Sujet: Jeu de dupes (P.V Lysander) Mar 5 Nov 2019 - 19:44
Once upon a moonlight operaA familiar face & Catwoman Visiblement, j'ai une certaine affinité avec cet opéra. Entre ma rencontre avec cette vampire, la soirée actuelle, celle passée avec ce traître de Wayne et d'autres encore m'ayant embarquées dans des péripéties plus ou moins absurdes, je pense que je pourrai demander une carte de fidélité. Ils n'en font pas ? C'est vrai on est au Grand Opéra, les cartes de ce genre ce n'est que pour le bas peuple sale et idiot. Mon sarcasme est autant visible dans mes propos que mon arrivée en ces lieux. En effet, à peine ai-je le temps de fouler le premier tapis de l'entrée que deux ou trois paires d'yeux se posent sur ma robe. Ou du moins, c'est ce que je préfère interpréter. La raison de ma présence en ces lieux va bien au delà de l'écoute attentive des voix d'un soprano ou d'un baryton. Je suis là pour affaires, pour concrétiser une main mise sur un bâtiment, un orphelinat que ce magnat de l'immobilier veut à présent s'approprier pour y monter un fichu complexe commercial. J'ai besoin de lui faire lâcher prise. Et quoi de mieux que de le prendre au dépourvu, dans un lieu où il se croit en sécurité, loin de toutes ses petites manigances, pour lui enfoncer cette épine empoisonnée dans le pied. Je tapote mon sac, souriant de contentement, à mesure que l'heure de mon rendez-vous approche. C'est dans ce petit accessoire de main que se trouve l'une des copies concernant la falsification des études sur la présence de particules métalliques dans les eaux de nombreuses barres d'immeubles appartenant à ce monsieur. « Irina Dubrovna. » Je pose mon invitation dans les mains d'un des gardes, ainsi que ma fausse carte d'identité. Cheveux longs, blonds et bouclés, une prothèse sur le nez pour affiner celui-ci de l'arête à la pointe, il est impossible de savoir qu'Irina et Selina ne sont qu'une seule et même femme. « Bonne soirée à vous Miss Dubrovna. » Il ne me reste plus qu'à marcher en direction de ma place. Puis, de dériver volontairement de mon chemin pour rejoindre ma cible dans cet immense couloir. De jouer la pauvre étrangère perdue dans ce grand Opéra, et demander innocemment le concours de ce Mark Shelby. Normalement il n'est accompagné par aucune femme, donc j'ai plus de chances de poser mes jalons. J'avance donc, en jouant ma carte avec brillo. J'attire son attention, ainsi que celle des personnes semblant lui parler. L'hésitation se sent dans mon pas, comme dans le regard que j'offre autant à ce trio qu'aux alentours. « Veuillez m'excuser messieurs d'abuser de votre temps mais ... je n'arrive pas à trouver ma loge. » Mon accent russe est parfait, comme la mine gênée que j'arbore pour parfaire mon petit jeu. Monsieur Shelby semble aux anges et intéressé par l'inconnue venue lui demander si chastement de l'aide. « Voyons, Le Mariage de Figaro va bientôt commencer et au vu de ce qui est marqué sur votre ticket, vous allez manquer les premières minutes de ce formidable opéra. Venez avec nous ! Si ... toutefois vous n'êtes pas accompagnée. Mademoiselle ... ? - Irina Dubrovna. Et ... j'accepte votre généreuse invitation. Monsieur ? - Appelez-moi Mark. N'est-elle pas charmante ? » Shelby se retourne vers ses deux compagnons masculins. Et je le suis bien évidemment du regard jusqu'à ... tomber nez à nez avec une figure que je reconnais. Facilement. Bien trop facilement. Un soir, sur les docks. Lui, Black Mask ... et moi-même, sous le costume de Catwoman. Ce ptit bouc taillé, cette posture dégageant tant de suffisance avant d'asséner ses coups de lame. Oh oui, je reconnais bien là ce membre de La Ligue. « Enchantée de faire votre connaissance, messieurs. » J'affiche mon sourire de façade, pendant que je suis en train de déjà chercher le moyen de décamper. Ou bien, de jouer le jeu jusqu'au bout, sans qu'il ne me reconnaisse, ou ne se doute du plan que j'échafaude concernant sa supposée connaissance.
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Jeu 14 Nov 2019 - 7:02
Le temps. Pendant des mois, j’avais passé au crible tous les rapports de polices, les dossiers classifiés sur les justiciers, les actions des divers criminels ou super-criminels agissant dans Gotham, et à chaque fois, c’est ce qui ressortait, c'est que, malgré une originalité notable de certains individus, les ennemis du chevalier noir se pressaient. Même s'ils préparent leur coup pendant des mois, ils essaient d'assener un coup relativement brutal à la chauve-souris. Mais ce n'est pas efficace, ne me dites le contraire. Même suite à la "disparition" de l'un de ses protégés, il continuait à agir et à combattre le crime d’une manière inefficace et inadaptée.
Ils ne prenaient pas le temps, même son plus grand ennemi, le Joker, ne faisait, finalement, que jouer avec lui, semblant s’amuser de cette rivalité malsaine. Mais que peut-on attendre d’un individu de son genre ? Peut-on encore parler de folie ? Mérite-t-il réellement d’aller à Arkham où, normalement, des personnels soignants mettent tout en œuvre pour essayer d’aider les patients à résoudre leurs problèmes ? Non. Il assume cette folie. Il l’accueille pleinement et en fait un tabard et une marque de fabrique. Ce n’est pas de la démence, mais de la sociopathie.
Quoi qu’il en soit, je ne vais pas m’occuper de lui aujourd’hui… Quelque chose me dit que le clown de Gotham risque de demander plus d’investissement que le Batman, surtout si ce dernier se met à intervenir pour m'empêcher de le tuer, faisant donc de cet utopiste le plus gros caillou dans notre botte, nécessitant une solution bien particulière pour le gérer. Et contrairement à ses adversaires classiques, j’ai le temps de prendre le temps. Oh et également nous savons qu’il est Bruce Wayne. La violence ne l'effraie pas, il en a l’habitude, il se l'est accaparé. Mais ce que je vais lui offrir est bien plus beau, bien plus réfléchi, bien plus… sibyllin. Monsieur Wayne, ce soir débute notre combat. Notre guerre d’attrition.
J’avais pris rendez-vous avec “le maire”, pour me présenter à lui. Être en pleine lumière n’est elle pas au final pas la meilleure défense pour un individu de l’ombre ? Seuls les cafards restent terrés indéfiniment pour comploter, et je tenais à me présenter à lui avant de démarrer les hostilités, le voir de mes yeux, contempler la décadence de ses principes. Nous devions nous retrouver au grand opéra de Gotham. Un endroit parfait pour une rencontre informelle. Dans un costume italien noir, agrémenté d’un gilet et d’une cravate-foulard crème mis en valeur par une chemise d’un blanc inaltéré, je sortais d’une limousine avec deux “gardes du corps”- des membres de la Ligue bien évidemment, uniquement là pour donner le change.
En glissant un billet dans la poche de l’un des gardes à l’entrée, en profitant pour lui offrir mon plus beau sourire, je lui montrai mon invitation. Il était l’heure du show. Sans réellement de passer inaperçu, j’entrai dans le hall de réception. Quelle magnifique collection de nantis et privilégiés. Regardez-les se pavaner, se prenant pour les rois de Gotham, estimant que leur bonne fortune est méritée, et qu’ils n'ont aucune raison de partager, en tout cas, pas sans avoir quelque chose en échange. Soyons honnêtes cependant, ils ne méritent pas tous de mourir, mais au moins d’être… Délestés de certains possessions prises ou produites sur le dos des faibles.
Monsieur Spencer ? Excusez-moi, je viens de recevoir un appel du bureau du maire, malheureusement, il a dû annuler votre rendez-vous. Pour s’excuser, il souhaite vous laisser son accès à la loge et à notre salon VIP pour la soirée.
Ahah, merci mon brave. Entre vous et moi, ça m’aurait plus étonné de le voir. Monsieur Wayne est plus compliqué à trouver que Batman n’est ce pas ?
Il rit de bon cœur, trop aveugle pour voir ce qui se cachait derrière cette “blague”. Comme la moitié de cette ville d’ailleurs. Bref, en sois cette entrevue n’était qu’un prétexte. Je voulais enfin rentrer dans ce monde de faste et de luxure. Observer au plus proche ceux qui avaient plongés ce monde dans une absurdité libérale, sacrifiant notre planète et notre race, au profit du profit. Là, l’exemple parfait. Mark Shelby, un industriel sans pitié, jouant sur la gentrification des grosses villes pour faire croître son entreprise, sacrifiant les plus pauvres, faisant gonfler les prix, mettant à la rue des centaines de personnes. Un militant quotidien de l’inhumanité.
Monsieur Shelby ! Quel plaisir de vous rencontrer ici !
Qui… Oh ! Monsieur Spencer ! C’est une joie de vous revoir ici, je ne vous savais pas féru d’opéra, à vrai dire je vous pensais plus adepte des Think Tank.
C’est vrai, je suis plus prompte à philosopher, mais ce genre de lieux sont de bons endroits pour étoffer son carnet d’adresse n’est-ce pas ? Et vous ? Monsieur Braithwaite c’est cela ?
Pour vous servir.
Les Braithwaite. Une famille qui a construit sa fortune il y a un peu plus de deux siècles, profitant au maximum du commerce triangulaire. Aujourd’hui, officiellement ce sont des magnats du pétrole, officieusement, ils financent des groupes armés eugénistes. Des raclures de l’humanité, dont la mentalité familiale n’a jamais réellement évolué. S’il ne tenait qu’à moi…
Mais trêve de palabres, à peine eus-je commencé à parler avec eux, qu’une créature d’un certain charme vint à notre rencontre. Pauvre créature perdue dans ce temple de l’opulence grasse et indécente. Elle ne pourra pas profiter des premières minutes d’un spectacle ubuesque. Des nantis venant s’émerveiller devant le mariage de Figaro… Quoi de plus ridicule. Je dévisageais la nouvelle venue… Et… quelque chose me perturbait… Ces yeux… Malicieux, joueurs, avec une touche de sensualité et une pincée d’arrogance. C’était elle ! La chatte fuyarde des docks. À peine l’avais-je reconnue, que je me saisis de mon portable, envoyant un rapidement un SMS “Grand opéra. Toits égouts rues. Cat. Déguisée. Robe noire.”. Normalement, le quartier serait quadrillé sous peu. Elle nous avait échappé une fois. Pas deux. Nous devions… Lui parler… Malheureusement, j’avais malencontreusement écrit le message de manière peu discrète, ce serait dommage qu’elle ait vu le contenu.
Seul les plus attentifs avaient pu le voir, cette lueur orangée qui était passée de manière furtive dans mes yeux. Ne prenant plus en compte ce qui m’entourait, j’approchais ma main de la femme, voulant saisir son bras, pour “l’accompagner”. Une fois saisie, elle ne pourrait plus s’enfuir, pas ici, pas sans faire un esclandre. Et je présume qu’elle n’est pas venue ici pour ça. Après tout, je suis Lysander Spencer, “un philanthrope dans la même veine que Bruce Wayne”, je ne pourrais pas faire de mal à une femme. Mais alors que mes ergots allaient saisir ma proie, et que je m'apprêtais intérieurement à me délecter de cette prise, Shelby fit une apparition entre moi et elle, me sortant de ma “transe”.
Allons mon ami ! Vous avez déjà suffisamment de femmes - des informatrices pour la Ligue - qui passent par votre penthouse - pour nous donner des informations, et prendre “une retraite bien méritée -, pour une fois que très belle femme tombe dans mes bras laissez là moi ahahah.
Oui bien sûr, dis-je affichant un sourire de façade carnassier, ne la quittant pas des yeux, veuillez m’excuser, mais vous connaissez mon amour pour la philosophie et la langue russe. J’aurais voulu échanger directement avec une représentante distinguée de cette nation.
Oui, mais il me semble que cette demoiselle à moins de barbe que Kropotkine, et semble plus vivante que Tolstoï.
Certes... Plutôt que de nous perdre dans des loges de second rang, si vous le souhaitez, monsieur Wayne m’a laissé l'accès à sa loge particulière pour la soirée, pour s’excuser d’avoir dû annuler notre rendez-vous.
Vous souhaitez un rendez-vous avec Wayne ? Maintenant qu’il est maire ? Vous êtes bien courageux !
Je sais, c’est ce que l’on n'arrête pas de me répéter. Mais je dois m'entretenir avec lui, mon employeur à des plans à lui proposer pour améliorer la vie des gothamites.
Alala, mon cher vous pensez trop au travail. Mais puisque vous en parlez, votre mystérieux employeur ne serait-il pas intéressé pour investir dans mon projet de centre commercial ?
Non. Sec, direct, et toujours sans le regarder. Nous préférons des projets plus… écologiques, voir humanitaire.
C’est vrai, l’image est très importante, et si vous commencez comme ça, vous pourrez ensuite faire tous ce que vous souhaitez dans la ville. Ahahah !
Il ne comprenait pas. Sans dire un mot de plus, j’invitais le petit groupe à se diriger vers la loge particulière. Je préférai rester derrière, pour ne pas la perdre. Pas encore.
Sinon madame Dubrovna, d’où venez vous en Russie ? Et surtout comme une si charme femme a pu se retrouver seule en soirée dans une ville comme Gotham. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais la nuit, les coupe-jarrets sont légions. Si vous le souhaitez, nous pourrons vous raccompagner.
Dernière édition par Lysander Spencer le Jeu 14 Nov 2019 - 22:14, édité 2 fois
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Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Jeu 14 Nov 2019 - 20:52
Once upon a moonlight operaA familiar face & Catwoman Dès que je vois ses doigts bien trop vifs taper sur l'écran de son téléphone, je comprends. Il m'a reconnue comme je l'ai reconnu. Ce fichu sous chef de La Ligue. Enfin qu'importe son titre, je sais à quel point cet homme est dangereux. D'ailleurs, à la vue des mots que j'ai pu entrapercevoir, il a déjà dû demander des renforts. Comme c'est mignon. Même si je dois avouer qu'une part de moi est en train de se demander si le plan avec ce rapiat de Shelby n'est pas en train de s'envoler. Bon. Je suis dans un sacré pétrin, je vais devoir improviser. Je sens malheureusement que mon futur bourreau s'impatiente, ne serait-ce que par le dangereux rapproché de sa main vers mon bras. Je me dégage d'un coup de hanches avant qu'il ne se s'empare de ce qu'il souhaitait tant et, de surcroit, Shelby vient entre nous. Le tout, en faisant une référence on ne peut plus explicite sur les mouvements dans le penthouse de son, je suppose, collaborateur. Intéressant. « Ma très chère Irina. Permettez donc que je vous accompagne jusqu'à cette loge que nous offre mon cher ami. Je serai aussi ravi d'assister à cet opéra, à vos côtés. - Je ne sais pas si cela sera raisonnable. Je devais rejoindre mon frère et ... - Eh bien vous nous le présenterez durant l'entracte. Je suis sûr qu'il pourra se passer de vous durant la première partie. » Shelby est bien guilleret, encore plus quand je joue les prudes et indécises. Il doit penser que les papiers pour le terrain de l'orphelinat lui sont acquis et que la pauvre étrangère bien lotie que je joue lui tombera dans les bras face aux largesses qu'il étale avec autant de ferveur que sa fausse gentillesse. Je les suis donc dans les couloirs, en commençant à engager une petite et innocente discussion avec Shelby sur l'architecture de l'opéra, ainsi que l'histoire de Gotham, dont il semble s'émerveiller. Jusqu'à l'intervention du réel bénéficiaire de la loge. Je tourne alors un peu la tête dans sa direction, interrompant par la même occasion le rire que j'échangeais avec Shelby. « Ma famille vient de Perm. C'est notre centre administratif du kraï. Nous sommes venus pour affaires. Mon frère a la délicieuse habitude de chercher quelques reliquats de la guerre froide pour parachever le musée se trouvant là bas. Un musée dont il est l'un des principaux mécènes. » Ce qui est vrai. Dans la forme. Le frère existe sur les papiers. Il apparaît aussi sur des articles. Qui lorsque l'on regarde vraiment en profondeur sont en réalité falsifiés. Je ne lésine pas sur les moyens pour créer mes couvertures et en soi, face à des gens tels que ce beau brun qui ne cesse de me dévisager avec entrain, je me dois d'être préparée. « J'ai quelques échos de la réputation de cette ville. Si tant est que l'on reste dans les quartiers les plus aisés, le risque est moins élevé. C'est en tout cas ce que l'on m'a ffirmé. » Shelby éclate d'un rire joyeux, tombant encore une fois dans le panneau de la fille d'entrepreneur étrangère complètement naïve. « Vous êtes vraiment un souffle de fraîcheur, Mademoiselle Dubrovna. Je vous assure que vous devriez accepter l'offre de Lysander, si tant est que votre frère est aussi naïf face au danger encouru dans les villes. - Je ... vois. Dans ce cas je parlerai avec lui en temps voulu. Cela semble en effet raisonnable ... Mark Shelby. - Adorable. Au quel cas je vous raccompagnerai moi-même. » Nous arrivons presque à la loge, et, malgré moi, je me détache des attentions du promoteur pour me tourner plus particulièrement vers le fameux ... Lysander. Je le scrute avec curiosité, mais aussi une fausse innocence. « Vous semblez bien au fait des choses de cette ville. Et pourtant, vous semblez être autant étranger que ma personne ... Lysander. » Shelby est déjà en train de s'affairer à nous trouver une place dans la loge, bien trop content de s'être trouvée une agréable compagnie pour ce soir. Nous sommes près de la porte, seuls. Lysander de la Ligue et moi. Ce Lysander dont je m'approche pour lui prendre le bras, délicatement, serrer ces quelques muscles secs que je sens sous le tissu. « Et j'apprécie votre galanterie. Bien que vous sembliez accorder un pluriel que vous ne pensez qu'à moitié. » Je lui fais savoir d'entrée de jeu que je sais. Et que je ne me laisserai pas avoir aussi facilement. Je ne lâche en rien mon accent, parlant même en russe. Une langue qu'il doit d'ailleurs connaître et qui nous permettra de rester dans cette sphère intime et éphémère que nous montons. « Cependant, je pense que l'offre de Monsieur Shelby est sommes toutes plus raisonnable. » Je me détache de lui, rajoutant peu à peu de distance entre nos deux corps et lâchant son bras. Il aura beau avoir le privilège de reconnaître au premier coup d'oeil la voleuse lui ayant mis un sévère coup de patte dans le minois, je ne le laisserai pas déstabiliser mes petites affaires.
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Mar 19 Nov 2019 - 0:30
Catwoman, la voleuse insaisissable. Certains la dépeignent comme une Robin des bois moderne, d’autre comme une voleuse à peine plus douée que la moyenne et qui doit sa réputation principalement grâce à ses formes qui seraient de bons arguments de vente pour les journalistes. Moi ? Je vois son potentiel, son talent innée et brute qui pourrait être taillé pour un faire un diamant pur, un outil précis pour nos dessins, qu’elle en soit consciente ou non. Mais par nature, la demoiselle semble méfiante. Un préjugé sur mon organisation peut-être ? Il faut supposer que nos affrontements avec les justiciers ne nous ont pas donné une image de personnes fréquentables…
Qu’importe, elle était peut-être sur la défensive à l’heure actuelle, mais il n’est pas donné à tous de pouvoir nous échapper sans avoir à y laisser un grand nombre de plumes, et encore moins y arrivent par deux fois. Les justiciers ? Le Batman Ex Machinae ne compte pas réellement, il est presque l’un des nôtres, et a appréhendé un certain nombre de nos techniques. Et en soit… même ces échecs nous aident à faire le tri en le bon grain et l’ivraie.
Des reliquats de la guerre froide ? À Gotham ? Sauf si vous passez par les “marchés intermédiaires”, vous risquez d’être déçus. Un grand nombre de pièces, et peu importe de quelles époques elles viennent, sont des fausses selon ce que je me suis laissé dire. Apparemment, la recrudescence de voleurs et de cambrioleurs a fait prendre peur aux collectionneurs privés qui auraient retirés leurs originaux pour les mettre dans des répliques de Fort Knox.
Vous savez Shelby ! C’est ce que nous disait Monsieur De York, avec sa fameuse Laura Theresa Alma-Tadema ! Le bougre avait entendu que Catwoman aurait cambriolé le quartier de sa résidence principale, et il l’aurait immédiatement déplacé dans un coffre loué par LexCorp.
Ahah, c’est vrai ! Si vous voulez mon avis, dites à votre frère d’investir dans la sécurité, avec le nombre de criminels ici, ça peut rapidement devenir une affaire en or !
Il lui avait mis un coup de coude enchaîné d’un clin d’œil, et ma mine rigolarde cachait à la perfection mon envie de l’encastrer sur la poignée de la porte qu’il venait d’ouvrir avec ses mains joufflues.
L’information est une part importante et inesquivable de mon travail Madame.
Il est acheteur pour un investisseur étranger ! Donc, forcément, il s’est renseigné sur la ville ! C’est presque comme s’il en savait plus que moi alors que ma famille est ici depuis la fondation de notre chère Gotham !
Les deux compères étaient partis s'installer, nous laissant quelques instants seuls elle et moi. Elle se rapprochait, cherchant sûrement à tirer parti de l’arme la plus fatale dont elle disposait. Posez un barillet sur le crâne d’un soldat, il ne sortira pas un mot, faites lui passer la meilleure nuit de sa vie, vous connaîtrez ses secrets les plus inavouables. Je me demande comment une ruse si classique peut encore être efficace. Je l’écoutais, sans lâcher son regard, ayant une pointe d’admiration pour cet accent russe presque parfaitement imité.
< Arrêtons les danses verbales ma chère, c’est là un jeu bien amusant, mais j’ai envie de vous parler sérieusement avant que vous n'essayez une nouvelle fois de vous enfuir. Je ne sais pas ce que vous faites ici, mais pour vous prouver ma bonne foi, si cela ne va pas à l’encontre de celui que je représente, je me propose de vous aider. >
Du russe bien évidemment, mais à une voix suffisamment basse pour qu’elle m’entende sans que de potentielles oreilles indiscrètes russophones ne puissent réellement décrypter ce que je lui disais.
< Vous avez probablement entendu un grand nombre d’histoires sur nous, et une majorité de celles-ci sont sûrement vraies. Mais même si certains sont en désaccord avec nos méthodes, je peux vous assurer que nous pouvons être… Conciliants. Si… j’ai pu attiser, ne serait-ce qu’un minimum votre curiosité, j’espère que vous me retrouverez à l’entracte au salon VIP. >
Avec une simili révérence, je lui indiquai l’entrée de la loge. Il était temps pour nous de jouer nos rôles. L’étrangère perdue, et l’investisseur de la haute, tout deux détestant surement autant le milieu dans lequel ils se plongeaient, un monde construit grâce au sang et à la sueur d’autrui, décoré d’or et de murs matelassés d’un rouge vif, surplombant la fosse empli de ceux qui se voyaient devenir reines et rois de la cité à jamais plongée dans la nuit...
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Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Mar 19 Nov 2019 - 14:29
Once upon a moonlight operaA familiar face & Catwoman Caresser l'ennemi dans le sens du poil pour mieux le tailler quand celui-ci fera le dos rond. Une technique à laquelle j'ai eu maintes fois affaire, bien que la plupart des gens que je puisse fréquenter sont en majorité plus ... brut de décoffrage. Plus honnêtes, primaires. Si je pouvais souligner les rares cas, je pourrai citer Wayne, Dent avant son passage à deux faces, Bane, Ivy, parfois Freeze, Oracle ou bien encore Jezebel Jet. Je pourrai en citer d'autres, mais ça vous donne un assez beau tableau de ce que je peux penser des gens, se trouvant de près ou de loin affilié à La Ligue. Ce sont des serpents. Et les serpents ont peur du feu, si tant est que vous sachiez le manier. Les paroles, aussi mielleuses qu'elles soient de la part de Lysander ne m'atteignent pas. Preuve étant, lors de ses dernières phrases, je ne peux m'empêcher de lâcher un petit souffle teinté de sarcasme. Là, en tenant entre mes doigts la porte de la loge, prête à rejoindre Shelby. « Je n'ai pas l'intention de m'enfuir. Mes affaires en cours prévalent sur celles qui peuvent voir le jour. » En résumé, je lui fais signifier que La Ligue n'est pas ma priorité. Et ce, même si elle offre à mes yeux, un charmant tableau changeant de ce sec et damné de Ra's. Je n'ai pas oublié l'épisode fortuit de Canary dans ses bras, et ce qu'il a apporté en déconvenues. Un dernier regard échangé entre nous, intense et violent, et nous voilà à nos places respectives. Je suis loin du membre de La Ligue qui se targue d'être l'ambassadeur d'un grand investisseur. Je suis avec Shelby, sur deux places séparées. Celui-ci essaie d'attirer mon attention plusieurs fois, en m'expliquant les quelques passages cruciaux se passant durant les deux premiers actes. Je connais la pièce, mais lui semble penser qu'une russe n'est pas capable d'avoir un peu de culture internationale. Quel cliché. Néanmoins, je reste avertie face à ses propos et les quelques conversations chuchotées que nous pouvons échanger. Il essaie aussi de passer ses doigts entre les miens subtilement à trois reprises, mais mes regards vers sa personne ou mes gestes semblant involontaires, lui ont fait abandonner l'idée.
Parfois, j'arrive à pleinement aimer ma solitude. J’ai passé une partie de ma vie à penser qu’elle me dérangeait et que je n’en voulais plus mais, en réalité, je réalise que je ne veux pas vraiment la quitter. Elle est la seule qui arrive à panser mes plaies, quand l'amitié n'est pas présente autour de moi. Celle qui me reste loyale et m'étreint sans prétentions et faux semblants. Cela me permet ainsi de fourvoyer des hommes comme ce prétendant bien trop confiant. L'acte II se termine sous les applaudissements, et je profite donc de l'entracte après quelques excuses auprès de Shelby pour faire mine de partir rejoindre le fameux frère. Bien évidemment, il affiche une mine triste, mais je ne peux le laisser découvrir mes agissements. Que ce soit dans la subtilisation de son smartphone, ou dans la réelle direction que je prends. À savoir, le salon VIP. Gwendolyne était présente dans le public, et c'est bien évidemment à elle que je cède le fameux smartphone, afin qu'elle puisse vider toutes les informations contenues dans les différents compartiments à mémoire. J'arrive donc près du fameux salon réservé à ceux qui aiment se nommer VIP. À vrai dire, je m'attendais à être déboutée par le vigile lorsque j'ai commencé à entrer, mais il n'a fait que me jeter un simple regard et retourner à la surveillance des personnes entrantes et sortantes. Comme si ... on l'avait prévenu de mon arrivée. Je reste donc sur mes gardes, faisant un rapide récapitulatif du matériel contenu dans mon sac, ainsi que celui caché sous ma robe. J'avance d'un pas gracieux au milieu de ces têtes que je reconnais pour la plupart, étant donné que j'ai pu m'infiltrer chez eux pour voler un bien, ou rendre service à un de leur proche fourvoyé par leur personne. « Vous avez beau vous fondre dans cette masse, je sens votre regard flamboyant se poser sur ma personne. » Il est juste derrière moi. À scruter mon dos, pendant que je me sers une coupe de champagne. Je ne lui en sers pas, étant donné qu'il en a déjà une en main, de ce que j'ai pu voir en un léger coup d'oeil. Je me retourne finalement pour lui faire face, non sans lui rendre son regard. « Je vous écoute. Que me vaut l'attention d'un tel acheteur pour un grand investisseur étranger ? Et ... » Ma question se fait on ne peut plus claire dans les intentions et la clairvoyance que je laisse filtrer. « ... combien de personnes seront réellement là pour me raccompagner ? » Je prends une gorgée de liquide, comme si tout cela pouvait être banal, innocent même. Mais ce genre de jeux, je les connais. Je les lance et parfois je me prends des revers. Mais jamais, au grand jamais, l'on n'en sort indemne.
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Jeu 21 Nov 2019 - 0:30
Je n’écoutais pas réellement les actes qui défilaient sur scène, je m’étais perdu dans mes pensées, jouant avec l’un des pique à olive qui se trouvait dans l’un des cocktail que l’on nous avait servi. Combien de personnes vont décéder pendant que nous regardons cette pièce ? 100 ? 500 ? 1000 ? Même si je sais que ce que je fais là sera utile sur le long terme, l’idée qu’autant d’innocents perdent la vie inutilement n’arrête pas de me triturer le cerveau. Nos activités se sont déjà grandement accélérées depuis mon arrivée, et malheureusement, si nous intervenons davantage, des curieux pourraient venir plus tôt que prévu.
De temps en temps, mes pupilles allaient se loger dans le coin de mes yeux, attirées par la scène qui se déroulait à côté de moi. Une charmeuse de serpent parfaitement dans son élément, sachant quand donner et quand refuser, ondulant dans cet imbroglio snobinard sans quitter sa cible des yeux, attendant le bon moment pour attaquer. Amusante créature que voilà, si prompte à être sur la défensive à notre propos, mais utilisant des méthodes très proches.
Avant que l’acte II ne prenne fin, je m’éclipsai, faisant mine de recevoir un appel, m’excusant platement auprès de “mes hôtes”. Le calme, le silence. Hors de ces murs où résonnaient tant de voix hypocrites et imbues d’elles-mêmes. Je pouvais en profiter, déambulant dans les couloirs en attendant l’entracte, faisant à peine un signe de la tête quand je croisai l’une des rares personne ayant accès à ce niveau de l’opéra. Elle ? Je voulais essayer de lui faire confiance… Enfin jusqu'à un certain point. Et je ne sais même pas si confiance serait le mot. Mes “gardes du corps” étaient toujours à l’entrée de la loge, et bien qu’ils ne l'empêcheraient nullement de partir, je serai prévenu immédiatement.
Les grooms s'affairaient déjà dans le salon réservé aux “personnalités très importantes”. Regardez-les, devoir s’exciter dans tous les sens pour essayer de contenter des personnes qui, au mieux, les considèrent comme des meubles… Quel pauvre monde ce lieu reflète. Ah ! Nous y étions bientôt, le moment de vérité. Viendrait-elle ou préférerait elle suivre ce que beaucoup décriraient comme la voix de la sagesse ? Dans tous les cas, je donnai sa description au portier, accompagnée d’une liasse suffisamment généreuse pour qu’il la laisse passer si jamais sa curiosité l’emportait.
Les premiers applaudissements retentirent, suivis presque immédiatement d’un brouhaha rompant net ma volonté d’atteindre une certaine ataraxie. Avant qu’ils n’arrivent tous, je me saisis d’une coupe de champagne, histoire de ne pas paraître… Trop humble. À ce qu’il parait, ce n’est pas une qualité très bien vue dans ce milieu. Ils font vraiment tout à l’envers par ici. Peu à peu, la salle se remplit de robes et de costumes d’ébène, agrémentés de dorures et d’autres fioritures argentées.
Puis elle arriva, et bien que semblable, à première vue, à un grand nombre de femmes ici, il y avait quelque chose qui la faisait sortir du lot, une certaine prestance peut-être ? Non, une démarche plus féline, plus agile que les autres convives, presque trop agile en réalité. Je l’observais, m’approchant petit à petit dans son dos, essayant de voir quand elle arriverait à me remarquer… Plus tôt que la plus des “individus entraînés lambda”, mais est ce que cela devrait réellement me surprendre venant d’une personne ayant fricoté avec le Batman
Je n’en doute pas, je souhaitais juste… Me divertir un peu. Ne m'en voulez pas.
Son regard, toujours et encore sauvage, indomptable. Cela m’amuserait presque, et je ne le dissimulais pas, laisser un sourire en coin s’esquisser sur mon visage. Continuant à me rapprocher d’elle, gardant tout de même une certaine… Distance de sécurité, je posai ma coupe sur la table prêt de nous, non sans en avoir bu une gorgée avant.
Ce “champagne” américain ne vaut pas ce qui se fait en France n’est ce pas ?
Un moyen comme un autre de réellement débuter une conversation dans ce type de lieux. Et avant de lui répondre, j’engageai une marche pour que nous dirigions vers ce qui semblait être un ancien boudoir, légèrement éloigné de la “réception principale”.
Premièrement, j’ose espérer que votre frère à bien reçu votre coup de fil, mais j’aimerais savoir si vous pourriez me rendre mon téléphone d’ici la fin de la soirée. Une fois, l’un de mes amis a “égaré” son portable professionnel, et en quelques heures, avant même l’ouverture de la bourse la Securities and Exchange Commission avait réussi à arrêter un voleur professionnel et ses acolytes ! Je ne voudrais pas qu’il y ait un malentendu avec une personne telle que vous. Surtout que… je ne jamais quand on pourrait m'appeler, Gotham est noctambule, imaginez, si dans moins d’une heure, je devais recevoir un appel important et que je ne pouvais répondre, ça pourrait être un désastre.
Je pense qu’il y avait moyen de faire plus subtile, mais au moins, je pouvais passer pour un individu voulant se faire plus important qu’il ne l’est au prêt d’une jolie jeune femme… Une scène bien commune en ces lieux. Mais ce portable dérobé pouvait être une lame à double tranchant pour elle, disons que dans ce pays, on ne rigole pas vraiment avec les potentiels délits d’initiés. Et Shelby étant encore dans des transactions tendues médiatiquement - s’entend qu’à la moindre imprévue il risque d’être jeté dans la fosse aux lions - il y a fort à parier qu’il va vérifier très souvent avoir ce qui lui sert d’outil de travail principal…
Non pas que je remettais en cause son talent et ses connaissances en la matière, mais elle jouait là à un jeu très dangereux, dont le timing risquait d'être beaucoup trop serré... Et il serait dommage qu'elle subisse des... Déconvenues, si l'on peut nommer comme cela une armée de fédéraux venant mettre au pilori son réseau.
Je la regardais, faussement, séducteur, histoire de donner un peu de corps à notre jeu.
Premièrement, votre seconde question. Seriez-vous capable de dire combien d’ombres il y a la nuit ? Moi non plus.
Réponse plus substantielle qu’il n’y paraît. Oui, je suis l'exécuteur de Ra’s Al Ghul. Mais non, il ne me fait pas pleinement confiance. Il y a fort à parier qu’il y a autant de membres de la ligue qui “me protègent”, et que je ne connais pas, qu’il y en a sous mes ordres directs…
Et sinon… Disons simplement que votre savoir dans votre domaine d’expertise m’intrigue grandement. J’aurais voulu vous proposer “une collaboration”, avec clause de confidentialité, mais, je ne vous forcerais pas à faire quoi que ce soit qui pourrait vous... déranger. Disons que je suis plus… ouvert que certains de mes collègues.
Invité
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Jeu 21 Nov 2019 - 13:10
Once upon a moonlight operaA familiar face & Catwoman Me prenait-il donc pour une amatrice ? Ce serait vexant. J'ai déjà eu à faire face si souvent avec les hommes de cette ville, ainsi que les femmes les pernicieuses ou dangereuses. Imaginez, je me suis retrouvée une fois à me battre avec Lady Shiva. Bon, je me suis pris une sacrée raclée, pas de quoi être entièrement fière, mais j'ai défendu mon bout de diamant. Donc, entendre de la part d'un assassin, aussi douces soient ses paroles que je pourrais me faire arrêter par des fédéraux, le SWAT, ou encore pire l'ARGUS, supposons, ça me donne envie de rire. Mais je reste imperturbable toujours là à lui sourire et le dévisager, alors qu'il m'a amenée loin du public. Était-ce là un moyen pour mieux me prendre à revers ? ou bien pour me faire savoir qu'il pourrait décemment me dénoncer si l'envie lui passait ? « C'est bien dommage pour votre ami, mais je ne vois pas où vous voulez en venir. » Mon ton se fait enjôleur, comme ma posture d'ailleurs. Mes doigts viennent frôler mes lèvres et la peau de mon menton et ma joue tant son petit jeu m'amuse. On croirait entendre quelqu'un d'autre. « Cependant, si vous avez perdu votre portable, je vous conseille d'aller au service des objets perdus. C'est souvent là bas que l'on retrouve ce que l'on aurait dû garder avec bien plus d'attention. » Je m'approche de sa personne. Étudiant son sourire de clown triste, et ses lèvres pleines de mauvais miel. Jusqu'à tâter gentiment de mon talon le bout de son pied, afin qu'il sente que j'aurai pu facilement le lui planter dans ses superbes italiennes. Tout en subtilité, donc. Un jeu auquel j'aime m'adonner, quoiqu'il semble sous estimer de mes capacités. « D'ailleurs, en parlant d'ombres. Saviez-vous qu'elles pouvaient avoir certaines nuances ? Et je sais ô combien il y a des nuances chez votre ... patron, Lysander. » Je faisais ainsi référence en sous entendu aux troupes alliées à Nyssa Al Ghul qui, par l'un de leurs intermédiaires, avaient déjà commencé à me contacter et négocier. D'autant plus depuis mon petit coup d'éclat concernant Little Tokyo. Leurs petits conflits familiaux ne m'intéressent pas, ce qui me tient à coeur c'est la pérennité de Gotham, qu'elle ne bascule pas une nouvelle fois dans un simili d'ère Falcone et tacle le futur que représentent les enfants que j'ai à présent sous ma protection. « Alors dites moi. Qui entre votre investisseur, et sa fille rebelle et reniée dois-je croire ? Qui d'après vous, est le plus à même de me persuader corps et âme, et d'obtenir mes talents via ... une collaboration durable. » Mon visage se rapproche du sien, je lui laisse ma coupe de champagne à moitié vide entre les mains pour m'emparer de son épaule et faire poids, l'amener un peu plus près de mes yeux, de mes lèvres, de ma peau et ... de mes griffes. « À quel point êtes-vous ouvert, Lysander ? Même si vous semblez ouvrir facilement les portes de vos habitations à bien des femmes ayant soif de connaissances ... » Cette fois, je souris en coin. Sûre de ma moquerie et rassasiée par ce petit jeu dans lequel il a voulu m'embarquer. Je pars ensuite me rassasier autrement, avec quelque chose de plus consistant et physique. « Gwen. La Ligue est dans le périmètre. Préviens Tesla. - Bien reçu. Les données ont été transférées et le portable est au service. Je n'ai laissé aucune trace. Fais attention à toi. » J'attrape un amuse bouche au saumon, pendant que mon autre main vient subtilement passer dans les cheveux blonds au niveau de mon oreille. Oreille sur laquelle se trouvait mon moyen de communication d'urgence. Les filles sont prévenues. Et je suis parée à certaines éventualité si cela finissait par mal se passer. J'attrape ensuite un autre amuse bouche, qui cette fois, n'est pas englouti. Je viens en effet le tendre à Lysander que j'ai rejoint, après son départ du boudoir. « L'entracte est bientôt terminée et l'acte trois s'annonce palpitant. Le Comte va se retrouver floué de tous côtés. Et nous allons avoir le droit au superbe passage de Marceline. Ah les intrigues ... » J'attends qu'il s'empare de sa maigre pitance, non sans soupirer longuement et en roulant des yeux. « D'ailleurs, c'est étonnant. Monsieur Shelby ne semble pas présent dans ce salon. Savez-vous où celui-ci peut se trouver ? »
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Sam 23 Nov 2019 - 21:36
Il me semble que je l’ai légèrement froissé. En tous cas, c’est ce que laissait paraître son talon qui était venu examiner le cuir de mes chaussures de ville. Huhu. Oh, qu’elle était mignonne. Les gens de caractères manquent beaucoup trop dans cette ville, et elle s’y baladait comme si Gotham n’était qu’un vaste terrain de jeu. Mais si c’était le cas, tout serait bien plus simple. Non, cette monstruosité n’a rien à voir avec un parc dans lequel les enfants passeraient d’un manège à l’autre en toute quiétude. Elle est une chimère hideuse, engeance de la folie et de la complaisance de l’humanité. Nullement un lieu où faire ses courses comme si de rien n’était. Cependant, j’avais compris le message, elle fait les choses à sa manière, et estime que celle-ci est la bonne, peu importe ce qu’en pense les autres.
Mais vint alors le moment fatidique où elle évoqua la traîtresse, et malgré sa posture enjôleuse, mon sang ne fit qu’un tour, et je restais silencieux, me murant dans une écoute religieuse de ses paroles. Elle se rapprochait de plus en plus de moi… Ma chère cela marche peut-être sur ce porc de Shelby, mais ne vous y trompez pas, aussi faussement mielleux que je sois, aussi trompeur que puis être mon jeu de charme, je ne suis pas là pour vous ramener dans mon penthouse… D’ailleurs cela serait sûrement beaucoup moins plaisant que vous semblez le croire.
Et avant que je n’ai l’occasion de lui répondre, elle s’esquiva, me laissant dans les mains son verre, se dirigeant vers le banquet. Mon sourire s’ennoblissait presque de ce jeu de dupes. Cela faisait des années que je passais de champs de bataille en champs de bataille, accumulant les cadavres qui servaient de mortier au mur flegmatique que la Ligue avait construit en mon sein. Pour la première fois, je crois, je trouvais quelque chose de… Plaisant dirons-nous. Estocs verbales, quartes et octaves métaphoriques… Les mots, avec une personne qui ne tremble pas face à ce que nous sommes, sont les outils d’un duel réellement divertissant.
Retrouvant ma tranquillité d’esprit, je lui emboîtai le pas, un peu tardivement, déposant préalablement son verre sur le plateau de l’un des grooms qui était venu vers moi, en glissant un billet sous le pied de cette fine verrerie. Distribuer de l’argent aux “classes inférieures” n’était sûrement pas le meilleur moyen de se fondre dans la masse, mais la servitude volontaire m’avait toujours fait pitié.
Alors qu’elle m’avait rejoint avant que je n’atteigne le buffet, j’utilisai l’élan fourni par ma marche pour positionner mes lèvres à quelques centimètres de son oreille, me collant presque à elle. D’une voix ferme, bien qu’agrémentée d’une intonation pateline, je lui offris une réponse qui ne lui conviendrait pas sûrement pas.
Si vous savez lire entre les lignes aussi bien que je le suppose, vous pourrez voir que les anges ne sont pas bien différents des démons. Ce sont des séducteurs malins, imbus de leur personne, attendant le jugement dernier pour orgueilleusement conduire les armées mortelles dans une guerre qu’elles n’ont pas demandé.
Voilà ce qu’était Nyssa Al’Ghul. Une seigneur de guerre assoiffée de sang, animée par la vengeance et le dégoût, incapable de se détacher un tant soit peu de sa vision égocentrée. Et bien que dans le fond de son âme, elle pourrait être une pièce maîtresse de la Ligue, il y a de fortes chance qu’elle reste une gamine obsédée par son géniteur. Et, même si elle arrivait un jour à le tuer, je mettrais ma main à couper qu’elle ne serait toujours pas satisfaite, et qu’elle conduirait la Ligue à sa perte. Je me reculai lentement, lui rendant la maîtrise de son espace intime. J’ai vu suffisamment de félidés pris au piège qui préféraient se battre jusqu’à la mort que de laisser une personne non désirée rester dans leur zone de confort.
Je suis ouvert à un point qui pourrait dépasser votre imagination, madame Dubrovna. Néanmoins, je ne suis pas convaincu que vous vous plairiez chez moi. Très peu de celles qui y rentre trouve cet endroit bien vivant...
Des informatrices ? Si l’on veut… Plus proche de catins de bas étages, venant pour avoir leur dose de crack, qu’autre chose... Et que nous renvoyons à leurs maquereaux plus mortes que vivantes, leur ayant fait le cadeau d’un “esprit neuf”, sans qu’aucune d’entre elle ne se rappelle de nous ou de ce qu’elle nous avait dit. Enfin pour celles que nous avions jugés “acceptables”. Les autres… Disons que les rues de Gotham n’auraient plus à se soucier de personne qui n’hésitent pas à en planter d’autres pour planer.
Mais si vous le souhaitez vraiment, j’ai quelques livres originaux de jeunes hégéliens que je me ferais un plaisir de vous faire découvrir, peut-être y trouverez-vous des éléments de réponses à ce questionnement, beaucoup trop complexe pour le temps d’entracte qui nous reste.
De plus très chère, si vous me permettez de vous appeler ainsi, à l’heure actuelle, vous ne conversez ni avec l’un, ni avec l’autre. Ce qui en soit, change un certain nombre de paramètres.
Ne la laissons pas en plan plus longtemps, à peine ma phrase terminée que je me saisis de la bouchée au saumon qu’elle me tendait, mais je tardais à la manger, essayant de distinguer une odeur significative. Bien que parlant de confiance depuis tout à l’heure, celle-ci n’étant pas encore actée, je devais me montrer a minima méfiant.
Vous m’excuserez, mais je suis plus adepte de La Boétie que de Beaumarchais. Et puis même si cela peut paraître hautain de ma part, j’ai toujours trouvé qu’il manquait un brin d'auguste dans le théâtre qu’on ne retrouve que dans l’opéra. Vous qui nous venez de Russie, vous avez sûrement déjà entendu La Demoiselle des neiges de Korsakov non ? Un amour divin sacrifié pour laisser au peuple un printemps qui était si longuement et désespérément attendu…
Je lui offris mon bras, l’invitant par ce geste à me raccompagner à la loge. Même si au fond de moi, je serais très étonné qu’elle accepte de se laisser conduire comme cela.
Deux solutions, soit il est resté à la loge, et dans ce cas nous n’aurons plus d’amuse-bouche en revenant, soit, déçu du mal qu’il a à vous amener à son lit, il est parti chercher une cible plus simple… Ou alors, il va appeler une escorte qu’il nous présentera en revenant. Mais de vous à moi, pourquoi tant d'intérêt pour un individu comme lui ?
Invité
Sujet: Re: Jeu de dupes (P.V Lysander) Mer 27 Nov 2019 - 0:37
Once upon a moonlight operaA familiar face & Catwoman Les petits jeux de ce membre de la Ligue ne m'atteignent pas. J'ai connu pire que la mort. J'ai vécu un coma long, sans coeur, car un homme me l'avait arraché pour faire du mal à sa némésis. J'ai eu la malchance d'apprendre que des criminels lui ont donné les moyens pour le faire. J'ai vu ma meilleure amie attachée à une chaise, tuée d'une balle dans la tête. J'ai dû subir un père violent et vendre mon corps à des hommes. Passé, présent, tout est une successions de douleurs dressées pour me faire tomber vaciller. Cela peut paraître prétentieux, mais quand quelqu'un perd certains pans précieux de sa vie, quand on a de violé bien plus qu'un esprit, certaines choses sont éteintes en vous. Je fais mine d'être ennuyée, et battue. Il se croit dans son bon droit, alors faisons en sorte qu'il le pense. « Oh. Je vois. Vos goûts sont sommes toutes compréhensibles. Quel calvaire cela doit-être pour vous. » Main sur ma joue, l'autre posée sur mon coude, je parais vraiment défaite. Ce qui est vrai, en partie. Voir que nous ne partageons pas la même passion pour cette pièce dépeignant les moeurs d'une société patriarcale bouffonne m'enlève un peu de plaisir. Même si, sommes toutes, être au courant de ses activités avec ses femmes, a su piquer ma curiosité. Me proposer un partenariat doit avoir un intérêt, autant pour moi que pour les causes que je défends, sous mes nombreux noms. « Quand aux humeurs papillonnantes de votre agréable ami, je saurai m'adapter. C'est ce que les femmes sont les plus capables de faire, selon le phallogocentrisme de votre ... guide spirituel. » Je ferme les yeux, heureuse de glisser tranquillement un double sens concernant autant Ra's Al Ghul, que ce cher Hegel. Je dois avouer que le second avait tout de même eu la bonne idée de fonde ce phallocratisme et, de le baser sur la naturalité du désir. Cela a permis de penser un féminisme non utopique qui ne réduit pas la domination masculine à une simple domination de nature économique. Il peut se montrer méfiant à mon égard, mais je sais aussi marcher sur des oeufs quand il le faut. Et encore plus quand j'avais face à moi un homme de ... main, d'un homme incapable de reconnaître que certaines de ses filles seraient tout aussi capables de lui succéder. « Dans ce cas, si vous le permettez, je vais rejoindre la place qui m'était normalement réservée. Mais avant cela, je vais informer Monsieur Shelby qui ... » Shelby vient d'arriver, cravate un peu dénouée et la sueur perlant sur sa tempe. Il avait couru. Sans doute pour retrouver son téléphone. « ... vient justement d'arriver. Je vais l'enquérir de ce petit contretemps qu'il pourrait me faire subir avec bienveillance et discernement. » Oh oui. Je vais me faire un réel plaisir de discuter avec lui avant la fin de l'entracte. J'avance de quelques pas, sûre de moi. Puis, m'arrête et pivote pour regarder une dernière fois ce brun sec, à la palabre presque charmante. « Faites attention, Lysander. Les femmes au coeur de glace ne sont pas toutes nées comme Sneregoutcha. » Et je me dirige pour de bon vers Shelby. Qui semble d'ailleurs déjà en train de discuter avec une nouvelle demoiselle. Ce qui arrange mes affaires à dire vrai. Lorsque celui-ci me voit arriver, il semble désemparé, son sourire reste figé et son verbe se perd entre ses lèvres tremblantes. L'autre femme se retire en voyant le soudain rapport de force prendre corps. « Mademoiselle Dubrovna. Vous êtes ici ? Je ... J'ai cru ... est-ce que je peux vous... - Ne vous inquiétez pas, Monsieur Shelby. Votre très cher ami Lysander m'a prévenu que mon côté réservé ait pu vous rebuter. - Ce n'était pas mon intention. Vos moeurs sont en soi à peu près acceptables... - aurai-je dû vous déclamer des vers Monsieur Shelby ? Des vers qui auraient eu le pouvoir de vous guérir de l'amour par un simple sonnet ? - Qu'aurai-je dû vous demander dans ce cas. - Une danse. Même si le partenaire a des moeurs à peine acceptables. » Je commence à engager ma sortie quand soudain je sens la main de Shelby effleurer la mienne. Il hésite. Il sent que je suis attirante, mais peux être sa damnation. Mes yeux se posent sur ses doigts, avant qu'il ne les retire brusquement et reprenne un air charmeur et supérieur. « Puis-je me permettre de dissiper le malentendu créé par Lysander ? Que vous a-t-il dit. - Eh bien voyez vous ... il m'a parlé de votre prédisposition à changer ... »