Sujet: The Cross and the Bow. PV Helena Dim 3 Jan 2021 - 15:09
The Cross and the Bow.Oliver et HelenaVersatility is an extra string to a player's bow.La journée commençait comme tous les lundi. Les gens rentraient au boulot avec une gueule de trois mètres de long et moi je sortais de mon lit en haut de la tour avec des cernes de trois mètres de long. Chacun son truc. Le week-end avait été agité, entre les sorties et le travail de justicier... Je n'avais pas eu une minute pour dormir. Enfin... Si, quelques heures, sur les trois nuits. C'était déjà mieux que rien ceci dit. Assez pour me motiver à mon plan de la journée. Durant toute la matinée, j'avais avancé sur le problème de surcharge des batteries. J'avais finalement trouvé une composition de cette dernière qui permettrait de régler le problème, augmentant le coût de manière assez importante, mais c'était un autre soucis. À midi, l'ordinateur était encore un plein calcul. Je maudissais le temps de simulation parfois, surtout quand j'avais quelque chose de prévu l'après-midi. Du moins dans la soirée. Helena comptait passer. Huntress. La folle à l'arbalète. Pourquoi j'avais accepté déjà ? À oui... Parce que je n'avais pas vraiment eu mon mot à dire sur la question. Elle avait été jusqu'à m'imposer l'heure. Sauf qu'elle allait se touiller, à dix-huit heures quarante-cinq, je serai avec ma secrétaire. Oui, au départ j'avais juste dit ça comme une provocation, mais finalement ce n'était pas une mauvaise idée. Cela permettrait de resserrer les liens entre équipe, les approfondir, éviter les terrains glissants au risque de s'échouer dans une crevasse. Non, je n'irai pas à une réunion des sex addict. Je contrôlais cette addiction. Merde. Typiquement une phrase d'addict, mais aussi de personne saine. Alors... Du coup... Ouais, on allait partir du principe que je n'avais aucun problème. Du moins pour un gars qui aimait tirer des flèches sur les criminels la nuit et qui ne portait que du vert.
Sauf aujourd'hui. Je n'étais qu'en chemise blanche et pantalon noir. Manche retroussée, je m'étais pris la tête dans mon bureau sur ce problème. L'augmentation de coût était désormais mon principal soucis maintenant que j'avais tout fait fonctionner. Sauf qu'à ce prix-là, aucune administration n'allait vouloir acheter. Alors... Comment réduire les coûts sans trop baisser la qualité... J'avais affiché sur les murs plusieurs projections. Les trois murs étaient remplis de graphiques alors qu'au centre de la pièce, l'hologramme bleu continuait de tournoyer. Chaque mur avait une composition possible avec ses performances, les projections de coûts et d'efficacité sur le long terme. À mes débuts je me serai perdu dans ces informations, sauf qu'avec l'expérience j'étais désormais comme un poisson dans l'eau. « Si seulement les bureaucrates ne mettaient pas un prix sur la vie humaine.. Je pourrais leur fournir le meilleur moyen d'éviter de faire des morts tout en réglant le soucis de criminalité... » J'avais marmonné ça dans ma barbe, sentant la fatigue me saisir. Depuis combien de temps j'étais sur ça ? Aucune idée... « Vous m'avez parlé monsieur Queen ? » Je me retournai vers la porte qui venait de s'ouvrir. Ah... Ma secrétaire. Visiblement il était dix-huit heure trente... La journée était passée si vite. Je lui souris. « Non, Lize, excusez-moi, je m'étais perdu dans mon travail. » Lize pour Elizabeth. C'était un petit surnom que je lui avais donné. Habillée d'un chemisier blanc et d'une jupe noire d'une taille parfaite, je la dévorai du regard. Brune, dont le corps formait un huit parfait et dont la poitrine ne demandait qu'à sortir. Une distraction parfaite qui n'avait pour seul égal que sa compétence. « Je vais vous laisser alors, Monsieur Queen. » Je ne pus m'empêcher de sourire. Ce n'était pas la première fois qu'on jouait à ce petit jeu. M'avançant vers elle, alors qu'elle s'apprêtait à repartir, je lui saisis le poignet.
Ce simple contact avait réveillé nos bonnes habitudes. Elle ferma violemment la porte alors que nos lèvres s'étreignaient comme si elles devaient naturellement faire qu'une. Lors qu'il s'agissait de travail ou de parler en tant que personnes normales, nous ne nous comprenions pas, elle me trouvait arrogant, irresponsable, immoral. Par contre, le langage du corps était lui parfait entre nous. Plus d'une fois elle m'avait dit de ne pas parler. Et plus d'une fois j'avais respecté cette règle afin de l'avoir un peu plus près de moi. C'était purement physique, pour le reste nous savions être professionnels. Après une danse pendant laquelle je perdis ma chemise, Lize fut déposée sur le bureau. Les projections et l'hologramme étaient toujours là, mais je n'avais d'yeux que pour elle. Dos à la porte, je fis sauter quelques boutons du chemisier que je trouvais de trop. Quelle heure était-il ? Je ne t'en avais aucune idée, j'en avais presque oublié le rendez-vous qu'Helena m'avait donné. Je priai pour qu'elle respecte l'horaire que je lui avais donné. J'avais trop bossé aujourd'hui et cette nuit c'était patrouille. Alors après l'effort... « Tout va bien Monsieur Queen ? » Merde, je m'étais un peu trop perdu dans mes pensées. « Oui, je pensais juste à la chance que j'avais de vous avoir. » Sur ces mots nous continuions nos affaires sans que je ne remarque que l'heure se rapprochait dangereusement du dix-huit heures quarante-cinq. 2981 12289 0
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Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Lun 4 Jan 2021 - 1:58
Musique pour accompagner le RP:
The Cross
And the Bow
Feat. Oliver Queen
Helena avait eu une longue nuit et une journée plus longue encore : les partiels approchaient dangereusement pour ses étudiants et elle s’inquiétait pour certains d’entre eux qui ne parvenaient pas à garder la tête hors de l’eau face à la matière qu’ils devaient assimiler. Si Huntress se montrait souvent imbuvable et agressive, Mademoiselle Helena, elle, se montrait étrangement pédagogue, douce et compréhensive avec ses élèves. Cela expliquait sans doute son manque de patience certain dans tous les autres aspects de sa vie. En tout cas, c’est ce qu’elle se disait pour se donner bonne conscience.
Elle n’était revenue à Gotham que peu de temps avant le nouvel an, non sans avoir acheté une propriété conséquente et fait rapatrier sa voiture fétiche. L’héritière Bertinelli avait fini par s’assagir au fil des années. Si plus jeune, elle conduisait à vive allure dans les rues de Gotham à bord d’une Lamborghini aussi rutilante que bruyante, elle avait fini par opter pour la charme élégant et intemporel d’une Alfa Romeo Zagato : une beauté classique, toute en courbes. Elle la réservait pour ses sorties en dehors de sa vie de vengeresse, préférant la conduite nerveuse et la manoeuvrabilité d’une moto ainsi que la vitesse que cette dernière pouvait lui apporter. Ce soir, elle devait être Helena, pas Huntress. En tout cas, pas trop. Elle n’avait aucun doute quant au fait qu’Oliver Queen s’arrangerait pour être tout à fait irritant, insupportable et arrogant : lui-même, en somme. Elle en venait presque à regretter de l’avoir contacté.
En guise de bonne volonté, elle avait fait l’effort de ne venir armée que d’une bonne bouteille de vin...Et quelques couteaux de lancer, par sécurité. Elle était tout à fait consciente que la plupart des justiciers, qu’ils fassent partie de la Justice League ou pas, la prenaient pour une folle furieuse armée et assoiffée de sang. Après tout, n’était-elle pas la Princesse de la Mafia ? Seuls Grayson et Drake ne l’avaient pas cataloguée comme complètement folle à lier lorsqu’elle avait débarqué à Gotham et entamé la destruction minutieuse de ceux qui avaient apporté la ruine de sa Famille. Il est vrai qu’Huntress n’hésitait pas à tuer, mais ce n'était jamais de la violence gratuite. La soi-disant supériorité morale des héros comme Batman ou Green Arrow était bien belle mais elle ne les rendait pas pare-balles. Si Batman avait réglé le compte du Joker quand il en avait eu l’occasion, son second Robin n’aurait pas péri dans d’atroces souffrances… Et pour ajouter à l’injure, le Chevalier noir n’a jamais cherché à venger Todd. Elle ne pouvait simplement pas se faire à cette idée. Sans doute une des raisons pour lesquelles elle n’avait jamais pu s’intégrer à l’équipe de Saintes-Nitouches.
Elle était enfin arrivée à destination, rageant intérieurement d’avoir enfilé pour l’occasion cette fichue robe crayon à motif fleuri et des escarpins qui l’empêchaient de se mouvoir avec aisance. Elle avait l’impression de se dandiner à la façon d’une de ces poules de luxe écervelées qui orbitent autour des hommes riches et influents. Elle jetait un coup d'œil à sa montre : dix-huit heures quarante-trois. Dans le lobby de la tour, elle reconnut le fameux...Mark… Non... Mike, toujours à suivre l’archer vert comme son ombre. Voilà son ticket d’entrée servi sur un plateau d’argent, elle n’avait aucune envie d’attendre à l’accueil comme une idiote et attira son attention.
- Bonsoir, Mike, n’est-ce pas ? Je suis censée rencontrer votre PDG ce soir.
Il ne chercha même pas à discuter, l’invitant à le suivre jusqu’à un ascenseur dans lequel nous nous sommes engouffrés sans échanger la moindre parole. Dix-huit heures quarante-cinq. Il entra le premier, s’arrêtant dans l'embrasure avant de se retourner précipitamment vers la brune en tentant de l’empêcher de franchir la porte. Helena poussait sans ménagement le petit homme hors de son chemin pour se retrouver devant un spectacle presque navrant. Lorsque Queen avait dit qu’il serait avec sa secrétaire, elle avait pensé qu’il plaisantait. A l’évidence, ce n’était pas le cas… Et il semblait bien décidé à “approfondir” la nature de leur relation professionnelle. L’italienne s’éclaircit la gorge alors qu’elle dardait un regard glacial au blond. Si les regards pouvaient tuer, Oliver aurait sans doute déjà rendu l’âme.
- Bonsoir, Queen.
articulait-elle finalement d’une voix mielleuse, leur tournant le dos l’espace d’un instant pour déposer la bouteille de vin sur un meuble avant de s’appuyer contre celui-ci, l’air nonchalant.
- Je me fiche royalement de ce que tu fais de ton temps libre avec tes employées, Oliver. Mais je préfèrerais qu’on puisse discuter affaires en tête à tête.
Dernière édition par Helena B. / Huntress le Lun 4 Jan 2021 - 17:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Lun 4 Jan 2021 - 13:37
The Cross and the Bow.Oliver et HelenaVersatility is an extra string to a player's bow.Malgré tout ce qu'il se passait dans cette pièce, l'amour en était totalement absent. C'était d'ailleurs visible pour toute personne qui débarquait, c'était juste deux corps l'un contre l'autre et non une âme en enlaçant une autre. La seule femme, qui n'avait pas été juste un objet digne d'un mouchoir dont je me débarrassais après utilisation, avait été celle que j'avais trompé et que d'une certaine façon, je trompais encore, car mon cœur était toujours sien. Sauf que si on me disait cette chose, je répondrai que l'avantage de ne plus être fiancé, ni en couple était de s'amuser. Et comme le prouvait la position indécente dans laquelle Elizabeth et moi étions, je le faisais très bien. Trop bien sans doute. Cela ne faisait qu'une dizaine de minutes que nous nous étions retrouvés seuls elle et moi... Et elle était déjà sur mon bureau, chemisier déboutonné, jupe remontée pendant que moi je devais lancer un avis de recherche concernant ma chemise, visiblement tombée au combat. Pourtant, malgré cet empressement précoce, nous prenions notre temps d'assouvir les besoinz de nos lèvres qui ne pouvaient passer quelques secondes éloignées, dont chaque respiration était une séparation trop longue à supporter. Cependant, durant ces rares moments de répit, mes yeux se perdaient dans les siens et je réalisais la futilité de cet instant qui ne m'apporterait de la satisfaction que le moment qu'il durerait. Cela ne m'empêchait pas vraiment de continuer et de recommencer plus tard. Le seul truc était que je n'arrivais plus à être hypocrite avec moi-même, mon ex m'ayant empêché de continuer de l'être. Elle n'était qu'une dose de morphine pour oublier la douleur tant physique que morale. Une morphine très agréable et dont les effets étaient moins néfastes. Mes lèvres descendirent le long de son cou arrivant dans les plus belles collines d'Amérique et alors que mes mains s'apprêtaient à enlever ce qui les cachaient, j'entendis une voix que j'aurai aimée n'entendre que dans une heure quinze. Helena...
Après qu'elle eu fini sa remontrance, je pouvais déjà imaginer le regard assassin qu'elle me lançait. Imaginer oui, car je restais dans la position où elle m'avait trouvé. « Je suppose qu'il serait inutile de te proposer de te joindre à nous... » Quoi ? Elle était jolie. Néanmoins, cela ne risquait pas d'arriver. Elizabeth me lança un regard offusqué pour lequel je répondis par un simple haussement d'épaule. Je m'écartai un peu du bureau, laissant cette dernière en descendre. Elle reboutonna à toute hâte son chemisier et baissa sa jupe. « On en reparle demain Lize. Désolé. » Elle ne répondit que par un regard tourné vers le plafond. Il devait être très joli vu le temps qu'elle avait passé à le regarder. Une fois ma secrétaire sortie, fermant la porte derrière elle, je me tournai vers Helena, haussant un sourcil. « La politesse n'est vraiment pas ton truc. » Puis fixant la bouteille qu'elle avait amenée ainsi que sa tenue plus que... D'accord, j'avais perdu une jolie vue pour une autre. Sauf qu'elle était un modèle d'exposition, contrairement à ma secrétaire. En d'autres termes on ne pouvait toucher qu'avec les yeux. Si on touchait avec autre chose on risquait de ne plus avoir d'yeux justement, même pas le troisième. Au moins, elle avait amené à boire, c'était déjà ça. Bordel... Elle ne pouvait pas attendre vingt heures comme je lui avais dit ? Elle croyait que j'étais à sa disposition ? Encore si c'était une héroïne, je ne dirai trop rien, mais elle était une meurtrière. Aussi jolie puisse t-elle être, il y avait toujours cette distance, malgré mes blagues et mes avances, je gardais toujours ça en tête. Ses carreaux d'arbalètes étaient mortels. D'accord, mes flèches n'étaient pas vraiment un modèle de douceur... Quoique le modèle Gant de Boxe... Bref, mais moi je ne mettais pas trop flèches dans le cœur pour être sûr que la personne meure. Je le voulais parfois, mais je me retenais le plus possible. C'était sans doute pour ça la distance, pas tant pour le fait qu'elle tuait, mais parce qu'elle était ce que je pouvais devenir si je franchissais cette ligne. Autant dire que je m'y refusais assez fortement.
Je soupirai. Bon, maintenant qu'elle était là... Je n'allais pas la foutre à la porte, cela devait être important. J'avançai vers le canapé, proche de la porte. La lumière d'un des vidéo-projecteur illumina mon torse alors qu'un autre illuminait le dos. On pouvait alors voir les nombreuses cicatrices que cachaient assez souvent le costume. J'aurai aimé dire que les cicatrices que l'on pouvait y voir étaient uniquement le fruit de ma carrière de justicier, que cela ne sortait pas de l'ordinaire. Le fait était que c'était faux, la plupart des traces que l'on pouvait voir étaient le fruit de la torture que j'avais subie sur l'île, de la lame qui avait labouré mon flan, aux coups de fouets dans le dos ou encore les quelques brûlures qui étaient encore là, des années après ce passage. La plupart des femmes trouvaient que ces marques montraient un aspect de ma vie excitant, un casse cou, mais les justiciers savaient bien que cela montrait un vestige que toute personne voudrait oublier. Heureusement, Helena n'allait pas trop à souffrir de cette vue, j'avais retrouvé la chemise blanche perdue que je remis instantanément. Je me tournai vers elle, essayant d'ignorer la photo de mon ex qui me lançait des regards assassins depuis le bureau. « Du coup... Que me vaut le... Plaisir... Je suppose... De ta venue. Cela doit être important pour que ça ne puisse pas attendre vingt heures. » Oui, je l'avais mauvaise. Je haussai un sourcil, allant chercher les verres dans le tiroir mon bureau. « Je n'ai que des verres à whisky, mais je peux toujours demander les verres à vin... Par contre, Lize risque de peu apprécier. » 2981 12289 0
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Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Mar 5 Jan 2021 - 6:03
Musique pour accompagner le RP:
The Cross
And the Bow
Feat. Oliver Queen
Queen ne pouvait s’empêcher d’agir comme un goujat, c’en était presque fascinant. Si Helena avait été à la place de cette pauvre Liz, le héros en collants verts se serait pris un joli souvenir de sa part sur la joue. Mais elle n’était pas à la place de la brunette, non qu’elle l’ait jamais voulu, de toute façon.
- Tu supposes bien, il mio biondino. Je n’ai jamais été friande des parties de jambes en l’air bâclées.
- Je t'ai pourtant salué cette fois… Moi qui me disais que ça te ferait plaisir de constater les efforts fournis, voilà que tu me brises le cœur. Et oui, j’ai une vie trop trépidante, il faut croire.
Green Arrow se plaignait du fait qu’elle n’ait pas attendu vingt heures pour faire irruption dans son bureau. Helena avait une bonne raison pour être si tôt, mais elle ne le regardait pas. Pendant que Queen ronchonnait parce qu’il n’avait pas pu trousser sa secrétaire, elle gardait un œil sur l’heure. A vingt heures trente, elle devait être de retour au lycée où elle enseignait pour assister à une réunion de parents d’élèves qui promettait de s’éterniser. Et une fois qu’elle aura réussi à s’éclipser, c’était une nuit blanche à corriger des copies qui l’attendait. Tout un programme.
Helena l’avait observé déambuler jusqu’à son canapé, détaillant sans gêne chacune des cicatrices dévoilées par la lueur froide d’un des vidéo-projecteurs. Elle n’était pas dupe, les marques et entailles qui zébraient le corps d’Oliver étaient trop régulières pour être imputées aux aléas de la vie de justicier. Elle avait grandi auprès d’assassins, elle était capable de reconnaître les sévices causés par la torture. La vengeresse ne dit rien cependant : le passé de Queen ne regardait que lui. Elle n’allait pas s'immiscer là où elle n’avait pas sa place.
Elle avait feint une grimace horrifiée à l’évocation du sacrilège que proposait l’américain avant de lui adresser un sourire charmant, s'emparant tout de même du millésime et se mouvant avec une agilité presque féline, réduisant à une peau de chagrin la distance qui les séparait. La jeune femme se tenait près, sans doute trop près selon les coutumes du nouveau continent, mais elle n’en avait cure.
- Boire un bon vin dans un verre à cognac reviendrait presque à commettre un crime pour certains. Mais si ça peut t’éviter une scène, j’imagine que je m’en contenterai. Aussi surprenant que cela puisse te paraître, je ne suis pas venue causer des ennuis. Alors cesse de me regarder comme si j’allais te sauter à la gorge d’une minute à l’autre, oh mio Dio !
Tandis qu’elle disait cela, elle sortait un couteau de lancer de sa pochette, le pointant négligemment dans la direction de l’archer vert comme pour appuyer ses dires avant d’enfoncer la lame dans le bouchon de liège avec une certaine délicatesse, jouant ensuite doucement avec la lame en la bougeant de droite à gauche afin de tirer le bouchon en même temps. Une fois ce dernier vaincu, elle tendait le château Petrus à Oliver et lui dérobait un de ses verres pour le lui présenter. Une dame ne devait jamais se servir à boire, c’était un manque d’éducation. La matrone Asaro s’était évertuée à enseigner les bonnes manières à Helena lorsqu’elle était en Sicile et les vieilles habitudes avaient la vie dure.
- J’ai besoin de toi. Non, pas comme ça. Ne fais pas l’innocent, j’ai remarqué ton regard. J’ai besoin que tu te penches sur un problème pour moi : je voudrais utiliser des projectiles non-létaux de toute sorte. L’arme que j’utilise est un peu plus contraignante que tes arcs, mais j’imagine qu’un petit génie comme toi n’aurait pas de grandes difficultés à résoudre un problème logistique de ce genre, je me trompe ?
- Il me faut un fournisseur en qui je puisse avoir une confiance presque aveugle. Tu me diras sans doute que l’argent peut acheter le silence, mais je préfère encore faire affaires avec toi plutôt que des fabricants d’armes lambda. Alors, qu’en dis-tu ?
Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Mar 5 Jan 2021 - 17:43
The Cross and the Bow.Oliver et HelenaVersatility is an extra string to a player's bow.Je n'avais pas très bien traité Lize, j'en avais conscience. J'avais aussi conscience de ne pas être quelqu'un de très bien en ce moment. Je n'étais pas la pire personne sur terre, il ne fallait pas non plus passer d'un extrême à l'autre, mais toutes les excuses étaient bonnes pour traiter les gens tels des objets, remplaçables et oubliables. Pourquoi ? Car les relations étaient devenues un poids, car je ne supportais plus vraiment la vie que je menais. Chaque soir, quand je sortais en collant vert, je mettais la vie de quelqu'un en danger. Chaque fois que j'armais mon arc je mettais la vie de la personne dans le viseur en danger. Pour Huntress, cela n'aurait aucune importance, la vie des criminels était négligeable. Au pire elle faisait une erreur, c'était la faute du criminel d'être ce qu'il était, oubliant que la plupart n'avaient pas choisi de l'être même s'ils étaient les pires des ordures. Pour moi, la moindre erreur me pesait. Je pouvais tirer vingt-neuf flèches par minutes, soit un peu moins d'une flèche toutes les deux secondes. Toutes les deux secondes je pouvais mettre la vie de quelqu'un en danger, toutes les deux secondes je pouvais faire une erreur. Je n'en faisais jamais, j'étais le meilleur et je le savais. Sauf que... Le poids de l'erreur possible continuait de me peser, cette pression constante... Les gens que je n'avais pas sauvés quand j'étais occupé. Alors oui, j'avais envie de me perdre dans une jolie jupe, je voulais faire rire, pour ne pas dire autre chose, les jolies femmes. Car si je n'avais pas ça, car si j'étais juste quelqu'un de responsable et de moralement correct dans tous les aspects de ma vie, j'aurai juste envie de crier. Crier toute la douleur que j'avais accumulée durant ces années... Pour éviter de le faire je m'étais mis dans un cercle vicieux qui ne m'aidait même pas à faire disparaître la peine, mais ce n'était pas à Helena que je devais expliquer ça. Ce n'était pas elle qui était concernée par ce problème, même si son regard plein de jugement ne faisait qu'ajouter au poids que je portais. Vivement la ligne d'arrivée, car j'étais déjà à bout de souffle.
Je préférais juste profiter de sa vue, me faire des remarques graveleuses mentalement que penser à tout ça, malgré l'éclair de tristesse et de détresse qui était passé durant un cours instant dans mon regard. Au moins il y avait la bouteille. Après lui avoir montré ces verres, non sans réticence, elle me donna la bouteille. Il était vrai que c'était un sacrilège. Il serait encore plus d'en renverser... J'avais les mains stables, mais la proximité d'Helena avait légèrement accéléré mon rythme cardiaque. Heureusement que j'étais le meilleur archer du monde et que le contrôle de mes mains étaient un peu ma spécialité. « Très joli couteau... Je m'en servirai presque comme cure-dent. » Petit sourire en coin alors que je posais la bouteille et mon verre sur le bureau, le temps de le laisser décanter un peu. Ce serait un sacrilège d'autant plus important que de boire le maintenant. Je lui fis un petit regard entendu quand elle me dit qu'elle avait besoin de moi. Regard qui était devenu angélique et faussement innocent quand elle le releva avant que je n'éclate de rire quand elle finit de s'offusquer de mon esprit si tendancieux. Bon, un peu de sérieux. Un sourire, un vrai cette fois-ci, illumina mon visage quand elle me demanda des projectiles non-létaux. Pas de sarcasme, pas de question, ni de jugement, juste une joie sincère de voire cette femme que j'avais fini par apprécier, malgré mes réticences, était finalement prête à appliquer les recommandations qu'on lui avait données. « Alors... Tu ne vas pas me croire mais... » Sans finir ma phrase, j'allais sur l'ordinateur. L'Oliver Queen qui ne pensait qu'à trousser la gueuse et à s'amuser afin d'oublier ses soucis laissa place à l'aventurier inventeur qui trouvait des solutions à tout problème. Alors où était mon fichier... Ah oui, projet GC que j'avais souvent pensé renommer en projet GTC ou GVC. L'hologramme au milieu de la pièce s'éteint et les projections changèrent. Le mur face à mon bureau affichait une arbalète violette, automatique, dernier cri, avec différente taille de chargeur. Le mur de gauche avait différent tableurs de calculs de probabilités d'efficacité des munitions selon les parties visées, la vitesse, force d'impact, portée et autres détails que seul l'œil avisé ne pouvait comprendre. Puis celui de droite affichait différentes munitions. Mon doigt se porta sur ce dernier mur.
« J'ai justement travaillé sur des munitions d'arbalète récemment. » Après un clic, un hologramme s'alluma au centre de la pièce, avec trois types de carreaux. « Le premier est le basique. J'ai limité sa capacité de pénétration pour éviter que cela ne fasse trop de dégât à l'ennemi, tout en limitant la largeur d'impact, limitant le risque de toucher un organe vital à cause d'un bras tremblant. » Après un clic, le carreau en hologramme pivota, montrant la finesse de la pointe ainsi que le taillage parfait pour limiter la pénétration, mais rester bien agripper à la chair qu'il pénétrait. « Le deuxième est le carreau tranquillisant. Même fonctionnement que mes flèches. Une fois que le carreau est dans le corps, il diffuse un tranquillisant. Rien de dangereux, juste... Comme pour la plupart des médicaments, évite de viser les enfants et les femmes enceintes. » Tout comme pour le premier, le projectile pivota, se décomposant. On voyait la capsule de proche du carreau reliée par des tubes très fins, comme une seringue un peu trop épaisse. « Enfin... La cryogénique. À utiliser vraiment contre des dangers extrêmes... Tire ça dans le bras d'un ennemi et le carreau va créer une glace aussi solide que celle de Mr Freeze. Mais je dois encore faire des tests sur cette dernière pour éviter les dégâts de longs termes sur la cible... Comme... Une nécessité d'amputation à tout hasard... » De même, la troisième vedette fit sa petite présentation, ressemblant beaucoup au tranquillisant. C'était volontaire afin d'éviter que les ennemis ne reconnaissent les munitions. « Je les ai faites pour une arbalète très spécifique, à puissance limitée afin de limiter la létalité. Tu peux la voir sur l'écran d'ailleurs... Je travaille dessus depuis mon retour de vacances... Donc il faudrait que j'aie ton arbalète entre les mains pour adapter ces prototypes. » Je me perdais dans le regard de cette arbalète. Après quelque secondes, j'ajoutai : « Par contre je ne garantis rien sur les délais, car ton arbalète aura comme soucis de tirer des projectiles plus puissant que mon arc. Autant te dire que des projectile non létaux avec de genre d'arme est assez difficile. Cela m'a bien pris trois jours pour résoudre le problème avec ce prototype. » Je soupirai, me perdant une fois de plus dans la contemplation du prototypes. Il n'était pas pourpre royal comme la couleur d'Huntress, il était juste couleur aubergine. Après tout, elle n'était pas prévue de base pour la chasseuse. 2981 12289 0
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Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Ven 15 Jan 2021 - 4:43
Musique pour accompagner le RP:
The Cross
And the Bow
Feat. Oliver Queen
« Alors... Tu ne vas pas me croire mais... » Helena le regardait se déplacer jusqu’à son ordinateur et pianoter à tout va, l’air surprenamment concentré et étrangement...Enthousiaste. Au bout de quelques instants, divers schémas apparurent. La jeune femme jeta un coup d’oeil sur le mur détaillant l’arme singulière et tourna la tête vers Queen, un léger rictus sur les lèvres.
- Il faut croire que j’ai une bonne étoile... Donc, une arbalète violette, mh ? Ne me dis pas que tu as rencontré une autre demoiselle qui partage mes goûts plutôt particuliers ? Et dire que je pensais être originale, quel dépit.
Elle l’écoutait décrire chacune des différents projectiles imaginés par l’inventeur. Il était souvent volage, imbu de lui-même et irrévérencieux mais elle ne pouvait que lui reconnaître son intelligence et son ingéniosité. Oui, Oliver Queen était un inventeur de génie, quoi qu’on en dise. Il était poussé par cet insatiable besoin de dépasser la limite de ce qui était humainement faisable. Une qualité louable aussi bien aux yeux d’ Helena que de Huntress. Elle n’acceptait que le meilleur de ses collaborateurs, qu’ils soient simplement de passage ou plus persistants. Bien qu’il soit rare qu’ils se fassent de vieux os dans le milieu, les nombreux ennemis de la brune n’ayant rien d’enfants de chœur. Il se passait rarement deux sans que l’un de ses indics ne disparaisse du jour au lendemain. Non que cela ne trouble particulièrement la conscience d’Helena, ils étaient payés grassement et connaissaient les risques. S’ils étaient assez stupides pour se faire prendre, ce n’était plus de son ressort. La remarque du blond à propos d’un bras tremblant la fit rire ; elle était une professionnelle et lorsqu’elle pointait son arme sur une proie, elle était d’un calme incroyable. Son arbalète devenant une extension d’elle-même alors qu’elle devenait le bras armé de Dieu, poursuivant sa croisade contre la pourriture qui rongeait Gotham de l’intérieur. Elle se décida à revenir auprès du milliardaire, venant s’appuyer contre son son bureau.
- Tu sais, Oliver, tu es presque agréable quand tu te montres professionnel...Et si tu me connaissais un peu mieux, tu saurais que je protège ceux qui ne peuvent se défendre. Jamais je ne m’en prendrais à un enfant.
Il lui parlait ensuite de projectiles aux propriétés cryogéniques, utiles mais potentiellement dangereuses. Un risque que Huntress était tout à fait prête à prendre, à vrai dire.
- J’ai déjà vu Batgirl jouer avec des batarangs particuliers. Je crois qu’elle les surnommait des “Gooperangs”, quelque chose d’idiot dans le genre. Lorsqu’ils entraient en contact avec leur cible, ils libéraient une substance visqueuse qui durcissait au contact de l’air...Peut-être un genre d’Epoxy. Pense-tu qu’il serait possible d’utiliser cela à la place de la glace, pour éviter les amputations ? Tu te doutes que je ne suis pas vraiment dans les petits papiers des chauves-souris, tu m’excuseras de ne pas pouvoir te fournir plus d’information sur la chose.
Elle grimaça légèrement quand il mentionna qu’il aurait besoin d’étudier le modèle son l’arbalète pour pouvoir faire des projectiles sur-mesure. L’idée de se défaire ne serait-ce que l’espace d’une soirée de son arme fétiche n’enchantait pas vraiment la brune mais elle comprenait bien la nécessité de le faire. Elle répondait dans un grognement qu’il l’aurait à sa disposition dans quelques jours mais qu’il devrait être bref et qu’il n’ose même pas imaginer la rendre moins puissante.
- Combien de chaque genre pourrais-je stocker ? Et quand pourrais-tu lancer la production ? Je compte reprendre du service auprès des Birds of Prey et tu sais comment les gens sont… Les armes les rendent nerveux, je me demande bien pourquoi. Et si nous goûtions ce vin ?
Elle jetait un coup d'œil discret à sa montre, jurant intérieurement en constatant l’heure. Le temps des plaisanteries était passé, il fallait parler affaires. Helena adopta un air plus sérieux, avisant le blondinet d’un regard inquisiteur.
- Dis-moi...Quel sera ton prix pour ce petit arsenal, Queen ?
Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Mer 20 Jan 2021 - 18:48
The Cross and the Bow.Oliver et HelenaVersatility is an extra string to a player's bow.Cette partie de moi qui se perdait dans les calculs et les inventions n'était pas vraiment quelque chose qui avait toujours existé. Bien au contraire. Étant plus jeune, j'étais plutôt du style mauvais élève, ne grandissant que pour voir ce qu'il y avait sous la jupe des filles. Non, ça, c'était moi maintenant. Étant enfant en fait, je ne pensais qu'à m'amuser avec les copains, notamment chez les scouts. C'était chez eux que j'avais appris le tir à l'arc. Les responsables m'appréciaient, à ce détail près... Ils me reprochaient la même chose que tous mes professeurs. Très bon potentiel, mais aucun sérieux pour l'exploiter. Il avait fallu la mort de mes parents pour que j'exploite mon potentiel humain et la chute de mon entreprise pour le potentiel intellectuel. À quand l'exploitation de mon potentiel sentimental ? Sans doute jamais, surtout pas depuis la photo que m'avait envoyée Dinah. Les femmes pouvaient bien aller voir ailleurs si j'y étais. Du moins sur le plan sentimental. Bref, là n'était pas vraiment la question, même si je ne pus m'empêcher de faire tomber la face de la photo de Dinah contre le bureau afin de la cacher. Pas vraiment envie d'y penser. Alors que Helena faisait une remarque concernant la couleur, je ne pus cacher mon sourire. « Désolé, mais en effet, cette petite est spéciale. » Je haussai un sourcil en prévention. « Non, pas dans ce sens-là. » Je soupirai. « En vrai... C'est juste une personne pour qui j'ai beaucoup d'affection et à qui je veux montrer que... Quelqu'un se soucie d'elle. Pas juste qu'au travers de mots. » J'eus un petit sourire. J'avais une certaine tendresse pour la gamine pour qui je ne pouvais souhaiter que le meilleur. Même s'il était assez cocasse d'expliquer ça à celle qui m'avait surpris avec ma secrétaire. Bon, je n'avais jamais dit être cohérent.
Après avoir présenté les différentes munitions, la jeune femme me complimenta avant de me préciser que je la connaissais mal si je pensais qu'elle pouvait s'en prendre à un enfant. Je levais les yeux au ciel. Bien sûr que je le savais. Elle n'était pas une criminelle. Rectification, si elle était une criminelle, c'était uniquement avec les autres criminels. Chose que je pouvais relativement pardonner, même si je désapprouvais fortement. J'avais presque envie de lui dire que le seconde degré n'était pas qu'une température, mais je sentais que ça allait relativement, mal passer. Tenant encore à ma masculinité, je préférais écouter ce qu'elle avait à dire, notamment sur son idée de munition à époxy. Je voyais l'idée plus ou moins. En gros, il fallait remplacer la glace par une sorte d'ambre qui durcissait rapidement afin de bloquer totalement l'individu dans ses mouvements. Le choc de température ne risquait alors plus de causer de gros dommages. Hum intéressant, mais cela ne remplacerait pas totalement les munitions cryogéniques qui avaient des avantages situationnel. Par exemple, un Gueule d'Argile serait toujours faible face à ces flèches, de plus elles pouvaient fragiliser certaines structures ou juste rendre un chemin impraticable. Ça restai bien entendu une bonne idée sur laquelle je comptais me pencher. L'ayant ajouté dans mon fichier de travail à faire, je semblais presque avoir oublié la présence de la chasseuse tant j'étais concentré sur le fait de rendre possible cette idée. Oubliant tout masque, la fatigue gravée sur mon visage pouvait se voir ainsi la tristesse que je cherchais à fuir depuis Noël. Heureusement, avant que mon air sombre ne soit trop important, elle me posa une nouvelle question qui me fit lever la tête au plafond. Hum... Les questions de timing étaient assez importantes. Sauf que ce n'était pas ça qui me faisait lever la tête au plafond. Les Bird of Prey ? Mon visage se crispa à cette simple évocation et ma voix se fit bien plus froide. « Une fois que j'ai ton arbalète, je dirai que je mettrai une semaine pour les chargeurs. Jusqu'à dix munitions pour les plus basiques. Six pour les plus imposantes. Cela dépendra bien sûr du modèle de ton arme. Au-delà ça déséquilibrerait tes tirs. »
J'essayais de ne pas la regarder, le temps de me sortir l'autre blonde de la tête. Connasse. Je pris le verre de vin. Je n'avais qu'une envie, le boire d'une traite. Mais un vin ne se buvait pas comme du whisky. Je le portai à mon nez afin de le sentir. Putain, un verre à vin ça aurait été tellement mieux. Traitant mieux ce vin que je ne traitais les femmes, je le portai à mes lèvres le goûtant un peu. Après une gorgée, je le posai de nouveau sur mon bureau. « Je ne suis pas expert en vin, mais ce n'est visiblement pas un Californien. Italien, je présume ? En tout cas, il est délicieux. » Cela tombait sous le sens avec elle, mais cela permettait de parler d'autre chose que des armes. Et des Birds of Prey. Jusqu'à ce qu'elle reparle des armes bien évidemment. Pour la première fois depuis quelques minutes, je regardais la femme aux cheveux de la même couleur d'une nuit sans lune. J'avais l'air offensé et à raison : Je l'étais. Le prix ?! Elle me prenait pour un marchand d'armes ? Même si c'était techniquement vrai, ça ne l'était en aucun cas avec les autres justiciers. Néanmoins, inutile de lui dire non. Je fis mine de taper sur mon clavier avant de me lever de ma chaise dans laquelle j'étais confortablement installé. Je me plaçai près d'elle, réalisant pour la première fois qu'elle était un peu trop proche de moi, même quand j'étais assis. Cette pensée pour Dinah avait jusqu'à détruit mon goût pour séduire... Me forçant un peu, je dis d'une voix qui, même pour moi, était forceuse « Après mes calculs, je crois que ça te coûtera un dîner... Voire deux. » Je lui tournai le dos afin de retourner à mon bureau. « Ou alors rien. » J'eus un petit sourire sadique. « L'un ou l'autre. » Ma façon de lui forcer la main pour qu'elle accepter que je les lui offre. J'étais un Queen, je ne courrais pas après l'argent. 2981 12289 0
Invité
Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Lun 22 Fév 2021 - 5:13
Musique pour accompagner le RP:
The Cross
And the Bow
Feat. Oliver Queen
«En vrai... C'est juste une personne pour qui j'ai beaucoup d'affection et à qui je veux montrer que... Quelqu'un se soucie d'elle. Pas juste qu'au travers de mots.»
- Oliver Queen se soucierait de quelqu’un d’autre que sa petite personne ? En voilà une surprise !
A peine les mots eurent-ils quitté sa bouche qu’elle les regretta. Queen prenait le temps de laisser de côté son côté de playboy égoïste et elle ne trouvait rien de mieux que de l'attaquer gratuitement. C’était un coup bas, même pour elle.
- Pardon, c’était déplacé de ma part.
La conversation prit un tour plus un peu plus professionnel, l’inventeur calculant le temps nécessaire à la fabrication des munitions censées racheter une conduite à Huntress avant de finir par céder à la tentation et enfin se servir un verre de vin.
- Bien, tu obtiendras mon arbalète dans les plus brefs délais.
« Je ne suis pas expert en vin, mais ce n'est visiblement pas un Californien. Italien, je présume ? En tout cas, il est délicieux. »
- Raté, c’est un français... Tu sais, je ne me cantonne pas qu’au savoir-faire italien. Même s’il est vrai que lorsqu'il s’agit de plaisir, nous le faisons mieux que la plupart...
Helena se laissait aller à lui adresser un clin d'œil taquin alors qu’elle prenait une gorgée de vin à son tour, laissant le nectar lui dévoiler toute la complexité composant l’arôme de son bouquet. Après tout, elle savait qu’elle n’avait pas à rester constamment sur ses gardes ici. Green Arrow était un justicier en qui elle pouvait avoir confiance. Autant que sa paranoïa naturelle le lui permettait, en tout cas. Elle avait eu vent des déboires amoureux entre Dinah et Oliver, mais elle se gardait bien de le juger, pour une fois. Elle aussi préférait vivre sans attache, sans responsabilité. S’attacher aux gens n’apportait que de la peine et des larmes, aussi, Helena avait fait vœu de célibat quand elle avait endossé le costume d’ Huntress. Elle avait déjà rencontré son âme-soeur, il y a des années de cela. Le destin est souvent cruel… A moins que le Seigneur ait décidé de tester sa Foi en plaçant Tony Angelo sur sa route : dès le premier regard qu’ils avaient échangé dans cette petite chapelle sicilienne, ce fut le coup de foudre. Mais Tony était le fils d’un mafieux Gothamite qu’ Huntress dut tuer pour protéger la ville d’une catastrophe. C’était également à cette époque qu’elle avait rencontré pour la première fois le Batman. Bien qu’à y réfléchir, cela avait plus tenu de la confrontation qu’autre chose, après tout, Wayne détestait tout ce qu’il ne pouvait pas contrôler.
Lorsque l’épineuse question du prix fut évoquée, l’archer vert lui adressa un regard presque courroucé avant de rétorquer sur un ton charmeur qui sonnait faux. «Après mes calculs, je crois que ça te coûtera un dîner... Voire deux.» « Ou alors rien. » « L'un ou l'autre. »
- Queen, tu connais la condition pour obtenir un diner en ma compagnie.
Ils avaient fait ce pari il y a déjà des années de cela. Et Oliver, s’il avait beau être le meilleur archer qu’elle ait jamais vu, n’était jamais parvenu à ses fins. Ce qui était tout à fait logique. Une arbalète serait toujours plus puissante qu’un arc, aussi perfectionné qu’il soit et peu importe le talent de son utilisateur. Ce qui assurait à la brune une victoire assurée. C’était d’ailleurs une des raisons qui avaient fait qu’elle ait accepté ce marché idiot. Après tout, si Helena avait bien un défaut, ce devait être sa fierté mal placée… Et le fait qu’elle soit mauvaise perdante. ne faisait pas souvent preuve de second degré, et l’air sombre ainsi que l’intonation de la voix de son interlocuteur lui passa par dessus la tête, non parce qu’elle n’en avait cure mais cette dernière n’était pas une créature très sociable. C’était pourtant simple, soit on parlait sans arrière pensées, soit on pouvait aller se faire voir. L’Italienne avait toujours été affreusement directe, n’hésitant pas, dès l’enfance, à annoncer à son père qu'elle le tuerait quand elle serait plus grande. Bien sûr, Omerta s’était chargé de cela pour elle en décimant sa famille entière sous ses yeux.
Le fait est qu’elle avait toujours été d’une franchise presque assassine, sans doute une réminiscence des années passées avec les Asaro qui lui enseignèrent que les gens d’honneur n’avaient qu’une parole. Aussi, quand elle promettait la mort à l’une de ses Proies, elle mettait tout en œuvre pour honorer sa promesse.
- Écoute, Oliver. Laisse-moi te faire une offre que tu ne pourras pas refuser.
Helena grimaça légèrement en utilisant cette formule. Elle lui rappelait les mots qu’elles avait entendu son père répéter maintes et maintes fois alors qu’il s’apprêtait à faire une offre qui ne souffrait d’aucun refus.
- Si tu ne veux pas être payé… Donne-moi le nom d’une œuvre de charité, n’importe laquelle. Je leur ferai un don du montant qu’il te plaira en guise de paiement. Ça te convient ?
Sujet: Re: The Cross and the Bow. PV Helena Dim 28 Fév 2021 - 18:39
The Cross and the Bow.Oliver et HelenaVersatility is an extra string to a player's bow.La remarque de la justicière me frappa de plein fouet au point que mon visage devint pendant un temps impassible. Je savais bien qu'elle me taquinait, mais... Et si ce n'était pas totalement faux ? Je voulais dire... Je n'étais pas quelqu'un de... Fiable. Ma jeunesse l'avait prouvé. Puis j'avais commencé à être un justicier pour les sensations que ça me procurait, pas pour les autres... Ce n'était arrivé qu'après. Puis il y avait eu Roy... Roy que j'avais laissé tombé en raison de mes soucis financiers. Une fois ces soucis résolus, je l'avais de nouveau laissé tombé, le rejetant en raison de ses addictions... Je ne m'étais pas intéressé à comment il allait, juste à moi qui refusait ce genre de comportement de la part d'un archer, d'un justicier, d'un protégé... Ce n'était pas le seul exemple... Quand j'avais tout foutu en l'air avec Dinah, je m'étais pas mal moqué de ce qu'elle avait pu ressentir, la seule chose qui comptait à ce moment-là, c'était ma panique concernant notre futur mariage... Même la femme que j'aimais... La seule... Je n'avais pas pu m'intéresser à elle plus que je ne m'intéressais à mes propres sentiments, mes problèmes. Certes, je changeais, petit à petit, au contact d'Emiko, et même de Stéphanie... Mais combien de temps avant que, de nouveau, je passe avant elles ? Combien de temps avant que j'abandonne mon affection pour elles au profit d'un souci personnel ou d'une peur qui m'était personnelle ? Helena plaisantait et pourtant, elle n'aurait pas pu viser plus juste, je n'étais pas une bonne personne. Du moins pas une altruiste. Malgré tout ce que je faisais pour les autres, d'une certaine façon, c'était pour moi que je le faisais. Il était donc étonnant que je chercher à prendre quelqu'un sous mon aile... Si seulement mes démons arrêtaient de venir me hanter.
Néanmoins, business is business. Je n'allais pas embêter la justicière avec mes états d'âme. On n'allait pas se mentir, tout le monde, plus ou moins, s'en moquait. Reprenant presque un masque de l'Oliver que j'avais l'habitude d'être, je goûtais le vin, me trompant sur sa provenance. Bon, si j'étais honnête, j'étais loin d'être le plus grand connaisseur de vin. Actuellement, je me perdais surtout au Tree Eyed Jack, accompagné dans ma mélancolie, pour ne pas dire alcoolisme naissant, par la douce de voix d'une presque aussi belle chanteuse. Un petit sourire amusé s'afficha sur mes lèvres en contraste avec l'éclat de glace que je sentais au fond de mon cœur. Éclat de glace qui se faisait moins sentir depuis quelques minutes... Sa simple présence et sa conversation me faisaient sortir doucement la tête de l'eau, allégeant le poids sur mes épaules. Ce n'était même pas sa beauté et l'attirance que je ressentais pour elle qui en était la cause. Non, juste... Le fait d'échanger des banalités avec quelqu'un me faisait du bien. Quelqu'un qui ne me voyait pas comme juste un play-boy milliardaire, ni juste comme un justicier... Un petit soupire de satisfaction s'échappa de mes lèvres. « Tu sais Helena... Quand toi et moi, nous n'avons pas de différents idéologiques... » À comprendre : quand tu ne tues pas tous les criminels qui passent « Ou que je ne suis pas... Enfin... Tu sais... » À comprendre : quand je ne cherche pas à te mettre à tout prix dans mon lit. « J'apprécie vraiment ta compagnie. Elle est agréable. Mais je vais me remettre au travail avant que tu te plaignes de mon manque de professionnalisme ! » Je ne perdais pas de vu que la principale raison de notre discussion était le travail, cela ne m'avait pas empêché d'être sincère.
Quand la question du prix vint... Je ne savais pas si je devais admirer son autorité ou m'en agacer. Je devais lui reconnaître, elle respirait l'Italie jusque dans son comportement. Finalement, elle devait bien m'aimer pour ne pas m'avoir tué suite à notre échange par message. J'étais chanceux. Ou alors elle se disait que j'étais suffisamment bon ami avec Dick pour que... Ouais... Enfin, Dick pardonnerait n'importe quelle jolie fille. Dans ce cas-ci, je pouvais le comprendre. Néanmoins, en plus d'être autoritaire, refusant les refus, je devais aussi reconnaître qu'elle était intelligente. Un faux modeste aurait refusé cette offre, mais... On ne pouvait pas refuser de l'argent à destination d'autrui. Certes, cela me permettrait de me faire paraître plus noble, en lui disant de le faire pour elle et non pour moi... Sauf que ma prétendue noblesse n'aiderait pas le gamin que je n'avais pas su aider en novembre... L'argent d'Helena en revanche. « Très bien. » J'avais dit cette phrase quelque peu contrarié. Elle me forçait la main, chose qui était rarement appréciée, mais si dans ce cas-ci, c'était respectable. « Tu le sais sans doute... En novembre, il y a eu un léger problème avec un anneau qui est tombé dans de mauvaises mains... » Ce n'était rien de le dire... « Malheureusement, je n'étais pas là... J'étais certes en bonne compagnie, mais pas à Gotham... Et pas mal de civils ont souffert. » Je marquai une pause. Encore une fois, mon plaisir était passé avant les autres... On ne pouvait malheureusement pas tout faire... Le problème était que je ne faisais plus grand chose. « Je te ferai parvenir une liste d'associations locales qui aident les victimes, la reconstruction ou des petites entreprises. Mais. Je ne te donnerai pas de prix. Tu donneras la valeur que tu estimeras suffisante pour le travail. Et ces gens. » Mon regard s'était plongé dans le sien. C'était ma manière à moi de refuser même si ce n'était pas possible. Détendant un peu mes traits et ne voulant pas aborder plus le sujet sur lequel j'étais assez mal à l'aise, je demandais innocemment « Et du coup... Que fais-tu à Gotham ? Promis ce n'est pas interrogatoire et si tu as des choses plus importantes à faire... C'est juste une discussion entre deux... Vieux amis. » 2981 12289 0