☞ CHINATOWN DISTRICT ☜


Chinatown - Little Tokyo - Koreatown

Découpés en trois quartier indistinct pour l'occidental lambda, Chinatown District est une véritable micro-société dans la cité de Gotham, hermétique à son architecture, ses lois, sa culture américaine. A un pâté d'immeuble des limites officielles, des panneaux et enseignes en idéogrammes, des foules de gens aux yeux en amandes, vous pouvez déjà le sentir, dans l'air, dans les couleurs des immeubles, comme si ils cherchaient à s'étendre au delà du territoire concédé par la mairie.

Ici bas, la langue anglaise vous ouvrira moins de porte que la maîtrise des nombreux dialectes d'Extrême-Orient. Chinois, japonais, coréens, vietnamiens, mongols, thaïlandais, birmans, cambodgiens, autant de nationalités se côtoyant dans ce melting-pot, avec autant de particularités culturelles et sociales que vous en trouveriez à travers toute l'Amérique, concentré sur moins d'une cinquantaine de km².

Cet état de fait et le faible interventionnisme des forces policières et politiques ont conduit ces quartiers à passer sous le contrôle partiel d'intérêts privés étrangers, mais surtout de leurs bras armés, les mafias. Ainsi, si Koreatown reste relativement occidentalisée et paisible, Little Tokyo et Chinatown sont réputées pour l'omerta imposée à leurs populations et les heurts fréquents entre criminels ou contre les rares justiciers qui peinent à obtenir la reconnaissance des honnêtes travailleurs asiatiques.



Structurellement, même si les gratte-ciels à l'horizon des grandes avenues vous rappellent sur quel continent vous vous trouvez, les bâtiments semblent ici habités d'une âme indépendante du reste de la ville. Comme directement importés de l'autre bout du monde et à différentes époques, s'y côtoient ici un étrange entrelacement, la pauvreté et la richesse, la tradition et la modernité, le pragmatisme et la spiritualité. Tout cela se mélangeant, s'adaptant et se mariant pour donner des résultats pour le moins surprenants et proprement pittoresques.

Actuellement, la traque des méta-humains et le couvre-feu imposé par la Maire n'ont que peu d'effets dans le district qui demeure en partie replié sur lui-même. La coopération avec le gouvernement américain étant aux antipodes des intérêts des maîtres des lieux, les Triades et les clans de Yakuzas n'ont en revanche pas l'audace d'accueillir les traqueurs l'arme au poing. Ils continuent néanmoins d'afficher un certain mépris envers la ville en faisant fi de toute menace policière, poussant de fait la population à les imiter et les considérer comme l'autorité.

Bien que la mairie déconseille le quartier non-accompagné ou passé une certaine heure, la criminalité y demeure basse malgré la quasi-absence de patrouille policière. Cependant, si vous n'y êtes que touristes, la population se gardera bien de vous guider dans les ruelles sombres, et surtout pas au niveau des docks réputés pour être les lieux de tous les trafics, y compris les plus révoltants. En contrepartie, rare sont les criminels indépendants osant s'en prendre aux commerces comme aux particuliers. Tout au plus subissent-ils une certaine pression des imprudents étrangers qui finissent souvent embarqués par la police… ou un légiste, rare occasion où les pouvoirs publics ont l'occasion de faire acte de présence.

Au final, la mainmise de la mafia sur les infrastructures publiques permet d'offrir, à qui se mêle de ses affaires, un cadre passable offrant mille et unes opportunités si l'on accepte les routes dégradées, les logements en mauvais états, la justice de la rue et les syndicats à la botte d'un "certain" patronat. Un bien pour un mal, les plus fortunés ayant tendance à s'installer à la périphérie sans jamais vraiment s'enfoncer dans le Westside qu'ils considèrent encore plus délabré et mal fréquenté.

Actuellement, le quartier, bien qu'ignorant quasi totalement le couvre-feu pourtant imposé à la ville, a dû ralentir son activité du fait du ralentissement de l'activité maritime causé par ce dernier. La vie poursuit quand même son cours sans accrocs. Jusque là, l'omerta de mise vis à vis des pouvoirs publics s'applique autant à la traque des métas décidée par le gouvernement. Aucun chinois ne se sentira avisé de coopérer, que ce soit avec les traqueurs comme les traqués, surtout depuis la brève mais explosive guerre de gangs ayant secoué la zone lors du nouvel an chinois.