être capable de prendre ses jambes à son cou, de sauter, foutre une mandale ou une clef de bras le cas échéant. Si Colin n'est vraiment pas le plus baraqué du bataillon, il se donne quelques années pour prendre un peu de masse.
Cheveux bruns, oreilles légèrement décollées, des cernes qui vous tombent jusqu'au bas du pif, soulignées par une peau transparente, s'il lui prenait la fantaisie de soulever sa chemise, on pourrait y compter de vieilles cicatrices et traces de brûlures. Elles lui viennent de son enfance, et de ses allez-retour successif, d'orphelinats en maisons d'arrêts. Les gamins ne sont pas des tendres, à cet âge, et les encadrant pas toujours non plus. Colin ne garde pas rancune : à Gotham, il y a certaines leçons de vie qu'il vaut mieux apprendre tôt. De souffre-douleur, il est devenue bourreau, et maintenant ange-gardien, pour racheter ses fautes ?
Fumeur depuis qu'on lui a dit que c'était cool, à treize ans, il n'a jamais réussi à arrêter depuis. La clope apaise, même si elle fait tousser. Et puis, au milieu de la flicaille, ça et le café noir, ça aide à s'intégrer.
Un caractère plutôt doux, quoique un peu grinçant, rouillé déjà, par l'humidité et la crasse de Gotham. Colin n'est pas un désillusionné, il n'a jamais eu de grands idéaux bafoués ou le privilège d'une épiphanie traumatique. Non rien de ça, Colin est le produit d'une enfance chaotique, né au cœur de la cité noire, à jamais son fils, héritier de sa grandeur et de ses bassesses. D'aucun se sentent investis du devoir quasi mystique de protéger la ville, Colin n'est pas aussi prétentieux. Le jeune homme a au moins pour lui la lucidité de savoir qu'il n'est pas le héros de l'histoire et c'est tant mieux. Il ferait un très mauvais héros.
Rebus des orphelinats, il en tire la conviction ancrée que personne n'est complètement innocent. Même les gosses sont de sacrés bâtards, et la cruauté comme le crime coulent dans leurs veines. Reste qu'il est possible de se repentir, de s'extraire de cette merde noire, malgré tout. Il en est la preuve vivante. Chacun est maître de son destin, on ne doit pas tout attendre des autres, voilà la grande leçon qu'il convient d'apprendre très vite.
Colin est le produit de son enfance, un orphelin - il y en a tant - qui dans la période charnière où se forme la personnalité des adolescents, s'est trouvé une idée à laquelle s'accrocher comme une ancre : les petites gens ne sont pas condamnés à vivre dans l'ombre des riches et des surhumains, beaucoup de détermination, de patience et de travail peuvent vous sortir la tête de l'eau. Pour ce qui est de gravir les sommets, il faudra encore quelques qualités en plus, mais Colin ne désespère pas. Ce n'est pas un ambitieux, juste, il ne veut plus baisser les yeux.
Quand on a grandit dans la précarité, les questions de justice ou de devoir passent rapidement à la trappe. Colin fait son boulot comme une routine, sans éclat ni panache. Il ne porte pas le poids de la ville sur ses épaules, il n'en a pas la carrure, au mieux se contente-t-il de rendre service quand ça ne lui coûte rien, et de rester en vie. Exception faite des enfants toutefois, dans chaque orphelin crasseux Colin se revoit à son âge. Les gamins ne méritent pas la folie des adultes, à défaut de les en préserver, on peut les en extraire. A coups de pieds au cil si besoin. Les rares fois où il a fait preuve d'un peu de conscience professionnelle, c'était pour eux.
Le reste du temps, il suit les ordres. De toute façon c'est un débutant, un "jeunot", un bleu dans l'institution. On ne le calcule pas et il doit endurer les remarques désabusés de ses collègues avec plus de bouteille. Tout le monde semble détester son job, à Gotham, et les flics les premiers de tous. L'institution est kafkaïenne et ses petites mains sont des sisyphes travaillant chaque jour à contenir toute la merde qui s’abat à tombereaux sur la ville. Il y aurait de quoi désespérer si on croyait en son salut. Colin s'en fout un peu, au fond. Être dans la police, c'est avoir un insigne, un flingue, et un pouvoir de nuisance. Plus qu'on ne lui a jamais accordé jusqu'ici. Il ne comprend pas les criminels, pourquoi se faire chier dans un gang quand le Commissariat central est à lui seul le nerf de tous les pouvoirs de la ville ? Après tout, s'il y a tant de flics corrompus, c'est bien qu'il y a quelque chose à acheter ici.
S'il parait donc le plus commun des policiers à première vue, Colin appartient déjà cette classe d'agents que quelques billets verts suffisent à retourner. Corrompu ? Sans doute. Mais pas larbin. Sa loyauté ne va à personne d'autre qu'à lui-même, et une certaine idée de ce qu'être un grain de sable dans une grande machine peut signifier. Quitte à être insignifiant, autant faire dérailler ce qui passe à notre portée... la justice pour commencer, mais aussi le crime, tous les ordres établis en somme. Anarchiste ? Peut-être, sans conviction, juste le plaisir de constater que les plans des puissants, des fois, ne se déroulent pas comme prévu. Et que dans le vaste échiquier qu'est Gotham City, tous les hommes ne sont pas de sages petits pions.
Ne nous y méprenons pas, à dix-neufs ans et avec pour seule formation celle que lui a fait passer le GCPD, Colin ne prétend pas révolutionner le monde. Probable qu'il n'en ait pas très envie d'ailleurs. Mais creuser son trou, à la recherche de son propre bonheur, de sa propre puissance, ça il s'y emploie à cœur joie.
Quand il rentre dans son petit appart pouilleux, Colin rêve d'ailleurs. D'un monde rempli de verdure. Son intérieur est à l'image de ce rêve, rempli de plantes dont il prend grand soin. Colin accorde une attention particulière aux véritables innocents, ceux qui ne peuvent réellement pas se défendre tous seuls. Les plantes en font partie, les animaux également. Le reste... à voir. L'être humain est la seule créature capable de perfectibilité, et ce ne sont pas ces temps où règne le transhumanisme et la mutation qui lui donneront tort.
Dans cet état d'esprit, Colin qui n'a jamais été très religieux, découvre les bases de la spiritualité et comprend le danger du nihilisme. Il ira un peu à la messe, puis à la mosquée, pour essayer, rencontrera un shaman et une vieille femme qui prétendra pouvoir lire son avenir dans les cartes. Pas de quoi le convaincre toutefois, Colin fait sa tambouille dans son coin, apprend entre deux boulots alimentaires la manière de vivre une vie épanouie, lorsqu'on démarre de rien et que l'existence offre peu d'opportunités.
Malgré Gotham qui déteint sur les âmes et les délaves, faisant de l'homme le plus heureux du monde un triste erre agar en quelques années, le jeune homme conserve une certaine forme de vitalité et d'humour noir qui lui sert autant de personnalité que de bouclier. Au moins ses collègues ne viennent-ils pas trop l'emmerder au boulot. Caractère résiliant mais également un peu lâche à l'occasion, aussi sympathique qu'hypocrite quand c'est nécessaire, ces qualités et défauts s'incarnent surtout dans son obstination à rester en vie plutôt qu'à bien faire son boulot. Face au danger Colin sait que son rôle n'est pas de mourir au combat pour la police de Gotham, il peut être utile autrement qu'en donnant sa vie pour une cause perdue d'avance. Aux justiciers de jouer les martyrs, le petit peuple de Gotham, lui, ne doit rien à personne.
L'histoire de Colin est aussi courte qu'inintéressante.
Pour commencer, le gamin n'a jamais connu ses parents. A Gotham, c'est un cas plus que fréquent. De sa très jeune enfance, il ne garde que le souvenir vague et flou des nurses qui se penchent sur son landau, chacune un visage et une odeur différente, au gré des pouponnières, orphelinats et institutions de charité où il se fit trimballer. Le sort des orphelins dans ces années-là était chaotique, assurément. Régulièrement pris pour cibles et dépendant de la philanthropies de quelques magnats locaux, l'accueil est changeant et dépend des circonstances.
En résultera très tôt ce sentiment douloureux d'être sur une embarcation sans gouvernail, porté par les vagues. Mineur, on n'a guère de droits, et pas son mot à dire sur grand chose. L'institution dispose mais jamais ne propose, Colin a détesté cette période trop longue où trop petit pour qu'on l'écoute, il dû se résigner à n'être que spectateur de sa vie.
L'adolescence viendra rompre ce qui lui avait semblé une fatalité jusque là. Comme souvent à Gotham, la moindre crise est payée par les plus fragiles. Il a suffit que la ville plonge dans le chaos l'espace de quelques mois pour qu'une tripotée de gamins se retrouvent à la rue du jour au lendemain. Alors on apprend, un peu sur le tas.
Ce qu'on apprend surtout, c'est qu'un coup de poing fait mal et qu'une balle tue. Finie l'insouciance, la confrontation avec la rue oblige à prendre quelques nouvelles données en compte, à commencer par sa propre mortalité. Colin perdra quelques camarades, suffisamment pour comprendre rapidement l'intérêt de l'ordre et de la paix. C'est d'ailleurs suite à ses confrontations régulières avec la police, mais aussi avec les gangs, à la recherche de petites mains pour divers boulots mal payés, que le jeune homme comprendra que mieux vaut se faire passer les menottes que péter les genoux par un sbire de la mafia.
Colin frisera longtemps avec le crime - ou la débrouille, selon le niveau de gravité - mais tout autant avec la justice et le care. Le gamin, devenu ado, a plutôt bon cœur et flirtera de manière opportuniste de tous les côtés, selon ses besoins et ses envies. Ce n'est pas un idéologue, il se voit plutôt comme un saumon, remontant à contre courant un destin qui, s'il se laissait porter, l'entrainerait assurément au plus bas de la ville, énième rebus fruit des entrailles de Gotham. Insupportable fatalité dont il tâchera de préserver ses amis proches, dans un mélange de lectures philosophiques et d'organisation collective.
A dix-huit ans, Colin sort des institutions, quelques vagues diplômes en poche. Désormais il est libre, indépendant, et très seul. Ses camarades explosent et s'éloignent les uns des autres, chacun se jette à corps perdu dans l'existence, c'est à dire qu'il n'y a pas de temps à perdre, personne ne remplira leur frigo à leur place.
Réflexion mûrie depuis quelques années, Colin choisira de se diriger vers la police dont il reçoit la formation d'une année, en parallèle de petits boulots alimentaires. Si l'on n'est pas très regardant, Gotham offre des appartements à bas prix pour une bouchée de pain, la pauvreté, certes, mais pas complètement la misère. Son profil ne surprend pas, au sein du GCPD, il est courant que l'institution recueille un paquet d'âmes errantes, en générale celles qui ne sont pas encore tombée dans les bras de la mafia et des gangs. Le boulot n'est pas simple, mais il paye, et offre une respectabilité. Sans y avoir été brillant, Colin réussit sa formation, peinant encore sur certaines activités physique, il sent qu'il s'améliore à force de travail.
A dix-neuf ans, il intègre Commissariat Central, comme officier de police débutant, et se voit attribuer un partenaire. Sa première paye tombe, lui permet de quitter son vieux taudis et son boulot stupide de courtier pour quelque chose d'un peu mieux. Gotham est lugubre, il décide d'acheter des plantes.
Aucunes facultés spéciales, c'est un humain très banal.
- « Votre sac ? »
- « Oui mon sac ! A l’arraché je vous le dis, dans la ruelle, là-bas ! »
Colin jeta un œil dans la direction que pointait du doigt la dame, manifestement peu convaincu. Difficile à expliquer qu’il n’allait certainement pas prendre en chasse un hypothétique voleur qui devait probablement déjà se trouver à plusieurs avenues d’ici, ou avoir refilé son butin à un collègue en planque. En plus, dans ce quartier, courir seul à la poursuite d'un type, c’était l’assurance de tomber dans un guet-apens par dix de ses potes qui vous attendent goguenards au tournant d'une rue.
- « Écoutez… » Il soupira. « Je vais vous accompagner au poste, vous pourrez déposer plainte. »
- « Mais puisque je vous dis que c’est arrivé à l’instant, il doit être encore dans les parages ! »
L’agacement montait perceptiblement dans le ton de la femme et Colin avait du mal à lui en vouloir. Elle lui avait mis la main dessus alors qu’il était de dos, s’attendant sans doute à avoir affaire à un agent de police respectable et héroïque, du genre musclé, voix grave et regard de braise, au lieu de ça elle se retrouvait avec un cadet, assez peu disposé à mettre en danger son cul pour retrouver un portefeuille et trois billets verts.
Clairement, elle le suspectait d’y mettre de la mauvaise volonté, et elle n’avait pas tort. D'un autre côté, elle aurait pu tout aussi bien tomber sur un poivrot cynique. Commissariat Central en comptait un sacré paquet...
- « Dans les parages, j’en doute fort. Votre gars va pas rester des heures sur place pour le plaisir… »
- « C’est sûr que si vous traînez à agir il va avoir le temps de filer ça oui ! »
Colin haussa un sourcil.
- « Dites, vous allez pas m’apprendre à faire mon boulot quand même ? »
- « Et pourquoi pas ? Vous n'avez pas l'air très au point, jeune homme ! »
On y était. Le jeune homme en question darda sur elle un regard torve.
- « Franchement plus vous me cassez les couilles moins j’ai envie de vous filer un coup de main. La procédure c’est dépôt de plainte, pas course poursuite en impro dans les ruelles alors me gonfle pas la vieille. »
La femme afficha une mine outrée et aurait sans doute poussé une gueulante si, sorti de nulle part, le collègue de Colin n’était providentiellement intervenu dans la conversation.
- « Hey hey hey ! Bonjour madame, agent XXXX, heureux de vous rencontrer. Comment puis-je vous aider ? » et disant cela, il adressa un regard à Colin du genre ‘rentre dans la caisse, je m’en occupe’.
Ce dernier leva les yeux au ciel et planta la femme qui avait recommencé à se plaindre pour rejoindre la voiture de police, stationnée quelques mètres plus loin. XXXX allait sans doute lui passer un sermon, encore, qu’il fallait donner une bonne image de l’institution et qu’il ne pouvait pas parler aux gens comme ça. Mouais. N’empêche que putain il avait du mal avec les rombières.