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 Braquage à l'italienne

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AnonymousInvité
MessageSujet: Braquage à l'italienne   Braquage à l'italienne EmptyMer 29 Juil 2020 - 9:48

Ce que je vais vous raconter ce soir n'est pas un souvenir très précis. Je ne sais même pas si tout ça est réellement arrivé. Je me souviens qu'après une journée à dormir je me réveillai avec grand soif. Je me souviens que je me suis dirigée vers l'un des bar de luxe que l'on pouvait trouver dans le fashion district. J'avais enchainé les margaritas pendant... un certain temps. Je me souviens qu'un mec avec des lunettes m'avait abordée et draguée très lourdement. Après lui avoir dit poliment que je n'étais pas intéressée, il a continué à me faire des avances. Je lui avais placardé la tête contre le comptoire et lui avais cassé un poignet. Alors le gérant m'avais mise à la porte. Maintenant que je suis sobre, et avec un peu de recul, ma réaction a peut-être été un peu exagérée. Peut-être même que ce type ne m'avait pas vraiment fait d'avances et m'avait juste dit un timide "salut" avant de retourner à son verre. Ou peut-être même que son regard n'avait fait que croiser le mien pendant une demi seconde. Je ne sais plus très bien, mais ce qui est sûr,  c'est que ce soir là, le bar a dû appeler une ambulance,  présenter ses excuses à un client et me jeter dehors.

Voilà comment je me suis retrouvée à déhambuler sur la Founder's Avenue. Je m'en souviens car ce soir là, je me suis sentie agressée et en même temps fascinée par toutes les lumières. Or, aucun endroit n'est plus lumineux, en pleine nuit, que la Founder's avenue. Je marchais sur l'avenue et c'était presque un miracle que je puisse tenir debout. Le sol tanguait sous mes pieds comme si j'avais été sur un bateau en pleine tempête. Soudain, je m'arrêtai. Face à moi, il y avait une bijouterie. Rien d'extraordinaire, cette rue était pleine de bijouterie. Mais celle-ci... J'étais incapable de lire le nom tant tout tremblait autour de moi, mais la reconnus immédiatement. Le Diamonds Exchange...

Dans des temps lointain, les seuls temps où j'avais réellement été heureuse, j'étais souvent passé devant cette boutique, regardant les bagues de fiançailles et imaginant le jour où Tim m'en offrirait une et où nous vivrions ensemble pour toujours. Je me rends compte maintenant combien ces rêves sont riddicules, dignes des contes de fées. Mais à cet instant où mes idées n'étaient plus vraiment très claires,  ils me semblaient encore tout à fait réalisables. Aussi pris-je une décision farfelue, mais qui, après une dizaine de cocktail semblait tout à fait censée : puisque Tim ne m'avait jamais demandée en mariage, c'est moi qui le lui demanderais.

Je crois me souvenir que j'ai toqué à la porte, mais vu mon taux d'alcoolémie, j'ai dû plutôt m'éffondrer sur la porte, et j'ai crié pour que l'on vienne m'ouvrir. Mais voilà, il était déjà tard, suffisamment en tout cas pour que la boutique soit fermée depuis belle lurette et que les rues soient quasiment désertes. Alors, je ramassai un pavé qui me sembla peser une tonne et me fit tanguer de plus belle. Retrouvant mon équilibre tant bien que mal, je jetai le pavé dans la vitrine qui explosa en mille  éclats. La sonnerie rettentit et je me suis penchée pour vomir.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Braquage à l'italienne   Braquage à l'italienne EmptyMer 29 Juil 2020 - 12:05

&
Braquage à l'italienne
Take my hand
ft. Gormogon et Lady Z
Elizabeth se regardait dans le reflet d’une boutique son casque branché sur la radio de la police, elle était adossée à sa moto jouant sur son téléphone. La soirée était calme, franchement où était les criminels ? Une vois mauvaise qui avait étrangement le ton ironique de son chauffeur lui soufflait que les criminels étaient occupés avec les vrais justiciers. Mais Elizabeth avait un don fabuleux. Celui d’oblitérer totalement ce genre de pensées négative. Elle ne se laissait jamais abattre. Jamais et si on lui disait qu’elle ne pouvait pas faire quelque chose, elle n’avait qu’une envie, le faire. Juste pour prouver qu’elle y était arriver. Oui, elle était têtu, mais d’un côté c’était aussi une qualité, quand elle avait un objectif elle se donnait corps et âme pour le réaliser. Elle était sur le site d’un magazine people, il parlait de Bruce Wayne, de la balle qu’il c’était prit et de plein d’autre chose. Mais il fallait avouer que c’était plus les photos qui avaient attirer l’œil de la jeune fille. Elle avait même fait un zoom pour mieux le voir. Bon oui elle le savait, il était plus vieux qu’elle tout ça. Mais elle était fan, d’autres étaient amoureuses de musiciens ou d’acteurs, elle de Bruce Wayne et des héros de cette ville. Elle était en plein rêve, rencontre monsieur Wayne et travailler dans son entreprise, rencontre Batman et combattre le crime avec lui. Elle s’y voyait déjà. Mais la réalité la rattrapa. Son casque grésilla. «A toutes les patrouilles du Fashion Disctrict, nous avons un 10-31. Au Diamonds Exchange. Un seul suspect, non armée. » Elizabeth sursauta, avant de sourire, elle enfourcha sa moto et glissa son téléphone dans la seule poche de sa combinaison. Elle baissa la visière de son casque et partit sur les chapeaux de roues. Elle pouvait y arriver ! Elle allait arrêter un criminel et elle serait une vrai justicière ! Le début de sa longue carrière. Elle slalomer entre les voitures comme si elle volait. Elle adorait conduire son bolide, elle souriait, exciter. Elle arriva sur place avant la police. Pas étonnant. Elle sauta de son bolide et remonta la visière de son casque, son loup toujours en place. Elle repéra rapidement la bijouterie.

La jeune justicière s’avança son pistolet de paintball à la main. La bijouterie éventrée criait à plein poumon. Cette alarme était vraiment stridente ! Elle s’avança quand même, cherchant le voleur, espérait le prendre les poches pleines de bijoux… Mais non. Elle vit bien quelqu’un, mais pas comme elle l’espérait. C’était une jeune femme, malade. Du moins elle semblait être malade. Elizabeth s’avança toujours plus, elle avait même baisser son arme. « Madame ? Vous allez bien ? Vous avez vu les personnes qui ont fait ça ? » Vu l’état de cette pauvre dame, ce ne pouvait pas être elle qui avait fait ça.  Elle se pencha vers elle et posa doucement sa main sur son épaule. « Mademoiselle, vous allez bien ? » Lady Z était peut-être trop gentille pour ce travail, mais ce n’était pas de sa faute, elle ne pouvait pas résister au malheur et à la tristesse des autres. Mais est-ce que c’était un vrai défaut ? Pour un justicier au contraire c’était mieux non ? D’être capable d’empathie ? La justicière débutante s’accroupit devant la jeune femme et observa un peu les dégats. Bon c’était elle qui avait fait tout ça. Mais clairement elle n’était pas dans son état normal.

« Vous pouvez vous relever ? Le GCPD va arriver. Vous avez rien voler pas vrai ? Je peux peut-être vous aider. Je connais un bon avocat, il peut vous faire sortir de garde à vu en 5 minutes.»  Son père le ferait même gratuitement si c’était sa fille qui le lui demandait. Cette jeune femme semblait avoir trop lever le coude, ce qui n’était pas un crime en soit. Et puis elle n’était donc pas elle même, elle n’avait donc pas voulu vraiment voler. Simplement l’alcool lui avait retirer tout bon sens. « Venez. Vous allez vous couper avec ce verre et puis vous serez mieux loin de votre vomis… Prenez appui sur moi. »


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Braquage à l'italienne   Braquage à l'italienne EmptyMer 9 Sep 2020 - 18:27

Avoir régurgité m'avait fait désaouler... un peu. Disons que mes souvenirs devenaient un peu plus précis à partir de ce moment là. Je me souviens, par exemple que l'alarme de la bijouterie me perçait les tympan et pourfendait le crâne comme s'il avait été placé dans un étau.

Une jeune inconnue s'était approchée de moi. Je ne l'avais pas regardé, trop concentrée à ne pas tomber face contre terre, mais j'entendais sa voix douce et chaleureuse. Encore une justicière en herbe qui pensait pouvoir venir à bout des méchants toute seule comme une grande je présume. Elle parlait beaucoup trop pour une justicière. Et pour ma gueule de bois aussi ! Sérieusement, elle me proposait vraiment un avocat ? Je l'imagine bien, seule face au Joker. Il serait en train de dépecer une victime et j'entendais déjà la petite lui dire "Bah dis donc qu'est-ce que c'est que ça ? C'est pas gentil d'être méchant. Aller, si tu me promet de ne pas recommencer, je te laisse tranquille !" Je ne donne pas chère de sa peau. J'aurais voulu lui rétorquer avec un magistral coup de poing, mais je n'étais pas vraiment en état. Et cette fichue alarme qui ne voulait pas se taire... Mon intéret était de m'éloigner au plus vite de la bijouterie, et ça, toutes les gueules de bois sont encore capables de le comprendre.

Je tendis le bras la jeune femme, toujours sans la regarder et gardant l'autre bras appuyé contre le mur. Je sentis la chaleur d'une épaule se caler sous mon aisselle et je me demandais depuis combien de temps je n'avais pas ressenti le contact d'un autre être humain. Je tournai la tête en direction de la jeune femme. Ses traits délicats me semblaient familiers. Sa silhouette mince, son petit nez légèrement en trompette, ses longs cheveux bruns, ses yeux noisettes... Tout me semblait familier chez elle, mais impossible de me rappeler où je l'avais rencontrée. Décidément l'alcool ne me réussissait pas. Pendant que nous marchions, je ne pus détacher mon regard de la jeune femme. Je ne pensais plus à ce qu'il venait de se passer, ni même à là où elle me conduisait. Je cherchais seulement à me rappeler où j'avais pu la rencontrer.

Ce n'est que lorsque nous nous arrêtâmes devant le commissariat que je réalisai pleinement ce qui était en train de se produire. Si elle m'amenait devant Gordon, j'étais cuite. Vu mon casier judiciaire, il ne croirait jamais que je n'ai rien volé, ni que c'était l'alcool quim'avait fait réagir. Peu importe l'avocat que la jeune femme me trouverait, je serais à nouveau enfermée à Arkham... Je m'arrêtai fermement.

-Merci beaucoup, je vais pouvoir me débrouiller maintenant. Promis, je ne recommencerai plus Madame...

Mon argumentaire n'était pas très convaincant, moi-même je savais que je n'étais ni en état de me débrouiller et que, dans les circonstances actuelles, je recommencerais probablement à boire également. Mais cette jeune femme semblait aussi naïve qu'elle était gentille. Avec un peu de chances elle ne demanderait pas plus d'explications et ne me forcerait pas à entrer.
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Braquage à l'italienne

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