Bonjour docteur, cher confrère,
Que penserais tu d'un petit RP entre médecins avant que Jonathan ait vraiment vrillé (même si à ce que j'ai vu le travail a déjà été bien entamé) et avant que ce soit vraiment connu et visible ?
Je penses que dans la mesure où nos deux personnages ont la même profession, fait la même école ( Ecole de Médecine de Gotham), ont le même âge -et donc appartiennent à la même promotion d'étudiants- , étaient tous deux des habitués du top 5 des meilleurs élèves de l'école de médecine de Gotham, ça tiendrait à peu près du miracle qu'ils ne se soient jamais rencontrés durant leurs études.
Tout à fait franchement, j'aimerais beaucoup l'idée que Katheleen et Jonathan aient été, et soient toujours, (quoique plus pour longtemps) amis, du moins dans la mesure de ce que l'amitié peut signifier pour le docteur Crane. Je pense que ce ne serait pas incohérent avec la personnalité de nos personnages respectifs dans la mesure où, d'après ta fiche : «
Or, malgré les flagrantes différences notamment morales éthiques et déontologiques qui risquent fortement d'exploser un jour où l'autre, Jonathan Crane et Katheleen Grandt npar beaucoup de points se ressemblent, et ont des choses à se dire.
En effet, si l'on essaye d'analyser un peu nos personnages respectifs :
Au delà du fait qu'ils soient des intellectuels, aient le même métier et la même passion pour la science et la recherche ( Katheleen a longtemps hésité à se lancer dans la recherche qu'elle regrette encore quelquefois quoiqu'elle s'en soit éloignée par volonté humaniste de soigner des gens), ils ont un peu la même peur de se tromper et de n'être pas à la hauteur, et surtout la même tendance au surmenage et à y sacrifier leur propre santé physique et mentale, avec les même conséquences en matière de fatigue et de vieillissement avant l'âge. C'est une idée assez répandue que les médecins ont souvent tendance à négliger leurs propres problèmes de santé, et à Gotham, j'ai impression c'est particulièrement vérifié, mais alors là, entre le psychiatre qui a des pensées suicidaires, des pulsions de meurtres et qui est globalement bon pour l'asile d'une part, et d'autre part la cardiologue qui fait de la tachycardie, on est sur une belle équipe de champions.
Tous deux sont des enfants des états Sudistes et plus précisément de la Bible Belt, qu'ils ont littéralement fui pour aller à Gotham, et ont grandi dans des familles religieuses et conservatrices jusqu'au fanatisme, familles de plus toxiques et violentes physiquement et psychologiquement . Ces famille ils les ont laissé derrière eux (à l'état de cadavres dans le cas de Jonathan, mais c'est là un détail) et sont depuis lors seuls et orphelins, et ce d'autant plus qu'ils n'ont pas des masses d'amis. Tous deux ont en effet dans leur enfance ont été des solitaires et des marginaux, voire des victimes de moqueries et de harcèlement de la part des gens de leur âge.
Ce sont aussi tous deux de gros lecteurs et des passionnés par la littérature.
Enfin, en plus de possible, je trouve que se serait, pour l'un comme pour l'autre de nos personnages intéressant. En plus de l’intérêt intrinsèque à ce lien et à sa – complète ou partielle – rupture, il permettrai de donner à chacun d'entre eux des informations sur l'autre, sa vie et sa manière de penser, alors même qu'ils sont sans doute parmi les mieux au fait que la connaissance est un pouvoir. Par exemple, cela donnerait à l’Épouvantail connaissance de l'existence du fils de Katheleen et donc celle de son plus grand secret ainsi que de sa plus grande peur (que quelqu'un fasse du mal à son fils).
De plus je trouve intéressant de placer en miroir 2 personnes dont la proximité initiale et la différence d'évolution en interroge les raisons de cette évolution, chacun étant plus ou moins ce que l'autre aurait pu être s'il avait fait des choix différents. Un philosophe ( du moins sartrien ou camusien ) répondrait la liberté. Un psychiatre irait plus probablement chercher du côté des déterminismes physiologiques ou dus à des différences d'histoire de vie. Là où ça devient drôle, c'est qu'on a d'une part un psychiatre peut-être trop orgueilleux pour entendre des limites à sa liberté et d'autre part une philosophe qui a peur de n'être pas aussi libre qu'on pourrait le craindre et le souhaiter...
Qu'en penses tu ?
PS : Si jamais j'ai mal interprété ton personnage, n'hésites pas à ma le dire !