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 Dessous de table

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Yakuza
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Tian Hong
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MessageSujet: Dessous de table   Dessous de table EmptyLun 8 Avr 2024 - 18:05




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 07/02/20
  • Participants: Séverine Frémont (Tian Hong) /  @Donald E. Spencer
  • Trigger warning: /
  • Résumé: Par l'entremise de sa juriste, le Syndicat établit le contact avec le nouveau procureur de Gotham City.





Prenant une longue inspiration, Séverine laisse se diffuser le jet d'adrénaline dans son cerveau. Malgré son tailleur et la fine protection de kevlar en dessous, ce salopard de gangster lui a fiché son beretta si fort dans les côtes qu'elle doit réprimer une larme de douleur. Evidemment, sa main reste en suspend, dirigée vers les jambes de la silhouette face à elle. Malgré le peu de distance qui la sépare de cet individu à l'arrière de cette limousine, son chien de garde avait réagit si vite que cela en relevait presque de la prescience.

Ils savaient qu'elle allait tenter cela, il la savait suffisamment prévisible. Préservant sa contenance, la juriste se redressa sur sa banquette et reposa sa main sur son sac.


« Il en sera fait ainsi. » Souffla t-elle docilement avant d'incliner la tête.

Ce n'est qu'alors que la pression du pistolet baissa contre son flanc. Conservant cette attitude on ne peut plus soumise, elle se fit glisser sur sa droite et toqua à la fenêtre. Se faisant ouvrir, elle pivota sur son superbe séant et fit sortir ses jambes gainées de noir vers l'extérieur pour poser ses élégant escarpins sur le sol légèrement blanchit d'une neige qui ne parvenait pas à tenir ce soir-là.

Deux pas en avant, la porte claqua aussi sec, son galant ouvreur de porte regagnant immédiatement l'avant du véhicule pour que celui-ci reparte. Un petit coup d'œil vers la route, des voitures de luxes, quelques taxis, à l'intérieur se trouvera un faux couple, elle le sait car tous les hommes du Syndicat ne sont pas aussi loyaux qu'on aimeraient le croire. Elle qui avait tant espérée jouer de ses charmes et tisser tranquillement sa toile, on ne lui en laisserait pas le droit.

Et malgré ce stress, le visage impeccablement indifférent, elle s'avança vers le portier qui lui ouvrit la porte en la saluant, ce qu'il n'eut pas en retour. Son pas était calme mais ferme et malgré la belle moquette rouge au sol, le bruit de ses talons, bien que feutrés, se faisait entendre. Faisant fi des autres bourgeois qui attendaient leurs tables sur le côté, la belle asiatique se présenta au maître d'hôtel, et pour ce faire, à l'extrême opposé de l'attitude qu'elle avait eu quarante secondes plus tôt, elle leva le menton et lâcha avec une fausse désinvolture :


« Madame Frémont. Je suis attendue à la table du procureur. »

Ce à quoi l'homme d'âge avancé acquiesça avec la même noble désinvolture. Un stylo plume à la main, il pris note mais n'éprouva pas le besoin de faire entendre le son de sa voix lorsqu'il fit signe à la métisse de le suivre, directement la table du procureur, là où elle était normalement attendue puisqu'elle avait exactement sept minutes de retard par rapport à l'horaire prévu.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyMar 9 Avr 2024 - 10:36

Mon réveil s'était mis en route, il était 11h, j'avais encore veillé très tard hier soir, c'est fou le nombre de dossier et de procès qu'il fallait préparer dans cette ville. Par hasard la radio passait à ce moment la magnifique musique Wonderwall du groupe Radiohead. Je sortis de mon lit douillet et alla vers la baie vitrée. Je logeais actuellement dans une très belle suite du Grand Hôtel Royal à Gotham. La vue de la baie vitrée donnait sur tout Gotham, je pris quelques instants à regarder la ville sous le grand soleil.
C'était la Mairie qui payait mon séjour ici avant de me dégoter un appartement de fonction à ma convenance, ils n'avaient pas lésiné sur les moyens, c'était sûrement pour m'attirer pour pas que je ne parte, ils avaient dû avoir beaucoup de mal à trouver un nouveau procureur de district après le départ de l'ancien. Mais bon personnellement ce n'était pas pour me déplaire.

Je me dirigeais vers la salle de bain, il fallait se faire beau aujourd'hui, enfin comme d'habitude l'apparence est quelque chose de très important pour moi. Aujourd'hui était tout de même un jour spécial, je donnais ma première rencontre avec un des avocats de la ville, enfin une avocate plus exactement. Alors que jusque-là je m'étais contenté de faire des communiqués de presse et de refuser toute rencontre directe, lorsque je reçus la demande d'une des avocates les plus connues de l'est de Gotham, je ne pus faire autrement que d'accepter. Avant de prendre mes fonctions je m'étais renseigné sur Gotham et ses avocats, en tant que procureur de district de la ville, j'étais une figure de la ville et il fallait donc que j'entretienne de bonne relation avec le barreau, ou du moins avec les personnes influentes de la justice, c'était quelque chose que j'avais retenu de mon ancien emploi, avoir de bonne relation avec les personnes de la ville et faire en sorte qu'elle vous soit redevable.

Une fois sortis de la douche, je me dirigeais vers mon dressing pour le choix du costume, je n'avais pu apporter que quelques de mes costumes à l'hôtel, je me retrouvais donc avec un choix limité, mais par chance j'avais pile costume que je voulais. Un costume trois pièce gris, accompagné d'une chemise à carreau blanche et noire ainsi que d'une cravate bordeaux et grise argent. J'avais choisi un costume trois pièces "droit" car c'est le genre costume qui donnait un air encore plus sérieux et professionnel, de plus je trouvais que cela avait une certaine classe sur moi… Enfin en même temps tous les costumes m'allaient. Je pris bien mon temps pour enfiler le costume, serrer ma cravate, me coiffer et mettre ma chevalière aux armoiries d'Harvard sur mon annulaire droit. Je voulais vraiment être parfait, le premier regard est toujours très important dans une relation, quoi qu'on en dise, même si l'on ne le veut pas on jugera toujours une personne au premier regard avec tous les préjugés que cela incombe.

Une fois près je commençai à sortir de ma chambre, je regardai ma montre, il était 19h07, je serai pile à l'heure. Je me dirigeai ensuite vers l'ascenseur et appuyai sur le bouton "rez-de-chaussée" où se trouvait le restaurant de l'hôtel. Une fois arrivé dans le restaurant, j'inspectai la salle, mon interlocutrice n'était pas encore arrivée, mais une serveuse m'agrippa, afin de me diriger vers la table que nous avions réservé pour la soirée.

Je m'approchais d'un pas détendu vers elle, je regardais ma montre, j'étais pile à l'heure, pas une minute en avance ni retard. Celle-ci n'était pas encore présente, mais je n'allais pas me formaliser, et je m'installe tranquillement à la table. Observant les autres clients aux alentours. C'est alors que quelques minutes passèrent, et au final, elle arriva. Elle avait tout le charme d'une avocate, lunettes, escarpins, tailleur sur mesure, elle avait la classe. Me levant pour la saluer, je commence le dialogue.

Bonjour, je me présente Mr Spencer, Donald Spencer, vous devez être mademoiselle Frémont je présume ?

En la saluant, je m'aperçus qu'il n'y avait qu'une carafe d'eau sur cette table, alors en m'asseyant j'arrêtais un serveur qui passait et commandais en me tournant vers Frémont :

Excusez moi ? Un Scotch pour moi Macallan 18 ans d'âge sans glaçon. Si vous souhaitez du sans alcool. De toute façon c'est moi qui vous invite.

Je la laissais commander ou non ce qu'elle souhaitait et attendis que le serveur amène les collations. Je trempais alors mes lèvres dans le verre afin de délecter le goût boisé épicé et fruité du Macallan. Je reposais doucement le verre, commença à prendre le menu pour voir quels étaient les menus aujourd'hui et me tournais en souriant vers Vale pour lui dire :

Bon cessons les banalités, vous avez émis le souhait de me voir en urgence. Il parait que vous avez beaucoup de questions à me poser, je vais essayer de faire du mieux que je peux pour y répondre. Essayez de ne pas me fustiger au pilori tout de suite, je viens à peine d'arriver.

C'était sur un ton décontracté et relaxe que j'avais dit cela, je souhaitais installer une ambiance paisible pour cette rencontre et faire comprendre que j'étais ici en "ami" si on pouvait dire cela.
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Yakuza
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Tian Hong
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MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyDim 14 Avr 2024 - 17:57

A son approche, le procureur se leva pour serrer la main de l'avocate, une poignée de main qu'elle rendit douce et un poil informelle, bien moins franche que celles qu'elle adressait à ses confrères. Défaisant sans peine son masque de bourgeoise froide à l'égard des petites gens, elle esquissa un sourire fort aimable et répondit :

« Madame Frémont, si je puis me permettre. Même si je n'ai plus le privilège de m'appeler Rosencall, une veuve n'a plus rien d'une demoiselle. »

Loin de paraître vexée par l'erreur du procureur, celle-ci lui apporta un subtil plaisir. Malgré les années et les épreuves, elle avait su conserver quelque chose de son charme de jeune fille, comme quoi, toutes ces heures hebdomadaires passées en institut de beauté servaient définitivement à quelque chose.

Prenant place grâce au maître d'hôtel qui lui avait tiré sa chaise, elle pris à la lettre l'offre de son hôte, puisqu'il avait décidé de l'inviter, au moins pour ce verre. Quittant l'homme des yeux, son regard se releva vers le serveur alpagué et changea automatiquement de ton pour passer commande, à nouveau autoritaire et hautaine.


« Un verre de Bordeaux. »

Se pinçant légèrement les lèvres, elle réprima son envie de spécifier une année ou un vignoble. Ils n'en étaient qu'au début, inutile donc de faire regretter au procureur d'avoir invité une semi-française à une table de luxe, pas tout de suite en tout cas. Haussant mentalement les épaules, l'avocate se rassura en se disant que ce serait un bon moyen de voir si, aussi luxueux qu'il était, le restaurant se permettait de servir des verres de piquettes.

Demeurant plutôt silencieux et scrutateurs, les deux individus attablés attendirent d'être servis. Le moment venu, sans faire de manière excessive, l'asiatique fit brièvement tourner le liquide dans son verre à pied puis en but une petite lampée avant de le reposer. Elle aurait aimée se concentrer sur les arômes mais elle n'était pas en soirée œnologie pour se détendre, à son plus grand désarroi.


Se montrant plutôt charmant, Donald mis un peu les pieds dans le plat, mais ne manqua pas d'une touche d'humour, bien que toute l'ironie lui échappe du fait qu'il n'ait probablement pas conscience de l'importance de l'issue de cette soirée.


« Allons, mon cabinet aurait-il déjà si mauvaise réputation après seulement quelques mois de reprises ? Je ne fais qu'agir pour et dans l'intérêt des travailleurs de Chinatown, cela déplaît beaucoup à certains entrepreneurs, comme monsieur Cobblepot, mais les syndicats ne veulent pas d'une guerre avec les pouvoirs publics. »

De retour, son fin sourire aimable s'ouvrit un peu plus grand pour laisser passer une nouvelle minuscule gorgée de vin dont elle sembla se délecter. Apparemment, soit la situation lui plaisait, soit le rouge, ou les deux, mais elle semblait déjà plus détendue.

« Comme vous l'avez soulevé, vous venez d'arriver. Ce changement, nos diasporas aimeraient l'accueillir comme le présage d'un renouveau. Nous entendons bien que vous n'êtes pas maire et que vos moyens demeureront limité à faciliter l'accès à la justice à nos concitoyens marginalisés de part leurs origines. J'ai à cœur de pouvoir me faire le relais de la confiance qu'auront les travailleurs asiatiques dans la Justice de leur pays d'accueil. »

Réajustant ses lunettes par une branche tout en déplaçant légèrement son verre de l'autre main, son regard quitta furtivement Donald pour tenter de jeter un oeil dans le reflet du verre. Hélas pour elle, si elle pouvait distinguer des silhouettes mouvantes vers l'entrée, impossible de distinguer le moindre détail, aussi termina t-elle sa petite pause pour, finalement, poser ses questions.

« Je me fais donc la voix de Chinatown. Avons nous à craindre que notre indépendance vis à vis des fonds américains, provenant non pas des travailleurs mais de mafieux et opportunistes agissant dans leurs seuls intérêts, soulèvent l'ire de la justice américaine ? Par le passé, nous avons eu à subir bien des malversations et autres sales affaires destinées à mettre en difficulté l'import-export asiatique, tout cela au profit de lobbyistes incapables de fournir les gothamites dans le respect de leur pouvoir d'achat. A l'heure où nous devons remettre sur pied l'économie de la ville, je désire savoir par quels moyens ou quelles garanties nous pouvons vous apporter afin d'accélérer la reconstruction de notre district. »

Ses lèvres se comprimèrent à nouveau l'espace d'une demi-seconde. Pour un peu, elle aurait pu commencer à parler des pauvres orphelins livrés à eux-mêmes, la délinquance qui reprenait de plus belle, mais elle ne voulait pas donner envie au proc' de rétablir la présence policière dans le quartier, putain ça non ! Non, le Syndicat avait besoin du champs libre pour maximiser ses économies et mettre un maximum de bras au travail. Et pour sûr, cela ne se ferait pas en respectant la législation américaine, même si cela aurait pu être pire… imaginez, en France, avec leurs cinq semaine de congés payés, leur sécurité et leurs prélèvements sociaux, un vrai mille-feuille administratif à l'avantage de ce bandit qu'est l'Etat.

Non, ils étaient quand même mieux ici, à vivre le rêve américain. Mais celui-ci ne serait pas offert, et Séverine venait pour le prendre, le troquer, l'échanger à cet honorable serviteur de l'Etat, soit contre de belles paroles, soit… contre ce que le Syndicat lui permettrait de promettre.


Dernière édition par Tian Hong le Lun 15 Avr 2024 - 22:05, édité 1 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyLun 15 Avr 2024 - 16:31

Dans son regard je sentais que la jeune femme me jugeait déjà, pouvais-je lui en vouloir ? Non je faisais exactement pareil. Je savais qu'en m'habillant de la sorte et en l'invitant ici je passais pour quelqu'un de prétentieux, faux. Malgré ce qu'elle laissait transparaitre, elle restait prudente. La jeune femme commanda un verre de Bordeaux, choix simple mais compréhensible par cette chaleur de printemps et puis cela permettait de garder la ligne. La commande ne tarderait pas et le serveur, revenu avec le verre de vin, prit la commande. Pour ma part j'avais déjà mangé plusieurs fois dans ce restaurant, je me retranchai donc sur une valeur sûre, la pièce du boucher accompagné de ça farandole de légume soit un onglet de bœuf servis bien saignant accompagné de haricots verts, carottes et quelques petites pommes de terre vapeur, le tout servit avec une sauce à l'échalote et très bien présenté. Il fallait que je sois concentré pour cette rencontre, donc ce n'était pas le moment d'innover. Pour accompagner le repas je ne pris pas de vin pour les mêmes raisons, afin de rester l'esprit clair et me contentais donc d'eau pétillante. Alors que nous venions de terminer de commander notre repas, mademoiselle Frémont mis les pieds dans le plat et entama une discussion concernant le quartier de Chinatown. Ça y est, on y était "Let's get ready to Rumble !" comme on disait, la cloche sonnait, le combat commençait. Elle commença par deux ou trois coups du gauche afin de me tester, attendant sûrement l'erreur pour déclencher sa droite et me mettre à terre. La question était plutôt simple, en soit. Pour moi pas question d'esquiver j'allais l'affronter en face, c'est comme ça que je vivais et que je faisais les choses. Je terminai le peu du Macallan qui restait dans mon verre puis je pris une brève inspiration tout reposant mon verre :

Le cas de Chinatown, c'est donc de cela qu'il s'agit. Techniquement, je ne suis pas en mesure de lire dans les pensées du maire Strange, et encore moins de ce qui se passe dans le crâne de Lex Luthor. Mais si l'on peut trouver certaines formes de protection de votre quartier, on peut essayer de voir ce qu'il est juridiquement possible de faire.

Je gardais mon sourire charmeur aux lèvres. Je laissai un bref moment de silence afin de reprendre mon souffle et repris :

Alors oui, ça peut paraitre un peu facile de dire cela, mais sachez que je ne suis pas là pour faire de la politique, ça ne m'intéresse pas, je demanderais à ce que l'on me juge sur mes actes. Et le premier acte que je peux faire pour vous, c'est de vous donner de bons conseils. D'après ce que j'ai lu, Chinatown a eu de nombreuses malversations avec de nombreux criminels. On parle de malversations avec les triades, les gangs japonais, le recel de voitures volées. Bref, un beau palmarès. Mais ce serait monstrueux de priver les habitants de l'aide dont ils ont besoin, et je pense que l'on peut trouver quelques accords avec le pouvoir de la mairie.

Je m'étais finalement emporté un peu et j'avais longuement parlé, j'avais d'ailleurs la gorge un peu sèche. Je pris donc une pause pour tremper mes lèvres dans le verre d'eau pétillante que le serveur m'avait posé devant moi et je bus une gorgée. Je n'avais pas vraiment préparé de discours, c'était une chose que je faisais rarement pour les entretiens, j'aimais parler en toute franchise avec le cœur, quand cela me chantait. Heureusement pour moi j'étais doué dans ce domaine et les mots me venaient facilement tout seul au fil de ma pensée. Après avoir reposé mon verre je repris avec un grand sourire :

Vous soulevez un point intéressant. Qu'est-ce que peut apporter Chinatown pour ne pas subir de vindicte non méritée ? Il faudrait révoquer ce principe qui empêche les voitures du GCPD à patrouiller dans ce quartier de la ville. Si vous voulez montrer patte blanche et éviter les emmerdes financières, il faut faire des concessions. Comme vous le savez, c'est celui qui a le fric qui dirige le bordel, et malheureusement, de ce que je vois de Chinatown dans mes rapports ... Vous n'avez pas le choix. Vous devez montrer votre envie de changement, et je pourrais plaider en tout bien tout honneur pour vous auprès du merdier administratif qui en découle. C'est un problème, un changement qui se doit d'être fait, et malheureusement, on doit tous ravaler notre fierté à un moment donné. Tout comme moi, qui suis à Gotham City.

Mon poste prisé ? Dans toutes autres villes peut-être, mais on était à Gotham et autant dire que les procureurs ne s’y précipitait pas. Les rumeurs disaient que l’espérance de vie des procureurs de Gotham city avant tendance à drastiquement chuté à leur prise de poste. Évidemment je ne pus échapper à la comparaison avec l'ancien grand procureur de cette ville Harvey Dent. Mais sous cette comparaison qui pouvait paraître flatteuse, se cachait une menace, celle de finir comme avait fini Dent ou pire. Au moins cela avait le mérite d’être claire, la langue de bois ce n’était pas pour moi et je n’avais nullement envie de faire ami ami avec le syndicat de Chinatown. J'avais mes anciennes amitiés avec le clan Falcone, mais je me devais de rester évasif à ce sujet, et attendre. Attendre le bon moment pour revenir sur le devant de la scène, en attendant, je devais faire ce boulot de merde.

Je suis désolé j'ai beaucoup parlé, veuillez m'excuser si j'ai anticipé certaines de vos questions. Mais votre cas n'est pas le pire. Quand je regarde l'East End et les Narrows, je pense que l'on peut trouver beaucoup de points pour empêcher certains vices de procédures qui iraient à l'encontre de Chinatown.

J'avais dit cela sur le ton de la plaisanterie pour détendre un peu l'ambiance après mon long temps de parole. Les plats arrivèrent à ce moment je laissais à mademoiselle Frémont ainsi qu'à moi-même un instant afin de goûter notre repas. La viande était bien saignante et onctueuse à souhaite, les morceaux fondaient presque dans la bouche. Les légumes eux étaient bien frais et avaient beaucoup de goût, c'était parfait. Je jetais un bref coup d'œil au calepin de la jeune femme, elle avait noté pas mal de choses, impossible de dire si cela était en bien ou en mal, mais au moins il y aura de la matière. J'attendais patiemment en garde la prochaine attaque de celle-ci, allait-elle feinté du gauche pour se servir de sa droite ? Allait-elle tout de suite tenter le crochet ou l'uppercut ? En tout cas je me tenais prêt toujours le sourire aux lèvres.
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Yakuza
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MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyMar 30 Avr 2024 - 18:35

Profitant de la prise de parole du procureur, l'avocate entama plus avant son verre, mais jamais sans quitter l'homme de loi du regard. Si ses oreilles pouvaient déceler bien des choses, un menteur et un beau parleur se trahissait plus souvent par son visage, par son regard, il aurait été bien dommage de rater une précieuse information par ce biais.

Ce n'est qu'à l'instant où il se désaltéra que la belle asiatique se permis de passer commande, et ce sans même un regard pour le serveur. Pour elle, ce serait donc ris de veau avec son assortiment de légumes, et puisqu'elle n'avait pas pu consulter la carte des vins, elle accompagnerait avec un blanc bourguignon. Ceci réglé, elle poursuivit son attentive écoute de son homologue du secteur public.

Et celui-ci montrait déjà certains signes intéressants. Remettre sur le tapis son pouvoir limité, puis évoquer les vieilles casseroles des Triades et des Yakuzas, avant de foutre carrément les pieds dans le plat concernant la présence policière dans le district. Il attaquait fort et n'allait pas s'ennuyer de circonvolution et de sous-entendu, mais au moins, il était plus agréable que Cobblepot, que ce soit pour les yeux ou les oreilles.

Sommes toutes, il savait y faire et n'avait clairement pas démérité son poste. C'était là un bon point qu'elle espérait ne pas voir se ternir au cours du repas. Et en parlant de ce dernier, il leur arriva à point nommé alors que l'élégant homme s'excusait pour son long discours improvisé sur les bonnes raisons qu'avaient Chinatown de se mettre au pas. Cela tomba à pic que la femme de loi puisse commencer son plat, se donnant ainsi le temps de méditer sa réponse après avoir répondu une quelconque formule de politesse, faussement amusée par les excuses du procureur.

C'est donc deux bonnes minutes plus tard, après une attentive dégustation et un test succinct du nouveau verre de vin, qu'elle se lança à l'attaque :


« Monsieur Spencer, vous évoquiez les malversations causées par les organisations criminelles du District. Je tiens à vous rappeler l'obsolescence de tout ce qui est antérieur à la fin d'années 2018. Les évènements survenus par la faute de l'organisation du Gant Noir ont rebattu les cartes, et à Chinatown plus qu'ailleurs. C'est par ce que notre district a payé le plus lourd tribut humain que je me dois de m'assurer que les pouvoirs publics feront ce qu'il faut. »

Car le procureur était arrivé après la guerre. Non pas que la chose puisse lui être imputée, ou peut-être que si, mais il n'aurait pas été bien diplomatique de lui reprocher les politiques de ses prédécesseurs, ça, les citoyens lambdas sauraient bien le faire.

« Permettez moi de vous apporter certaines données fraîches. Toutes les antennes du crime international de Chinatown ont été désactivées. Arpentez les rues, vous ne trouverez plus que des honnêtes citoyens, des délinquants et quelques rebus sans maître qui attendent leurs heures. Et comme je vous le dit, à l'heure actuelle, rien n'empêche plus le GCPD de venir patrouiller nos rues, mais le fait est qu'elle était bien arrangée de laisser tout un secteur de la ville livré à lui-même en accusant la mafia.  »

Et ça c'était une sale estocade. Pour sûr qu'elle ne se serait pas permise ce genre de tacle à la gorge avec un procureur qui aurait passé des années à fréquenter James Gordon, mais sur ce coup-là, toute méconnaissance devait lui servir, au moins temporairement. Le contre-coup, c'était qu'elle devait faire l'éplorée au lieu de montrer son sourire de requin, et ça, c'était particulièrement désagréable.

« Mais les forces de police ne doivent pas réinvestir le district soudainement. La population n'a pas confiance, pas plus que les entreprises sur nos docks qui menacent déjà de faire appel à des entreprises de sécurité étrangères pour combler le vide laissé par les mafias. Cela n'est pas à l'avantage des travailleurs du district, mais comprenez bien, la tot- la quasi-totalité de nos représentants en capacité de se battre ont tout bonnement donnés leurs vies pour Gotham City. »

Ca, c'était un mensonge, clair et net. Pourquoi ? Par ce qu'elle avait trébuché sur la fin de sa dernière phrase, empêtrée dans un tableau trop parfait pour être réaliste. Non, tous les gangsters n'étaient pas morts. Beaucoup oui, principalement lors de la purge fratricide visant à offrir la main mise du district au Syndicat, mais si Donald ignorait les nouvelles fraîches, alors il n'était probablement pas au courant de ces disparitions un peu trop facilement attribuées aux dernières échauffourées avec le Gant Noir.

S'excusant à demi-voix, Séverine pris son verre et sirota une petite gorgée de vin. Elle ne repris la parole qu'une fois son verre posé, tentant de faire comme si de rien n'était :


« Excusez moi d'avoir digressé. La ville paie avec Chinatown le prix de sa lâcheté. Mais je ne suis pas là pour vous fustiger, Monsieur Spencer, je sers les travailleurs de Chinatown pour assurer la bonne entente mais je peux également vous éviter les écueils qui ont pris votre prédécesseur en défaut. Nous sommes à un tournant inédit dans l'histoire de cette ville et nous pouvons réaliser ce que tous croyaient impossibles. Ensembles. »

Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle faisait de son mieux pour rattraper sa bourde. Furtive, l'œillade se montra suffisamment subtile pour pouvoir être confondue avec bien d'autres choses. Et puisqu'elle avait suffisamment parlée, c'était à son tour de souffler et se restaurer, pouvoir guetter quelle erreur ce sacré proc' pourrait faire. Car même si elle n'était pas encore sur la défensive, une ouverture de sa part ne serait pas de trop pour lui éviter de reculer. Elle ne pourrait pas faire de grandes concessions, pas encore, et pas tant que son cabinet serait dépendant des financements du Syndicat.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyMar 30 Avr 2024 - 20:52

Victoires et défaites, les guerres se ressemblent toutes, les victoires des uns sont toujours les défaites des autres, rien de tout cela n'a de sens.
- Hélène Rioux

"Je comprends votre point de vue, mademoiselle Frémont. Mais essayez de vous mettre à ma place. Je reviens dans cette ville après presque dix ans, et je dois me remettre à la page, avec une totale neutralité dans les dossiers que je dois traiter. J'ai lu, j'ai appris ce que Chinatown avait payé comme tribut pour cette ville, et je ne peux qu'admettre la triste réalité. Vous êtes une proie facile pour des ordures de fond de caniveau comme Black Mask, Double-Face et quand bien même Cobblepot."

Vous êtes-vous déjà levé en vous disant : "Ce matin je vais accomplir de grandes choses !" ? Et bien aujourd’hui, pour moi, était une journée dans laquelle j’allais accomplir de très grandes choses. Sauver Gotham ? Tous les Batman du coin en rêvent, mais moi, moi, j'aspire à la grandeur. J'inspire légèrement, tout en relevant les différents points qu'elle m'avait soutenue. Oui, elle montrait patte blanche, oui, elle voulait mettre Chinatown sous son bon jour. Mais Gotham City reste Gotham City, et malgré tout ce qui peut se passer, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. J'essaie de ne pas penser à ce passé qui me hante et qui, s'il était révélé, pourrait me mettre dans une sauce monstrueuse. J'inspire légèrement, alors que je joins les mains, avant de réfléchir à une possible issue. Le sujet était épineux, terriblement épineux, et je n'avais que peu de choix à ma charge.

"Bon écoutez. J'irais voir le maire et je ferais de mon mieux pour intercéder en votre faveur. Je vais me battre pour faire entendre les voix de ceux qui ont payé le plus chèrement, cette guerre qu'ils ne méritaient pas. Pour Chinatown, je le ferais."

Dans une phrase chaque mot pouvait avoir son importance, même le plus insignifiant, le plus petit pouvait changer du tout au tout le sens d'une phrase ou d'une question. La jeune femme enchaînait les affirmations, désireuse de se montrer elle, et sa communauté, sur un jour nouveau. Je pouvais la comprendre, et pourtant ... En tout cas, on y était, ça y est, les passes de chauffes étaient finis, le vrai combat commençait. Elle était le genre de boxeuse à enchaîner rapidement les petits coups puis de couper brutalement le rythme afin d'asséner un coup plus puissant pour envoyer son adversaire dans les cordes. Avant de lui répondre je terminai ma bouchée et lui dis :

"Vous vous doutez bien que je peux essayer de trouver quelque chose pour vous. Cependant, je vous préviens tout de suite. Concernant le maire, et au vu de l'administration précédente, cela relèvera du miracle si je réussis à aller là où vous voulez que j'aille."

Mon ton amical et mon sourire charmeur avait laissé place à un ton plus sérieux et sincère ainsi qu'à un regard concentré. Je pris une petite pause afin de reprendre légèrement mon souffle et de réfléchir à la suite de ma phrase avant de reprendre, d'une manière un peu plus sérieuse, et surtout, un peu plus direct :

"Je vais être franc avec vous. Tout d'abord, non je n'ai pas peur de me heurter à un mur administratif, pourquoi ? Tout simplement car aucun mur ne résiste jamais bien longtemps, pensez qu'un simple mur peut arrêter des hommes est une pensée d'une autre époque. Le mur de Berlin a été détruit, même la grande muraille de Chine a été percé par des batailles en son temps, alors ce n'est pas un mur dressé par quelques malfrats et hommes corrompus qui va m'arrêter. Un romancier chinois, Jiang Zilong, à dit un jour : Lorsqu'un mur va s'écrouler, tout le monde le pousse. et aujourd'hui je sens que ce mur est sur le point de tomber et avec le soutient de tous les gothamites nous allons le faire céder."

Ma garde était bien en place, je ne laissais aucune ouverture. Mais j'avais fait le plus facile, maintenant venait la partie compliquée de la question, la partie ambigüe. Heureusement pour moi je n'étais pas non plus complètement pris au dépourvu, j'avais déjà travaillé le sujet avant d'accepter le poste, je ne m'étais pas non plus jeté dans l'inconnu complet.

"Ensuite, j'aimerais apporter quelques nuances à vos propos. Je veux être bien clair, avec moi, chaque criminel quel qu'il soit, aura un vrai procès. Cependant je ne peux exclure que certains criminels seront condamnés pour leurs crimes et iront tout de même à l'asile. Il faut faire la part des choses, certaines personnes sont de simples criminels, des personnes saine d'esprit qui peuvent être incarcérés à Blackgate. Si je dois apprendre que vous me dissimulez des informations sur vos employeurs, sur le cartel que vous représentez, que vous me mettez en porte à faux, je me retournerais contre vous, et vos employeurs."

Pas mal n'est-ce pas ? Le contre ma spécialité, la petite question rhétorique placée au bon endroit au bon moment, un grand classique, mais qui faisait toujours son petit effet. Bon la défense c'est bien, mais la meilleure des défenses, c'est l'attaque ! Je terminai cette phrase sur un ton neutre et désintéressé. Pendant que nous discutions, nous étions en train d'entamer tous deux, notre repas. Un serveur passa près de nous et je l'interloquai de la main, à ce même moment, j'observais la jeune femme afin de lui demander.

"Vous fumez ? Moi, dans de très rares occasions et seulement le cigare, mais je vous prie faites donc ne vous gênez pas pour moi. Vous prendrez bien un dessert ?"
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Yakuza
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MessageSujet: Re: Dessous de table   Dessous de table EmptyLun 13 Mai 2024 - 18:27

Non sans talent, le procureur tentait de se frayer un chemin dans les failles l'avocate, et il ne manquait pas de répondant. Sans surprise, celle-ci ne manqua pas de feindre le calme le plus total en reprenant plus franchement la dégustation de son assiette. Peut-être avait-elle également l'air un peu distraite, à moins qu'elle ne tente seulement de se donner l'air moins professionnelle et préparée qu'elle n'était.

A la vérité, la métisse bouillonnait un peu. L'homme faisait mine de ne pas vouloir la comprendre, avant de tenter de lui mettre la pression. Et elle devait ravaler les répliques cinglantes qu'elle avait pu cracher au visage du Pingouin. Non pas qu'elle ait nécessairement eu envie d'être désagréable avec son interlocuteur actuel, seulement de le forcer à faire face à la réalité : Il ne contrôlerait rien de Chinatown sans son aide.


« Je prendrais seulement un café, merci. Je réserve le tabac à son meilleur endroit, lorsqu'il me faut me concentrer. »

Son beau sourire avait quelque chose d'un tout petit peu moqueur, mais elle n'avait laissé transparaitre aucune attaque dans son ton. De toute façon, pas vraiment décidée à laisser Donald s'appesantir sur ce qu'impliquait le fait qu'elle ne désire pas fumer présentement, elle repris, bien décidée à mener leur entretien. Elle lui laissera quand même l'opportunité de commander un dessert s'il y tenait, question de politesse.

« Croyez moi monsieur Spencer, faire le pari de Chinatown est la meilleure décision que la Justice de Gotham puisse faire. J'ai l'espoir que vous puissiez être l'impulsion qui donnera l'exemple à la mairie. Quoi qu'on puisse penser de notre maire, son mandat ne s'en passera que mieux s'il peut assurer le bien être du plus possible de ses administrés. »

Une toute petite pause pour terminer son verre de vin. Elle avait laissée un peu de nourriture dans son assiette qui n'était pourtant pas des plus copieuse, était-ce ainsi qu'elle gardait la ligne et le moral ? En se soulant le ventre vide ?


« Ce bien-être doit passer par la compréhension, l'échange mutuel. Nous avons vu trop de gens tenter de s'immiscer dans les affaires du district sans faire l'effort de se placer du point de vue de nos travailleurs. Nous ne voulons pas de magnats promouvant l'enrichissement personnel, nous avons besoin d'esprits qui comprennent la communauté et travaillent pour elle. Vous n'êtes pas sans ignorer que le GCPD, comme les autres services publics d'ailleurs, ne recrutent quasiment pas d'asiatiques.  »

Le serveur arrivant avec la suite, elle le laissa faire sans lui donner l'occasion de l'écouter ou risquer de se faire couper par un bras qui passerait trop près d'elle. Elle ne lui jeta d'ailleurs pas un regard, pas plus qu'elle ne daigna montrer le moindre signe de remerciement. Si elle était du côté du travailleur, ce n'était clairement pas le même que les travailleurs de ce restaurant.

Quoi qu'il en soit, le serveur parti, elle pris le sucre sur la coupelle accompagnant la tasse et le cassa doucement en deux, sans projeter le moindre grain, net et sans accroc, et glissa l'une des moitié dans le breuvage noir avant de commencer à le mélanger avec sa petite cuillère.


« Vous ne ferez pas tomber ce mur monsieur Spencer. Il n'a rien à voir avec quelques paperasses, il est composé d'hommes et de femmes, soudés dans leurs épreuves et le mépris que semble lui vouer le reste de cette cité. Pour le défaire, il vous faudra lui tendre la main, et attendre que certains s'en détachent. L'entreprise sera longue, c'est ce pourquoi je me suis présenté à vous aussi tôt que possible. »

Elle touillait, remuait la cuillère dans le tasse, un tour horaire, un 8, et le cycle recommençait, sans le moindre tintement de métal contre la céramique. Et enfin, elle laissa la parole à son homologue, attendant qu'il la prenne pour goûter son café. Malgré ses manières, elle ne donnait pas l'air d'y accorder autant d'importance qu'on son plat où son vin. A la vérité, Séverine ne faisait aucunement confiance à ce restaurant pour lui servir un thé digne de ce nom et n'avait aucune envie d'être distraite par cela, pas au moment où elle devait clôturer son entretien.
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Dessous de table

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