Il était pas loin de 22:00 quand John ne se sentait pas dans son assiette, sa vision se troublait et il était pris de vertiges. Le magicien sentait sa force le quitté, il comprenait ce qui lui arrivait en ce moment. L'alcool et le tabac continuaient de le mettre à genoux quand tout allait bien, comme si sa vie n'était qu'une condamnation à souffrir pour l"éternité. John savait depuis longtemps que sa santé ne lui ferais plus de cadeau, mais cette fois c'était du costaud assez pour qu'il ne puisse pas utiliser la magie, dans ce cas il faisait comme tout le monde et appelait les secours. 

Emmener en urgence à l'hôpital, John était semi-conscient, ses yeux avaient du mal à s'ouvrir complètement. Quand il se réveillait il était allongé sans chemise, sur ce qui ressemblait à un brancard. En effet il ne mettait pas longtemps avant de comprendre qu'il se trouvait à l'arrière d'une ambulance, un masque à oxygène sur le visage pour l'aider à respirer. Il tournait légèrement la tête pour voir un des médecins urgentistes se penché sur lui, John ne comprenait rien de ce qu'il lui racontait mais tout ce qu'il savait c'est qu'il puait de la gueule.

Puis le magicien ne mettait pas longtemps avant de se rendormir, pour enfin se réveiller dans une chambre à l'hôpital. Sans doute dans les urgences, sans doute attendait-il un médecin ça il n'en savait encore rien. Tout ce qu'il savait c'est qu'autour de lui plein de gens semblaient gémir de douleur, génial il était dans  un abattoir géant.  Sa tête tapait le matelas avant qu'il n'essaie de se redresser, des perfusions étaient accrocher à son bras droit. 

Saloperie de tabac, je suis où là ? A l'hôpital ? Génial encore une raison de me casqué mon frique. 


DOCTEUR !


En y refaisant plus attention John sentait une ambiance malsaine ici, qui n'avait rien à voir avec l'ambiance générale des hôpitaux. Si il n'y était pas habitué elle lui aurait presque donner la chaire de poule, cette sensation il la connaissait que trop bien. Quelque chose de paranormal se préparait ici. Il allait sans doute devoir enquêter malgré son état de santé. En attendant il devait resté sagement installé en attendant les toubibes.

Je regardais l’heure 22h00, j’avais commencé ma garde puis déjà 14h, rien d’extraordinaire et peu de cas ce soir. En fait j’en étais à prendre les cas plus basics de l’urgence pour passer le temps. Les gens venaient pour des conneries, des plaies de couteaux ce genre de trucs. J’en étais réduit à faire des points de sutures ce soir. Le téléphone des secours sonna vers 22h28, je répondis car évidemment pas une seule des infirmières n’étaient disposé à répondre. Le manque d’effectif se faisait sentir.

- Dre. Williams ,vous nous amenez quoi

L’ambulancier au bout du fil semblait surpris de m’entendre. Il est vrai que je répondais jamais à ce foutue téléphone j’avais bien d’autres chat à fouetter. Il se racla la gorge et restait muet.

-Bah aller go ! J’ai pas que ça à faire !!!!

- Heu oui oui désolé, un homme  mi-trentaine, semi-conscient  avec vision trouble, présentement sous masque à oxygène 5 litre par minute en débit 100%, moniteur cardiaque installé …. Ah non on me dit inconscient maintenant … Arrivé dans 3 à 5 minutes

Je me contentais de raccrocher directement. J’avertis une infirmière qui me regarda terrorisé. Bah quoi ? J’avais les compétences pour ce genre de cas. Je voulais bien croire que l’urgence débordait, mais quand même on n’allait pas refuser des patients pour le manque d’effectif. Je me rendis près de la porte, mon équipe était prête au cas où. Après 5 minutes exactement, l’homme en question arriva avec les secours, j’écoutais le rapport. Le médecin de l’ambulance me récitait la même chose que l’autre débile au volant.

- Bordel Cunnigan dit moi un truc que ton larbin m’a pas dit ! Fiche le camp je m’en occupe

Cunnigan ne répliqua rien, il savait que c’était inutile. Il était maître dans son ambulance et moi j’étais maître des salles trauma. Ferme ta gueule et fiche le camp gros imbécile. On transféra l’homme inconscient sur un brancard de la salle de choc.

- Bilan sanguin complet, recherche de toxémie, taux d’alcoolémie, je veux un NO2 en stat aussi . Voie calibre 18 au plie du coude gauche avec un Lactate Ringer à plein débit …. Ajouter un bilan hépatique aussi, un ECG en STAT et un EEG aussi

Je pris ma lampe et ouvrit les yeux de l’homme, pas grande réaction, visiblement aucun traumatisme crânien. C’était déjà ça. L’infirmière jura en essayant d’installer le cathéter du côté gauche. En quelques minutes, toujours pas de soluté bordel que j’en avais marre. Je pris moi-même le kit pour installer l’intraveineuse. Je lui installa du côté droit, je n’avais pas le choix l’idiote de service ne savait visiblement pas piquer comme il faut. Quand j’eus terminé je lui lançai un regard des plus noirs.

- Vous me le transférez dans une chambre en attendant les résultats

- Oui Dre. Williams … ECG et EEG avec ondes normales. Pas d’inversement du segment QRS dans l’ECG

- Merci Sabrina

J’aimais bien Sabrina, la seule que je considérais comme compétente. Je regardai son amie avec un regard froid et lui fit signe de m’attendre à l’extérieur. Deux brancardiers amenèrent l’homme dans une petite chambre, pas loin des salles de choc. Il serait plus tranquille. Je pris le dossier dans mes mains et rejoignit la fautive dans le corridor en face de la chambre.

- Quand tu es incapable d’installer une voie IV demande à quelqu’un d’autre merde !

-je … désolé Dre. Wil

- NON mais imagine s’il aurait été en hémorragie massive ? Il serait mort par manque de volume sanguin ! Réveille toi un peu et agit !!!

-Mais … je suis ici depuis 10h déjà …

- Je m’en contre fiche ! Retourne en longue durée si t’es pas capable de travailler ici !

Comme de fait, elle se mit à pleurer et partie dans sa salle de repos. Bordel que Détroit me manquait avec mon équipe, mais je n’avais plus le cœur à rester là-bas. Je m’installai en face de la chambre appuyée sur le comptoir du poste et je commençais à remplir le dossier de … John Constantine. Je ne voyais aucune carte pour les assurances. Ah puis merde, se sera mon pro bono du mois. Je m’occupais de lui à mes propres frais. Après un moment, j’entendis le mot Docteur sortir de la chambre plutôt fort, je n’avais pas les résultats de mes analyses encore. Je rentrais dans la chambre. Je portais mon uniforme vert et mes cheveux étaient en queue de cheval. J’enlevais mes lunettes de sur mon nez et les mis dans ma poche avec mon cellulaire. Je vis l’homme éveillé.

- Hey ho ! On se calme monsieur Constantine, je suis le Dre. Williams et je m’occupe de vous ! Si vous arrachez ses perfusions je vous jure que je vous les fais avaler !!!!

Bon j’avais probablement manqué de tact et j’avais été autoritaire, mais je m’en fichais.

[Coucou, comme je le disais à John par MP, je cherche encore une raison à Grace d'être là, donc je vous invite à continuer sans moi pour l'instant et je vous rejoindrai quand l'inspiration frappera =)]