Quand on parle d'un dieu, vous avez dans votre tête l'idée d'une présence bienveillante, qui brille de mille-feux et qui protège la race humaine, non? Une personne qui s'apparente à un père, peut-être une mère, ou bien un frère. Quelque chose de familier, quelque chose de réconfortant. Vous avez tous une petite image, dans votre tête, qui est rangé dans le compartiment: Dieu. Ou tout autre nom que vous donnez aux divinités. Une pensée purement humaine, tu dirais. Les mortels ont cette idée préconçue de ce qu'un dieu doit faire, agir de telle manière, offrir tel service. Mais les hommes sont de part leur nature égoïstes. C'est ce qu'ils appellent leur "instinct de survie". Tu voyais plutôt ça comme leur nature enfouie. Et tu ne pouvais pas tant leur en vouloir. Un être vivant vit pour ne pas mourir, apeuré par ce qu'ils appellent la fin. Effectuant tout ce qu'ils peuvent pour ne pas confronter leur bonne amie la Mort. Hm. Assez poétique, n'est-ce pas? Tu n'étais pas le genre d'homme, ou Être, à te questionner sur ta philosophie ou ta raison d'être. Tu étais sur ce monde bien trop longtemps pour que commence maintenant à te poser les questions. Détrompez-vous, tu te les avais déjà posé. Pourquoi tu étais en vie, ta mission dans le monde. Les réponses avaient commencées simples, précises. Gouverner avec ta famille. Puis ce but était devenu: te venger des humains. Puis était devenu: Protéger les humains. Et devinez quoi? Tu n'avais plus vraiment de but maintenant. Tu vivais comme un humain, un jour à la fois. Tu partais au travail, tuais des démons, rentrais chez toi, frottais les tâches de sang, abandonnais l'idée d'enlever les tâches, attendais une autre job, repartais de chez toi, retuais des démons, et ainsi de suite. Pas une vie que tu te voyais éprouvais il y avait plusieurs décennie, mais tu te trouvais à plutôt apprécier ta façon de vivre du moment.

C'était donc en attendant ta prochaine mission, que tu rêvassais sur ton divan, au Pyrrhus. Un jolie petit endroit que tu t'étais trouvé là. Protégé par des charmes et bénédictions anciennes comme l'humanité, il était caché aux yeux des personnes qui ne te voulait pas du bien ou qui n'avait aucune affaire là. Une sorte de barrière, ou de filtre, comme vous le voyez. Dans tous les cas, c'était ton centre d'opération, ton chez soi. Le seul endroit qui te suivait où tu allais à travers le globe. Il n'existait pas à proprement parler à Gotham, mais bien dans tous les endroits où tu appliquais les sigils appropriés autour de la porte. Une sorte de dimension à toi, en gros. Les détails n'étaient pas aussi coupé carré, mais pour que vos petits cerveaux primates comprennent, restons-en là. Où en était-je? Ah, oui. Le Pyrrhus. Plutôt sobre, mal organisé, l'endroit représentait bien son occupant. Un ça et ci de tous tes nombreux acquis au fil des années. Batterie authentique, plante aphrodisiaque rare extraterrestre, talisman shaman des contrées disparus, trident des parages aquatiques des Atlantes et tout autre objet insolite, abandonné dans une boite en dessous de ton escalier. Et tout ça, tu ne prenais pas le temps de le ranger, préférant largement trainasser sur ton divan jusqu'à ce que les affaires te demandent ou que tu sentes une différence dans la Balance. Ou juste l'équilibre entre les deux champs. Quelque chose que tu restais en dehors d'habitude, et que tu prenais un malin plaisir à observer, tel un film au cinéma.

En parlant justement de perturbation dans l'équilibre, quelqu'un semblait vouloir s'amuser quelque peu. Relevant la tête rapidement en sentant une sensation inconfortable, soudaine dans ton estomac, tu écarquillas les yeux, t'arrêtant au beau milieu de ton action. Elle disparue aussi rapidement qu'elle était venue. Cependant, tu ne jouais pas avec tes instincts. Plissant des yeux, tu te penchas sur ton bureau, cherchant rapidement l'origine de ce dérangement. Puis une deuxième secousse, accompagné par un deuxième ressenti. Quelqu'un jouait avec les plaques tectoniques, et il ne blaguait pas. Cependant, tu avais déjà ta petite idée en tête. Te relevant de ta chaise, tu contournas ton bureau te dirigeant vers la porte, en attrapant ton manteau au passage. C'était temps de faire ton boulot divin que tu avais repoussé de plusieurs centaines d'années.

Tu apparus aux rives en un éclat de flammes rougeâtres. Tu tapotas le sol du pied, puis sifflas, admiratif. La personne qui créait ses tremblements de terre ne blaguait pas. Un peu d'aide de ta part, et vous pourriez créer un volcan presque Ultra-Plinien. Au beau milieu de Gotham city. Le démon à qui tu avais affaire connaissais bien sa besogne. Tu étais de plus curieux de découvrir son identité. Suivant l'origine de la force exercée sur les plaques tectoniques, tu remontas la piste tel un chien qui flaire une odeur, tout en observant le rivage, calmement. Tu finis par tombé sur une tête que tu ne voyais pas souvent. Si, tu l'avais peut-être rencontré une deux fois au cours de vos propres longues vies respectives, mais vous ne vous étiez jamais à proprement parlé. Alors, Lady Blaze s'intéressait elle aussi à Gotham City.

T'approchant de la démone, tu cherchas des yeux un endroit où te poser, puis tu optas pour un banc regardant la mer. Normalement, un humain normal ne serait pas capable de l'apercevoir, pas à deux kilomètres, mais tu n'étais pas un humain, tu n'avais alors pas tant de difficulté à observer, bien que tu ne voyais que la silhouette d'où tu étais. Tu allais sûrement devoir aller voir ce qu'elle faisait, mais tu allais profiter du spectacle encore quelques minutes.

Tu rouvris les yeux, que tu avais fermé pour profiter du moment, avant de te relever. Bon, quand faut y aller, faut y aller. Tu ne pris pas la peine d'enlever ton déguisement humain. Si c'était réellement Lady Blaze, elle n'aurait aucune difficulté à reconnaitre son bon vieil ami Kreš'. Tu contemplas rapidement l'idée de peut-être voler où elle était, mais tu chassas l'idée de ta tête. Tu ne voulais pas attirer l'attention. Tu allais devoir donc trouver un moyen de soit attraper son attention, soit te trouver un moyen humain pour te rendre là-bas.

Soupirant. Bon, tu allais le sentir demain matin dans ton vieux dos, mais ça valait la peine. Tu te téléportas juste en bas d'elle, au dessus de l'eau. Faisant apparaitre une plate-forme en lave, qui refroidit automatique, par pur manque de concentration, et la chaleur de l'eau autour. Prenant également bien soin de laisser amplement de bulle d'air pour qu'elle flotte. Atterrissant sur la plaque de roche, tu enfouis tes mains dans tes poches, puis levas les yeux vers Blaze.
- Eh bah, regardez moi ça! Si c'est pas ma vieill- ah, jeune, amie Blaze?!
Tu la regardas, joueur. Allez, pas tout le monde est aussi adepte du vol, vient au moins dire coucou!