Tu connais les années 50 baby ? Les gars du Gomorrah, ils sont friands de ce genre d'ambiance. Ok poupée, les musiques d'ambiance endiablées, les folies des danseuses, et ma très chère Stella qui organise le bar d'un air professionnel. Tout va bien, parfaitement bien. Gotham. Une ville, à ce que l'on disait, à l'image de ses habitants. Étrange. Dérangée. Malade. Et, n'étant pas médecin, je n'avais aucunement l'intention de la guérir. Après avoir quitté Vegas pour venir ici, avec mes amis, il fallait que je prenne mes distances après avoir foutu la merde à Vegas. Ma famille m'avait même envoyé ici afin de connaitre son potentiel, pour ses activités. Alors, en définitive, je n'étais vraiment pas là pour la guérir. D'ailleurs, dans cette affaire, je n'étais qu'un envoyé. Un pion, mais qui comptait bien devenir un roi. Cependant, ma tâche ici, en ce jour, était bien différente. Après avoir établi les bases du Gomorrah, et après avoir géré les problèmes liés à Arkham City, nous avions réouvert. Une nouvelle fois. Le Gomorrah avait fait quelques travaux. En plus d'un casino et d'une toute nouvelle pièce dédiée à la musique et aux danseuses, on avait préparé un truc en étage : Un restaurant chic et moderne mais néanmoins sobre, était dissimulé derrière ces portes. Alors que je passais dans les allées du casino, secondé par Swank qui me tenait au courant des dernières nouvelles, j'eus un léger sourire tandis qu'il me parlait paperasse. Par terre, je marchais sur une moquette bleue nuit qui semblait être neuve. Les tentures sur les allées, rondes, étaient drapées en rouge et vert. Cependant, le plus impressionnant était la vue de tous ces bandits manchots. On avait investi un max pour que les pigeons ne sentent pas la caresse sur leur tête pendant qu'on les plument de leurs dollars. Notre gang était facilement reconnaissables dans ce patelin : Chemises à carreaux obligatoire, et le look terriblement sexy des années 50. Une classe qu'on ne revoit plus de nos jours, malheureusement. Swank commençait légèrement à m'agacer avec ses problèmes, moi aussi j'en avais, et je les noyais dans l'alcool. Chacun son truc. Sortant une sèche, je la colle dans ma bouche avant de sortir mon zippo en or.

"Swank, apprend à te détendre. Je suis sûr que ces papiers peuvent attendre."

"Mais Benny, tu sais qu'on a besoin que tu les lises, c'est pour nos implantations dans certains quartiers et ..."

"Gotham n'est pas une prise facile mon grand, chaque chose en son temps. On l'aura cette ville, elle nous mangera dans la main, je te le promet. J'ai un plan."

"On peut pas se risquer de se faire remarquer et tu le sais."

"J'ai jamais parlé de notre gang. Mais d'intermédiaires. Tu le sais, on a besoin de s'étendre."

"Oui mais ..."

"Swank, baby, keep cool et garde ton calme. Bois un verre. Je me charge du reste. Contente-toi du casino pour le moment."

J'aimais pas le rembarrer comme ça, mais quand il s'énerve, il est chiant. Swank se tire. Mais Lenny et Russ restent à mes côtés. Sécurité oblige. Accoudé au bar, je m'installe sur un tabouret avant de faire un geste à Stella. Un petit geste pour indiquer un double, direct. Dans le juke-box qui se diffusait à côté du superbe bar, on entendait "It's a sin to tell a lie." Des Ink Spots. 1941. Une bonne année en terme de whisky.

Be sure it's true when you say I love you
It's a sin to tell a lie
Millions of hearts have been broken
Just because these words were spoken

I love you, yes I do, I love you
If you break my heart I'll die
So be sure it's true
When you say I love you
It's a sin to tell a lie

Revenant sur terre, je constatais que j'étais la victime de nombreux regards perçants. Homme. Femme. Tout le monde me dévisageait. Était-ce ma tenu vestimentaire ou la direction vers laquelle je plongeais mon regard, c'est à dire dans mon verre de whisky, qui les intriguaient tant ? Qui les fascinaient tant ? Peut-être les deux. Après tout, je portais une chemise à carreaux et ça semblait être de standing dans mon casino. Je veux ouais, c'était mon standing, et j'en étais le proprio, oui m'dame. Avec cette dégaine, je ressemblais plus à un gros bras qu'à un fils de mafia. Et ce n'était vraiment sans me déplaire mais cela ne semblait pas correspondre au standing de cet établissement. Mais peu m'importait, j'étais venu pour boire un verre et surtout, profiter un peu de la soirée. Le Gomorrah avait besoin que son patron s'affiche. Stella, ma rouquine préférée, barmaid, et couverte de tatouages, se pointa, et discutait avec une cliente. J'eus un léger regard avant de lever mon verre vers les deux femmes. Pour les saluer d'une manière cool, et typique des années 50. C'était ma marque de fabrique. Un léger sourire, et mes pensées dans l'alcool. Un léger sourire, tandis que ma Stella me remet une rasade de bourbon.

"Offre un second verre à ton amie, Stella. C'est offert par le patron."

C'est alors que le jeune poussin avec qui Stella parlait se pointe devant moi. Un de mes gars est un peu nerveux, mais un léger geste de la main l'empêche d'aller trop loin. Je suis pas quelqu'un de précieux, et c'est pas un joli petit oiseau à peine sorti du nid qui ferait du mal au patron du Gomorrah, surtout pas dans un lieu public. La gosse vint donc à moi, avec son verre. En gros, elle était accompagnée de son meilleur ami de la soirée. Un bon verre de bourbon, ça vous requinque un bonhomme en moins de deux. L'air calme, une cigarette dans la main, j'observe la gamine qui vient me saluer. Petite tentative d'humour qui ne me fait que décoller les lèvres en un léger rictus. Amusant.

"Un peu de classe, un peigne, et une dégaine à en faire pâlir les plus belles femmes de Gotham, poussin."

Un petit sourire en coin, tandis que je pose mon cigare dans le cendrier. Levant mon verre pour saluer la jeune femme. On peut dire que j'avais les traits légèrement tirés. La fatigue, les problèmes, mais je faisais en sorte que cela ne se voit pas. Avec un peu de fond de teint, il faut savoir sauver les apparences, pas vrai ?
Les nuits sont courtes et les journées bien trop longues pour un homme aussi occupé que moi. Il est vrai que je ne me tue pas à la tâche, que je n'ai pas de souffrance physique à exercer mon poste ou encore que mes mains ne sont pas abîmées de mon travail. Or, celui-ci reste éprouvant. Il est aussi vrai que mes affaires marchent bien en général et que mon ascension est rapide. Cependant, cela n'est pas l'affaire d'un quelconque miracle. Ma réussite est le fruit de mon travail, de mes jours entiers sans dormir. Je n'utilise pas ma force physique pour gagner mon pain, mais c'est l'énergie mentale et ma capacité à dispenser les ordres et organiser notre gang qui font de moi ce que je suis. Des papiers, des papiers et encore des papiers. Mon bureau en est surchargé et heureusement que Swank, mon camarade est là pour m'épauler. Son aide est tellement importante pour le bon fonctionnement de la famille. De plus, il est mon ami, mon frère d'armes d'ailleurs. C'est quelqu'un qui m'est indispensable aujourd'hui pour toutes ses raisons. Prenant une dégaine un peu plus chaleureuse, je reprends d'une voix calme, cool, et terriblement douce.

"Ring a ding-ding, poussin. Je suis qu'un gars qui fait son business. Le plus important c'est de savoir rester cool. Comme le King."

Être cool, c'est pas donner à tout le monde, on en convient. Mais Stella, elle aimait bien. Et elle me plaisait, tout comme je lui plaisais. Mais comme je l'avais déjà évoqué, elle et moi, ce ne sera jamais possible. Jamais. Revenant au summum de la cool-attitude, y'avait Dieu : Elvis, le rocker, le seul, l'unique. Un modèle pour tous. Mes gars et moi, on aimait ce vieux roi du rock'n roll. Le plus important dans cette vie, c'était de rester cool. De rester calme en toutes circonstances et surtout, faire attention où l'on met les pieds, surtout à Gotham City. En même temps que je parle je porte ma main dans la poche intérieur de mon costume où se trouve mes cigares, ils sont merveilleux avec une saveur quasiment inégalée. J'espère qu'ils plairont tout autant à la jeune femme qui se plantait devant moi. Je sens un charisme énorme émanant de cette femme. Un sourire sur le visage, sans montrer le fait que je sois trop sûr de moi, je me permets de reprendre, du tac au tac.

"Y'a toujours du travail pour ceux qui en veulent. Suffit de frapper aux bonnes portes et de tomber sur un bon patron. Et si tu te poses la question, poussin. Je recrute toujours. Mais je demande un certain standing, de huppé, et de terriblement classe."

Mes yeux se portent sur la jeune femme, toujours plantée en face de moi. Je peux voir un visage soigné et plutôt beau. Cette jeune brune est sûrement une très jolie femme et je vois que Stella me lance un regard discret et furtif, amusée. Ce qui me surprend c'est ce petit accent à peine discret que je ressens dans ses paroles, presque aucunement dissimulé. Je suis absolument sûr qu'elle vient d'arriver ici, en provenance d'un pays du sud de la Méditerranée, un truc dans ce genre. Je suis alors un peu surpris tout de même, des jeunes viennent donc toujours pour goûter au rêve américain comme les gens le surnomment. D'ailleurs, ça aurait pu être mon cas, il y a deux ans quand je suis venu ici avec mes camarades. Or, j'ai eu des raisons autres, une fuite presque "nécessaire" de Las Vegas m'a conduit ici.

"Et si tu me parlais de toi, poussin ? Première choix que je te vois dans mon casino. C'est quoi ton p'tit nom ? Tu permets que je t'allume ?"

Je reprend quelques bouffées de fumée. Ces cigares cubain sont vraiment une merveille. En même temps, je dirais heureusement car la qualité doit pouvoir suivre le prix. Cette consommation est d'ailleurs très coûteuse, autant en argent qu'en santé. Un jour, je succomberais peut être des méfaits du tabac. Cependant, ce n'est pas quelque chose auquel je prête grande attention. En finissant mon verre d'alcool, j'attends les dires de mon interlocutrice. Je m'arrête de parler, pas besoin d'en dire plus. Je me demande bien ce qu'elle va me répondre. Et à moins qu'elle s'en aille sans dire un mot, j'avais toutes mes chances pour m'en faire une nouvelle copine, une nouvelle alliée dans cette foutue ville de dingues. C'est d'ailleurs bien probable qu'elle s'éloigne de moi, après tout, les gérants de casinos ne sont pas connus pour être des types très clean. Mais légalement, je suis en règle avec la justice ... Mais bon au final, cela m'importe peu. D'ici quelques mois, je comptais bien prendre cette ville moi aussi. En faire mon paradis personnel.

Passe-temps, c'est le mot employé par des poussins pour camoufler certaines activités plus que suspectes, Benny eut un petit sourire. Si l'on ne peut pas faire confiance aux gens de bien, il n'y a qu'entre truands qu'on peut se comprendre. Quand un mec honnête embauche un truand, on peut s'attendre à ce que ce-dernier le vole de manière normale, mais quand deux truands trouvaient un moyen de s'entendre, y'avait comme une espèce d'honneur, comme une espèce de confiance dans l'illégalité qui pouvait se développer, mais fallait garder une certaine prudence. Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse avoir bêtement. Je suis pas quelqu'un à qui on la fait. Un léger sourire tandis que je porte mon verre à mes lèvres, sous les yeux amoureux de ma chère Stella. Puis, revenant à la jeune femme, je repris d'une voix calme et douce. Je me permets de lui allumer sa cigarette en sortant un superbe zippo en or contreplaqué. Quand on aime le luxe, on ne se prive pas des belles choses pas vrai ?

"Je connais des gens, des gens comme moi, bien sûr. Qui recherchent des gens dans ton genre, pour des emplois tout ce qu'il y'a de plus honorables dans cette ville. Y'a énormément de truands, et comme tu t'en doutes, poussin, la sécurité est quelque chose de primordiale. Surtout dans une ville comme Gotham."

Discussion de sous-entendus, ça, tout le monde le comprenait parfaitement. En l'observant attentivement, je pouvais en déduire plusieurs choses. Elle est jeune quand elle est arrivée à Gotham, alors voir une ville aussi pourrie et étrange que ça, ne lui faisait sûrement ni chaud, ni froid. Elle cherchait sûrement à s'installer, à se faire des connaissances, mais au fond de moi, je me doutais bien que ce genre de fille est surtout là pour l'amusement, pour le plaisir, et surtout, pour vivre à fond dans cette ville. Gotham City est reconnue pour ça. Pour ses merveilles et ses possibilités infinies. La côté Ouest, oui, c'était sans doute un endroit beaucoup plus attrayant que Las Vegas, ville d'où je venais, et pourtant, c'est dans cette ville qu'on pouvait gagner le plus. Reprenant tout en fumant à mon tour, saisissant ma cigarette entamée dans le cendrier, je reprends la parole.

"On a toujours besoin de jolies barmaids, ça intéresse les patrons, surtout dans un casino qui s'appelle le Gomorrah. Tu as des références, poussin ? Exceptée ton habileté à la confection de cocktails pour jeunes filles ?"

Montrer qui est le dominant dans la conversation sans déroger au fait d'être cool. Toujours garder ce côté rock'n roll baby. Toujours resté maitre de soi, de ses émotions, dans les affaires. C'est très important pour la suite des opérations. La jeune fille semble sûre d'elle, mais on se sent toujours pousser des ailes quand on a la jeunesse avec soi. Elle était à Gotham City, et si elle arrivait à faire un putain de bon cocktail pour des mecs qui en ont, ou même devant le Joker, sans être fébrile, là, elle aurait mon putain de respect. Je tire une taffe et je me rince les dents avec un peu de bourbon pour faire passer la soirée, toute en douceur. Stella m'en remet un. Je ne suis pas alcoolique, mais elle veut me faire plaisir. C'est pourquoi je savoure, je me délecte de chaque goutte de ce merveilleux liquide ambré. Le bourbon venait du Texas. Et comme je suis un mec du Nevada, pur souche, pur sang. C'était un peu un crime de lèse-majestée de boire cet alcool alors que nous avions des vins splendides.

"Dans une ville comme Gotham, un nom comme le Gomorrah est synonyme de cette ville-même, poussin. Il faut savoir oser pour se faire voir."

Mais malheureusement, les activités non légales allaient connaitre un sale tournant. Il fallait agir et vite. Les élections étaient en cours, et généralement, ça apportait toujours une suite de troubles pour les géants de certaines activités illégales. Je n'avais pas envie que le prochain maire me fasse fermer le Gomorrah et je devais me préparer au plus urgent. Surveiller la situation. Le chaos va bientôt gagner tout Gotham. Ensuite, celle-ci pourra renaître, débarrassé de ses parasites. Des hommes comme Black Mask ou le Pingouin sont bien trop dérangés pour avoir une place dans l'économie de la ville. Instables, ils ne peuvent en aucun cas dominer les marchés que je songe acquérir, et il me fallait de l'aide, de l'aide extérieure. Il faut des hommes sains d'esprits et avec une certaine éthique. C'est là que la Mafia entre en place. On nous surnomme les "gars de Vegas" ou encore les "pédales" dans le milieu de la Pègre, mais je faisais en sorte de tirer mon épingle du jeu parmi tous ces connards de la Côte Est. Pourtant, malgré ces tentatives pour nous décrédibiliser, nous sommes les plus aptes pour gérer la ville. Un code d'honneur est nécessaire, une morale est nécessaire. Nous les avons, donc il faut que l'équilibre des choses soit rétablit. Revenant à la jeune femme, je chasse ces pensées de mon esprit avant de reprendre doucement.

"Comment est-ce qu'un joli petit poussin d’Égypte peut se perdre dans une ville comme Gotham City ? Et si tu me racontais ton histoire, poussin ?"

Mon numéro de charme habituel, quand on y pense, ça marchait pas mal auprès des poulettes. Swank revient de sa promenade, l'air patibulaire, il s'installe à côté de moi et se prend un verre de vin bien mérité. Le travail, faut savoir le récompenser. Et Swank était comme un frère pour moi, nous étions associés dans ce merdier, après tout. Je claque des doigts, et Stella s'empresse d'offrir un autre verre à la jeune femme. Parler c'est bien, mais ça donne soif aussi. Le verre est pour moi. Les histoires sont un moyen d'en savoir plus, et de mieux connaitre les gens qui vous entourent, après tout.

Le bon vieux temps de la mafia. Il n'a jamais existé, le bon vieux temps. Le bon vieux temps était une expression des plus vieux, des gens qui refusent d'accepter le présent comme il est, comme il l'ont façonné. Après tout, c'étaient eux qui en avaient bâti le futur. Regretter le bon vieux temps, c'était cracher sur le présent qu'ils avaient construit. Voila tout. Je suis réaliste, et je sais que les choses ne redeviendront jamais comme avant, mais on peut en garder un très bon souvenir, et c'était tout ce qui comptait au final. Le bon vieux temps de la Mafia en or que les nostalgiques se déchirent encore de nos jours. Non, ces temps-là sont révolus, et ceux qui vivent dans le passé sont considérés comme des fous. Je n'étais pas quelqu'un de fou, mais j'aimais ce qui avait de la valeur, et le passé avait une certaine valeur à mes yeux. Une certaine noblesse. Prenez Al Capone par exemple : La classe, tout simplement. Jamais inquiété, jamais condamné pour ses actions, et le seul moyen pour le faire tomber, cela a été une simple perquisition du fisc américain. Le terrain économique, mais sinon, il n'a jamais été inquiété. C'était un vrai lascar, un vrai héros, et un modèle pour des gens comme moi. Je l'écoute. Elle me parle de l’Égypte, de la Sicile, de son parcours. Et je l'écoute, je fume, l'air pensif, observant et écoutant d'une oreille intéressée. Chaque détail est bon à prendre. Et elle avait ce qui s'appelait dans mon jargon : Un talent. Un talent qui peut se révéler être très intéressant.

"Si les métas-humaines sont aussi charmants que toi, poussin. Je n'ai visiblement rien contre eux."

Sans sourire, j'étais toujours dans ma fonction d'homme "cool" et "classe". Empreint d'une certaine aura qui transcendait un peu l'ambiance du lieu. Swank me jette un regard, quand il entend parler de coffre-fort, et j'ai la même idée que lui. Un sourire sur mes lèvres, tandis que j’exhale un peu de fumée de ma cigarette. La discussion prend donc des proportions un peu plus importante que je ne le croyais au départ mais il n'y a aucun débordements. Chacun sait qu'il doit rester à sa place et je parle surtout pour Swank qui doit garder son calme, c'est moi qui mène la discussion, et je sais ce qui sera bon pour mon entreprise. C'est parfait car ainsi, la discussion avec cette jeune méta se passe bien dans la plus grande des sérénités.

"Ring a ding-ding, poussin. Là, ton truc, ça commence à m'intéresser sérieusement. Si tu t'y connais en coffre-fort, je serai partant pour discuter de ça avec toi, mais dans un endroit un peu plus restreint, à l'abri des oreilles indiscrètes, tu vois ce que je veux dire, poussin ?"

L'idée même de connaitre quelqu'un qui s'y connaisse en faiblesses de coffre-forts m'intéressait énormément. Si je veux pouvoir dévaliser certains endroits, si je veux affaiblir mes ennemis, il faut s'en prendre au nerf de la guerre, et le nerf de la guerre, c'était le fric, le seul et l'unique moteur de toute l'économie. C'est comme ça que l'on revient toujours sur le même sujet. L'argent. Swank commence lui aussi à s'intéresser et écoute d'une oreille distraite tandis qu'il se morfond dans son verre. Qu'il fait mine de se morfondre. Il est intelligent, Swank, et il sait comment repérer les bonnes affaires. Mais la jeune fille savait faire preuve de respect, et c'est pour ça que la conversation continuait de bonne courtoisie commune. Courtoisie selon la bonne volonté de chacun. Si Swank avait été à ma place, il l'aurait rembarrée, mais moi, je suis un gars qui écoute. Quand on écoute, on la ferme et on repère les bonnes occasions. Un regard vers Stella, doux.

"Stella et moi ? C'est de l'amour platonique, poussin. Elle m'aime, je l'aime, mais ça n'ira jamais plus loin. Où serait le charme d'une relation si on officialisait tout ça ? Nan, je préfère ce jeu de séduction, plutôt que le sempiternel bonjour chérie. Tu vas bien mon cœur ? Toutes ces conneries, c'est pas pour quelqu'un comme moi."

La vie est courte dans la mafia, ça c'est vrai. Y'avait rien de plus vrai quand on y pensait. Je regarde tout autour de moi, tout est en ordre dans le Gomorrah. Les gens jouent, boivent, mangent et la route continuait. Et je sais que Swank a géré pour faire en sorte que cette soirée soit productive. Un homme montre à Swank une table et il part s'occuper de l'éventuel tricheur, ou poivrot qui ne se sent plus. Swank était le responsable de la sécurité après tout, et à chaque trouble, il devait intervenir. Souvent avec les poings d'ailleurs, et c'était ça qui faisait le charme de notre casino. Saisissant mon verre de mes longs doigts, je regarde la jeune fille, un air légèrement désabusé.

"Fais attention, poussin. Le passé, c'est comme un boomerang. Si tu le rejette, il te retombera sur la gueule au moment où tu t'y attends le moins. Crois-moi, j'en ai fais les frais."

Et j'avale d'une traite le restant du liquide. Stella passe et me caresse la joue furtivement de trois doigts, je sens son odeur et je profite de ce moment. Les sentiments refoulés, les passions exacerbées, voila ce que j'aimais. Produire le désir, et ne pas le détruire. On peut vivre avec quelqu'un pendant des années, et le désir s'estompe doucement. Mais entretenir la flamme dans un amour impossible, c'était entretenir quelque chose qui vous donnait de l'espoir, et qui vous faisait du mal. Aimer quelqu'un mais ne jamais pouvoir le lui dire, lui annoncer, le refouler. Cela faisait de moi quelqu'un qui aimait les femmes, oui. J'aimais les femmes, et j'aimais la douleur qu'elles implantaient en moi. Aimer Stella était une chose, la désirer en était une autre. Mais en me contenant, en refoulant qui j'étais, je faisais preuve d'une certaine maturité, une certaine sagesse. Et d'ailleurs, les sentiments, c'est toujours mauvais pour les affaires.

"Sur mon propre passé ?"

Un petit sourire qui s'affiche sur mon visage. Je ne suis pas un homme qui s'attarde sur le passé. Le présent était beaucoup plus intéressant, et j'avais interdit à mes hommes d'évoquer le passé. Cette nostalgique stupide qui les envahissaient trop souvent. Je me permets de fumer, tandis que je repense à mes histoires, à mes trop nombreuses péripéties dans cette foutue ville de Vegas. Mon regard plonge dans le vide mon verre, ressassant les nombreuses fois où j'ai marché dans le Mojave, aidant mes potes à enterrer quelques cadavres dans le désert. Le soleil m'en brûle encore la peau en souvenirs, tandis que je détourne mon regard, amusé, vers la jeune femme. Elle était curieuse, mais toutes les femmes le sont. Quand on entre dans un endroit comme le Gomorrah, on peut entendre ce bruit agréable qu'est celui des verres qui s'entrechoquent. On peut aussi faire comme moi, et s'asseoir dans un coin, les chandelles éclairant légèrement mon visage parsemé de rougeurs et autres UV. Mon verre à la main, ma cigarette calée entre mon index et mon majeur, le rock'n'roll qui passait en fond et les rires bruyants d'un petit groupe de trois gars à l'arrière. Une ambiance comme on les aime, tandis que je regarde la jeune brune qui cherche à en savoir plus sur moi. Que dire de plus sur moi ? Je ne suis qu'un gars qui a fait fortune. Qui essaie de s'imposer dans cette foutue ville et rien de plus ... Les femmes sont toujours attirées par les mecs mystérieux.

"Laisse moi te raconter une histoire, poussin. Une histoire merveilleuse à propos d'un mec rock'n roll que j'ai connu."

J'inspire la fumée de ma clope avant de la recracher. Tirant une latte pour recracher aussitôt la fumée dans le vide, plongeant mon regard dans celui de la gosse qui semblait captiver par mon charme naturel. Elle a bien raison d'ailleurs, mais la cigarette était bien mauvaise. Tout le monde le sait. On peut attraper le cancer avec cette merde, mais il y a toujours des gens aussi insouciants et cons que moi pour m'exposer aux dangers du tabagisme. Reprenant cours à la conversation, il fallait que mon histoire soit détonante, pour captiver les jolies donzelles. Stella m'écoute, et elle croit savoir de qui je vais parler.

"Y'avait un chanteur exceptionnel. Un type en or avec qui on a fait un sacré trip avec. Il faisait des chansons à tomber à Las Vegas, et mes gars l'aimaient bien. Quand on a quitté Vegas pour venir à Gotham, il n'était plus le même, et ça se sentait. Même dans ses chansons, on sentait la nostalgie. La nostalgie qui vous replonge dans le passé."

La nostalgie est un putain de poison qui vous empêche d'avancer, ça, c'était certain. J'avais tué ce pauvre chanteur parce qu'il poussait mes hommes vers le bas, en arrière. Officiellement, il avait fait une overdose, mais j'avais fourni le poison qui l'avait achevé. Dommage pour sa mort, les gars l'aimaient bien. La fumée de ma cigarette s'élevait rapidement dans l'air avant de s'évanouir dans les environs, j'étais plongé, perdu dans mes pensées irrationnelles, mon regard se tourna hâtivement vers la jeune fille, ne sachant que dire. Je soupirais, cette situation était définitivement anormale. M'enfin ... C'était Gotham City, ici, il n'était pas rare que tout et n'importe quoi se passe. Les choses évoluent, et il faut prendre le train en marche, sinon ...

"La nostalgie est un poison, et je n'aime pas m'y attarder. Désolé pour mon passé, poussin. Mais ce sera une autre histoire, à un autre moment, et à une autre date. Pourquoi te priver de la joie de mieux me découvrir ?"

Stella me regarde, un beau sourire sur son minois adorable. Mon regard est impassible, toujours empreint d'un certain côté mystérieux et fermé. Il ne fallait pas montrer ses sentiments. Toujours les dissimuler car ils sont une faiblesse. Les affaires avant tout. La seule expression de sentiment permise était de protéger la famille, ma famille. Swank et mes potes. Surtout ses intérêts en réalité. Donc autant dire que l'amour n'est pas quelque chose qui m'est familier. J'ai toujours été comme ça. C'était ma marque de fabrique. Je sors alors de ma poche, une clef, une clef d'ascenseur privé qui mène à mon bureau personnel.

"Est-ce que tu veux qu'on parle plus calmement dans mon bureau, poussin ? J'ai toute la soirée, et il est encore trop tôt pour se coucher. C'est l'heure du rock'n roll, baby."

Un léger sourire sur mes lèvres, tandis que je fais tournoyer ma clef autour de mon doigt. Je m'amuse, elle est mignonne et elle est empreinte d'une certaine non-assurance dans ses démarches. Qu'elle soit une méta ou une humaine, qu'est ce que ça peut me foutre ? Si elle est rock'n roll, là, par contre, ça me plait. Tant qu'on reste entre amis, bons amis, cela peut être très amusant. Et puis, on veut tous swinguer un peu dans cette ville, si cette fille a du talent, alors autant l'exploiter du mieux possible. Je me lève de mon tabouret, plongeant mes yeux dans ceux de la jeune égyptienne.

D'un geste, j'invite la jeune poulette à venir me rejoindre. Et nous marchons à travers les clients du casino, qui jouaient comme des dératés, comme si la fortune allait leur sourire ce soir. La chance est avec ceux qui la provoquent. Cela a toujours été, et ce n'est pas en prenant un raccourci que ça marche. Nous nous dirigeons vers un des ascenseurs. Celui-là est activable uniquement par clef. La mienne ou celle de Swank. Mon bureau et mon logement personnel. Tout en haut, dans les meilleurs appartements bien évidemment. Je délaisse donc ma chère Stella, avec un petit sourire, tandis qu'elle retourne vaquer à ses propres affaires. Il faut bien avouer que j'ai le vague à l'âme à chaque fois que mon esprit fait référence à elle. Le problème, c'est que ça arrive trop souvent. Mais bon, il faut que je me reconcentre sur les affaires. Je me focalise donc sur cet objectif, celui de tirer de ma prochaine discussion avec la jeune donzelle, un partenariat ou une collaboration efficace. Nous entrons dans l'ascenseur. Une musique des années 50, claire, efficace, entrainante.

Oh well, I'm the type of guy who will never settle down
Where pretty girls are, well you know that I'm around

I kiss 'em and I love 'em cause to me they're all the same
I hug 'em and I squeeze 'em they don't even know my name

They call me the wanderer
Yeah, the wanderer
I roam around, around, around

Oh well, there's Flo on my left and then there's Mary on my right
And Janie is the girl well that I'll be with tonight
And when she asks me, which one I love the best?
I tear open my shirt and I show "Rosie" on my chest

Cause I'm the wanderer
Yeah, the wanderer
I roam around, around, around

Le "Wanderer" de Dion. Un classique des merveilleuses années. Nous montons donc vers les hauteurs, les hauteurs, là où je me dois de vivre, là où je serais dans quelques mois quand Gotham City sera à moi. La porte de l'ascenseur s'ouvre. Une porte en face de nous. Elle accède à mon bureau. Avec vue sur Gotham City, messieurs dames. Rien de tel pour observer cette superbe cité. Un bureau classique, avec un lit dans une autre pièce. Un bureau assez vaste, assez grand. Quelques collections d'objets rares que j'appréciais. Y'avait quelques sièges, quelques fauteuils dispersés dans la pièce, un peu de moquette. Un vieux juke-box, ça m'aidait à me concentrer d'avoir quelques chansons rock'n roll dans la pièce. Un système de caméras qui était relié dans le casino, me permettait d'avoir à l’œil quelques uns de mes employés. Je m'avance vers mon bar, juste à côté du bureau.

"Fais comme chez toi, poussin."

Elle peut se mettre à l'aise, c'est moi qui m'occupe d'être son hôte ce soir. Je me sers un verre de vin et m'allume une cigarette en même temps. Après avoir trempé mes lèvres dans l'alcool de raisin, venu tout droit de Californie, ma cigarette prend le relais. Somptueux, il tout son arôme se révèle une fois commencé. Je m'en délecte quand je vois que mes hommes s'activent plus qu'à la normale sur les caméras. Cela veut donc dire qu'un invité fait de l'esclandre, un peu de bordel. J'attends encore un peu puis, je laisse mon invitée s'installer pendant que je lui prépare moi aussi un verre de vin. Toujours goûter le vin avant de le servir, autant se montrer sous son meilleur jour envers mon éventuelle collaboratrice. Un de mes hommes l'emmène jusqu'à la table. Je fais un signe plus ou moins discret à l'un de mes hommes et il comprend rapidement de quoi je parle.

"Goûte moi ça, poussin. C'est un bon cru, made in USA."

Je marque une pause afin qu'elle puisse ajuster une réponse. J'en profite d'ailleurs prendre quelques bouffées de fumées. Pendant ce temps, moi, je scrute un peu la femme qui se trouve en face de moi. Elle dit qu'elle excelle dans la sécurité et dans le traitement des coffres-forts mais qu'elle peut éventuellement se diversifier dans ses prestations. C'est parfait, avoir un mercenaire dans ses cartes c'est toujours bon. Que ce soit en temps de crise ou en temps de paix. J'espère donc qu'un accord va être passé ce soir. On vous tous bouger un peu dans ce trou de Gotham, et pour tout dire, je m'attendais à ce qu'elle m'explique ce en quoi elle est bonne. On est tous bons dans ses prestations, alors pourquoi ne pas se lancer ? Discuter, c'est bien, mais agir, c'est plus intéressant. En attendant, je fixe la jeune demoiselle. Elle a un certain charme, plutôt jolie, dans son ensemble. Un joli petit lot. Je tire quelques taffes sur ma cigarette, un léger sourire s'accordant dans mes démarches calmes et empreintes d'une certaine vétusté.

"Et si tu me parlais un peu de ce fameux talent. Il swing ton petit truc à toi ?"

"Smiles. Benny Smiles. Mes proches amis m'appellent Benny. J'espère avoir la chance de faire partie des tiens un beau jour, poussin."

J'espère vraiment voir de la satisfaction dans son regard ou même un petit sourire en coin de lèvrse me suffirait. Bon, en tout cas j'ai tenu mon engagement en l'invitant pour discuter, et son pouvoir m'intéresse énormément. Un tel talent pourrait se révéler ... Fortuits, surtout dans ce qui risque de se passer très bientôt. Je désire devenir un des maitres influents de Gotham City, et si j'arrive à dégager Cobblepot, je pourrais très bien dégager Falcone et ses marionnettes. La mafia, ce sera moi, mais il me fallait encore bien armer mon gang et trouver le fric nécessaire pour fournir des armes, toujours plus d'armes. On avait mis la main, dernièrement, sur un joli petit lot de M16 de l'armée régulière. Un classique, et vendu légalement, via un ancien de l'armée qui était parti en retraite. Parfaitement entretenues, ces armes de guerre peuvent faire de sacrés ravages. Mon trafiquant d'armes me les a dégoté. Il me devait un service alors je les ai eu à moitié prix. En tout cas maintenant il ne reste plus qu'à voir si la jeune fille va être intéressée de travailler pour moi. Mais je ne m'inquiète pas vraiment pour ça. Elle a beau être un peu différente, c'est une femme qui sait ce qu'elle veut, et c'est tant mieux pour moi.

"Ring a ding-ding, poussin. Ton talent vaut de l'or, et si tu bosses pour moi, je peux te promettre une vie confortable à Gotham City."

Je m'allume une clope. Une idée me venait vraiment en tête. Cambrioler les entrepôts des pires mafieux : Encore mieux, ceux de Wayne Entreprises ou de LexCorp. Cela pourrait être très rentable pour mes affaires. Elle m'intéresse la gamine, vraiment. Je continue de la regarder, elle m'a avoué être ici depuis peu et ne s'attendait pas à avoir déjà une demande de boulot. J'en déduis donc qu'elle a mal étudié son voyage. Dans Gotham City, on a toujours de quoi faire, surtout si ce travail peut se révéler profitable pour les deux parties en jeu. Cependant, elle devait faire attention, ceux d'en face ne seront pas aussi gentils que moi. Si c'était pensé depuis un moment, elle aurait dû savoir que les États-Unis ont reçu des flots de migrants italiens importants. Les Falcone et les Maroni étaient de dangereux ennemis, et contrairement à moi ou à mon gang, ils connaissaient mieux cette ville que quiconque. Tout comme des irlandais il y a longtemps. Cette terre est dites, capable d'exaucer nos rêves. C'est bien sûr un idéal qu'on se fait. En réalité, il faut savoir se débrouiller et c'est uniquement à force de travail que nos rêves peuvent devenir réalité. Or, cette logique est vraie partout dans le monde, le rêve américain est donc, pour moi, de la poudre aux yeux et ce depuis Las Vegas, mais pas pour cette jeune fille il semblait. Il donne de l'espoir aux gens et c'est sa force. J'en conclus donc, peut-être à tord, qu'elle a précipité un peu sa traversée de l'Atlantique. Je me demande donc ce qui aurait bien pût forcer un tel voyage. C'est alors que j'ai quelques images du mien. Personnellement, quitter Las Vegas, c'était une question de vie ou de mort. Je n'ai donc pas eu le choix, cependant, j'ai du mal à m'imaginer qu'elle fut dans le même cas que moi.

"Légalement, j'te propose un travail ici, dans mon bar. Et moins légal, je te propose de rejoindre mon équipe de blousons noirs. Une équipe soudée et très famille, poussin. On est un clan, une vraie tribu, mais on se connait tous bien les uns les autres. Un travail en or, poussin. Deux milles dollars, net, plus les à côté. Stella elle-même n'a pas résisté."

C'est vrai que débarquer à Gotham à l'aveugle c'est bien dommage, d'avoir des amis, une famille ça aide toujours. Je pense clairement pouvoir l'aider à son installation. Enfin, tout dépend de ce qu'elle veut. Notre communauté, n'est rien d'autre que notre clan de rock'n rollers. Non que je veuille la faire entrer dans les affaires de la Mafia, loin de là, mais nous sommes solidaires avec nos confrères et consœurs exilés de nos terres natales. Pourtant, j'ai presque un regret, celui qu'une jeune femme comme elle, mignonne, semblant innocente, vienne dans ce trou. La déchéance humaine est ici plus présente que nulle part ailleurs.

"C'est pas grand chose, mais les missions pourront être assez dures. J'ai un plan que je souhaite mener à terme, poussin. Et ton talent pourrait m'y aider plus facilement."

Tout en écoutant ses futures paroles qui n'allaient pas tarder à sortir de sa jolie bouche, je porte mon verre d'alcool à ma bouche et déguste le breuvage. Lui aussi avec un goût prononcé, il se marie très bien avec ma cigarette. La discussion commence très bien et c'est à son tour de donner un point de vue. J'espérais que mon offre la tenterait. Vraiment. Mettre la main sur elle pourrait être un redoutable revers pour mes ennemis. Penser à un partenariat serait des plus plausibles en terme de travail à Gotham. Si on est seul, on finit toujours par crever la bouche ouverte. Gotham m'avait apprit une chose, on ne peut pas faire cavalier seul quand le temps change, on ne peut pas se laisser les yeux aveuglés, surtout dans une ville où une simple somme d'argent peut faire perdre vos hommes et les retourner contre vous. Des ennemis, j'en ai plein. Encore plus ceux que je ne connais pas, plus encore ceux que je crois connaître et sûrement ceux encore plus que je crois de mon coté.

"T'en penses quoi, poussin ? Branchée ? Ou à plat ?"