journée de repos mais journée chargée. t’avais un nombre incalculable de trucs à faire en prévision du mariage et c’est ce qui expliquait ta présence actuelle au manoir. alfred s’était porté volontaire pour t’aider dans l’ultime vérification que tout était prêt, bon, et il t’avait même déposé pour que tu puisses enfin récupérer la robe que tu garderais bien cacher au manoir jusqu’au jour-j. inutile de dire que tu étais sur un vrai petit nuage et que rien ne semblait pouvoir venir briser ta joie à l’heure actuelle. observant une dernière fois la robe, toute souriante, tu refermes l’armoire et tu t’appuis contre celle-ci, tentant de réaliser ce qui est en train d’arriver.pourtant, autant dire que t’as énormément de mal à comprendre, réaliser, peut-être car c’est trop surréaliste. t’en avais tellement rêvé, toujours et là, enfin, t’étais à quelques jours de réaliser un de tes plus grand rêve. tu colles ta tête contre le bois derrière toi, fermant les yeux. tu prends une grande inspiration avant de finalement prendre l’initiative de quitter la chambre. tu refermes la porte derrière toi et tu déambules dans les couloirs, observant ton téléphone au passage. petite routine habituelle, rien de bien particulier. tu réponds à quelques messages avant de descendre les marches pour finalement prendre la route de la cuisine.
t’es perdue dans tes pensées, chantonnant dans ta démarche joviale. rien ne semble venir perturber ton petit monde qui pour une fois, semble être parfait. tout est exactement comme ça devrait être, et ça, c’est absolument parfait.

tu passes devant la grande ouverture menant au salon. et tu reviens vit sur ts pas quand tu penses avoir remarqué du coin de l’oeil une silhouette. tu restes dans l’ouverture pendant de longues secondes, observant damian qui semble perdue dans ses pensées au point qu’il t’a même pas remarqué. tu sais pas trop dans quel état d’esprit il est en ce moment, surtout d’après ses derniers déboires. tu doutes qu’il porte plus sur ses épaules qu’il veut l’admettre parce que son orgueil prendra toujours le dessus. pourtant, t’oses pas le déranger. alors tu profites de ne pas avoir été remarqué pour finalement reprendre ta route. sauf que tu peux pas t’empêcher de penser à dick et à la relation qu’il entretient avec le fils biologique wayne. pus tu repenses aussi au fait que maintenant, il est loin d’être le seul à pouvoir revendiquer ce titre. puis tu commences à te demander, les raisons qui l’ont poussés à rejoindre le camps ennemi. t’étais bien placée  pour savoir que quand on est adolescent, la vie qu’on mène est loin d’être facile encore plus quand on vit sous la coupe du justiciers. si dick avait toujours eu une personnalité bien plus solaire que celle de damian, vous aviez tout les deux été des adolescents. toi même refusait de vivre de nouveau cette époque.
t’avances alors jusqu’à la cuisine, fouinant un peu en prenant soin de toujours tout remettre à sa place, parce que alfred s’agacerait sans doute et si il y a bien une chose que tout le monde craignait, c’était de s’attirer les foudres du britannique. tu fouines, encore, jusqu’à dénicher une boîte de cookie que tu vides dans une assiette. et si à l’origine tu étais partis sur un verre de lait, tu décides de faire ce que ton père à toujours fait et qui était particulièrement utile pour le moral. les chocolat chaud dont lui seul avait le secret, guimauve sur le dessus. ça te prends une bonne dizaine de minutes et tu mets le tout sur un plateau avant de simplement amener le tout jusqu’au salon, les deux tasses fumantes répartissant leur odeur alléchante un peu partout. tu poses le tout en face de lui, restant debout, pendant quelques secondes un peu confuse. t’as pas l’indiscrétion de regarder ce qu’il dessine, car ça te regarde absolument pas, mais tu joues un peu nerveusement avec tes doigts. t’as pas vraiment eu l’occasion de te connecter avec damian, que tu croisais plus en repas de famille ou toute autre connerie du style. tu sais pas quoi dire, t’appréhendes même d te faire envoyer voir ailleurs. ce n’est que lorsqu’il retire un écouteur et redresse le regard vers toi que tu lui offres un petit sourire un peu maladroit.— hey. tu continues de jouer nerveusement avec tes mains. t’es pas certaine qu’il t’apprécie pour être honnête, t’en as jamais eu la confirmation. et t’en as jamais vraiment parler avec dick, parce que dans tout les cas, ça change en rien le fait que vous êtes membre d’une même famille dont tu étais un des membres originaux. — j’étais pas certaine que tu ai mangé alors je voulais être sûre que tu passes pas la journée le ventre vide. tu lui offre un autre sourire tandis que tu tires une chaise pour venir t’asseoir en face de lui. t’attrapes un cookie, croquant dedans tout en observant un peu autour de toi, évitant le regard de damian. tu finis par enfin laisser tes prunelles claires remonter vers lui, l’observant dans le blanc des yeux pendant quelques secondes. — est-ce que … tu vas bien ? tu demandes simplement, ne sachant pas trop comment le prendre. dick avait cette facilité à établir le contact physique avec lui mais toi, plus loin tu te portais de damian, plus tu évitais un coup (in?)volontaire.

(c) mars.

la remarque cynique du brun ne devrait pas t’étonner, après tout, c’est damian. cependant, la moue que tu tires démontre bien à quel point tu avais peut-être eu l'espoir d’avoir le droit à une exception. il faut dire que tes rapports avec le jeune homme n’étaient pas spécialement conflictuels cependant ils n’étaient pas très fusionnels non plus. en soit, vos rapports étaient au point mort. peut-être était-ce d’ailleurs la chose qui te poussait à aller vers lui ? sur tout les membres de l’équipe, damian était peut-être le seul avec qui tu n’entretenais pas un rapport particulier. stephanie et cassandra étaient comme des soeurs pour toi, tu tenais aussi à jason et tim parce que tu avais eu l’opportunité de les voir dans leur premiers pas de robin, kate était lointaine mais tu l’appréciais tout autant, bruce était un peu comme un oncle un peu ronchon pour toi et dick était simplement l’homme que tu allais épousé. en sommes, une famille par extension, là où ta vraie famille avait été dysfonctionnelle entre ta mère qui était partie et qui aujourd’hui était décédée et ton frère qui était un vrai psychopathe, tu avais trouvé du réconfort au sein de cette autre famille qui était tout aussi bizarre, dysfonctionnelle mais absolument divine malgré tout. alors forcément, tu voulais peut-être aussi te rapprocher un peu de damian, parce que c’était le seul avec qui les rapports étaient biaisé. il était difficile de percer sa propre coquille mais tu avais bon espoir barbara, et ça, tu devais lui faire comprendre que t’étais pas juste la future épouse de son frère mais bien là pour lui si il avait besoin. -- c’est quand même bout pour le moral en tout cas. tu dis d’un petit air dépité, attrapant ce cookie que tu manges simplement pour le pousser à faire de même. mais sa seconde remarque t’arrache un petit sourire : venant de damian, c’est probablement un compliment. un merci, à sa manière.

ton regard s’illumine lorsqu’il pose sa question. tu es presque niaise, heureuse, forcément, dés que ça touche ton mariage à venir tu es comme une folle. il faut avouer qu’il s’agit de quelque chose que tu attendais depuis tellement longtemps, depuis tellement d’années. quand dick avait posé son genoux à terre, tu avais été incapable de comprendre ce qui se passait et pourtant, tu n’étais plus qu’à quelques semaines de lui dire oui, de devenir une grayson, sa femme. l’accomplissement ultime de votre relation même si tu avais espoir de pouvoir fonder une famille avec lui plus tard. évidemment, tu doutais que c’était compromis et c’était ta plus grande crainte. ton agression compliquait les choses et tu avais peur que la grossesse que tu pourrais vivre soit à risque mais tu savais que peu importe ce qui se passerait, tu voudrais vivre cette aventure pour avoir la joie de pouvoir un jour porter un petit être issus de votre amour à vous deux. juste retour des choses quand on savait que maryanna trainait désormais un peu trop dans vos pattes et que tu n’avais jamais demandée à être soudainement la belle maman de qui que ça soit, encore moins d’une gamine dépressive qui pensait que le monde s’acharnait contre elle. -- tout est presque prêt mais j’ai encore du mal à réaliser. tu avoues d’un petit air jovial, presque rêveur. -- j’ai attendu ça pendant tellement longtemps. je sais que j’ai pas besoin d’une cérémonie ni d’une quelconque bague pour prouver à dick que je l’aime mais …. dans l’fond j’en ai vraiment toujours rêvée. tu souris bêtement, repensant à cette sensation lorsque tu avais essayée cette robe et que tu avais su que c’était celle avec laquelle tu voulais descendre l’allée. tu étais impatiente mais tu craignais aussi que cet instant aussi magique soit-il se termine rapidement. trop rapidement. et tu savais qu’une fois que tu ouvrirais les yeux sur le dix sept septembre, tu rêverais que cette journée dure éternellement.
pourtant ton sourire fini par disparaître quand tu te souviens à qui tu parles. dans toute votre famille, cassandra, duke et stephanie avaient été les seuls à vraiment se réjouir. tim semblait avoir été indifférent, jason levait les yeux au ciel et râlait à chaque fois que vous aviez une attention envers l’autre. damian semblait avoir été indifférent aussi pourtant, tu étais persuadé qu’avec tout ce qu’il avait vécu c’était quelque chose qui l’inquiétait sans doute plus qu’autre chose. tu savais à quel point sa relation avec dick était fusionnelle et tu savais l’affection qu’avait l’aîné pour le fils biologique wayne. damian avait vu son père se marier puis avoir un autre enfant, puis il avait disparu. et maintenant, un des seuls repères qui lui restaient suivait le même chemin que son père. tu voulais pas paraître pour celle qui pouvait potentiellement lui voler son frère, simplement car c’était loin d'être ton but. et meme si jamais ces doutes n’avaient été évoquée tu étais loin d’être stupide. à sa place, probablement que tu aurais réagi comme tel, sauf que damian était loin  d’être comme les autres. peut-être n’était-ce ici pas le cas, du coup mais par précaution tu préférais mettre les choses au clair. -- tout le monde me demande comment on le vit, et c’est normal on est les principaux concernés mais … est-ce que toi, ça va vis à vis de ça ? tu demandes, haussant alors les sourcils légèrement inquiète. -- j’veux dire .. je sais que tu es très proche de dick. et j’veux que t’assurer que quoi qu’il advienne, votre relation ne changera jamais. d’ailleurs si tu veux t’aérer l’esprit un de ces quatres, que t’en as marre du manoir ou quoi, tu pourras toujours venir à la maison. haly serait sûrement heureuse de faire des nouvelles connaissances. tu esquisses un sourire, pensant au petit bulldog à trois pattes que vous aviez adopté. une vraie princesse quand on voyait comment tu traitais celle-ci et à quel point tu l’aimais. clairement, si quelqu’un lui faisait du mal tu pourrais clairement franchir la limite que bruce avait pourtant insisté à poser.

(c) mars.

la remarque sarcastique du brun sur les noms de famille te fait sourire. il faut dire qu’il n’y avait pas un grand changement dans ton nom, gordon, grayson. c'était similaire au niveau des sons et c’est sans doute la raison pour laquelle tu ne voulais pas ajouter les deux noms a la suite. gordon - grayson faisait bien trop long pour une consonance trop similaire. et toi, changer de nom etait une perspective qui te plaisait particulièrement. d'où ton désir de changement même si dick t'avait assuré que pour lui, ca ne changerait rien et qu’il respecterait le fait que tu veuilles garder le tiens. mais pour toi c'était important et tu avais qu’une seule hâte : faire les changements sur tes papiers.

pourtant la tirade de damian qui suivit te laissait sans voix. tu l'écoutais, attentivement et au fur et à mesure qu’il te parlait tu te rendais compte à quel point il portait bien plus attention aux détails que tu l’imaginais. tu pensais qu’il se foutait juste de tout, alors que non, il était juste très observateur apparemment. traiter dick d’idiot etait quelque chose qui te faisait toujours legerement sourire, parce que tu passais ton temps a dire a quel point il etait stupide. c'était toujours pour rire, il le savait, vous en jouez beaucoup. tu le traitais d’idiot il disait qu’il etait ton idiot. tu le savais en vérité terriblement intelligent, bien plus que la plupart des gens l’imaginais et ca, tu l’avais compris dès votre premier rendez-vous. tu l’avais méprise, il t’avait fait lever les yeux au ciel plus d’une fois dans les couloirs de cet établissement et pourtant, en l’espace d’une soirée il t’avait fait toucher les étoiles du bout des doigts. il avait écrit les premières lignes de votre histoire commune et tu avais été épaté par sa culture, son intelligence, sa curiosité mais surtout sa candeur et cette manière qu’il avait d'être souriant, d’emaner quelque chose de relativement positif.
cependant, tu avais été tellement focus sur ta propre manière de gérer les choses pendant votre séparation qu'à aucun moment tu t'étais demandé ce que lui deviendrait. tu lui en avais tellement voulu que tu avais préféré rester dans ton coin et ne rien dire à qui que ce soit. être juste enfermé, loin des avis de tes proches, ni même de ton propre père. – je savais pas qu’il l’avait aussi mal vécu. tu dis d’une petite voix en référence avec cette séparation. pour toi il avait juste fait ce qu’il savait faire de mieux : dick grayson, coucher à droite et à gauche et le fait que tu débarques de nouveau dans sa vie alors qu’il commençait une idylle avec sa partenaire le montrait bien. t’etais revenu, foutant ses potentiels nouveaux plans a l’eau. quoique, apparemment, tu etais ses plans principaux. mais tu ne pouvais pas blâmer esther de ne pas avoir pu te piffrer au début.

tu acquiesces d’un simple signe de tête en ayant de nouveau un petit sourire aux lèvres. – je sais qu’il sera le meilleur mari qu’il soit. tu te contentes de dire finalement. et oui, en soit, ça changeait beaucoup mais tu voulais bien insister sur le fait que tu mettrais un point d’honneur sur le fait que damian ne serait jamais délaissé au profit de votre relation. oui, vous aviez vos priorités mais tu n'étais pas uniquement la pièce rapportée, la fiancée de dick qu’il avait présenté à cette famille des années en avant. en fait, peut-être que cette famille n’existerait même pas si tu n’avais pas été là, tu restais la pionnière, avec dick de cette équipe un peu dysfonctionnelle. tu restais la batgirl originelle, et pas que. tu restais un pilier principal et si alfred n'était pas là, dick et toi teniez cette famille littéralement à bout de bras. Peut-être que c'était vous, qui permettait à celle-ci de rester soudée, aussi soudée soit-elle. et oui, y avait des défauts, des problèmes mais vous étiez une famille. et tu savais que quoi qu’il arrive, tu pourrais toujours, constamment compter sur eux. et inversement. ils pouvaient compter sur toi, parce que c’est c’que tu faisais justement.

pourtant tu sais plus trop quoi dire. tu avais voulu tenter de te rapprocher, ne serait-ce qu’un minimum du petit frère de ton futur mari, mais tu savais que damian n'était pas facile a approcher. alors tu restes silencieuse, jouant un peu nerveusement avec tes mains sans trop savoir quoi dire. probablement que lui voulait rester seul aussi. alors tu acquiesces d’un signe de tête avant de te redresser sur tes deux jambes. – je vais pas te déranger plus longtemps. tu déclares d’une petite voix avant de prendre un autre cookie et de croquer dedans, offrant un petit sourire a l’adolescent. – au fait, j’ai lu quelques trucss sympas récemment. je sais pas trop si tu aimes lire et surtout si ça t'intéresse, mais si jamais, je les deposerais à l’occasion ou dick le fera pour moi. n'hésites pas a te servir et a m’en dire des nouvelles. tu lui offres un autre sourire. a défaut d’avoir des sujets de conversation tu étais persuadé de pouvoir réussir à échanger quelques trucs intéressants sur des livres. probablement débattre pendant des heures sur tel ou tel livre puisque même si tu n'étais plus au GCPD tu passais ton temps libre à lire. tu avais beau avoir eu une certaine affirmation de toi au fil des années tu restais encore et toujours ce petit rat de bibliothèque qui adorait se réfugier dans ses bouquins. inutile de dire que tu avais tellement de livre que tu avais été contrainte d’en ramener ici même au manoir tant ta bibliothèque débordait.

(c) mars.