Entre le chaos qui était déjà installé et son propre avis inspiré, River craignait de créer davantage de chaos ou pire encore, l'attirer vers elle. Elle n'avait rien contre, au contraire ça ne lui dérangerait pas de tourner autour de la question, mais dans le moment présent tout ce qui lui importait c'est qu'elle s'était adressé au commissaire Gordon et *uniquement* au commissaire Gordon et qu'elle désirait connaître sa réponse à *lui* car au final c'était qui le patron? C'est lui qui a la décision finale et lui qui la pénalisera si jamais elle venait en aide à un justicier en le laissant partir.

Lorsque le Gordon senior reprit enfin la parole, il arriva à la soulager. Elle était presque sûre qu'il comprendrait son point de vue et approuverait mais sans une confirmation directe de sa part... bref elle fut ravie d'entendre la nouvelle. Elle serait tiraillée si elle avait choisir entre la loi et sa loi, sa propre version de la justice. Ultimement elle pencherait peut-être en faveur du deuxième et cela la contrariait à un certain point.

Volgin, puis Ardwin firent à leur tour leur commentaire. Richardson avait même une proposition. River était relativement en faveur au propos de chacun, mais n'avait pas vraiment de quoi de pertinent à ajouter. En fait c'était un cas similaire à ce que elle avait demandé juste avant: la décision du commissaire serait d'or. Lorsque l'opportunité se présenta de nouveau, elle reprit la parole:

«Merci commissaire, c'est tout ce dont j'avais besoin d'entendre. Je vous promets de prioriser mes fonctions d'officier, enfin, je ne coopère actuellement avec aucun vigilante. Je ne sais pas si nous devrions mettre nos supérieurs au courant si jamais nous l'étions, enfin je veux dire, nous sommes policiers avant d'être leurs amis. Mais bref je suis vraiment contente d'entendre que nous n'aurons pas à les traiter comme des vulgaires criminels. Merci encore.»

River se rassit et remarqua seulement à cet instant qu'elle était restée debout depuis tout à l'heure. Cela la fit sentir un tantinet mal à l'aise mais elle reprit place sur sa chaise avec adresse et professionalisme. Elle nota également que l'officier à ses côtés prenaient des notes - beaucoup de notes - lui rappelant son ancien collègue. Elle ne l'avait jamais vu faire mais il devait ressembler à ça quand il rédigeait un de ses nombreux courriels. Heureusement cette blondine là usait de ses talents en écriture pour la bonne cause.

Merde, merde, merde.

La réunion avec l'équipe. Tout le monde avait eu ce mémo, mais toi, fallait encore que tu loupes ton réveil. Il était largement passé l'heure du réveil et tu te demandes encore pourquoi tu as accepté d'avoir bu un peu trop dans ce bar, en compagnie de cette jeune femme qui t'avait accostée. Le réveil fut difficile, très difficile, et c'est en un magnifique record de rapidité que j'avais réussi à enfiler mes affaires au plus vite en moins de cinq minutes top chrono. Une veste, un jean, et bien sûr, le badge de police, avec mon sac à main. Clefs de voiture dans la bouche, j'avais dévalé dans le couloir, mes talons beiges dans la main, jusqu'à atteindre l'ascenseur au plus vite. J'avais terminé de m'habiller dans l'ascenseur, profitant du miroir pour rafistoler mon chemisier. En arrivant au parking, je n'avais pas enfilé mes chaussures pour pouvoir courir jusqu'à la voiture. J'étais en retard, très en retard, et ça ne me plaisait absolument pas. Moi qui passait du temps à être toujours ponctuelle, ça ne va pas. Démarrant en trombe, j'avais emprunté la bretelle qui me permet de quitter New Gotham pour le central, mais là, c'était pas gagné ... Les embouteillages de bon matin commençaient ...

Avance ta charrue ! Bouge de là !

Foutus embouteillages, et fallait que ça vienne au mauvais moment. J'en profite pour enfiler mes chaussures tandis que je garde un œil sur la route. C'est pas possible de voir autant d'abrutis dans une même artère de circulation. Le feu est vert ! Vert ! Vert ! C'est pas compliqué d'avancer bordel ? C'était limite à ce que je morde dans le volant de frustration et d'écume, tandis que la circulation continuait de stagner. J'enrage devant toute cette inaction. "Tu devrais quitter Métropolis, Maggie". "Tu devrais te reconstruire, Mags". "Depuis que Turpin est mort, tu n'es plus la même, Mags". Oui et alors ? Je sais que c'est plus pareil mais qu'on arrête de me faire ressasser tout ça ! Merde, merde, MERDE ! J'appuie sur le klaxon et ça gueule. Mais c'est rien comparé à ce que me réserve Gordon s'il s'aperçoit de mon retard. La colère n'aide pas, et ça ne serait certainement pas meilleur quand j'arriverai au bureau. Déjà deux jours que je suis à Gotham et c'est déjà le fatouin. Sans plus attendre, je sors mon gyrophare et je le colle sur le toit de ma voiture de civil. C'est moche, mais je me mets à rouler sur le trottoir pour arriver plus vite. Je ne peux pas me permettre d'être en retard, surtout si le commissaire même de la ville vient à le remarquer. Je manque d'emboutir quelques passants, tandis que je fais attention à ne pas rentrer dans qui que ce soit au niveau voitures. L'assurance ne me couvrirait jamais ça, mais l'avantage d'être flic, c'est que l'on peut tout justifier à ce niveau-là. La prochaine fois, je prendrais la station de monorails.

Allez, allez ! On se dépêche.

Je fonce, et je manque de provoquer quelques accidents. Bien joué Mags, ton premier jour de service à Gotham et ça manque de mal finir ... Vraiment, je sais pas à quoi tu joues, des fois. En arrivant au parking de police, je me mets à courir vers la salle de réunion, je manque de me casser la gueule. Et je me dirige en toute hâte vers la salle de réunion. Manque de bol, c'est la mauvaise salle et du coup, je me dirige dans un couloir, puis un autre, et encore un autre, avant d'arriver devant une salle gardée par deux policiers. Je me réajuste tranquillement, mes affaires, je tente de ne pas paraitre essoufflée, puis je me dirige vers les deux gars en bleu, avant de les saluer et de présenter la preuve de mon invitation à la réunion. C'est là que mon sang se fige, que je me glace d'effroi. La réunion avait déjà commencé, et Gordon semblait avoir déjà commencé. Beaucoup de questions au moment où je rentre dans la salle, j'essaie de ne pas me faire voir, je me fais toute petite et je me dirige vers la première table vide, sans attiser les questions et surtout, sans faire la maline. Ce serait regrettable de finir comme ça. Je me calme intérieurement, et j'essaie de me reposer, de ne pas montrer que je suis pas dans l'état d'être parfaitement reposée. Je dois me calmer.

Tu n'en manques vraiment pas une.

Je me le martèle dans le crâne. J'avais merdé, pour une première, c'était assez lamentable on va dire. Et à peine assise, je me mets à griffonner deux trois petites choses, dans l'espoir de me montrer assidue. Pas le moment de la ramener, clairement pas. Il était temps d'écouter. Pour le moment. Et surtout, j'espérais qu'on ne ferait pas attention à moi. Pire, que l'on me mentionne. Cela pouvait arriver. J'essaie de calmer mon cœur qui bat la chamade, je suis encore toute rouge, et j'ai du mal à calmer ce feu en moi. L'énervement n'amène rien de bon, mais là, pour ainsi dire, je n'étais pas au meilleur de ma forme. J'écoute les quelques avis de ces agents, de loin. Je suis encore un peu essoufflée et mon premier geste est d'espérer ne pas mourir d'une crise cardiaque, ou de honte sur mon pupitre pendant les quelques prochaines minutes. Je tapote mon carnet avec le stylo que j'ai entre les doigts, j'essaie de paraitre normale, mais même ça, je vais avoir du mal à le tenir. J'inspire un grand coup, j'essaie de bien récupérer mon souffle. Heureusement que j'ai quand même un bon cardio ... Maintenant, il faut que tu te relaxes, Mags. Et écoute ce qui se passe dans cette petite fourmilière. La grande fourmi va parler, et avec un peu de chance, la petite ouvrière que tu es ne sera pas sermonnée. Je me ronge un ongle de stress, histoire de ne pas m'emballer. Je me contiens.

Bradley ne savait que penser de la réunion convoqué par le commissaire, le sujet était complexe simple dans l'énoncé mais alors terriblement complexe à la réflexion. personnellement Bradley avait tendance à envier et en même temps admirer els super héros raison caché pour laquelle il avait été volontaire pour le programme militaire qui avait de lui ce qu'il était aujourd'hui. après il y avait l'état major qui était globalement anti super héros ou du moins voulais fortement les avoir sous sa coupe en rang reglé.

Bradley c'étant déjà exprimé et ayant réussi a concilier l'avis de ses supérieur au sien en une réponse raisonnable et neutre. Bradley se rassit a sin siège écoutant en silence la suite et surtout la réaction du commissaire qui il fallait bien le souligner avait quelque division au sein de ses rangs. Quand le commissaire s'exprima enfin , Bradley prit un max de notes dans sa tête, notamment la partie sur le nouveau matériel. Malheureusement les diapos n'était pas assez précises aux yeux de Bradley pour bien évaluer la fiabilité du matos.

Bien qu'a première vue cela semblait être du très bon matériel il y avait quelque chose qui chiffonnais Bradley, passer par un seul fournisseur était un risque mais une entreprise privé de surcoit augmentait le risque de fuite. SI bien que Bradley attendit que les autres s'exprimes avant de reprendre la parole a son tour. En se levant de nouveau et levant le doigt .

"Monsieur le commissaire merci pour votre eclaircicement et de donner le choix à chacun de décider en son nom propre de collaborer ou non avec les super héros de même que de ne pas les condamner trop vite. Cependant il y a dans votre démarche une chose qui m'interroge, ce matériel que vous présentez c'est bien beau mais pourquoi faite vous appel qu' à un seul fournisseur et entreprise privé, l'armée et les services public n'aurait il pas put vous fournir de manière totalement contrôlé et sécuriser du matériel équivalant pour luter contre els super criminel."

termina Bradely a travers son casque avant de se rassoir regardant dans la direction du commissaire il l'intriguait. de même que cette ville au delà du territoire hostile il avait parfois l'impression de débarquer en terre alien.

Réunion des Boys in Blue ____ GCPD Une nouvelle tête apparaissait soudainement dans le paysage, peu de temps après que River se soit rassise, satisfaite de savoir que les membres du GCPD ne seraient pas nécessairement contraints de coffrer les vigilantes. Sincèrement, pour toi, cela ne changeait pas grand chose. Les conséquences seraient là malgré la bonne foi du Commissaire de vouloir conserver des relations globalement bonnes avec ces hommes et ces femmes masquées -il était clair que cette décision ne ferait pas bon ménage, du moins pas pour une partie de ces justiciers ni même de la population. Tu avais hâte d'avoir la suite de l'histoire à cette transition musclée, te demandant sur combien de temps la crise potentielle pouvait bien durer suite à un tel tournant. Tu ne le saurai qu'une fois la machine exécutée. La retardataire toutefois prenait un air horrifié en constatant que la réunion était bien entamée -et elle avait raison d'être gênée. Qui pouvait se permettre d'arriver avec autant de retard ? Mais qu'importe, tu n'y prêtais pas plus d'attention, tu étais loin d'être le genre de personne à juger et ce qu'il se disait était bien plus important. Après tout, cela ne regardait qu'elle. Les interrogations se chevauchaient cependant encore, Shepard interrogeant le choix logistique sur la source de ravitaillement en armement. En soi, tu connaissais déjà la réponse : les relations. Les humains adoraient ça, pour resserrer les liens et installer des acquis sur des notions de passe-droit. Mais est-ce que cela était forcément un gage de qualité et d'efficacité ? Pas toujours.

Néanmoins, il y avait encore quelques têtes récalcitrantes à commencer par la fille du Commissaire même. Elle était vraiment partisane de ces justiciers et en soi, son avis lui appartenait pleinement. Tu n'avais pas de débat avec cette opinion d'autant plus qu'elle soulevait un point important : à l'inverse, certains collègues ne se gêneraient pas pour les boucler -ou du moins essayer de le faire, il n'y avait donc aucune garantie qu'un homme lambda n'y parvienne pour autant. En soi, cela ne méritait donc pas à ton sens une réflexion plus allongée. Sauf si des petits malins essaieraient de profiter de l'occasion pour leur nuire impunément. Mais libre à votre supérieur de répondre à l'acidité de sa progéniture. C'était donc au tour du père Gordon de prendre le virage pour éclairer tous ces esprits en ébullition de sa lanterne savante -du moins, tu supposais qu'il essayait de faire de son mieux, comme d'habitude. Ce fut donc sans réaction particulière que tu accueillais les premières brides de phrase concernant le coût de l'équipement. Le relationnel. Finalement, cela pouvait quand même s'avérer très utile bien qu'il ne s'agissait pas d'une solution optimale à tous les niveaux. Quand cela fonctionnait, qui plus est. La suite -indirectement- te concernait. Tu reconnaissais bien là le professionnel en face de toi. Si Anarky posait problème à la police et s'évertuait à mettre des bâtons dans les roues des grandes institutions, il s'agissait selon lui de les traiter avec tact et ruse. Les manifestants restaient des citoyens qui s'exprimaient. Mais tu savais comment fonctionnait Lonnie. Il mettrait certainement plus de hargne dans ses projets à l'avenir. Toutefois, il n'était pas infaillible au point de connaître tous ses partisans. Il suffirait d'un petit caillou dans les rouages bien huilées de ses organisations pour faire péter les plombs. Il en avait évidemment conscience mais avoir la possibilité d'être aux aguets sur tous les fronts demeurait une tâche plus complexe. Tu lui souhaitais bien du courage intérieurement parce que si Richardson s'en mêlait... Tu savais d'avance que ce serait un sacré remue ménage. Le verdict tombait par ailleurs concernant les délais d'application de toutes ces joyeusetés. Deux ou trois mois, approximativement. Et encore, rien n'était encore gagné. Tu croisais les bras en te calant au fond de ton siège. C'était vraiment trop long, même si cet homme faisait sûrement tout ce qu'il pouvait pour anticiper le plus possible. C'était une initiative à prévoir bien avant... Tu hochais donc simplement la tête en guise d'accusé de réception, sans lâcher un mot mais loin d'être satisfaite. Tu supposais qu'il faudra faire avec, de toute façon.

Au moins, vous étiez sur la même longueur d'onde concernant l'arrestation des justiciers. Evidemment qu'ils étaient des hors la loi mais fallait-il encore pouvoir les stopper. Laissez le choix du bon jugement te convenait amplement -à vrai dire, tu y avais déjà été confrontée et ce n'était pas toi qui allais t'opposer directement à eux. Vous aviez après tout, quelques méthodes similaires qui n'étaient pas forcément dans les bonnes grâces de la loi. :copyright:️ DABEILLE

River resta les bras croisés à écouter le fil de la réunion, espérant que le conflit des deux Gordon restent assez professionnels. Parfois certaines personnes devaient laisser leur linge sale chez eux ou avaient besoin d'aller dans une pièce à part pour continuer leur discussion en privée. Jusqu'à date c'était toujours soutenable, mais elle n'en voulait pas à Barbara non plus. Et si c'était son père qui était commissaire à la place de Gordon et qu'elle était en désaccord avec lui aussi ouvertement? Peut-être bien. À une époque elle buvait ses paroles sans se poser de question comme un golem qu'on nourri de papier. Irving Knight suivait la loi avec un balai dans le cul et si il serait témoin de tout ce que sa fille faisait ou planifiait de faire, il la tancerait sans retenue, mais River n'aurait pas plié comme autrefois. Sa définition de la justice avait prit le chemin vers une autre ramification.

Par exemple il parlait d'honneur même contre ses ennemis, même contre les traîtres. Si il apprenait ou suspectait qu'un collègue se faisait graissé la patte par la pègre, il les confrontait et leur disait qu'il allait en parler avec les supérieurs et qu'ils mèneraient leur investigation car ce n'était pas à lui à le faire. Mais si quelqu'un travaille secrètement pour la mafia, lui dire ouvertement qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire c'est équivalent au suicide et très bientôt on se retrouve dans une ruelle avec trois balles dans le dos. Au contraire elle préserverait son anonymat, on n'a pas besoin de gagner en notoriété et de devenir une cible parce que "officier Knight se mêle pas de ses affaires, officier Knight devient nuisible, il faut faire quelque chose à propos de l'officier Knight". Si elle devait ouvertement s'exposer, ce serait en défonçant sa sale gueule au flic corrompu, même si c'était devant un public. Elle le ferait même ici et maintenant dans cette pièce si elle le devait.

Elle démontra de l'intérêt pour la suggestion d'une brigade et prit une note en mémoire quand le commissaire mentionna qu'il faudrait s'adresser au lieutenant Bullock. Elle ira en discuter avec lui la journée même, après la réunion si possible. Cependant la détective Richardson ne laissa pas ce sujet simplement s'éteindre et insista sur sa proposition. L'officier Volgin avait aussi mentionné la SWAT plus tôt.

«J'en aurais discuté directement avec le lieutenant mais puisque l'inspecteur le propose et qu'on en parle, je souhaiterais me porter volontaire.»

Non mais t'es conne, elle a dit qu'elle les choisirait elle même. River se reprit immédiatement.

«Seulement si elle en a envie. Et avec votre accord commissaire.»

C'est bien mais n'oublie pas la SWAT non plus.

«Je serais aussi volontaire pour aller engraisser notre SWAT qui manque de membres. Je ne parle pas de promotion, je sais que j'ai encore mes preuves à faire mais j'aimerais être considérée. Je ferai ce qui sera exigé.»

Et merde, tu parles d'une bonne chance toi ... Fallait encore que je me fasse surprendre par le patron. Gordon me l'a mise bien à l'envers là. Je me sentais conne, complètement. Mais je maudissais cette ville et ses embouteillages. Ce n'était plus Métropolis, je me devais de me faire à l'idée. Je n'étais plus aussi dans les bonnes grâces qu'avec Turpin. C'était terminé. Et mon point d'honneur serait de faire en sorte que je ne foire pas le reste. J'étais pensive. La réunion d'aujourd'hui réunissait en urgence les quelques bons détectives du GCPD. Le retour de Gordon aux affaires était une bonne nouvelle, mais la mauvaise nouvelle, c'est qu'il fallait qu'on bosse plus dur. Gordon était intransigeant à ce niveau-là, et il avait ordonné à ce que les équipes redoublent d'efforts. Quelque chose me disait qu'on avait pas fini d'en baver à ce niveau, mais bon, c'est pour ça qu'on avait signé non ? J'en avais déjà marre de Gotham City et de ses phénomènes de foire. Les choses étaient différentes à Métropolis, il suffisait qu'un crime arrive et Superman se pointait pour régler les choses. La vie de flic était plus facile et on avait plus de chance de survivre à sa profession. Oui, tandis qu'ici, on devait sans arrêt espérer vivre une journée de plus. On ne savait pas si on embrassait sa femme, ses enfants pour la dernière fois. C'était un lot commun chez les policiers de Gotham City, et pour tout dire, j'avais peur, au plus profond de moi. J'avais très peur de me perdre, dans cette ville. Ma tasse sur le bureau, j'avais besoin de mon carburateur. Je me met à boire mon café dans une tasse "I Gotham", sur un fond noir assez déconcertant. Dommage que je ne l'ai pas cassée celle-là aussi. Je n'avais pas beaucoup de questions à poser, et pour tout dire, je ferai mieux de faire profil bas, pour le moment. Le mieux était d'écouter ce que le grand sachem avait à nous dire et de pas la ramener, surtout pour un premier jour dans ce service.

D'ailleurs, en parlant du vieux Gordon, il fallait que je me prépare aux coups de colère du vieux commissaire. Il pouvait être parfois assez ronchon quand les choses ne se passaient pas comme prévu, et vu ce qui s'était passé à Arkham et les problèmes d'émeutes qui allaient survenir, je pense que l'on aura pas mal de remous aux réunions privées entre cadres de la police. J'entendais déjà Harvey Bullock qui mâchonnait les donuts de la réunion, en faisant en sorte de tous les manger sans qu'on s'en aperçoive, une remarque cynique entre deux bouchées. Je voyais déjà Montoya qui me lancerait des éclairs à chaque idée que je pourrais avoir pour cerner les problèmes dans cette ville. Je voyais aussi Allen qui tenterait de calmer le jeu entre nous deux mais qui s'en prendrait plein la gueule par la suite. Et dernièrement, j'imaginais déjà Gordon avec un visage médusé et complètement en train de tirer sur ses clopes au fur et à mesure que la situation s'envenime entre les différentes sections du GCPD. Car oui, on ne s'entendait pas tous cordialement les uns les autres et c'était comme ça. Beaucoup avaient une mentalité détestable, il y'avait beaucoup de petits chefs, de petites ordures qui avaient réussi à survivre à la période anti-corruption que Gordon avait lancé, et beaucoup s'en tirèrent sans problème, malgré les suspicions. Et c'était assez énervant pour tout dire, mais qu'importe. Je ne m'attends pas à faire de vieux os au GCPD, et avec un peu de chance, je serai de nouveau mutée vers un lieu un peu plus calme, dans un village par exemple, dans une petite ville, quelque chose de tranquille.

C'est alors qu'on me file une clope. Ma voisine d'à côté. Je la range dans ma poche avant de ma chemise avant de remercier la collègue juste à côté. Peut-être que je vais bien me plaire ici, au final. Ma pauvre fille, tu te fais des idées, elle était plutôt jolie pour une brune, en tout cas. Le genre qui en a trop vu et qui était complètement désabusé de son boulot, on connait tous ça. Ou peut-être que je me trompe ? Ou peut-être que je devrais arrêter de trop réfléchir à tout ce qui m'entoure, c'est pas bon du tout. Sans y tenir, je prend la clope de la jeune fille, et je l'allume. Il faut que je dégage cette terreur au fond de mon ventre. La bouffée d'adrénaline et de nicotine, rien de tel pour me redonner un peu de courage dans ce merdier. Dieu que ça fait du bien, ce premier jour promet. Maintenant, plus qu'à attendre ce que le grand manitou doit dire, et on sera libre pour la journée.