Nom & Prénom du Personnage : Kreitzer Karel
Nationalité : Germano Américaine
Âge : 29 Ans - Né le 04/11/1987
Métier : Conducteur poids lourds
Groupe souhaité : Citoyens
Votre but à Gotham City : Survivre
_______
Quelle est ton expérience Jeu de Rôle ?
Je dirais faible.
Quelle fréquence de jeu peux-tu investir sur notre forum ?
Je pense pouvoir passer sans mal mes week end ici si on oublie les éventuels aléas de la vie.
Parle nous un peu de toi :
J'existe.
Comment nous as-tu trouvé ?
Moteur de recherche + DC Comics + RP + (+18) = gothamcityrebirth.forumactif
Es-tu un Double ou Triple compte ?
Non
Liens éventuels de ton personnage :
Kreitzer Hans : Père
Kreitzer Mary : Mère
Kreitzer Helen : Fille
Jonhson Rebecca : Ex épouse
Kreitzer Darren : Cousin
Kreitzer Tyffenn : Cousine
Mot de passe du règlement ?
Validé par GraysonVeux-tu être Parrainé ?
Oui. Merci Nightwing !
Es-tu d'accord avec les règles en vigueur sur notre forum ?
Les règles, oui. Le mot de passe ? C'est une honte !
Depuis toujours, Karel aimait le bleu de ses yeux. A contrario, il avait en sainte horreur le noir d'encre de ses cheveux. Il aurait préféré être blond ou même roux que brun, mais étant trop pauvre pour se payer une teinture, il oublia vite l'idée de se teindre les cheveux. Au fil des ans, ses yeux passèrent d'un bleu azur à un vert lagon tirant vers le gris jusqu'à ce que le gris ne devienne plus qu'un gris avec quelques éclats de verts durant les beaux jours. Il n'avait pas beaucoup grandi. Atteignant tout juste le mètre soixante dix.
Depuis qu'il avait quitté la prison, ses mains portaient des marques de brûlures profondes et sa peau était boursouflée, rendant l'articulation de ses doigts complexes. Petit cadeau des détenus pour lui souhaiter la bienvenue.
Pour ne rien arranger, depuis qu'il avait diagnostiqué sa sclérose en plaque, la main gauche de l'homme avait perdu toute force, tenue et synchronisation. Quand il tentait de prendre une pièce dans son porte-monnaie, un spasme pouvait le prendre à tout instant et faire s'effondrer son argent au sol. Alors l'homme compensait inconsciemment ses gestes.
Il avait aussi des soucis de vue, mais refusait de voir un ophtalmologue. Il n'avait pas les moyens de payer une consultation. Des verres encore moins et en plus, il n'avait pas envie de traverser la moitié de Gotham pour ça. Non, il avait déjà assez à faire et si on l’apercevait en ville, ce sera surement dans une polaire épaisse et un pantalon cargo chaud.
Karel n'était plus vraiment quelqu'un d'agréable, et il n'était plus facile à vivre. Il n'était définitivement plus du genre à faire confiance aux gens. A présent, le brun ne voyait plus les autres êtres humains que comme des gens qui finiraient invariablement par le trahir. Et il estimait avoir déjà reçu assez de couteaux dans le dos pour plusieurs vies. Méfiant et pessimiste, le brun se demandera toujours pourquoi on l'approche, ce qu'il a à y perdre et comment briser la relation au plus vite. Si c'est lui qui approche la personne pour établir une relation, ce ne sera pas exactement la même chose. Il prendra plus facilement le temps de la réflexion. Les évènements de sa vie lui ont fait perdre toute confiance en lui et il ne voit pas ce qu'il peut y avoir de positif en lui. Son seul avantage est qu'il ne lui reste qu'une vie de merde à perdre. Il est devenu rancunier et incapable de pardonner ou oublier. Et il ne comptait plus s'excuser.
Karel est né le 04/11/1987 hors de Gotham.
Ses parents s'y sont installés quelques années avant sa naissance. Bébé, Karel avait des cheveux frisotants, des yeux bleus et toujours le sourire aux lèvres. Ses cordes vocales prirent plus de temps que la moyenne à se développer. En grandissant, ses yeux s'ouvraient de curiosité et d'étonnement.
Il fut très vite bercé par les incessantes disputes entre ses parents et il finit par avoir peur de l'idée de se marier quand il serait plus vieux. Il détesta l'école publique dans laquelle ses parents l'avait inscrit. Les autres enfants étaient infects entre eux et très vite, Karel choisit la fuite comme moyen de survie. Adolescent, il finit par réaliser à quel point sa vie chancelait au bord d'un ravin alors qu'il comprenait dans quelle misère il évoluait. Les mathématiques étaient sa seule échappatoire.
Trouvant l'idée de travailler dans une banque plus enviable que finir mort d'une overdose ou de froid sous un pont, le brun fit de son mieux.
En 2007, il rencontra Mary, dont il tomba amoureux. Cela faisait quelques mois qu'il avait été flanqué à la porte et qu'il dormait dans sa voiture. Il avait réussi à travailler dans une banque, donc il était encore satisfait. Toutefois après son renvoi il passa un moment à vide avant de se lancer dans l'entreprenariat. Mary lui offrit une fille en bonne santé. Toutefois, Karel se disputait souvent avec elle. Quelques mois plus tard, elle s'en allait, puis mourrait dans un accident de voiture, et lui fini en prison.
Il n'avait rien eu le temps de comprendre. Les services sociaux lui avaient prit sa fille et la loi l'avait enfermé plus vite que l'éclair. A la cour il avait entendu des mots qu'il n'aurait jamais cru entendre pour le qualifier : alcoolique, violent, irascible, impatient, joueur, et il en passait. Son avocat commit d'office aussi laissait passer beaucoup de choses.
Comment lui en vouloir ? Il était un coupable désigné et sa défense s'en lavait les mains !
Jeté en pâture aux détenus de BlackGate, son cas se fit vite connaître. On l'emmena aux cuisines et lui plaqua les mains contre le feu. Il a commencé par crier, puis à hurler. Ou lui avait passé un bras autour de la gorge pour l'étrangler et alors qu'il voyait ses mains prendre feu, qu'il sentait l'odeur de grillé, il se surpris à sentir quelque chose de nouveau.
Il perdit conscience et se réveilla dans une infirmerie dans laquelle on lui annonça ses brûlures au troisième degré.
Détruit, il passa son temps à clamer son innocence et ressortit en 2015, après qu'une erreur judiciaire ait été trouvée. Toutefois, son innocence ne l'empêcha pas de se faire jeter d'une porte d'employeur à une autre sans ménagement. Rentrant chez lui, il avala un cachet et appliqua de la creme sur ses mains. Il était encore en plein rétablissement, ayant tout juste reçu ses greffes de peau. Il devait encore cicatricer, se réadapter et se réhabiliter. Au moins, les indemnités de la ville l'aiderait pendant ce temps.
Karel n'a pas le moindre pouvoir. C'est un humain basique qui était assez robuste pour travailler sur un chantier, mais il n'a pas de compétences extra-ordinaire. Il a d'excellentes bases dans les différents postes du bâtiment, de la réparation automobile, de la gestion bancaire et comptable, mais c'est tout. Il a presque tous les permis de conduire possible.
Karel en était certain depuis des années déjà, il y avait de nombreuses choses qui n'allait pas chez lui. Il avait la désagréable certitude d'être né le mauvais jour du mauvais mois de la plus mauvaise année possible, dans la pire famille imaginable, avec les plus mauvais parents pour l'élever.
Avec le recul, les élèves qui pissaient dans des canettes vides de soda pour plaisanter entre eux, les clochards qui déambulaient dans son quartier, le visage fermé en quête d'oubli, les disputes incessantes du voisinages qui devenait des bruits lointains, étaient autant d'éléments qui s'accordaient à lui donner un mauvais départ.
« Hrmph...»
« Ta gueule. T'as pas voix au chapitre. » coupa durement Karel.
Il sortit un paquet cartonné de sa polaire et alluma une cigarette avant d'inspirer une longue bouffée de tabac. Ses pensées s'égarèrent vers son adolescence, franchement pas plus reluisante que son enfance.
« Tu sais que j'étais très bon en math ? Ok, c'était du public, mais quand même, j'avais que des A dans ça. »
La fumée se répandait lentement autour de lui, portée par la brise nocturne. L'homme jeta un coup d’œil au ciel, noir, avant de reprendre :
« Du coup, j'ai misé mon avenir dans la banque. Je voulais me barrer de ce trou pourri. »
Mais il a fallut qu'il se fasse virer de son poste pour une raison bidon et remplacer par une grognasse à gros nichons. Elle n'est même pas resté à son poste. Aucune autre banque ne l'avait embauché par la suite et avec ses faibles économies, il n'aurait pas pu tenir très longtemps.
Karel a du s'adapter, ignorer le monstre qui lui tordait les entrailles et qui le réveillait en pleine nuit. Le travail manquait, alors il s'est retroussé les manches, a jeté son œil sur le marché et tenté un pari. L'homme avait investi pour créer une entreprise de construction en bâtiment. Son entreprise a roulé quatre ans environ avant qu'il ne mette la clé sous la porte.
« T'as de la chance tu sais d'avoir une femme qui n'est pas une garce. » dit-il amèrement.
Il repensa aux mois qu'il avait passé dans les tribunaux pour avoir la garde de sa fille. A la décision du juge qui avait tranché en faveur de la mère. Et à l'accident de voiture qu'elle a eut.
La garce l'avait fait passer pour un homme violent dont elle devait échapper. Pendant qu'il cherchait un job, elle avait monté la tête de sa fille pour qu'elle ait l'image d'un père indifférent et absent, quand il n'était pas alcoolique et violent.
Lorsqu'elle est morte, il a été traîné en justice et a été mit en prison. Il n'a pas eu le temps de dire « avocat » qu'on avait refermé sa cellule.
Il a passé deux longues années à rassembler des éléments, entre les maltraitances des matons et des détenus. Chaque seconde le rendait un peu plus fou. Le monstre se tordait sur sa nuque, devenant de plus en plus grand et immonde. Quand enfin, après tout ça, il fut sortit de prison, Karel chercha un travail.
Il commença par chercher plusieurs jours, puis semaines. Et avant de le réaliser, plusieurs mois s'étaient écoulés sans qu'il n'arrive à se payer ses médicaments, ses factures et sa nourriture. Désespéré, il avait revendu le peu qu'il avait et en était réduit à dormir dans sa voiture.
« Tu devrais vraiment prendre ce job tant qu'ils cherchent des bras. »
« T'es sûr qu'ils seront chaud pour m'engager comme chauffeur malgré ça ? » demanda Karel, levant ses mains.
« T'es toujours capable de conduire malgré ton handicap ? »
« Ouais mais je t'ai déjà dit que... »
« Arrête de me le répéter. J't'ai dit que j'ai été élevé par ma grand-mère et elle avait aussi une sclérose en plaque. Faut que tu bosses pour te payer ton traitement. Ce truc c'est vraiment... »
« Une saloperie. »
Karel avait donc accepté l'offre et obtenu son poste de conducteur de poids lourds. Il s'était attendu à un coup fourré et après avoir passé plusieurs CACES, baissa sa garde. Ce n'est que plus tard qu'il avait compris qu'il livrait des armes. Honnêtement, il se foutait de d'approvisionner ses futurs tueurs. Il n'avait pas d'amis, plus de famille, à peine de quoi subsister...
Il ne put s'empêcher de rire jaune en voyant l'éclat de l'homme disparaître de ses yeux. Il avait compris et la peur suintait de ses pores. Il se tortilla avec l'énergie du désespoir, ne faisant que faire couiner le plastique de la chaise et resserer l'emprise des cordes.
Karel a fini par retrouver Smith John, le responsable de son départ de la banque de Gotham. Il avait étudié avec patience ses trajets, sa vie personnelle et professionnelle avant de l'enlever. Les téléphones de l'homme étaient abandonnés dans son bureau. Karel l'avait assommé avec un morceau de bois qui brûlait à quelques mètres d'eux. Une paire de mitaines et de gants en plastique dégageaient des odeurs désagréables depuis les flammèches orangées.
Karel le laissa se débattre et s'égosiller en vain, un sourire au coin des lèvres, avant de quitter la fosse dans laquelle ils se trouvaient. Lentement, il enfila d'autres gants. L'homme fit aller une bétonnière avant de déverser le ciment dans la fosse. Quelques heures plus tard, Smith était mort et enterré. Un immense soulagement le parcourut. Le monstre sur sa nuque était bien plus laid, mais plus léger.
Peut-être que Cobblepot aurait besoin d'un livreur ?